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Sceau de Salomon, polygonatum : planter, diviser et entretenir

Sceau de Salomon, polygonatum : planter, diviser et entretenir

Sommaire

Mis à jour le 19 Mai 2022  par Alexandra 14 min.

Le Sceau-de-Salomon en quelques mots

  • Le sceau-de-Salomon porte un superbe feuillage, d’un beau vert, quelquefois panaché
  • Sa silhouette est très élégante, joliment arquée
  • Il offre au printemps une floraison délicate, en petites clochettes retombantes, souvent blanches.
  • C’est une excellente plante de sous-bois, pour un jardin d’ombre
  • On l’apprécie pour son aspect très naturel et sauvage
Difficulté

Le mot de notre Experte

Le Polygonatum, plus connu sous le nom de Sceau-de-Salomon, est une plante vivace qui porte de belles tiges arquées, sous lesquelles sont accrochées, au printemps, de petites clochettes, souvent blanches. Le feuillage est magnifique, souvent ovale et d’une superbe teinte verte. On trouve de aussi de très belles variétés au feuillage panaché, comme le Polygonatum falcatum ‘Variegatum’. Par son feuillage et sa floraison en clochettes blanches, le Sceau-de-Salomon ressemble un peu à un grand muguet… rien d’étonnant à cela puisqu’il appartient à la même famille que celui-ci ! Les espèces les plus courantes sont le Sceau-de-Salomon multiflore, Polygonatum multiflorum, et le Sceau-de-Salomon odorant, Polygonatum odoratum, deux plantes assez proches, au style élégant et naturel !

Plante incontournable des jardins d’ombre, le Sceau-de-Salomon est parfait pour aménager une zone assez naturelle, en sous-bois. Il permet d’habiller le pied des arbres, mais il supporte également le soleil du moment que le sol reste frais. C’est une plante bien rustique, qui ne nécessite pas vraiment d’entretien. Lorsqu’il s’y plait, le Sceau-de-Salomon s’étend au jardin, pour parfois former de belles colonies…

Botanique

Fiche d'identité

  • Nom latin Polygonatum sp.
  • Famille Asparagaceae
  • Nom commun Sceau-de-Salomon
  • Floraison en mai-juin, parfois jusqu’en juillet
  • Hauteur très variable, mais souvent entre 70 cm et 1 m
  • Exposition de préférence ombre ou mi-ombre. Éventuellement, soleil non brûlant.
  • Type de sol frais, humifère, fertile, drainant, plutôt acide
  • Rusticité entre – 15 et – 20 °C

Le Sceau-de-Salomon, ou Polygonatum, est une plante vivace dont on dénombre environ 70 espèces, qui poussent dans les régions tempérées de l’Hémisphère Nord. On les trouve surtout en Asie (notamment en Chine), ainsi qu’en Europe. Quelques espèces viennent d’Amérique du Nord (P. biflorum). Il existe de superbes espèces originaires d’Asie ! Le Sceau-de-Salomon est typiquement une plante de sous-bois ; à l’état sauvage, on le rencontre en forêt et lisière de forêt. Il se plait dans les terrains frais et humifères.

Les plus communs sont les Polygonatum odoratum et Polygonatum multiflorum, deux espèces assez fréquentes en France. Elles ont tendance à s’hybrider, pour donner le Polygonatum x hybridum (parfois appelé Polygonatum multiflorum, pour compliquer un peu les choses !). En plus des Sceaux-de-Salomon odorant et multiflore, une troisième espèce est présente en France : le Polygonatum verticillatum, bien reconnaissable à ses feuilles verticillées (plusieurs feuilles attachées au même niveau sur les tiges). Comme on le trouve dans la nature en France, le Sceau-de-Salomon est bien adapté à notre climat, et a une excellente rusticité.

Le Sceau-de-Salomon est une plante qui a souvent changé de famille botanique. Il est aujourd’hui rattaché aux Asparagacées, la famille de l’Asperge, comme les Agave, Hosta, Muguet, Muscari, Jacinthe, Ophiopogon… Il a auparavant été classé parmi les Liliacées (Lys) et parmi les Convallariacées (ancienne famille du Muguet)… Le Sceau-de-Salomon fait d’ailleurs un peu penser au muguet ! Toutes ces plantes sont monocotylédones, ce qui explique notamment les nervures parallèles de leurs feuilles.

