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Le mot gazon, surtout s’il s’apparente à un green de golf, rime rarement avec écologie. Pourtant, on peut très bien concilier un jardin très naturel et résilient avec une pelouse bien entretenue. Bien entendu, on oubliera un arrosage excessif et une tonte trop courte et trop fréquente pour adopter plutôt une gestion plus durable de la pelouse qui passera par un choix de gazon plus résistant ou bien une alternative plus adaptée à votre sol ou à votre climat. Enfin, une gestion différenciée est aussi envisageable et offrira un aspect très esthétique et un soutien plus que bienvenu à la biodiversité de votre jardin. Mais comment faire pour entretenir un beau gazon de manière durable et écologique ? On fait le point dans notre fiche conseil.
Lors de la création ou de la rénovation de votre pelouse, le choix de l’espèce ou du type de gazon est crucial. Il est essentiel d’opter pour une variété adaptée aux caractéristiques climatiques et au type de sol de votre région. Analyser la composition de votre sol, son drainage, son exposition au soleil et sa fréquence de pluie vous aidera à sélectionner le gazon qui s’épanouira avec le moins d’intervention possible, réduisant ainsi l’impact environnemental. Chaque environnement exige un type de gazon particulier. Avant de commencer le semis, déterminez aussi l’utilisation prévue de la pelouse : est-ce un espace ombragé, un sol qui sèche en été ou reste humide en hiver, argileux ou sableux ? Sera-t-elle destinée aux loisirs, aux terrains de sport, à l’ornement, à une aire de jeux pour enfants ou bien recherchez-vous un gazon rustique ou de regarnissage ?
→ Perdu dans le choix de votre gazon ? Cette fiche conseil vous guidera : Quel gazon choisir ?
Les variétés de gazon résistantes à la sécheresse et peu exigeantes en eau sont une bénédiction pour l’entretien écologique des jardins. Ces espèces nécessitent moins d’arrosage, ce qui diminue la consommation d’eau et réduit le besoin de traitements chimiques en période de stress hydrique. En optant pour des mélanges de graminées contenant des « herbes » solides comme le pâturin des prés ou la fétuque élevée (exemple : le mélange ‘gazon terrain sec’), vous minimisez non seulement votre consommation d’eau, mais encouragez également la biodiversité dans votre jardin en soutenant un écosystème plus résilient.
Pour ceux qui recherchent des solutions encore plus écologiques, envisager des alternatives au gazon traditionnel peut être judicieux. Les couvres-sols comme le Zoysia tenuifolia, la pratia ou le thym précoce offrent une belle verdure tout en nécessitant moins d’eau, de tonte et de soins que les pelouses traditionnelles. Ces alternatives attirent par ailleurs les pollinisateurs, peuvent enrichir le sol en azote (dans le cas des trèfles notamment) et maintiennent une bonne couverture végétale qui minimise l’érosion. Choisir de remplacer tout ou partie de votre pelouse par ces alternatives donnera un coup de pouce à la biodiversité tout en réduisant votre empreinte écologique.
→ Sophie vous propose une belle sélection d’alternatives au gazon dans Quelle alternative au gazon choisir ?
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Comment bien choisir sa tondeuse à gazonEn général, les meilleures périodes pour semer le gazon sont le printemps et l’automne. Le printemps, de mars à mai, est idéal, car les températures commencent à monter, favorisant une croissance rapide avant les chaleurs de l’été. L’automne, de fin août à octobre, permet aux jeunes pousses de s’établir alors que les températures sont clémentes et les précipitations plus fréquentes, ce qui réduit le besoin d’arrosage supplémentaire.
Gaspiller de l’eau si précieuse, même si c’est de l’eau de pluie de récupération, pour simplement garder son gazon bien vert est une véritable hérésie ! Bien souvent, on arrose trop fréquemment la pelouse. Il faut savoir qu’un gazon jaune et relativement sec durant les étés chauds et secs est parfaitement normal. Ce dernier reverdira dès que les pluies reviendront. Donc, si l’aspect jaunâtre ne vous rebute pas, oubliez l’arrosage, ce sera encore plus écologique.
