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Forêt comestible : 7 fruitiers à la fois originaux et rustiques

Forêt comestible : 7 fruitiers à la fois originaux et rustiques

Découvrez de nouvelles essences pour votre jardin forêt

Sommaire

Rédigé le 16 Février 2024  par Leïla 8 min.

La forêt comestible, ou jardin-forêt, offre une solution écologique pour repenser nos jardins, à l’heure des questionnements sur la durabilité et l’autonomie alimentaire. Cette approche, inspirée de la permaculture, vise à créer un écosystème comestible imitant la structure et la diversité d’une forêt naturelle, mais composé de plantes entièrement ou majoritairement comestibles et utiles. Au-delà de la simple production alimentaire, une forêt comestible est conçue pour être auto-suffisante, résiliente et bénéfique pour la biodiversité.

Si l’on a tendance à privilégier les essences locales quand on pense en termes de permaculture ou de foret comestible, l’intégration de fruitiers originaux et rustiques dans votre jardin-forêt enrichit votre palette de saveurs et peut conduire à tester des espèces plus exotiques, peut-être plus à même de s’adapter dans les décennies à venir, avec l’impact du changement climatique. Faites l’essai de quelques fruitiers moins souvent plantés, qui apporteront de la diversité et des bénéfices nouveaux.

Gardez toutefois beaucoup de place pour les espèces locales et classiques qui offrent des récoltes plus importantes.

Difficulté

Le Goumi du Japon - Eleagnus multiflora

Le Goumi du Japon ou Eleagnus multiflora est un arbuste originaire d’Asie orientale, naturalisé en France depuis le XIXe siècle, trouvant notamment sa place dans les régions des Vosges, de Lorraine et de la Meurthe. C’est un choix précieux pour les amateurs de biodiversité et de petits fruits rares.

Cet arbuste caduc peut atteindre jusqu’à 3 mètres de hauteur et de largeur, formant un buisson touffu et évasé. Son feuillage, qui peut être semi-persistant dans les climats doux, arbore des feuilles ovales. Les fleurs étoilées blanc-crème à jaune pâle apparaissent au printemps, attirant les abeilles par leur parfum. Les fruits ou drupes, mûrissent en été, passant de l’orange au rouge cerise. Ils sont appréciés pour leur goût sucré et acidulé, et seraient aussi riches en vitamines et antioxydants.

Le Goumi du Japon est particulièrement adapté à un sol pauvre, car son système racinaire, similaire à celui des fabacées, contribue à l’enrichir.  Il est recommandé de planter plusieurs pieds pour une récolte plus abondante, bien que l’arbuste soit autofertile. Il s’intègre parfaitement dans une haie libre, champêtre ou fruitière, grâce à sa vigueur, sa résistance au froid et sa grande adaptabilité. Il est idéal pour les jardins de bord de mer ou les régions venteuses.

Goumi du Japon

Le Kiwaï - Actinidia arguta

Le Kiwaï, ou Actinidia arguta, diffère du Kiwi par sa petite taille et sa peau lisse, sans poils, qui permet de le manger tout entier. Gros comme une petite prune, il offre une chair très aromatique, assez douce, même si elle est enrichie d’une pointe d’acidité, moins forte que celle du kiwi. La richesse en vitamine C, bien connue du kiwi, est encore supérieure dans le kiwaï parait-il. Très productif, un seul pied peut produire jusqu’à 100 kg de fruits une fois adulte. Bien que d’origine exotique, le kiwaï pousse très bien dans la plupart des régions françaises, à condition de bénéficier d’une exposition bien ensoleillée et de chaleur.

La culture du Kiwaï suit les mêmes principes que celle du kiwi classique. Cette plante grimpante nécessite un support solide pour ses lianes. Étant dioïque, la présence de variétés mâles est essentielle pour polliniser les variétés femelles, bien que des variétés autofertiles existent, offrant la possibilité d’une culture isolée avec une productivité légèrement moindre. Ce qui rend le Kiwaï particulièrement attrayant, c’est sa grande rusticité. Originaire des régions forestières de Chine, du Japon et de Russie, il résiste à des températures allant jusqu’à -25 °C, donc adapté à la culture dans des zones aux hivers rigoureux.

