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Cultiver des fruits à coques au jardin

Cultiver des fruits à coques au jardin

Certains de ces fruitiers se cultivent assez facilement

Sommaire

Mis à jour le 28 Février 2024  par Pascale 6 min.

Ah les fruits à coques… On a tendance à les consommer grillés et salés à l’heure de l’apéritif, mais c’est surtout à leur état naturel qu’il faudrait les croquer. Car on ne vantera jamais assez la valeur culinaire, mais surtout la valeur énergétique des fruits à coque. Les différentes noix, noix de cajou, de macadamia, de Pécan ou du Brésil, les amandes, les pistaches, les noisettes sont en effet particulièrement riches en éléments nutritifs que les vitamines, les minéraux, les fibres, les protéines…, mais aussi en bons acides gras. Recommandés dans certains régimes comme les régimes crétois, cétogène, végétarien ou végan, ou pour les sportifs, les fruits à coques ont toute leur place dans une alimentation équilibrée. Alors, pourquoi ne pas leur faire une petite place au jardin aussi ? Certains se cultivent facilement partout en France, d’autres préfèrent les régions au climat plus clément.

Difficulté

Le noyer (Juglans regia), le plus polyvalent

Très rustique (jusqu’à – 25 °C), le noyer (Juglans regia) est un magnifique arbre au port altier qui peut pousser partout en France. Pour autant, il n’apprécie pas particulièrement le climat trop chaud du sud de la France et une altitude supérieure à 600 mètres. Autofertile (même si les floraisons mâle et femelle légèrement décalées incitent à planter deux variétés différentes à proximité d’une de l’autre), le noyer a une mise à fruits relativement longue, de l’ordre de 10 à 20 ans. Certaines variétés, plus récentes, ont toutefois des mises à fruits de l’ordre de 5 ans. Quant à sa longévité, elle dépasse allégrement les 100 ans.

Le noyer a un aspect exclusif dans le sens où sa frondaison, large et dense, forme une ombre épaisse. Difficile de cultiver d’autres plantes à proximité. Le noyer est donc réservé pour les grands jardins.

fruit à coque - noyer

Le noyer pousse partout en France, mais craint la chaleur du sud

Les jeunes pousses du noyer peuvent craindre les gelées printanières, c’est pourquoi au nord de la Loire, il est conseillé de choisir des variétés tardives comme Franquette, Meylannaise, Parisienne ou Ronde de Montignac. La floraison du noyer a lieu d’avril à juin selon les variétés et se partage entre de très décoratifs chatons mâles et de très discrètes fleurs femelles. Quant à la récolte, elle intervient en septembre ou octobre.

Il apprécie les sols profonds et meubles, et surtout bien drainés et frais, car le noyer redoute tout autant l’humidité que la sécheresse. Quant à son emplacement, il doit être ensoleillé et abrité des vents froids.

N’hésitez pas à consulter la fiche d’Eva qui vous dira comment planter, tailler et entretenir le noyer.

Le noisetier (Corylus avellana), un bel arbre décoratif

Également très rustique comme le noyer (jusqu’à – 30 °C), le noisetier est toutefois sensible aux gelées printanières. Pour autant, il s’adapte à tous les climats, y compris en montagne jusqu’à 1500 m d’altitude.

C’est un arbuste caduc, aussi bien à l’aise planté en haie, qu’en isolé ou en bosquets. Où qu’il soit, il donnera pleinement mesure à sa beauté : ses longs chatons pendants (les fleurs mâles) s’épanouissent entre janvier et mars, avant les fleurs femelles, pratiquement insignifiantes. Cette particularité oblige d’ailleurs à planter plusieurs variétés aux floraisons parallèles pour espérer obtenir une récolte. Son feuillage en forme de cœur denté, vert ou pourpre, est également très décoratif.

fruit à coque - noisetier

Le noisetier se plante en haie, en isolé ou en bosquets

La mise à fruits est nettement plus précoce que celle du noyer, de l’ordre de 5 à 6 ans pour la plupart des variétés. Il peut fructifier jusqu’à l’âge de 60 à 80 ans. La cueillette intervient en fin d’été pour les variétés précoces comme Nottingham Frühe ou Merveille de Bollwiller, ou en septembre octobre pour des variétés plus tardives comme le Géant de Halle.

Le noisetier peut se contenter d’une situation ensoleillée comme mi-ombragée, et de tous les types de sol, même s’il préfère une terre fraîche et bien drainée.

Le noisetier a un ennemi de taille, le balanin. Ce charançon peut compromettre une récolte entière.

Pour tout savoir sur le noisetier, penchez-vous sur la fiche de culture d’Eva qui vous dit comment le planter, le tailler et l’entretenir.

L'amandier (Prunus dulcis syn. amygdalus), dans le Sud uniquement

On connaît tous l’amandier par le parfum de sa floraison annonciatrice du printemps. L’amandier fleurit en effet dès les mois de janvier et jusqu’en mars, ce qui en fait un arbre réservé au sud de la France de par les dégâts que les gelées hivernales ou printanières peuvent entraîner.

Ce bel arbre, qui peut atteindre 8 à 12 mètres, se cultive en terrain pauvre et sec, profond et de demande guère de soin. Bien qu’il soit en général autostérile, on trouve aujourd’hui des variétés autofertiles qui peuvent être implantées seules comme All in one ou Supernova.

fruit à coque - amandier

De floraison précoce, l‘amandier se plaît dans le Sud

En tant que prunus, l’amandier peut être touché par les mêmes maladies que l’abricotier, mais dans une autre mesure. En revanche, son principal ravageur reste l’Eurytoma ou guêpe de l’amande, surtout présente dans le sud-est de la France.

