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L'Arisaema tortuosum est une étrange vivace tubéreuse, originaire de Chine. En début d'été, émerge entre deux grandes feuilles arquées une inflorescence en "tête de serpent" vert pomme, proche de nos arums des bois mais bien plus haute et plus spectaculaire. Plante de sous-bois, elle aime les ambiances fraîches et les sols humifères, bien drainés. Malgré son allure très exotique, elle reste facile à cultiver et vous l'acclimaterez sans problème en climat pas trop chaud.
L'Arisaema tortuosum appartient à la famille des Aracées, tout comme les Zantedeschia (arums blancs) et le gouet indigène de nos forêts. On le rencontre dans le sud-ouest de la Chine et dans les pays limitrophes (Bhoutan, Népal), dans les bois, sur des pentes rocheuses et en berge de ruisseau, entre 1300 et 2900 m d'altitude. C'est une vivace dont la souche est un tubercule aplati, qui peut rappeler ceux des cyclamens en moins lisse. En fin de printemps, ce tubercule produit deux feuilles d'un beau vert vif, dites "pédalées", c'est-à-dire en forme de guidon de vélo incurvé, à 7-9 lobes. Elles sont portées au bout de longs pétioles rigides, emboîtés l'un dans l'autre, qui forment une sorte de tige érigée. L'ensemble peut atteindre, selon les conditions et l'origine de la plante, de 60 cm à 1,20 m de hauteur. En début d'été, peu de temps après, une bien curieuse floraison en cornet apparaît entre les feuilles : comme chez la plupart des plantes de cette famille botanique, il s'agit en réalité d'une inflorescence, composée d'une enveloppe vert pomme de 10 cm (la spathe) entourant une tige centrale (le spadice) qui regroupe de minuscules fleurs. Chez Arisaema tortuosum, ce spadice pourpre ou vert s'incurve vers le haut, et peut dépasser 20 à 30 cm (ce qui lui donne d'ailleurs son nom latin, qui signifie "tortueux, tordu"). Ce cornet, comme pour tous les Arisaema, peut aussi évoquer une tête de serpent qui darde sa langue, ce qui leur donne leur nom commun de "plante cobra". Parfois, en présence de plusieurs pieds, de petites baies se forment et peuvent disséminer la plante par semis. Dès que la fructification est terminée, l'ensemble entre en repos et disparaît complètement jusqu'au printemps suivant.
L'Arisaema tortuosum, malgré ses airs très exotiques, est parfaitement rustique (jusqu'à -15°C au moins) et facile de culture, il ne pose donc aussi souci même dans les régions septentrionales. En revanche, il n'aime guère les climats chauds et secs, qui restreignent ses dimensions et le font entrer en dormance très vite. Réservez-lui un emplacement à l'ombre ou la mi-ombre, dans une bonne terre de jardin riche, humifère et pas trop lourde. Un apport de feuilles mortes chaque année lui sera très profitable, afin de constituer une couche de litière. Évitez les lieux exposés aux vents, qui auraient pour effet de plier, voire casser la tige. Cependant, en conditions normales elle ne nécessite aucun tuteurage, surtout si elle est entourée d'autres vivaces ou arbustes bas. Étant donné que les feuilles sortent tardivement, repérez bien l'emplacement du pied, afin d'éviter un coup de bêche malencontreux en début de saison.
Comme la plante cobra disparaît l'été, vous pouvez la placer en dessous d'arbres caducs, qui commenceront seulement à pomper l'eau du sol lorsqu'elle se sera endormie. Associez-la à d'autres vivaces d'allure exotique pour composer un massif étonnant, contrasté mais parfaitement rustique : le Kirengeshoma palmata, le Boehmeria biloba, la corydale 'Porcelain Blue', l'Hosta 'Halcyon', ou encore le Decaisnea fargesii chez les arbustes, fourniront une excellente compagnie à cette vivace méconnue mais attirante.
Les Arisaema aiment un climat frais à humide, à mi-ombre, dans un sol humifère et frais. Ils tolèrent les sols argileux bien drainés en hiver. Apprécient l’humidité au printemps et en été, mais la redoutent en hiver. Des feuilles mortes (20cm) sur les souches les protègent du froid et apportent l’humus dont elles sont friandes.
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