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Également connue sous les noms de Renouée et de Polygonum, la Persicaire est une superbe vivace qui vous ravira par sa longue et généreuse floraison. À partir du mois de juillet, elle se couvre d’innombrables épis de fleurs, aux tons pastel (rose, blanc) ou rouge, qui durent jusqu’aux premières gelées. Ses inflorescences très fines, portées par de hautes tiges, donneront un aspect sauvage à votre jardin. Elle s’associe à merveille avec des graminées pour composer des jardins contemporains ou naturels. Elle apporte légèreté et élégance à vos massifs. Parmi les variétés les plus connues, la Persicaire amplexicaulis ‘Blackfield’ se distingue par sa floraison rouge intense.
Certaines variétés présentent des feuillages très décoratifs, comme la Persicaire ‘Red Dragon’, qui vous séduira par ses surprenantes feuilles pourpres marquées de blanc argenté. La Persicaire ‘Purple Fantasy’ porte un magnifique feuillage triangulaire très contrasté et graphique. La plupart des espèces ont un port dressé, mais certaines sont tapissantes, comme la Persicaria affinis, et peuvent être utilisées comme couvre-sol et limiter efficacement la pousse des mauvaises herbes.
Une fois bien installée, au soleil ou à mi-ombre, en sol frais, voire humide, la Persicaire est particulièrement vigoureuse. Rustique, elle nécessite peu d’entretien et s’avère peu sensible aux maladies et ravageurs.
Les Persicaires sont des plantes vivaces qui poussent naturellement dans les prairies humides, sur les bords de cours d’eau, parfois en sous-bois, dans les régions montagneuses. Il existe même des espèces totalement aquatiques, comme Persicaria amphibia ! De nombreuses espèces sont originaires de l’Himalaya, et plus largement de l’Asie, mais il en existe aussi quelques-unes en France et en Amérique du Nord. En France, on trouve principalement la Persicaria lapathifolia, la Persicaria maculosa et la Persicaria hydropiper (Poivre d’eau).
Souvent originaires de milieux humides d’altitude, elles se plaisent en terrain frais – on peut même les installer en bordure de bassin ! – et sont très rustiques, parfois jusqu’à – 25 ° C. Bien que faciles à cultiver, il faut leur éviter la sécheresse, au risque de ne pas les voir fleurir. Le sol doit être riche et rester frais. Plantez-les en situation ensoleillée ou à mi-ombre. Les variétés à fleurs blanches sont les plus adaptées aux situations ombragées.
La Persicaire est également connue sous le nom de Renouée. Autrefois classées dans le genre Polygonum, elles ont aujourd’hui été séparées pour prendre le nom de Persicaria. Elles rassemblent 100 à 150 espèces, principalement vivaces, bien qu’il existe aussi des espèces annuelles, comme la Persicaria orientalis. Le nom Persicaria provient du latin Persica, qui signifie « Pêche », car la forme de ses feuilles évoque celles du Pêcher. La Persicaire appartient à la famille des Polygonacées, qui regroupe quelques 800 espèces principalement originaires des zones tempérées. Parmi elles, on trouve la rhubarbe, le Sarrasin et l’Oseille !
Ce sont des plantes vigoureuses qui poussent assez rapidement. Si elles souffrent parfois d’une mauvaise image, c’est qu’elles sont proches de deux plantes redoutées : la Renouée du Japon (Reynoutria japonica), qui est invasive, et de la Renouée Persicaire (Persicaria maculosa), mauvaise herbe fréquente sur sol humide. Cependant, la majorité des espèces ornementales ne posent aucun problème ! La Persicaria amplexicaulis pousse en touffe et n’est absolument pas envahissante. Pour les plus conquérantes, le problème sera facilement réglé par une barrière anti-rhizome. Il serait dommage de se priver de ces plantes ! Leur capacité à pousser rapidement et à s’étendre mérite au contraire d’être exploitée. Cela permet d’obtenir rapidement une touffe dense qui étouffe les mauvaises herbes, et les rend assez faciles à cultiver.
Les Persicaires présentent généralement un port en touffe dressée. Elles forment à la base un feuillage dense et compact, d’où partent des tiges dressées, parfois très hautes, qui portent les fleurs à leur extrémité.