Pour en savoir plus, découvrez ma fiche de culture sur l’amandier. 

 

Le pacanier (Carya illinoinensis) à découvrir absolument

Qu’est-ce que le pacanier ? Tout simplement le grand arbuste qui produit des noix de pécan, souvent cultivé aux États-Unis. C’est un arbre peu craintif au gel (il résiste jusqu’à – 15 °C) mais dont les besoins en chaleur sont importants pour fructifier. Il préfère donc le climat du sud de la France qui lui offre des étés longs et chauds. Pour autant, on peut le cultiver ailleurs pour son aspect ornemental.

Pour obtenir une bonne fructification, il est conseillé de cultiver deux pieds à proximité. En effet, les pacaniers portent tout à la fois les fleurs mâles et femelles, mais elles bénéficient d’une maturité décalée. Quant à la mise à fruits, elle démarre rapidement, après 4 ou 5 ans de culture.

fruit à coque - pacanier

Le pacanier bénéficie d’un feuillage dense

Son feuillage est dense et prend de jolies teintes jaunes en automne. C’est un bel arbre ornemental qui nécessite toutefois un peu de place. Il peut atteindre 6 mètres d’envergure pour 20 à 25 mètres de hauteur, voire 40 mètres s’il se plaît.

La floraison a lieu de mars à mai, la récolte des noix de pécan en été et en automne. Il a besoin d’un sol riche, frais à humide et bien drainé et d’une exposition très ensoleillée.

 

 

Le pistachier (Pistachia vera), à réserver au Sud de la France

Comme son nom le laisse supposer, Pistachia vera produit des pistaches. Peu résistant au froid, ce petit arbre fruitier qui ne dépasse guère 10 mètres, se plaît uniquement dans le Sud de la France. En effet, il a besoin de longues périodes de chaleur.

Sa mise à fruits se situe aux alentours de 5 à 7 ans. C’est une variété dioïque qui nécessite la présence de pieds des deux sexes pour être pollinisé et donc fructifié. C’est un arbuste qui fleurit en fin de printemps pour une récolte des pistaches en fin d’été, pistaches qui doivent être cuites au four pour être consommées.

fruits à coque - pistachier

Le pistachier a besoin de longues périodes de chaleur

Le pistachier se plante au soleil, à l’abri des vents, dans un sol fertile et bien drainé, voire sableux et sec. Il redoute particulièrement les terres lourdes et humides. Il supporte la sécheresse.

Le macadamier, un arbre d'origine australienne

Le macadamier (Macadamia ternifolia) est un fruitier au feuillage persistant qui permet de produire les noix de macadamia. Originaire d’Australie et cultivé aujourd’hui au Brésil ou en Afrique-du-sud, le macadamia a besoin de chaleur. Il est donc possible de le cultiver en région méditerranéenne dans un sol bien drainé, éventuellement sableux, légèrement acide, et surtout en plein soleil et bien abrité. En pot sur une terrasse ou un balcon, il peut également se plaire. Il sera rentré en hiver, car il n’est rustique que jusqu’à – 3 °C.

Frileux, le macadamier peut se cultiver en pot

Sa mise à fruits intervient à partir de sa quatrième année. Il se couvre de petites fleurs blanches en novembre et décembre. Et, en janvier, les fruits se forment en grappes. Huit mois, l’heure de la récolte a sonné lorsque les noix tombent seules au sol.

Le macadamia n’est pas sujet à des maladies et ne demande aucun entretien particulier.

Il n’atteint que 10 mètres de hauteur chez nous pour 5 mètres d’envergure.

 

L'anacardier ou l'arbuste aux noix de cajou

Originaire des régions tropicales du globe, l’anacardier (Anacardium occidentale) est doublement intéressant. Il produit en effet des noix de cajou, mais aussi un fruit, la pomme de cajou, un fruit peu connu, car fragile.

Haut de 4 à 12 mètres, cet arbre au feuillage persistant pousse sur un tronc tortueux. Il se couvre de petites inflorescences d’un jaune verdâtre au début du printemps et ses fruits mûrissent au cœur de l’été. Sa mise à fruits intervient dès 3 ans, mais l’anacardier produit vraiment vers 7 à 8 ans.

fruit à coque -anacardier

L’anarcadier produit la noix de cajou et la pomme de cajou

Rustique jusqu’à – 5 °C, l’anacardier peut être planté sur les littoraux, mais loin des embruns. Il a besoin de 6 heures d’ensoleillement pas jour. Il lui faut un sol souple, profond, et plutôt acide. Les variétés naines se cultivent assez facilement dans un grand pot.

 

 

Et la cacahuète, on en parle ?

À priori, il semble logique d’intégrer la cacahuète dans les fruits à coque. C’est une erreur, car la cacahuète est le fruit de l’arachide qui est classée dans les légumineuses, au même titre que les petits pois, les lentilles, les pois chiches

Fruit à coque -arachide

La cacahuète n’est pas considérée comme un fruit à coque

De plus, les fruits à coque poussent sur des arbres ou gros arbustes alors que l’arachide est une plante herbacée qui produit des gousses. Cette plante est particulièrement étonnante dans le sens où les fleurs pollinisées s’enterrent dans le sol pour fructifier. Les cacahuètes se récoltent donc sous le sol !

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