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Les maladies et ravageurs des salades

Les maladies et ravageurs des salades

Identifier, traiter et prévenir les maladies et parasites des différentes variétés de salades

Sommaire

Mis à jour le 29 Février 2024  par Pascale 6 min.

Laitue à couper, batavia, scarole, chicorée frisée… S’il est un légume qui semble facile à planter, cultiver et entretenir au potager, c’est bien la salade. En lui offrant un sol riche en matières organiques et une situation mi-ombragée, et surtout des arrosages réguliers pour éviter la montée en graines, vous obtiendrez de belles salades, bien pourvues en feuilles, pommées à souhait, croquantes ou plus tendres. Et en échelonnant les semis et les repiquages, vous aurez la chance de déguster des salades une bonne partie de l’année.

Pour autant, au potager, rien n’est immuable. Et cette culture aisée de la salade peut être perturbée par quelques maladies relativement courantes, souvent induites par des conditions climatiques particulières ou de mauvaises conditions de culture. De même, de nombreux parasites et ravageurs, terrestres ou souterrains, s’invitent dans les carrés pour faire des ravages souvent irrémédiables.

Apprenons à identifier les symptômes de ces maladies et signes de présence de ces ravageurs pour mieux les traiter et surtout les prévenir.

Difficulté

Les principales maladies qui touchent les salades

Même le jardinier le plus aguerri, expert en culture de salades, peut être confronté à une ou plusieurs maladies. Souvent, c’est une météo un brin capricieuse qui est en cause, parfois, simplement une erreur culturale. Certaines de ces maladies se soignent naturellement assez facilement, d’autres entraînent l’arrachage pur et simple. Pour autant, avec quelques précautions, il est relativement facile de prévenir et d’éviter ses principales maladies. 

Le mildiou de la salade

C’est certainement l’une des maladies les plus à craindre sur les salades, cultivées en pleine terre ou sous serre, car elle cause souvent des dégâts importants. Le mildiou dû au champignon Bremia lactucae se développe surtout lors des étés humides et pluvieux, avec des températures fraîches la nuit et en journée. Cette maladie s’attaque à toutes les salades, sauf les chicorées scaroles et frisées moins sujettes.

La maladie se détecte grâce aux taches vert clair à jaune, délimitées par des nervures décolorées, sur la face supérieure des feuilles, qui deviennent nécrotiques. À l’envers des feuilles apparaît un feutrage blanc et poudreux. Le champignon hiverne dans les déchets de culture.

maladie salade

Les traitements : 

  • Éliminer les feuilles atteintes, voire toute la plante

La prévention : 

La protection contre le mildiou est surtout préventive :

  • Éliminer avec soin les déchets de culture
  • Éviter les excès d’humidité, en particulier sous serre, et éviter les arrosages par aspersion
  • Aérer les cultures en espaçant suffisamment les plants de salades
  • Diminuer les apports d’engrais azotés
  • Respecter une rotation des cultures d’au moins 3 ans, surtout si le mildiou a fait son apparition les années précédentes

La pourriture grise ou botrytis

La pourriture grise est une maladie cryptogamique provoquée par le champignon Botrytis cinerea qui touche surtout les laitues et les chicorées. Elle est souvent liée à de mauvaises conditions culturales, avec une hygrométrie élevée, sur des salades fragiles ou blessées. Cette maladie peut apparaître toute l’année, de la levée à la récolte des salades. Le champignon peut survivre pendant 5 ans dans les déchets de culture, sur des plantes cultivées ou des mauvaises herbes ou dans le sol.

Elle se remarque au feutrage gris qui apparaît, souvent sur le collet. Cette pourriture molle provoque des lésions brun rougeâtre. Les feuilles se flétrissent, la salade peut mourir.

Le traitement

La lutte est très difficile, voire impossible, donc les mesures prophylactiques sont à privilégier

La prévention 

  • Assurer une bonne aération en ne plantant pas trop serré
  • Éviter les fertilisations trop importantes et trop azotées
  • Éliminer avec soin les débris de culture
  • Arracher et détruire les plantes atteintes
  • Gérer les arrosages en évitant les apports d’eau le soir
  • Prendre garde à ne pas abîmer les plants lors des travaux culturaux (binage, sarclage)
  • Pratiquer une rotation des cultures d’au moins 5 ans sur les parcelles atteintes

Pour en savoir plus : Le botrytis ou pourriture grise

L’anthracnose

L’anthracnose, induite par le champignon Microdochium panattonianum (syn. Marssonina panattoniana), touche essentiellement les laitues. Des taches brunes nécrotiques, bordées de jaune, apparaissent sur les feuilles les plus proches du sol. Le centre de la tache se perfore. L’anthracnose se développe par forte humidité couplée à une certaine douceur (environ 20 °C). Elle est accentuée par la présence d’un brouillard ou de la rosée.

Le champignon survit dans les déchets de culture, ou dans les semences. La maladie se disperse essentiellement par éclaboussures de pluie ou d’irrigations.

Pour en savoir plus : L’anthracnose

Le traitement

  • Ôter très rapidement les feuilles atteintes ou la totalité de la plante et la détruire

La prévention 

  • Assurer une bonne aération en espaçant les plants lors de la plantation
  • Nettoyer avec soin les déchets de cultures
  • Arroser sans mouiller le feuillage et planter dans une terre parfaitement drainée
  • Éviter les apports excessifs d’azote
  • Pratiquer une rotation de culture de 3 ans sur les parcelles atteintes
  • Éliminer avec soin les adventices
  • Utiliser des semences parfaitement saines

Le sclérotiniose des salades

Cette maladie, due au champignon Sclerotinia, s’attaque aux feuilles basses des salades puis au collet. C’est au moment de la formation des pommes que les dégâts sont les plus visibles. Les salades flétrissent et s’arrachent sans forcer. Un mycélium blanc et cotonneux et des sclérotes noirs se distinguent sur le collet.