La récolte des kiwaïs s’effectue en fin d’été ou début d’automne, avant celle des kiwis traditionnels, et ces fruits se conservent bien au frais. Cette espèce offre ainsi une alternative intéressante et robuste pour les amateurs de fruits riches en vitamines, capable de s’adapter à une large gamme de climats.

fruitiers très rustiques

l'Asiminier - Asiminia triloba

L’Asiminier ou Asimina triloba, également connu sous le nom de Paw Paw, est un arbre fruitier qui paraît tropical, mais est parfaitement adapté aux climats tempérés, où il aime les étés chauds et les hivers froids. La production de fruits débute lorsque l’arbre atteint une hauteur de 2 à 2,50 mètres, généralement entre 3 et 6 ans après la plantation. Les fruits sont de grandes baies ovales pouvant atteindre jusqu’à 15 cm de longueur, de couleur vert-jaune à maturité. Ils renferment une pulpe crémeuse de couleur jaune, contenant de grosses graines noires. Leur saveur unique évoque un mélange entre la mangue et la banane. Ils sont récoltés lorsqu’ils deviennent tendres au toucher, habituellement autour du mois de septembre. Ils seraient riches en vitamines A et C, en acides aminés et en oligo-éléments.

Pour assurer une bonne pollinisation, il est recommandé de planter au moins deux spécimens, l’arbre n’étant pas autofertile. La pollinisation est principalement réalisée par certains insectes comme les mouches communes, les mouches à fumier ou les coléoptères. Les fleurs, qui se développent à l’aisselle des feuilles dès l’été, s’ouvrent au printemps suivant, généralement en avril. Elles sont pourpres, en forme de cloche et mesurent environ 5 cm de diamètre.

L’Asiminier peut mesurer entre 5 et 10 mètres de hauteur pour une largeur de 3 à 5 mètres. Avec une taille appropriée, il est possible de maintenir l’arbre à une hauteur de 3 mètres pour une largeur de 2 à 2,50 mètres. Très rustique, l’Asiminier peut résister à des températures allant jusqu’à -25 °C. Cependant, il a besoin de chaleur pour bien fructifier et à l’heure actuelle cela ne se produit que dans les régions au climat doux, de la côte atlantique au bassin méditerranéen.

asiminier choix de variétés

L’Asimina triloba ‘Shenandoah Peterson®’ est reconnu pour la saveur exceptionnelle de ses fruits

Le Goji - Lycium Barbarum

Le Lycium Barbarum, plus communément appelé Goji ou Lyciet de Barbarie, est un arbuste caduc qui produit des baies ovales rouge-orangé, sucrées et légèrement acidulées, réputées pour leurs propriétés nutritives exceptionnelles et leurs richesses en vitamines, minéraux et antioxydants.

Appartenant à la famille des Solanacées, comme les tomates et les pommes de terre, l’origine du Lycium barbarum a longtemps été débattue. Bien que traditionnellement associé à la Chine, des recherches récentes suggèrent qu’il pourrait être originaire du bassin méditerranéen, hypothèse appuyée par son nom d’espèce ‘barbarum’, faisant référence à la Barbarie, ou l’Afrique du Nord. Cet arbuste présente un port dressé et évasé, pouvant atteindre 1,50 à 3 mètres de hauteur selon les conditions de culture, avec une croissance moyennement rapide. Ses feuilles caduques, épaisses et coriaces, passent du vert vif au vert-de-gris avec la maturité.

La floraison, qui se produit de juin à juillet, attire de nombreux pollinisateurs grâce à son abondant nectar. Les fleurs, de couleur rose foncé à pourpre, donnent naissance à des baies ovoïdes, riches en nutriments. Il est conseillé de récolter ces baies bien mûres et de les consommer séchées pour réduire la teneur en solanine.

Le Goji est également un choix esthétique. Ses longs rameaux permettent un palissage aisé, le rendant idéal pour une haie champêtre ou en association avec d’autres arbustes à fleurs et à fruits. Sa résistance à la sécheresse et sa rusticité en font une plante adaptable à divers climats en France, promettant une bonne productivité dans des sols riches et frais.

fruitiers rustiques

Le Poivrier du Sichuan - Zanthoxylum piperitum

Le Zanthoxylum piperitum est considéré comme le vrai Poivrier du Sichuan, célèbre pour ses baies aromatiques prisées en cuisine asiatique. Ces baies, d’un rose-rouge à maturité, sont utilisées séchées et moulues comme épice. Le contraste entre le rose des fruits et le feuillage doré pourpré en automne rend cet arbuste particulièrement attrayant. Originaire du Sichuan en Chine, il s’est adapté à divers climats et résiste à des températures jusqu’à -18 °C, préférant les sols drainants. Les gelées tardives peuvent cependant nuire à la floraison et brûler ses jeunes pousses.