Planche botanique représentant le Sceau-de-Salomon multiflore

Polygonatum multiflorum : illustration botanique

Le nom Polygonatum vient du grec ancien poly : nombreux, et gonu : genoux, par allusion aux nombreux renflements du rhizome. Il doit également son nom vernaculaire (Sceau-de-Salomon) à ses rhizomes, sur lesquels chaque ancienne tige laisse une cicatrice arrondie évoquant un sceau en cire. Attention à la confusion avec le genre Polygonum, les renouées ou persicaires, ainsi qu’avec la plante Smilacina racemosa, aussi appelée « Faux Sceau-de-Salomon ». Son feuillage ressemble beaucoup à celui du Sceau-de-Salomon… Mais pas sa floraison !

Les Polygonatum peuvent mettre un peu de temps à démarrer, commencer leur croissance. Ils forment des touffes de tiges dressées, feuillues, qui apparaissent à partir d’un rhizome souterrain. Si la situation lui convient, le sceau-de-Salomon a tendance à s’étendre, pouvant constituer de belles colonies, sans devenir envahissant pour autant. De plus, c’est une plante qui vit longtemps !

Les tiges sont d’abord dressées puis recourbées, arquées, ce qui donne à la plante une silhouette douce et élégante. La partie supérieure des tiges est presque à l’horizontale. Les tiges du Sceau-de-Salomon ne sont pas ramifiées. Elles prennent parfois de belles couleurs : elles sont par exemple rouges chez le Polygonatum ‘Red Stem’. Les Sceaux-de-Salomon ont un aspect très symétrique, avec leurs feuilles bien réparties de chaque côté de la tige !

Les Sceaux-de-Salomon les plus courants, Polygonatum odoratum et P. multiflorum, mesurent 70 cm à 1 m de haut. Mais on trouve aussi des espèces géantes : ainsi, le Polygonatum kingianum atteint jusqu’à 2 mètres de hauteur ! À l’inverse, d’autres sceaux-de-Salomon sont minuscules : le Polygonatum hookeri ne dépasse pas 10 cm de haut. Il est très différent des autres espèces : proche du sol, avec un port tapissant et des fleurs roses bien ouvertes, inclinées vers le haut !

La floraison a lieu au printemps, souvent en mai-juin, parfois jusqu’en juillet.

La plante porte alors de petites fleurs blanches, dirigées vers le sol, accrochées en dessous des tiges. Elles apparaissent à l’aisselle des feuilles, et sont attachées par une tige fine (pédoncule). Les fleurs peuvent être solitaires ou rassemblées par deux ou plus (rarement plus de six fleurs), formant ainsi de petites grappes retombantes. La floraison est délicate, légère, humble, assez discrète, car les fleurs sont un peu cachées par le feuillage. Les fleurs blanches soulignent joliment la courbe des tiges. Aussi régulières que le feuillage, elles viennent donner du rythme à la plante.

La plupart du temps, les fleurs sont de petites clochettes blanches, nuancées de vert à l’extrémité du tube de la corolle. Elles peuvent aussi être roses, comme chez le Polygonatum hookeri. On trouve aussi des variétés surprenantes, comme le Polygonatum kingianum, qui possède des fleurs rouges marquées de vert !

Les fleurs, mesurant de 1 à 3 cm de long, sont constituées d’un tube allongé (correspondant aux pétales et sépales soudés), terminé par six petites dents. Elles peuvent aussi être bien plus ouvertes, ayant alors un aspect totalement différent, comme chez le Polygonatum hookeri. À l’intérieur du tube de la corolle se trouvent six étamines, qui portent le pollen, et un style. L’ovaire est placé au fond du tube formé par les pétales. Chez la plupart des variétés, comme l’entrée de la fleur n’est vraiment pas large, seuls les insectes qui possèdent une longue trompe peuvent venir consommer le nectar et transporter le pollen d’une fleur à une autre.

Bien que la majorité des Sceaux-de-Salomon aient des fleurs simples, il existe des variétés à fleurs doubles, comme le Polygonatum odoratum ‘Flore Pleno’. Les fleurs comptent alors quelques rangées supplémentaires de pétales.

Les fleurs du Polygonatum odoratum exhalent un léger parfum.