La maladie est favorisée par une humidité importante et des températures élevées. Cette maladie est accentuée par la culture répétée de salades au même endroit. Les sclérotes restent dans le sol au moins 5 ans.

Le traitement

  • Éliminer et détruire les salades atteintes et toutes les autres plantes porteuses de sclérotes

La prévention avant tout :

  • Pratiquer une stricte rotation des cultures, entre autres avec des plantes non-hôtes comme les Allium
  • Favoriser une bonne circulation de l’air
  • Éliminer les adventices, éviter l’arrosage par aspersion et arroser le matin pour éviter une trop grande humidité
  • Faire une pulvérisation préventive de décoction de prêle

Le rhizoctone brun de la salade

Cette maladie, due au champignon Rhizoctonia solani, se développe surtout lors des printemps et étés pluvieux. Des lésions rougeâtres se distinguent sur les nervures des feuilles les plus près du sol des salades presque à maturité. Le champignon survit longtemps dans le sol sous forme de sclérotes. Les laitues beurre sont les plus touchées par cette maladie, les laitues romaines ou hâtives un peu moins.

La prévention :

  • Favoriser une croissance rapide et vigoureuse des salades
  • Ne pas planter trop tôt ou trop profondément, surtout dans les sols humides et lourds
  • Respecter la rotation des cultures
  • Éviter une humidité trop importante en limitant les arrosages en journée
  • Éliminer avec soin les débris végétaux et les plantes malades

Les ravageurs invisibles des salades

Certains ennemis de la salade sont tapis dans le sol et on ne peut que pleurer devant les dégâts qu’elles provoquent.

Le taupin ou ver fil de fer

Ces petits coléoptères ou plutôt ses larves, de couleur brun jaunâtre, vivent dans le sol. Elles se nourrissent des racines des salades qui ralentissent leur croissance et dépérissent de manière presque subite.

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Le taupin

Là encore, il vaut mieux prévenir que guérir :

  • Appliquer une stricte rotation des cultures
  • Aérer le sol régulièrement avec la fourche à bêcher, la binette ou la sarclette, car les taupins préfèrent les sols compacts
  • Faire un apport de chaux une fois par an
  • Pulvériser du purin de fougère sur le sol
  • Faire des pièges à base de tranches de pomme de terre enfouies dans le sol
  • Lâcher vos poules dans le potager en hiver

Il existe également des sacs de plantation pour protéger les salades des taupins. De même, les nématodes et les pièges à phéromones se veulent assez efficaces.

Les noctuelles terricoles et défoliatrices

Les noctuelles sont des chenilles dont les très jeunes larves grignotent les feuilles, puis le collet des salades. Elles opèrent la nuit et se cachent dans le sol le jour. Elles sont souvent repérables aux déjections noirâtres qu’elles laissent derrière elles.

La prévention prime :

  • Respecter une rotation des cultures
  • Éliminer les débris de culture qui peuvent abriter des larves en hivernation
  • Détruire les adventices comme le plantain, le liseron et le rumex où les noctuelles pondent
  • Mettre en place des abris-pièges comme les planches ou les tuiles pour faciliter le ramassage manuel le matin

Le ver blanc du hanneton

C’est surtout la larve du hanneton, appelée ver blanc, qui est à craindre, car elle se développe pendant 2 à 3 ans dans le sol. Elles rongent les racines des salades qui se flétrissent et meurent.

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La larve du hanneton

Comment éliminer ces larves :

  • Faire un bêchage profond en automne, ou seulement un binage ou un griffage
  • Lâcher ses poules dans le potager en hiver

Pour en savoir plus : Hanneton : identification, dégâts et moyens de lutte

Les ravageurs terrestres des salades

Les ravageurs sont nombreux à se délecter des salades. Certaines sont bien visibles, et surtout très prévisibles car récurrents d’année en année

Les limaces et les escargots

La limace grise et les escargots peuvent faire de gros dégâts sur les salades. Nocturnes, ils se délectent des feuilles. Ils sont surtout redoutables en début de culture et apparaissent dès que le thermomètre atteint 10 °C.

Ingrid B. vous révèle 7 façons de lutter contre les limaces efficacement et naturellement. 

Mais les méthodes les plus efficaces résident dans les barrières anti-limaces, à base d’argile ou de lave, ou la pose d’abris-pièges (tuiles, cartons ondulés) qui facilitent le ramassage à la main. De même, l’élimination des débris végétaux évite d’attirer les limaces.

Les pucerons des parties aériennes

Pas nuisibles en soi, les pucerons sont gênants pour la qualité esthétique et gustative de la salade. Ils peuvent en outre provoquer des maladies virales.

Il est bien évidemment possible d’utiliser un traitement curatif naturel pour se débarrasser des pucerons, mais il est préférable de favoriser la faune auxiliaire prédatrice de pucerons (coccinelles, syrphes, chrysopes) par la plantation de haies, de plantes mellifères et de prairies fleuries à proximité du potager.

N’hésitez pas à consulter l’article de Virginie D : Pucerons, identification et traitement, nos conseils pour lutter naturellement et efficacement

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