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Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

Tout ce qu'il faut savoir

Sommaire

Mis à jour le 21 Septembre 2023  par Sophie 6 min.

Dans la grande famille des agrumes, les mandariniers (Citrus reticulata) et clémentiniers (Citrus clementina) sont plébiscités pour leurs fruits vitaminés et parfumés, d’un orange pimpant, que l’on consomme au cœur de l’hiver. Pas besoin d’avoir un jardin sur la Côte d’Azur pour profiter de ces délicieux arbustes qui se cultivent très bien en pots, dans un substrat de culture approprié, ce qui permet de les abriter du gel en hiver dans une véranda ou une serre très peu chauffée.

Il est donc tout à fait possible de les cultiver dans maintes régions, à condition de suivre quelques conseils concernant le choix de la plante, le type de pot et de substrat, la plantation et l’entretien. Laissez-vous guider, on vous explique tout sur la culture du mandarinier et du clémentinier en bac ou en pot !

Difficulté

Quelle différence entre mandarinier et clémentinier et quelles variétés pour une culture en pot?

Mandarine et clémentine se ressemblent beaucoup, mais diffèrent par le goût, la peau et la date de fructification et l’une est hybride de l’autre.

Mandarinier ou clémentinier ?

  • L‘Agrume Mandarinier, aussi appelé Citrus deliciosa ou Citrus reticulata, est un petit arbre très ornemental originaire de Chine, parfumé et vigoureux qui se prête bien à la culture en pot. Son fruit, la mandarine, était offert au Mandarin, d’où son nom. Avec son port étalé arrondi, il met en valeur son beau feuillage dense et persistant. Il produit de petites fleurs blanches, très parfumées qui laissent place aux mandarines rondes, un peu aplaties aux extrémités, dont la chair est particulièrement sucrée, juteuse et savoureuse, c’est l’un des agrumes les moins . Elles prennent leur belle teinte orangée grâce aux premières gelées et se récoltent de novembre à janvier, à maturité un mois plus tard que son hybride, la clémentine. La mandarine est légèrement plus grosse que la clémentine et contient beaucoup de pépins. Il s’agit d’un arbuste autofertile, ce qui signifie qu’un seul individu suffit pour une pollinisation complète et assurer la fructification. Si la mandarine commune a été détrônée par la clémentine sur nos tables en raison de sa pulpe pleine de pépins, de nombreux hybrides ont vu le jour, tous plus intéressants les uns que les autres : ‘Satsuma’‘Keraji’, ‘Clemenvilla’, ‘Ortanique’, ‘Minneola’…. Il existe aussi le Mandarinier Chinois (Citrus myrtifolia) dont les petits fruits orange appelés « chinottos » ont l’apparence de petites mandarines, mais dont l’odeur et le goût sont celles de l’orange amère. Ils s’utilisent plus communément pour la confection de délicieuses confitures.

 

  • L’Agrume clémentinier (Citrus clementina) est un petit arbre lui aussi très ornemental et bien adapté à la culture en pot qui produit des fruits sucrés et juteux, à la chair douce et quasiment sans pépins. Les clémentines se récoltent d’octobre à mars, à maturité et leur peau fine s’épluche facilement. Le clémentinier est un  issu du mandarinier. Il est autofertile, un seul plant suffit donc aussi pour obtenir des fruits.
Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

Mandarinier ou Citrus deliciosa et clémentinier ou Citrus clementina (Wikimedia Commons)

Choisir le pot et le substrat

  • Le choix du pot est affaire de goût ! La terre cuite offre l’avantage d’être poreuse et de laisser respirer le substrat, et régule mieux les températures. Les pots en bois verront peut-être leur durée de vie réduite à cause des arrosages et de la poussée des racines. Enfin, les pots en matière plastique ou résine offrent l’avantage d’être plus légers, mais ne sont pas du tout écologiques. Mariez le style du pot avec le style de votre habitation : un joli mas en pierre s’accommode mal de pots graphiques en résine colorée, et les classiques vases en terre cuite ne s’intègrent peut-être pas forcément très bien dans une décoration design. Donc à chacun ses gouts, à chacun son style ! Mandarinier et clémentinier en revanche s’intègrent vraiment très bien dans tout style de décor. On choisira un pot légèrement plus grand que le système racinaire, les agrumes n’appréciant pas de se sentir à l’étroit. Ayez toujours à l’esprit que le diamètre du pot doit être au moins aussi large que la partie aérienne de l’arbuste.