 

La floraison du Sceau-de-Salomon

Les fleurs du Polygonatum multiflorum. Vue d’ensemble (photo Hamon JP) / Vue de face et coupe longitudinale (photos Frank Vincentz)

 

Le Sceau-de-Salomon porte de belles feuilles entières, non divisées, et de forme ovale. Elles peuvent aussi être très fines, comme chez le Polygonatum kingianum. Le bord du limbe est lisse, sans dents, entier. Elles mesurent entre 5 et 20 cm de long – moins chez le petit Polygonatum hookeri. Les nervures des feuilles du Sceau-de-Salomon sont parallèles, puis se rejoignent vers le sommet du limbe… Comme sur les feuilles de muguet !

Le feuillage est alterne et très régulier, avec des feuilles insérées sur deux rangs opposés… Ce qui donne à la plante un aspect symétrique et graphique ! Elles peuvent aussi être verticillées (au moins trois feuilles attachées au même niveau), comme chez le Polygonatum verticillatum. Dans tous les cas, les feuilles sont toujours disposées de façon très régulière, avec la même distance entre chaque nœud (point d’insertion des feuilles), la plante semble « rythmée » par la régularité de son feuillage ! Les feuilles sont sessiles : le limbe est directement rattaché à la tige, sans pétiole.

Les feuilles ont une belle teinte verte. Il existe aussi de nombreuses variétés au feuillage panaché, comme le Polygonatum falcatum ‘Variegatum’. La variété Polygonatum odoratum ‘Byakko’ porte des feuilles étonnantes, blanches à la base, vertes à l’extrémité. Les variétés panachées sont idéales pour illuminer un coin d’ombre ! Les zones un peu sombres du jardin permettront de révéler la beauté de leur feuillage et de leur floraison.

En automne, le feuillage prend une belle teinte jaune doré (encore plus si vous cultivez une variété comme le Polygonatum falcatum ‘Variegatum’), avant de disparaitre. Le sceau-de-Salomon est en effet une plante caduque. Il réapparaitra au printemps.

Les feuilles de plusieurs espèces de Polygonatum

Le feuillage du Sceau-de-Salomon. Polygonatum verticillatum (photo Krzysztof Golik), Polygonatum humile (photo Salicyna) et Polygonatum falcatum ‘Variegatum’

 

Le Sceau-de-Salomon possède des rhizomes, des tiges horizontales souterraines, qui s’étendent au fil du temps. Ils sont charnus, très épais, de couleur blanc crème, et donnent naissance à des racines, bien plus fines. C’est également à partir des rhizomes que se développent au printemps les tiges aériennes, feuillues. En fin d’année, lorsque celles-ci disparaissent, elles laissent sur le rhizome une cicatrice ressemblant à un sceau, ce qui vaut à la plante son nom !

Vers le milieu de l’été, des fruits, assez décoratifs, viennent remplacer les fleurs : il s’agit de baies sphériques, généralement noires ou bleu-noires, parfois rouges (chez le Polygonatum verticillatum, par exemple). Elles mesurent souvent entre 2 et 6 mm de diamètre. Les baies sont toxiques pour l’homme, mais appréciées par les oiseaux !

 

Les fruits sphériques et noirs du Sceau-de-Salomon

Les baies du Polygonatum odoratum

 

Les principales variétés

Les variétés les plus populaires

Sceau de Salomon - Polygonatum multiflorum

Sceau de Salomon - Polygonatum multiflorum

Le Sceau-de-Salomon multiflore émet des tiges arquées, sous lesquelles sont accrochées de petites clochettes blanches, marquées de vert. Les fleurs sont rassemblées par 2 à 6, et sont suivies par l'apparition de fruits noirs.
  • Période de floraison Juin, Juillet
  • Hauteur à maturité 60 cm
Sceau de Salomon panaché - Polygonatum falcatum Variegatum

Sceau de Salomon panaché - Polygonatum falcatum Variegatum

Une variété magnifique pour son feuillage vert tendre délicatement bordé de blanc ! Ainsi, la panachure du feuillage est légère et subtile, n’enlevant rien à l’aspect très naturel de la plante. Les tiges sont rougeâtres et portent des fleurs blanches... ce qui donne une belle association de couleurs !
  • Période de floraison Juin, Juillet
  • Hauteur à maturité 70 cm