Les espèces les plus basses, comme Persicaria affinis au port tapissant, mesurent environ 25 cm de haut et peuvent être utilisées en couvre-sol. Les plus hautes, comme Persicaria amplexicaulis, poussent en touffe dressée et peuvent atteindre 1,20 m de hauteur.
La Persicaire offre une généreuse floraison, sur une longue durée : du début de l’été (juin-juillet) jusqu’aux premières gelées. La plante se couvre alors d’une multitude de fleurs blanches, roses ou rouges, groupées en épis souvent très fins et allongés. Ils sont perchés à l’extrémité de longues tiges, ce qui confère à l’ensemble beaucoup de graphisme et de finesse. Ces épis sont composés de petites fleurs à cinq pétales.
La floraison de certaines espèces échappe à cette règle. Ainsi, la Persicaria runcinata est l’une des rares Persicaires à offrir des épis courts et arrondis. La Persicaria orientalis, elle, affiche des épis qui ne sont pas dressés mais retombants. Et l’inflorescence de la Persicaria polymorpha, en panicule lâche et aéré, ressemble fortement à celle des Astilbes !
Les feuilles des Persicaires sont souvent entières, aux bords lisses et finement terminées en pointe. Elles peuvent prendre de remarquables teintes rouges à l’automne. La plupart des espèces sont caduques, elles perdent leurs feuilles à l’automne. Mais certaines sont semi-persistantes, comme la Persicaria campanulata.
Leurs feuilles sont parfois très belles et originales ! On remarquera le feuillage triangulaire et très contrasté de la Persicaria ‘Purple Fantasy’ et de la Persicaria microcephala ‘Red Dragon’ (rouge sombre), ainsi que les feuilles panachées vertes et blanc crème de la Persicaria virginiana ‘Painter’s Palette’
Très vigoureuse, la Persicaire s’étale rapidement grâce à ses rhizomes (tiges souterraines horizontales). Cela lui permet de bien s’implanter et rend quelques espèces potentiellement envahissantes. Sur ces rhizomes se développent des racines fibreuses.
Quelques espèces sont des plantes utilitaires, comestibles ou médicinales. Ainsi, la Persicaria odorata est utilisée dans la cuisine asiatique, connue sous le nom de Rau ram ou de Menthe vietnamienne. Quant à la Persicaria tinctoria, la Renouée à indigo, elle est utilisée en Asie pour extraire la teinture indigo.
Il existe une centaine d’espèces botaniques de Persicaires, ainsi que de nombreuses variétés. Les botaniques sont couramment cultivées dans les jardins.
La Persicaire amplexicaule est une espèce robuste et non envahissante. Étant originaire des zones humides de l’Himalaya, elle peut pousser les pieds dans l’eau, mais résiste néanmoins à une brève sécheresse estivale. Elle apprécie les sols lourds, argileux, et se plaira en lisière de sous-bois. Elle produit de hautes tiges et porte de très belles feuilles semi-persistantes. Ses fleurs, groupées en épis, sont de couleur rose, rouge ou blanche. Elles lui donnent un aspect sauvage, ce qui permet d’introduire cette Persicaire dans les jardins naturalistes. Elle est très rustique, jusqu’à – 25 ° C.
Comme la Persicaria amplexicaulis, elle provient de l’Himalaya. Il s’agit d’une espèce tapissante, assez basse, mais qui s’étale facilement. Elle fleurit en épis denses, rose pâle à rose-rouge. Ses feuilles lancéolées se colorent de rouge-bronze à l’automne. Supportant à la fois la sécheresse et le soleil, elle se plaira si vous l’installez dans une rocaille. Vous pouvez aussi la planter en pot ou en bordure.
Cette espèce forme des touffes compactes et possède un très beau feuillage vert taché de brun. Celui-ci est caduc. Elle doit son nom à ses épis floraux, très longs et filiformes, qui portent de petites fleurs rouges. On la trouve également sous le nom de Persicaria virginiana var. filiformis.