 

  • Ce qui est important, c’est le substrat dans lequel votre agrume sera planté. Ceux-ci préfèrent en général les terres riches et légères : choisissez un Terreau pour agrumes et plantes méditerranéennes, spécifiquement conçu pour favoriser la croissance, la résistance, la floraison et la production de fruits. Vous pouvez l’utiliser pur ou le mélanger à de la bonne terre de jardin.

Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

Conseils de plantation pour le mandarinier et le clémentinier en pot

Quand planter un mandarinier ou un clémentinier en pot ?

Contrairement à la plupart des fruitiers, il est conseillé d’éviter le repos végétatif (qui est pour la plupart d’octobre à février) pour planter les agrumes. La plantation en pot ou le rempotage ont lieu dans l’idéal au printemps, autour du mois d’avril ou en fin d’été.

La plantation

  • Commencez par remplir le fond du pot de billes d’argile ou de graviers sur 2 à 5 cm pour favoriser le drainage en évitant que l’eau stagne et fasse pourrir les racines
  • Humectez bien la motte en la faisant tremper dans une bassine ou un grand seau d’eau une dizaine de minutes
  • Décompactez un peu la motte et démêlez délicatement l’éventuel chignon racinaire
  • Effectuez un mélange de deux tiers de terre de jardin et d’un tiers de terreau pour agrumes ou utilisez le terreau pur si vous n’avez pas de terre disponible
  • Recouvrez d’une partie du mélange ou du terreau
  • Placez l’arbuste, le haut de la motte à quelques centimètres sous le rebord du pot
  • Comblez avec le reste du mélange
  • Tassez délicatement à la main autour du pied
  • Arrosez copieusement
  • Nous vous conseillons de déposer une couche de paillage au pied de votre mandarinier ou clémentinier, pour que le sol reste frais plus longtemps, et pouvoir espacer un peu plus les arrosages. Cela constituera une protection supplémentaire contre le froid
Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

Déposez une couche de drainage au fond du pot, ajoutez du terreau et plantez votre agrume

Le rempotage

  • Nous vous conseillons de rempoter vos agrumes tous les trois à quatre ans, de préférence en fin d’hiver ou au début du printemps. Placez-les à chaque fois dans des pots un peu plus grands, en ayant soin de défaire délicatement l’éventuel chignon racinaire qui aurait pu se former dans le bas de la motte.
  • Les années où vous ne les rempotez pas, effectuez des surfaçages pour apporter des éléments minéraux : pour cela, grattez la surface du substrat pour en retirer les trois ou quatre premiers centimètres et remplacez-le par du terreau frais. Faites attention à ne pas abimer les racines de l’agrume, car elles sont superficielles, proches de la surface du sol.
Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

Lors de la plantation et du rempotage, pensez à démêler délicatement les racines trop compactées. Un surfaçage permet de combler les pertes de nutriments sans devoir procéder à un rempotage, qui sera tout de même nécessaire au gré de la croissance de la plante

Exposition et emplacement du mandarinier et du clémentinier en pot

Placez le pot en extérieur, par exemple sur votre terrasse, à un emplacement ensoleillé, car tous deux ont besoin de luminosité pour fleurir et fructifier correctement. Veillez également à les installer à l’abri du vent, qui assèche le sol, fait tomber les fleurs, peut abîmer le feuillage et les fruits et accentue la baisse de température. Pour cela, choisissez un emplacement abrité des vents dominants contre un mur, une haie ou parmi d’autres plantes en pot généreuses qui les protègeront.

Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

L'hivernage du mandarinier et du clémentinier en pot

Peu rustiques mandarinier et clémentinier commencent à souffrir du froid dès – 5 °CRentrez vos agrumes dans un abri hors gel pour l’hiver, par exemple une véranda ou une serre non chauffée. Choisissez un emplacement lumineux et aéré, dans l’idéal à une température qui se situe autour de 8 °C.

Celle-ci ne doit pas être trop élevée, évitez donc l’intérieur des maisons ou appartements : les agrumes apprécient une certaine fraîcheur. Lorsqu’ils sont en intérieur, n’hésitez pas à brumiser leur feuillage, car ils n’aiment pas les atmosphères trop sèches. Ressortez les pots dehors au printemps, lorsqu’il n’y a plus de risques de gelées, en les plaçant par exemple sur votre terrasse, au soleil.

Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

Comme la plupart des agrumes, mandarinier et clémentinier ont besoin d’être protégés du froid hivernal

 

Si vous habitez en région peu soumise au gel, dans les régions les plus douces du littoral méditerranéen (la fameuse « zone de l’oranger ») ou atlantique, mais aussi au Pays basque et dans le Languedoc, vous pouvez envisager de les laisser dehors en hiver. Restez tout de même vigilants et prévoyez un voile d’hivernage pour les envelopper sous plusieurs épaisseurs afin de les protéger du froid si les températures venaient à chuter. De même, l’arbuste résistera mieux au froid si vous avez déposé une couche de paillage à son pied, et si vous l’avez abrité du vent. Enlevez la coupelle et surélevez le pot sur des cales en bois pour l’isoler du froid et éviter l’humidité stagnante. Vous pouvez également entourer le pot de papier bulle pour isoler le système racinaire.

L'entretien du mandarinier et du clémentinier en pot

Quand et comment arroser ?

Les agrumes ont besoin de beaucoup d’eau pour prospérer, et d’autant plus en pot, car le substrat y sèche plus vite. Évitez d’autant plus une trop grande déshydratation si vous avez utilisé un terreau riche en tourbe pour la plantation, il serait alors difficile de le réhydrater. Celui-ci doit rester frais, voire humide.

Attention cependant aux excès d’eau ; arrosez fréquemment en été, mais réduisez les arrosages en hiver. Évitez de laisser l’eau stagner au fond du pot ou dans la soucoupe (videz-la après chaque arrosage).

Les agrumes ont besoin d’être arrosés régulièrement du printemps à l’automne. Vous pouvez donc réduire les arrosages en hiver. Évitez d’utiliser de l’eau calcaire, il est préférable d’arroser à l’eau de pluie. Si vous souhaitez gagner du temps, et avez beaucoup de plantes à arroser, vous pouvez installer un système d’arrosage en goutte-à-goutte.

Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

Les apports d’engrais

Les agrumes sont des plantes gourmandes, ils ont des besoins importants en éléments minéraux. Du printemps à l’automne, pendant la période de végétation, il est préférable de fertiliser régulièrement. Une plante carencée verra son feuillage jaunir et offrira bien moins de fruits. Apportez du compost maison bien décomposé ou du commerce au pied de l’arbuste, et intégrez-le au sol par un griffage léger. Vous pouvez aussi ajouter des cendres de cheminée ou de la corne broyée.

De même, vous veillerez à lui apporter régulièrement l’engrais dont il a besoin : des apports espacés pour un engrais en granules ou bâtonnets à libération lente ou plus rapprochés pour un engrais liquide.

La taille

  • En fin d’hiver ou au début du printemps, procédez à une légère taille au sécateur des nouvelles pousses pour lui conserver son joli port arrondi et stimuler la floraison et la production de fruits. En pot, les agrumes devront être taillés plus fréquemment qu’en pleine terre, afin de mieux contrôler leur croissance. Vous pouvez les tailler plusieurs fois dans l’année, de façon assez légère à chaque fois.
  • Réalisez des tailles propres et nettes, assez légères, et pensez à désinfecter vos outils pour éviter de transmettre des maladies. Appliquez aussi un mastic de cicatrisation sur les plaies. Cela limitera les risques de voir apparaitre des maladies cryptogamiques, comme le Mal Secco.
  • Durant les premières années, réalisez une taille de formation, pour donner sa forme générale à l’arbuste. Vous pouvez par exemple lui donner une forme arrondie, ou le tailler en tige. Les années suivantes, effectuez des tailles d’entretien, pour aérer le centre de l’arbuste et pour qu’il conserve une forme équilibrée. Supprimez les branches mortes, abimées ou mal positionnées, et coupez les gourmands.