Nos variétés préférées

Sceau de Salomon - Polygonatum odoratum

Sceau de Salomon - Polygonatum odoratum

Le Sceau-de-Salomon odorant produit des tiges anguleuses sous lesquelles sont insérées les fleurs, en solitaire ou par deux. Les fleurs sont délicatement parfumées. La plante porte ensuite des fruits sphériques et noirs. On peut facilement la rencontrer dans la nature en France !
  • Période de floraison Juin, Juillet
  • Hauteur à maturité 40 cm
Polygonatum Weihenstephan - Sceau de Salomon

Polygonatum Weihenstephan - Sceau de Salomon

Il s’agit d’une variété plutôt grande, robuste et vigoureuse. Ses tiges arquées portent de petites clochettes blanches. Elle produit ensuite des baies de couleur bleu-noir.
  • Période de floraison Juin, Juillet
  • Hauteur à maturité 1 m

Les autres variétés à découvrir

Polygonatum humile - Sceau de Salomon

Polygonatum humile - Sceau de Salomon

Il s’agit d’une variété naine qui porte des fleurs blanches, insérées par une ou deux. Des fruits arrondis, bleu-noirs, leur succèdent. Cette plante étant très compacte, les feuilles sont aussi plus rapprochées que chez les autres variétés. Elles ont une forme assez arrondie.
  • Période de floraison Juin, Juillet
  • Hauteur à maturité 15 cm
Sceau de Salomon - Polygonatum commutatum

Sceau de Salomon - Polygonatum commutatum

Cette variété est grande et vigoureuse ! Elle développe des tiges arquées portant de grosses clochettes blanches, bordées de vert. Elle produit ensuite des baies noires.
  • Période de floraison Juin, Juillet
  • Hauteur à maturité 90 cm

Plantation

Où planter le Sceau-de-Salomon ?

Véritable plante de sous-bois, le sceau-de-Salomon se plaira à l’ombre ou à mi-ombre, sous une bonne luminosité. Vous pouvez l’installer au pied des arbres et arbustes, ou juste devant une haie, d’autant plus qu’il supporte très bien la concurrence racinaire ! Il tolère cependant le soleil, mais évitez les situations brûlantes ! Préférez l’ombre si vous êtes en région méditerranéenne, tandis que vous pouvez le placer au soleil si vous habitez le nord de la France.

Le sceau-de-Salomon a une préférence pour les terrains qui restent frais (surtout s’il est au soleil), mais qui sont en même temps assez drainants, car le rhizome n’aime pas l’excès d’humidité. Cependant, le Polygonatum s’adapte aussi très bien aux situations d’ombre sèche !

Le terrain doit être fertile, avec un substrat riche en humus, et de préférence meuble, léger. L’idéal est un sol de type terre de sous-bois. Il appréciera donc des apports de compost, au moins lors de la plantation. Le Sceau-de-Salomon se plait dans les substrats acides.

Vous pouvez l’installer dans une zone du jardin assez naturelle, où vous intervenez peu. Les Sceaux-de-Salomon peuvent aussi s’intégrer dans une rocaille fraiche et ombragée. Les variétés compactes (Polygonatum hookeri…) sont les plus adaptées pour cet usage. Enfin, il est également possible de les cultiver en pot. Il faudra juste être vigilant pour que le terreau ne se dessèche pas.

Si vous lui avez trouvé un emplacement où il se plait, le Sceau-de-Salomon s’étendra pour former une belle colonie.

Quand planter ?

Vous pouvez planter le Sceau-de-Salomon au printemps, vers le mois d’avril, ou en automne (septembre-octobre).

Comment planter ?

Respectez une distance d’environ 40 cm entre deux plants (à ajuster en fonction de la variété, plus ou moins grande).

  1. Commencez par travailler le sol pour l’ameublir, retirez les mauvaises herbes et apportez un peu de compost.
  2. Creusez un trou de plantation, qui doit mesurer de deux à trois fois la taille de la motte.
  3. Plantez votre Polygonatum, en veillant à ce que le collet arrive juste au niveau du sol.
  4. Replacez la terre autour de lui, puis tassez avec le plat de la main, afin d’assurer un bon contact entre le substrat et les racines.
  5. Effectuez un bon arrosage.

Arrosez régulièrement dans les semaines qui suivent la plantation. Nous vous recommandons d’installer un paillage organique (feuilles mortes, BRF…).