Il existe aussi des types de gazon plus résistant à la sécheresse, comme les mélanges composés de fétuque élevée et de trèfle. Choisir des alternatives au gazon pour les sols secs, voire très secs, est aussi une bonne solution : Thym laineux, Zoysia tenuifolia ou la turquette sont des bons choix. Enfin, laissez faire la nature en laissant pousser votre pelouse (voir plus bas, le cas de la gestion différenciée) permettra à cette dernière d’être plus résiliente face aux aléas météorologiques qu’un gazon tondu court.
Les fertilisants organiques libèrent les nutriments lentement, améliorent la structure du sol et encouragent l’activité biologique.
De toute manière, la fertilisation doit être effectuée de manière réfléchie pour maximiser les bénéfices tout en minimisant l’impact sur l’environnement. Avant de fertiliser, il est conseillé de réaliser une analyse de sol. Cela vous permettra de comprendre les déficits spécifiques de votre sol et d’ajuster la fertilisation en fonction des besoins réels de votre pelouse, évitant ainsi le surdosage. Concernant la période, le début du printemps est idéal pour une première application, pour soutenir la croissance après l’hiver. Une application en automne peut aider à préparer la pelouse pour l’hiver en renforçant les racines. Évitez de fertiliser juste avant une pluie abondante pour prévenir le ruissellement des nutriments.
Une pelouse bien entretenue et dense laisse peu de place pour les « mauvaises herbes ». Semez régulièrement des graines de gazon pour combler les zones clairsemées et maintenir une couverture végétale uniforme. De plus, une hauteur de tonte plus élevée favorise généralement la santé des graminées et inhibe le développement des adventices en limitant leur exposition à la lumière.
Cependant, l’acceptation de certaines adventices, ou plantes sauvages, dans votre gazon peut jouer un rôle clé dans la création d’une pelouse plus résiliente et bénéfique pour la biodiversité. Les adventices ont souvent des capacités d’adaptation supérieures aux conditions climatiques extrêmes, comme la sécheresse ou les fortes pluies, comparativement aux gazons traditionnels. En intégrant des plantes comme le trèfle, qui tolère bien la sécheresse et fixe l’azote dans le sol, votre pelouse peut rester verte et saine sans besoin d’arrosage ou de fertilisation excessive.
Les « mauvaises herbes », ne sont clairement pas mauvaises, bien au contraire ! Elles attirent et nourrissent une variété d’insectes pollinisateurs et d’autres animaux sauvages. Par exemple, les fleurs de trèfle (eh oui, toujours lui !) représentent une source de nourriture pour les abeilles et autres insectes bénéfiques qui, en retour, contribuent à la pollinisation de votre jardin. Enfin, une pelouse incluant des adventices nécessite généralement moins de tonte, moins d’arrosage et moins de traitement contre les maladies et les parasites, car ces plantes apportent une stabilité et une résistance naturelles. Bref, laissons pousser les plantes au sein du gazon : c’est tout bénéfice !
La tonte de la pelouse est une partie importante dans l’entretien et le soin de votre gazon. Mais, attention à ne pas faire n’importe quoi ! Voici des techniques de tonte qui favorisent à la fois la santé du gazon et la protection de l’environnement :
Le p’tit mot d’Oli : et si on tentait la tonte différenciée ou raisonnée ? C’est facile, on laisse pousser l’herbe dans certaines zones, et on ne tond qu’au niveau des chemins ou de quelques surfaces si on le souhaite. Les parties « sauvages » fleuriront et serviront d’abri et de garde-manger à la faune du jardin. Les parties tondues, quant à elle, apporteront l’aspect soigné au jardin. C’est écologique, c’est économique et c’est aussi très esthétique. Pour en savoir plus sur le sujet, lisez notre article sur la tonte différenciée.
Recycler les résidus de tonte de votre pelouse est une pratique écologique qui enrichit le sol et améliore la santé de votre jardin. Voici comment vous pouvez utiliser ces déchets verts :
→ Découvrez le livre Je crée ma pelouse écologique, refuge de biodiversité, d’Aymeric Lazarin, aux éditions Terre Vivante.
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