De croissance rapide en sol fertile, il atteint environ 4 m de hauteur et d’envergure à maturité, avec un port buissonnant. Ses branches très épineuses portent des feuilles qui dégagent un parfum épicé et citronné lorsqu’on les froisse. La floraison discrète en mai-juin donne place à des fruits sphériques, dont seule l’enveloppe est consommée. La plante est autofertile, mais la production de fruits est améliorée avec plusieurs pieds plantés.

En cuisine, les baies du Poivrier du Sichuan ne doivent pas être confondues avec le « poivre rose » d’Amérique du Sud. Elles sont utilisées pour aromatiser divers plats, offrant une saveur unique, citronnée. Il s’intègre bien dans une haie libre ou défensive, grâce à ses branches épineuses, et peut devenir un spécimen remarquable en plantation isolée, en évitant les lieux de passage.

Zanthoxylum piperitum

Le Houblon - Humulus lupulus

Le Houblon ou Humulus lupulus est une plante grimpante vivace appréciée pour son feuillage vert clair et sa croissance rapide. Adaptée à toutes les expositions, elle préfère néanmoins les lieux mi-ombragés. Cette liane, dotée d’une racine charnue, repousse chaque année et entre en dormance l’hiver. Le houblon est dioïque, avec des pieds mâles et femelles, et ce sont les cônes des pieds femelles qui sont utilisés pour aromatiser la bière.

Originaire des zones humides de l’hémisphère Nord, le houblon possède des tiges rugueuses pouvant atteindre plus de 10 m en une saison. Ses feuilles, découpées en lobes ovales, accompagnent des inflorescences distinctes selon le sexe de la plante, apparaissant de juin à août. Les cônes femelles, dorés et résineux, sont récoltés en septembre et contribuent à l’arôme et l’amertume de la bière.

Le houblon peut camoufler des structures peu esthétiques et s’intégrer dans des compositions avec d’autres plantes grimpantes. Les cônes, récoltés en septembre, sont aussi utilisés dans des bouquets secs.

Utilisé depuis le VIIIe siècle pour aromatiser et conserver la bière, le houblon continue d’être prisé pour ses qualités gustatives, malgré les avancées technologiques. Ses cônes séchés étaient également utilisés dans des oreillers pour favoriser le sommeil. Les jeunes pousses et les jeunes feuilles du Houblon sont comestibles.

plante grimpante houblon

L'Aabousier - Arbutus unedo

L’Arbutus unedo, également connu sous le nom d’Arbre à fraises en référence à ses fruits, est surtout connu dans le sud de la France, mais sa grande adaptabilité mérite qu’on l’implante un peu partout. Il se pare de fleurs en forme de clochettes blanches, parfois teintées de rose, qui éclosent à la fin du mois d’août, en même temps que les fruits.

Persistant et très ornemental, l’arbousier adopte une forme de buisson compact. Ses feuilles persistantes, elliptiques et légèrement dentées sur les bords, sont d’un vert sombre brillant sur la face supérieure. L’écorce rougeâtre de ses rameaux et de son tronc se détache en fines lanières. Les fleurs mellifères apparaissent fin août et donnent naissance, un an plus tard, à des fruits jaunes puis rouges, de la taille de petites fraises, de 3 cm de diamètre, appréciés notamment pour la confection de gelées une fois mûrs.

Résistant jusqu’à -15 °C, l’Arbutus unedo prospère dans un sol bien drainé et acide, sous un ensoleillement direct ou à mi-ombre, à l’abri des vents froids. Une taille initiale est recommandée lors de la plantation, puis il est conseillé de laisser l’arbuste se développer librement. Durant ses premières années, il est prudent de le protéger des gelées sévères avec du paillis et un voile d’hivernage. Il est important de bien choisir son emplacement dès le départ, car il supporte mal la transplantation.

Utilisé en haie libre, en spécimen isolé ou en massif, l’Arbutus unedo est également reconnu pour ses propriétés médicinales, notamment dans le traitement de l’hypertension.

arbousier

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