Entretien du Sceau de Salomon

L’entretien du Sceau-de-Salomon est plutôt limité. N’hésitez pas cependant à arroser si besoin ; il est préférable que le terrain reste bien frais (surtout si la plante est installée au soleil !). Le Sceau-de-Salomon craint les étés chauds et secs. Nous vous conseillons d’installer un paillage, de préférence organique, pour que le sol reste frais plus longtemps. Cela empêchera également les « mauvaises herbes » de se développer, tout en apportant de la matière organique qui se décomposera et enrichira le sol.

Étant bien rustique, le sceau-de-Salomon n’a pas besoin d’être protégé du froid en hiver. Vous pouvez éventuellement apporter un peu de compost ou de corne broyée au début du printemps afin d’enrichir le sol. Intégrez-le à la terre par un léger griffage. Nous vous suggérons également de rabattre la plante en coupant ses parties aériennes en fin d’automne.

Attention aux limaces et escargots qui aiment grignoter les jeunes pousses au printemps. Pour protéger vos plants, vous pouvez utiliser des granulés anti-limaces (Ferramol), répandre de la sciure pour faire barrière, ou fabriquer un piège à limaces.

Vous pouvez également rencontrer des problèmes liés aux tenthrèdes (Phymatocera aterrima). Leurs larves, ressemblant à des chenilles, dévorent les feuilles de la plante ! En général, elles consomment le limbe entre les nervures, ne laissant alors que les nervures principales…

Le Sceau-de-Salomon est rarement touché par des maladies. Attention cependant aux excès d’humidité, qui risqueraient de faire pourrir le rhizome !

Les tenthrèdes, Phymatocera aterrima

Les tenthrèdes dévorant le feuillage du Sceau-de-Salomon (photo Pixeltoo / photo Walter Baxter – Solomon’s Seal Sawfly larvae – CC BY-SA 2.0)

 

Multiplication : la division de rhizomes

La meilleure technique pour multiplier le Sceau-de-Salomon est la division de rhizomes. Le semis est également possible. Mais les graines peuvent mettre très longtemps à germer… jusqu’à deux ans !

Division de rhizomes

Le Sceau-de-Salomon a naturellement tendance à s’étendre grâce à ses rhizomes. Vous pouvez facilement le multiplier en en prélevant des fragments. Attendez juste que la plante ait quelques années et qu’elle se soit bien développée avant de la diviser. Faites-le de préférence au début du printemps.

  1. Déterrez un rhizome. Faites attention à ne pas abimer les jeunes pousses, particulièrement fragiles.
  2. Nettoyez-le si nécessaire pour retirer l’excès de terre.
  3. Coupez le rhizome en plusieurs sections, en vous assurant que chacune porte au moins un bourgeon sur le dessus. Utilisez un couteau bien aiguisé.
  4. Préparez le terrain et placez immédiatement les fragments en terre. Vous pouvez aussi les planter en pot, puis les installer en pleine terre en automne.
  5. Arrosez généreusement.

Veillez à maintenir à substrat frais (mais sans excès !) en arrosant régulièrement, le temps que les nouveaux plants se développent.

Associer les polygonatum au jardin

Le Sceau-de-Salomon est la plante incontournable des jardins de sous-bois ou jardins d’ombre, de style très naturel. Il se marie parfaitement avec les superbes fleurs blanches de l’Anemone sylvestris, ainsi qu’avec le muguet, une plante dont il est assez proche esthétiquement. Apportez de légères touches de couleurs avec le Geranium nodosum, la floraison délicate des Epimediums, et celle du Dicentra (Cœur-de-Marie). Vous pouvez installer autour de lui des plantes tapissantes, qui couvriront le sol, comme la pervenche. Découvrez aussi le Dodecatheon, aussi appelé gyroselle, une petite vivace très gracieuse à fleurs roses ! Profitez des bulbes de printemps, notamment ceux qui se naturalisent facilement, comme la Jacinthe des bois ! Vous aurez l’impression de vous promener dans une forêt naturelle, en un peu plus fleurie !

Que ce soit en sous-bois ou en massif, vous pouvez associer les Sceaux-de-Salomon panachés avec d’autres feuillages décoratifs : brunnéras, hostas, heuchères, alchémilles… Découvrez aussi les grandes feuilles palmées du Rodgersia. Comme fougères, choisissez les Dryopteris, Polystichum ou Matteuccia. Ajoutez quelques herbes décoratives, comme les Luzules, Carex et Hakonechloa.