La Persicaire bistorte pousse rapidement et porte des épis de fleurs rose pâle. On la trouve naturellement en Europe, Asie et Amérique du Nord, essentiellement dans les prairies humides de montagne et sur les bords de cours d’eau. Elle a donc besoin d’un sol relativement humide, et se plaira en bordure de bassin, dans un sol argileux et frais. Elle est souvent commercialisée sous la très belle variété Persicaria bistorta ‘Superba’.
Il s’agit d’une espèce à découvrir, encore trop peu connue ! Elle porte des panicules de délicates fleurs rose pâle en clochettes. Ses feuilles, blanches sur le revers, présentent des nervures très marquées, ce qui les rend particulièrement décoratives. Elle s’étend grâce à ses stolons et forme ainsi de grandes colonies en lisière de sous-bois. Elle a besoin d’humidité pour bien se développer.
Il s’agit d’une petite espèce, qui provient des forêts et sous-bois japonais. Son port est tapissant et elle forme des touffes cespiteuses, compactes. Elle se plaira en rocaille. Elle fleurit tôt au printemps et porte alors de petits épis de fleurs blanches.
La renouée polymorphe forme avec le temps une énorme touffe pouvant atteindre 2 m de hauteur. En été, elle offre de superbes fleurs en corymbes blanches qui attirent les insectes et papillons. Découvrez-la en vidéo :
Plantez-la au soleil ou à mi-ombre, en situation abritée du vent. Vous pouvez l’installer en lisière de sous-bois. Les petites Persicaires, comme la Persicaria tenuicaulis, se plaisent à l’ombre. La majorité des espèces apprécient les sols riches et argileux, lourds. Si votre sol est pauvre, vous pouvez l’améliorer en incorporant du compost. Mais le plus important est que la terre soit fraîche, voire humide. Certaines Persicaires poussent naturellement sur les berges des cours ou plans d’eau, elles se plairont donc bien en bord de bassin. Plantées en situation sèche, elles risquent de ne pas fleurir et se développeront moins facilement.
Le feuillage de la Persicaria microcephala ‘Red Dragon’ prend de plus belles couleurs lorsqu’il est planté à l’ombre.
Vigoureuses, les Persicaires s’étalent facilement : laissez-leur suffisamment d’espace pour se développer correctement (notamment si vous installez une barrière anti-rhizomes !). Evitez de les placer dans un massif trop étroit.
Suivez ces conseils pour installer une barrière anti-rhizome.
La Persicaria affinis ‘Darjeeling Red’, la Persicaria tenuicaulis et la Persicaria vaccinifolia peuvent être plantées dans une rocaille, à condition qu’elle ne soit pas trop sèche.
Il est préférable de planter la persicaire à l’automne, en septembre-octobre, pour permettre aux racines de bien s’établir avant l’hiver. La plantation au printemps, à partir d’avril, est également possible, à condition de bien arroser pendant les premières semaines pour favoriser l’enracinement.
Nous vous conseillons de respecter une distance de plantation de 50 à 60 cm entre chaque plante.
Si vous plantez la Persicaria runcinata, la Persicaria elata ou la Persicaria polystachyum, installez une barrière anti-rhizomes. Vous pouvez aussi les diviser au bout de quelques années afin de mieux contrôler leur croissance. S’il s’agit de la Persicaria polymorpha, de la Persicaria amplexicaulis ou de la Persicaria tenuicaulis, il n’y a pas de crainte à avoir car ces espèces ne sont pas envahissantes.
Une fois bien installée, en sol frais, la Persicaire pousse rapidement. Elle peut vivre pendant plusieurs années sans nécessiter d’attention particulière.
Une fois bien installée, la persicaire demande très peu d’entretien. Robuste et résistante, elle est peu sensible aux maladies et parasites. Seuls les escargots et les limaces peuvent parfois grignoter son feuillage, surtout au printemps, lorsque les jeunes pousses sont tendres. Un simple contrôle régulier de ces nuisibles suffit généralement à protéger la plante.
Il est important de l’arroser en cas de sécheresse prolongée, car la persicaire apprécie que le sol reste frais. Un paillage autour de la base peut aider à conserver l’humidité.
