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Le Pinus (x) schwerinii est un hybride entre le Pin de l'Himalaya et le Pin de Weymouth découvert en 1905. De croissance lente, son envergure reste modérée sans taille. Il se distingue par son port curieux et pittoresque, soutenu par des branches à croissance irrégulière. Son feuillage est surprenant, dense et magnifique, composé de longues aiguilles fines et pendantes, vert-bleuté à bleu-argenté, lui conférant un aspect doux et plumeux. Encore peu connu en France, il mérite qu'on lui réserve de l'espace, en l'installant en isolé dans un grand jardin ou un parc. Cette espèce très rustique s'adapte à tout type de sol bien drainé mais frais, à une exposition dégagée et ensoleillée.
Le Pinus (x) schwerinii est un hybride interspécifique spontané, apparu en Allemagne près de Berlin. Issu du croisement entre Pinus wallichiana aux aiguilles pleureuses (Himalaya, Afghanistan, Bouthan), et Pinus strobus, gigantesque et amateur de fraîcheur (est de l'Amérique du Nord). C'est un conifère persistant de la famille des pinacées qui combine le port inhabituel et majestueux de son premier parent à la robustesse du second. Cet arbre au port conique et large, irrégulier, un peu dégingandé, atteindra 10 m de hauteur pour environ 4 m d'envergure au bout de nombreuses années de culture.
Son feuillage est composé d'aiguilles fines, pendantes, longues de 10 à 12 cm. Leur couleur est un mélange de vert et de bleu, aux reflets bleu-argentés. Elles sont groupées par 5, rassemblées en touffes denses qui forment des 'jupes' tout le long des rameaux. Les nombreux cônes minces et cylindriques, d'un beau vert clair, apparaissent même sur les jeunes sujets.
De culture facile en sol frais et peu regardant vis à vis de la nature du sol, le Pin schwerinii est un petit arbre pittoresque, trop peu utilisé dans nos jardins. Il trouvera sa place dans un grand terrain, où il fera bonne figure en isolé. Comme il apprécie la fraîcheur et qu'il s'accorde bien avec les grosses pierres ou les lignes géométriques, on pourra le planter près d'un point d'eau ou en bordure de ruisseau. On peut l'associer à des à des conifères nains au port prostré (Juniperus squamata), globuleux (Picea abies Little Gem), ou colonnaire (Juniperus communis 'Sentinel'). Les réelles qualités graphiques des conifères s'imposent naturellement dans la conception d'un jardin contemporain, qui préfère l'esthétisme des formes, des silhouettes et des textures à la valse des floraisons. Ces plantes bien vivantes, à la permanence rassurante, structurent durablement un massif, marquent les allées, bordent la terrasse, se substituant aisément à la présence forte du buis taillé ou du houx. Le tout est de jouer avec les volumes et les couleurs.
Le Pinus schwerinii se plante de septembre à novembre et de février à juin en sol ordinaire, même pauvre, même argileux ou légèrement calcaire, mais bien drainé et gardant la fraîcheur. Choisissez un endroit bien ensoleillé. Bassinez bien les mottes avant la plantation. Apportez un amendement organique à la plantation et arrosez copieusement les premières années, et en cas de sécheresse prolongée. Apportez tous les ans, en avril, un engrais spécial conifère et binez le sol en été. Ce conifère très rustique (jusqu'à -25°C au moins) ne craint pas le vent, mais il redoute les sols trop secs et la canicule. La taille n'est pas nécessaire.
Afin de modeler le port de cet arbuste, on pourra réaliser une taille annuelle, de septembre à novembre, en raccourcissant les pousses que l'on juge inesthétiques, pour l'amener au fil des années à la forme souhaitée.
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