Comment favoriser la fructification ?

Le Mandarinier et le clémentinier fleurissent en novembre et décembre et fructifient d’octobre à mars. Il s’agit d’arbustes autofertiles, ce qui signifie qu’un seul individu suffit pour une pollinisation complète et assurer la fructification. En revanche, si votre agrume reste en permanence en intérieur (serre, véranda) il faudra de temps à autre laisser les pollinisateurs œuvrer ou, si vous vous en sentez la délicatesse, d’effectuer une pollinisation au pinceau.

Les maladies et parasites du mandarinier et du clémentinier

Les agrumes sont sensibles à de nombreuses maladies et parasites. Des conditions de culture adaptées limitent les risques de les voir apparaître :

  • arrosages fréquents, mais sans excès d’humidité
  • installation au soleil
  • hivernage sous abri si nécessaire
  • tailles propres avec application de mastic cicatrisant, etc.

Les agrumes peuvent être atteints par le Mal secco. Cette maladie cryptogamique bloque la circulation de la sève, entrainant le dessèchement des branches. La maladie touche en premier lieu celles situées aux extrémités de la plante, pour entraîner finalement le dépérissement total de l’arbuste. Coupez et brûlez les branches concernées dès que vous constatez l’apparition de la maladie.

Ils sont aussi parfois atteints par la gommose. Elle se repère par la sécrétion d’une substance translucide couleur ambre, au niveau d’une blessure. La moniliose est une maladie cryptogamique qui fait pourrir les fruits alors qu’ils sont encore accrochés sur l’arbuste. Supprimez les fruits concernés. Quant à la Tristeza (ou CTV, Citrus Tristeza Virus), il s’agit d’un virus, principalement transmis par les pucerons, et qui fait dépérir les agrumes.

Pour ce qui est des ravageurs, sous serre, les agrumes sont souvent touchés par les cochenilles farineuses, les aleurodes et les araignées rouges. Les cochenilles et les aleurodes piquent les tissus de la plante pour prélever la sève, sécrétant un miellat qui peut provoquer l’apparition de fumagine. Pour les éliminer, nous vous conseillons de pulvériser du savon noir sur le feuillage. Quant aux araignées rouges, elles sucent la sève de la plante, entrainant le jaunissement des feuilles, puis leur dessèchement et leur chute. Elles apprécient les atmosphères sèches : n’hésitez pas à brumiser le feuillage.

Les pucerons s’attaquent aussi aux agrumes, en piquant les feuilles, provoquant l’enroulement de celles-ci sur elles-mêmes. Vous pouvez utiliser du savon noir. La mouche méditerranéenne des fruits pond ses œufs dans les fruits. Les larves s’en nourrissent, entrainant leur chute précoce. Les chenilles de la teigne du citronnier grignotent les boutons floraux des agrumes, ainsi que les jeunes feuilles. Enfin, la mineuse des feuilles creuse des galeries dans l’épaisseur des feuilles. Ces galeries blanches et sinueuses sont visibles à l’œil nu. Les feuilles ont alors tendance à s’enrouler, à jaunir, sécher, puis finalement tomber. Nous vous conseillons de couper et bruler les feuilles attaquées.

Cultiver un mandarinier ou un clémentinier en pot

Les cochenilles piquent les tissus de la plante pour prélever la sève

Pour aller plus loin...

Découvrez notre sélection, et tous nos conseils de culture pour réussir vos agrumes, en pleine terre comme en pots :

« Citronniers, orangers et autres agrumes : les plantes et les cultiver, en pot ou au jardin »

→ « Agrumes : 15 questions réponses sur leur culture en pot ou au jardin« 

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Mandarinier planté en pot