Pour prolonger la floraison, coupez régulièrement les fleurs fanées, ce qui encouragera la plante à produire de nouvelles tiges florales. En automne, rabattez la touffe pour favoriser une reprise plus vigoureuse au printemps suivant.
Au fil des années, lorsque la touffe devient très dense, il est conseillé de diviser les rhizomes pour rajeunir la plante et lui donner plus d’espace pour croître. Si vos persicaires deviennent trop envahissantes, n’hésitez pas à les diviser pour limiter leur expansion.
Lorsque vous manipulez les persicaires, pensez à porter des gants, car leur sève peut être légèrement irritante pour la peau. Avec ces quelques gestes simples, votre persicaire continuera à embellir votre jardin sans demander trop d’efforts !
Certaines Persicaires peuvent se ressemer spontanément, notamment la Persicaria orientalis ou la Persicaria virginiana. Ainsi, la Persicaria orientalis a tendance à se ressemer en abondance à l’automne. S’agissant d’une espèce annuelle, elle peut ainsi perdurer dans le jardin. Pour multiplier la Persicaire, nous vous conseillons plutôt la division de rhizome que le bouturage. Vous obtiendrez une plante touffue et fleurie beaucoup plus rapidement.
Vous pouvez facilement multiplier les Persicaires en divisant leurs rhizomes au printemps ou à l’automne. Cela permet non seulement d’obtenir de nouvelles plantes, mais également de limiter la croissance de celles déjà en place, parfois un peu trop vigoureuses. En divisant les rhizomes et en les replantant, vous parviendrez progressivement à couvrir de grandes surfaces et à habiller ainsi une partie de votre jardin.
La Persicaire est une plante très facile à bouturer. Intervenez au printemps, entre mai et juillet.
Avec sa floraison légère et délicate, la persicaire est idéale pour composer des massifs naturalistes. Son port souple et aérien permet de créer des scènes aux allures de prairies sauvages, en l’associant à des graminées comme le Miscanthus ou le Stipa, qui ajoutent du mouvement et de la texture. Ces associations rappellent les paysages naturels, avec un équilibre entre légèreté et structure, parfait pour les jardins modernes recherchant un aspect spontané et fluide.
La persicaire n’est pas uniquement réservée aux jardins naturalistes. Grâce à sa verticalité et son port libre, elle s’intègre aussi parfaitement dans des jardins contemporains et graphiques. Elle peut offrir un contraste saisissant lorsqu’elle est associée à des plantes aux formes plus rigides, telles que des buis taillés en boule ou des conifères aux lignes strictes. Cette opposition entre les formes libres de la persicaire et les contours géométriques d’autres plantes apporte une touche d’originalité et de modernité. Essayez de l’associer à des haies taillées ou des sculptures végétales pour créer des scènes sophistiquées.
Dans un autre registre, la persicaire se plaît également en lisière de sous-bois. Elle apportera de la lumière et du contraste lorsqu’elle est plantée à proximité de feuillages luxuriants comme ceux des Hostas ou des Anémones du Japon. Ces combinaisons permettent de jouer sur des contrastes subtils entre feuillages et fleurs, avec une harmonie de teintes douces et un jeu de textures.
Avec son port majestueux et luxuriant, la Persicaria polymorpha trouve naturellement sa place dans des jardins exotiques. Associez-la à des palmiers rustiques, des Gunnéras aux immenses feuilles, ou encore à des fougères arborescentes, pour renforcer ce côté foisonnant et dépaysant. Ses grandes inflorescences créent des volumes imposants qui apportent une note spectaculaire dans des compositions exubérantes.
D’autres variétés, telles que la Persicaria runcinata ‘Purple Fantasy’ ou la Persicaria microcephala ‘Red Dragon’, sont particulièrement prisées pour leurs feuillages décoratifs. Le feuillage pourpre marqué de la variété ‘Red Dragon’ s’accorde magnifiquement avec la floraison sombre du Geranium phaeum, créant ainsi un effet graphique fort et des jeux de couleurs saisissants. Ces persicaires sont parfaites pour ceux qui souhaitent ajouter du contraste et de l’originalité à leurs massifs, tout en jouant sur des nuances profondes et des textures intrigantes.
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