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Cassissier : maladies et parasites

Cassissier : maladies et parasites

Identification, prévention et traitement

Sommaire

Mis à jour le 29 Juin 2023  par Solenne 4 min.

Le cassissier est un arbuste facile à cultiver, mais qui demande une certaine attention en raison de sa sensibilité à diverses maladies cryptogamiques et attaques parasitaires.

Retrouvez ici la liste des maladies et parasites du cassissier, ainsi que leurs traitements naturels respectifs.

Difficulté

L'oïdium et le cassissier

L’oïdium est une maladie cryptogamique qui s’attaque à de très nombreuses plantes du jardin, et notamment au cassissier. Elle doit son surnom de « maladie du blanc » au feutrage blanc caractéristique dont elle recouvre les feuilles, les tiges et les fruits immatures de la plante. Un duvet blanc qui provoque à terme le dépérissement des rameaux.

Oïdium du cassissier

Feuille de cassissier atteinte par l’oïdium, photo de Mariluna

Afin de prévenir la maladie, veillez à espacer vos plantations suffisamment et à nettoyer régulièrement autour d’elles afin d’éviter la stagnation de l’humidité, un facteur favorable à l’apparition de l’oïdium. Évitez également toujours d’arroser le feuillage du cassis.

En cas de maladie déclarée, supprimez immédiatement les parties atteintes afin de ralentir sa propagation. Traitez le cassissier de manière répétée à l’aide d’une décoction de prêle, ou d’un produit à base de soufre.

L'anthracnose du cassissier

L’anthracnose est une maladie cryptogamique qui s’attaque au feuillage du cassissier. On la reconnaît aux taches brunes qu’elle laisse sur les feuilles, les tiges et les fruits de la plante. À terme, les feuilles finissent par se dessécher et par tomber au sol. Les récoltes de cassis peuvent même être compromises en cas de forte attaque d’anthracnose.

Afin de limiter les risques d’anthracnose, évitez les apports trop importants en azote qui favorisent le développement des jeunes pousses les plus vulnérables à la maladie. De même, évitez de mouiller le feuillage de vos cassis au cours des arrosages, car l’humidité favorise le développement des spores.

Si vos plantations sont atteintes par l’anthracnose, veillez à bien ramasser toutes les feuilles mortes et à les brûler. Traitez vos cassissiers à la bouillie bordelaise à la chute des feuilles, et renouvelez l’opération au début du printemps suivant. En cours de culture, pratiquez des pulvérisations de décoction de prèle deux fois par semaine pour renforcer la plante et empêcher l’attaque de l’anthracnose.

La rouille et le cassissier

La rouille du cassissier est aussi une maladie cryptogamique. Au printemps, on la reconnaît aux pustules orange ou jaune qu’elle laisse sur les feuilles de la plante. En été et en hiver, les taches observées prennent une teinte brune. À terme, les feuilles finissent par mourir et elles tombent prématurément.

Rouille du cassissier

Rouille du cassissier – Cronartium ribicola, photo de Marc Argent

La décoction de prêle diluée à 15 % est ici un excellent traitement préventif contre la rouille. Au printemps, traitez vos cassissiers avec du purin de fougère afin de réduire les risques de maladies.

Attention à bien ramasser les feuilles et les fruits tombés au sol au cours de l’été et durant l’hiver avant de les brûler. De même, coupez et brûlez les fruits momifiés et les rameaux qui les portent. Les pulvérisations de bouillie bordelaise permettent de lutter contre la rouille.

Le cassissier et le puceron

Dès le début printemps, deux types de pucerons peuvent s’en prendre à vos cassis, à savoir le puceron jaune (Cryptomyzus ribis) et le puceron vert (Myzus persicae). Ce parasite bien connu des jardins attaque les feuilles du cassissier qui s’enroulent sur elles-mêmes et se décolorent.

Colonie de pucerons

L’autre grand risque du puceron, c’est qu’il est vecteur de virus. En effet, cet insecte suceur affaiblit la plante qui devient alors plus sensible aux maladies, et notamment à la fumagine qui est un champignon noir favorisé par le miellat des pucerons.

Le meilleur moyen de lutte préventive contre les pucerons vert et jaune est encore de veiller à la bonne biodiversité du jardin. Pour ce faire, cultivez des fleurs et arbustes à fleurs printanières pour attirer les insectes prédateurs du puceron, comme :

Du côté des traitements, les pulvérisations de purin de fougère ou de savon noir offrent de bons résultats contre les pucerons. Si vous optez pour le savon noir, complétez le traitement avec une décoction d’ail. Par beau temps, la décoction de menthe poivrée permet également de lutter efficacement contre le puceron.

Le phytopte du cassis

Cecidophyopsis ribis, le phytopte du cassis, est un acarien ériophyide invisible à l’œil nu. Il est si petit qu’il faut une loupe pour l’observer. Ce parasite s’installe à l’intérieur des bourgeons du cassis, juste sous ses écailles. On le reconnaît alors au gonflement anormal de ces mêmes bourgeons. Notez que le phytopte peut également être vecteur de virus.

Phytopte du cassis

Cecidophyopsis ribis, photo de jensu – iNaturalist

Aux premiers symptômes, supprimez les rameaux atteints par le phytopte avant de traiter le cassissier avec un mélange de soufre et de bouillie bordelaise.

Le tétranyque tisserand et le cassissier

Le tétranyque tisserand est un petit acarien de couleur jaune qui fait son apparition lorsque le temps est chaud et sec. Il vient alors piquer les feuilles du cassissier pour en sucer la sève. On le repère ainsi aux taches jaunes qu’il laisse sur le feuillage qui finit par se dessécher, ainsi qu’aux fines toiles qu’il tisse sur la plante.

Traitez rapidement le cassissier, car une forte infestation de tétranyque tisserand peut entraîner le dépérissement global de l’arbre. Le soir, appliquez soigneusement une décoction de pyrèthre  sur les feuilles, et notamment sur leurs revers.

La sésie du groseillier

La sésie, Synanthedon tipuliformis, est un papillon qui pond ses œufs sur les cassis entre les mois de mai et de juin. Il en émerge alors de petites larves blanchâtres qui s’installent ensuite dans les rameaux de l’arbuste pour y grandir. Les rameaux atteints finissent par se dessécher. En outre, les plaies provoquées par la chenille de la sésie favorisent l’apparition de maladies cryptogamiques.

La sésie du groseillier

Spécimen de Synanthedon tipuliformis, photo de Lymantria

En présence de chenille de sésie, supprimez purement et simplement tous les rameaux atteints.

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Maladies et parasites du groseillier