Une idée d'association pour un jardin d'ombre, avec le Sceau-de-Salomon

Le sceau-de-Salomon trouve facilement sa place dans un jardin ombragé, avec des feuillages décoratifs et vivaces à floraison délicate. Ici, Carex oshimensis ‘Evergold’, Dodecatheon conjugens (photo C. T. Johansson), Geranium nodosum et Polygonatum odoratum (photo oona rälsanen)

 

Parce qu’il a un aspect très élégant et sobre, avec ses tiges arquées, son feuillage gracieux et sa floraison blanche, le Sceau-de-Salomon peut tout à fait intégrer un jardin graphique, très contemporain, aux lignes épurées. Vous pouvez l’installer dans une cour intérieure ou un patio, et le marier à des hostas, ophiopogons et Acer palmatum. Profitez également du feuillage décoratif des heuchères, et de la floraison vaporeuse des Tiarella ! Il peut aussi être associé à la floraison surprenante des Arisaema. Le Sceau-de-Salomon est une plante très élégante, surtout si vous cultivez une variété comme le Polygonatum falcatum ‘Variegatum’. Il donnera beaucoup de style et d’originalité à votre massif. Il se marie bien également avec le Maianthemum, une plante de la même famille, auquel il ressemble un peu !

Le sceau-de-Salomon peut aussi être planté au pied d’arbustes à floraison printanière. Comme il supporte bien la concurrence au niveau des racines, vous pouvez l’installer juste devant une haie champêtre. Associez-le par exemple à des Deutzia, Spirées, Seringats, Viburnum plicatum… Enfin, le Sceau-de-Salomon peut aussi être placé sous des arbres caducs. Il bénéficiera d’une bonne luminosité en hiver, mais les feuilles des arbres le protégeront de la chaleur en été !

Le saviez-vous ?

  • Propriétés médicinales

Le Sceau-de-Salomon est aussi une plante médicinale : il a des propriétés toniques, adoucissantes, fébrifuges, et permettrait de lutter contre le diabète, l’hyperglycémie… Il peut également être employé en usage externe contre les contusions et ecchymoses, pour accélérer la cicatrisation et la réparation des tissus. Le rhizome est utilisé en médecine chinoise, sous le nom de Huang Jing ou Rhizoma poligonati. N’utilisez pas le Sceau-de-Salomon sans l’avis d’un professionnel de santé, car cette plante, en tant que telle, est plutôt toxique.

  • Polygonatum odoratum ou multiflorum ?

On confond souvent ces deux espèces, assez proches ! Le Polygonatum odoratum a une tige anguleuse, et des fleurs solitaires ou par deux, tandis que le Polygonatum multiflorum possède une tige de section circulaire, et ses fleurs sont rassemblées en plus grands groupes, chaque grappe comptant deux à six fleurs. Celles-ci sont également plus petites.

Questions fréquentes

  • Le feuillage de mon Sceau-de-Salomon semble grignoté... Pourquoi ?

    Les responsables sont sans doute les limaces, qui aiment particulièrement dévorer les jeunes feuilles au printemps ! Vous pouvez fabriquer à piège à limaces, répandre autour de vos plantes du sable fin ou des cendres pour faire barrière, ou utiliser des granulés anti-limaces, de type Ferramol. Il est aussi possible que les feuilles soient grignotées par les tenthrèdes – des hyménoptères dont les larves ressemblent à des chenilles. Bien souvent, on ne voit plus que les nervures principales, le reste du limbe ayant été dévoré ! La plante est alors affaiblie et dépérit... Cherchez les larves, pour vous assurer que ce sont bien elles qui sont en cause. Supprimez les tiges et feuilles les plus atteintes, ramassez manuellement et éliminez les larves (si elles ne sont pas trop nombreuses), puis pulvérisez une solution à base de savon noir.

  • Puis-je planter le Sceau-de-Salomon au soleil ?

    Oui, si le sol reste frais et que vous n’habitez pas la région méditerranéenne. Il faut surtout éviter le soleil brûlant et le dessèchement du substrat. Nous vous conseillons d’installer un paillage et d’arroser régulièrement si besoin.

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Sceau de salomon, polygonatum : tout savoir et conseils