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Le Phoenix roebelinii est sans doute l'un des meilleurs palmiers d'intérieur. Ce cousin du Palmier-dattier, parfois nommé Dattier du Mékong, est non seulement extrêmement gracieux, mais il est de petite taille, et surtout il s'adapte à de nombreuses conditions de culture, pardonnant les oublis d'arrosage comme des apports d'eau un peu trop conséquents, supportant le manque de soleil et l'atmosphère plutôt sèche de nos intérieurs. Toutes ces qualités font amplement oublier qu'il a conservé de ses origines tropicales un tempérament frileux qui s'accommode mal de nos hivers, hormis peut-être sur la Côte d'Azur. Installé dans une grande poterie choisie avec soin, il apportera une magnifique touche exotique au salon ou la véranda.
Le Phoenix roebelinii appartient à la grande famille des Arécacées. Il est répandu sur le rives du Mékong, du Laos à la Thaïlande, où il croît dans des zones ponctuellement inondées, mais aussi plus sèches. Sa résistance au froid est limitée, la plante supporte tout de même de brèves périodes à -3 ou -4°C. Le faux Dattier est une plante arborescente qui atteint 4 m de hauteur dans son biotope. En culture en pleine terre, il ne dépassera pas 3 m de hauteur, et 2 m de haut en pot.
Son tronc, appelé stipe, est solitaire, il est mince et ne dépasse pas 10 à 15 cm de diamètre. Il est couvert de vestiges des anciens pétioles entourés de fibres brunes. Avec l’âge, il se dénude et devient plus ou moins lisse. À son sommet se développe une couronne gracieusement arrondie mais légère, toute en transparence, composée de grandes feuilles fines et arquées, mesurant 1 à 2 m de longueur. Chacune est découpée en de nombreuses folioles étroites, coriaces, plissées et portée par un long pétiole épineux. La couleur du feuillage est un vert vif. La floraison a lieu en été, sous forme de grappes denses et blanches qui naissent entre les feuilles. Aux fleurs des sujets femelles succèdent des fruits éventuellement comestibles, en forme de petites dattes de 1 cm.
Le Phoenix roebelinii est une magnifique plante d'appartement ou de véranda, à la portée de tout jardinier un peu soigneux. Son seul petit défaut est d'être casanier : ce palmier n'apprécie pas d'être changé de place, par exemple de passer du salon à la terrasse ou inversement, ou encore de la serre à la véranda, et redoute les transplantations. En dehors de la Côte d'Azur, généralement épargnée par le gel, il sera donc cultivé en bac est installé dans la véranda ou dans une pièce très lumineuse, avec un peu de soleil direct. Pour l'accompagner, choisissez par exemple des bananiers nains (Musella lasiocarpa) ou d'autres palmiers d'intérieur comme l'Areca et le Kentia.
Ce palmier dattier nain ne se plante en pleine terre que dans nos régions les plus clémentes du littoral méditerranéen, car sa rusticité n'excède pas -3 à -4 °C. Ailleurs, installez-le dans un grand pot et cultivez-le à l'intérieur, dans une pièce très lumineuse à ensoleillée ou dans la véranda. C'est une espèce très accommodante, qui accepte tout type de sol équilibré, ni trop acide ni trop calcaire, détrempé à ponctuellement sec. Il préfère les expositions ensoleillées mais se comporte aussi très bien à mi-ombre, voire à l'ombre tamisée. Le Dattier du Mékong ne demande que peu d'entretien si ce n'est la taille à ras du stipe des palmes les plus âgées.
Culture en pot :
Choisissez un très grand pot ou un bac à fond percé, d'une contenance de 75 litres. Préparez un mélange composé de 50 % de terre franche, 25 % de terreau, 25 % de sable. Mélangez bien l'ensemble. Remplissez en partie votre bac, non sans avoir disposé au fond une couche de drainage (billes d'argile, graviers, pots en terre cuite brisés...). Posez votre palmier sur le mélange, de façon à ce que le collet (la zone où prennent naissance les racines) ne dépasse pas du pot mais ne soit pas non plus trop enfouie sous le substrat. Ajoutez le reste du mélange autour de la motte, tassez fermement. Arrosez en plusieurs étapes pour bien saturer le substrat en eau et chasser l'air. Placez votre palmier dans un endroit très lumineux, avec un peu de soleil direct. Evitez de le changer de place. Attendez qu'il se soit acclimaté à la pièce ou à la véranda avant de le rempoter. Vaporisez le feuillage de temps en temps et réduisez les arrosages en hiver. C'est une plante gourmande : apportez de l'engrais organique ou du compost au printemps, et complétez éventuellement par des apports d'engrais complet pour plantes vertes dilué dans l'eau d'arrosage.
Maladies et ravageurs :
Dans la région PACA, où ils sont souvent plantés, ainsi que dans tout le sud de la France et en Espagne, les grands palmiers sont victimes de parasites comme le ver du redoutable et très répandu Paysandra archon, un grand papillon qui sévit jusqu'en Angleterre. Des traitements spécifiques sont aujourd'hui disponibles, à titre préventif. Le charançon rouge du palmier (Rhynchophorus ferrugineus) est présent sur notre territoire depuis 2006. Les symptômes sont les suivants : palme découpée, séchée ou jaunissante. Ces ravageurs s'attaquent à de nombreuses espèces de palmiers, avec une issue fatale : les feuilles se dessèchent irrémédiablement et intégralement dès que le cœur du stipe héberge des larves.
Eliminez les palmes trop âgées et abîmées.
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