Nos secrets pour des rosiers en pot florissants !

Choisir les bonnes variétés de rosiers pour pots

Pour réussir la culture de son rosier en pot, il est tout d’abord essentiel de choisir une variété adaptée au moment de la plantation. Le rosier choisi ne devra pas être trop vigoureux et expansif (2 mètres de hauteur maximum), de croissance plutôt lente et avec une silhouette assez compacte.

Si vous cultivez votre rosier près des lieux de passage, vous préférez les rosiers inermes, peu ou pas épineux.

Tournez-vous vers les variétés à petit développement comme les rosiers nains ou rosiers miniatures : ‘Charmant’, ‘Fête des Mères Orange’ ou encore ‘Cutie Pie’.

‘Cutie Pie’ est un rosier nain de 15 cm de hauteur, à fleurs d’églantine

Les petits rosiers arbustifs, comme ceux de la collection Décorosiers®, peuvent aussi convenir. Ils sont très florifères et résistants aux maladies, mais sont peu parfumés. Ils sont idéaux en potées ou vasques.

Chez les rosiers buisson, ‘Orangerie’ ou ‘Oriental Peace’ seront parfaits.

Les petits grimpants se prêteront également à la culture en pot, comme ‘Julie Andrieu’, ‘Allegro’ ou ‘Blush Noisette’, qui a l’avantage d’avoir peu d’épines.

Du côté des rosiers anciens, ‘Maman Turbat’, ‘Little White Pet’, ‘Ballerina’ ou ‘Mme Boll’ feront de bons candidats.

Pour plus de variétés, découvrez notre article 8 rosiers parfaits en pot.

‘Little White Pet’ est un rosier ancien de 60 cm en tout sens à l’âge adulte

Soigner la plantation de vos rosiers

Les soins apportés au moment de la plantation sont essentiels pour un rosier en bonne santé.

La période de plantation

Pour assurer une bonne reprise, les rosiers seront idéalement plantés au printemps. Dans les régions qui ne connaissent pas de fortes ou longues gelées, une plantation à l’automne est aussi envisageable.

Le contenant

Le contenant choisi (pot, bac, vasque…) doit être assez volumineux pour permettre au rosier de se développer correctement. Choisissez-en un d’au moins 40 à 50 cm en tout sens. Pour les rosiers grimpants, prévoyez un contenant plus grand, de 70 à 80 cm minimum.

Optez impérativement pour un contenant au fond troué, afin que l’eau en excès puisse s’écouler.

Nous vous conseillons de privilégier les contenants en argile ou terre cuite. Leur porosité naturelle permet de mieux faire respirer le substrat et de limiter les risques de maladies.

Le terreau

Les rosiers apprécient les substrats riches en matière organique, qui permettent d’assurer une généreuse floraison. Vous pouvez choisir un terreau spécial rosiers ou un terreau pour pots. Il est aussi possible d’effectuer votre propre mélange de terreau horticole classique (3/4) avec du compost ménager bien décomposé (1/4).

Le drainage

Ne négligez pas le drainage, indispensable pour des rosiers en bonne santé. Pour cela, installez une couche de graviers, billes d’argile ou tessons de terre cuite sur une épaisseur de 5 cm au fond du contenant.

Pour en savoir plus sur les bons gestes de plantation, consultez nos articles « Comment cultiver un rosier en pot ? » et « Comment cultiver un rosier grimpant en pot ? ».

Pour voir son rosier en pot prospérer, il est nécessaire d’apporter du soin à la plantation

Ne pas négliger la fertilisation en pot

Les rosiers sont des plantes gourmandes. Or, nous l’avons vu, le substrat épuise plus rapidement ses réserves nutritives dans le cas d’une culture en pot. Une fertilisation régulière sera donc nécessaire pour soutenir la croissance et la floraison de votre rosier pendant toute sa période de végétation.

De mars à septembre, utilisez un engrais spécialement dédié aux rosiers, riche en potassium. Les engrais liquides ont une action rapide et doivent être donnés plus régulièrement, environ tous les 15 jours. À l’inverse, les engrais solides (granulés, bâtonnets) sont à diffusion lente et progressive. Ils seront apportés tous les 2 à 3 mois. Dans tous les cas, respectez toujours les consignes d’utilisation préconisée par les fabricants en fonction des produits.

Vous pouvez également opter pour des engrais organiques de type compost, corne broyée ou sang séché.

Pour en savoir plus, découvrez notre article sur l’utilisation des engrais pour rosiers.

En complément, chaque année au printemps, nous vous conseillons de procéder à un surfaçage, c’est-à-dire au remplacement du substrat sur les premiers centimètres par du terreau neuf. Le rempotage complet s’effectue quant à lui tous les 2 à 3 ans, en fonction de la croissance du rosier.

Gérer correctement l’arrosage d’un rosier en pot

La gestion de l’arrosage est l’un des points clés, avec la fertilisation, pour réussir ses rosiers en pot. Il faut éviter l’assèchement du terreau, mais ne pas non plus noyer votre plante.

Le rosier a besoin d’un sol frais, c’est-à-dire humide, mais sans excès. Il demandera donc un arrosage régulier, son substrat s’asséchant fatalement plus rapidement en pot. La fréquence des apports en eau dépend de l’exposition, de la météo et de la taille du contenant. Arrosez dès que le substrat est sec en surface. Si possible, privilégiez l’eau de pluie à l’eau du réseau.

Il est tout à fait possible de placer une soucoupe sous le contenant. Elle permettra au substrat d’avoir le temps de bien se gorger d’eau au moment de l’arrosage. Pour éviter les excès et l’asphyxie des racines, veillez toutefois à la vider au bout de 20 à 30 minutes.

Pour limiter l’évaporation naturelle et maintenir l’humidité plus longtemps dans le sol, installez un paillage organique au pied de votre plante en pot. Il devra être renouvelé tous les ans ou tous les 2 ans, en fonction de sa vitesse de décomposition N’hésitez pas à consulter notre article vous expliquant comment pailler les rosiers.

Pensez à bien pailler vos rosiers en pot

Réussir la taille

Notre rosier en pot va devoir s’adapter à un espace restreint. Une taille d’entretien permettra de contenir sa silhouette, tout en favorisant sa bonne santé.

Procédez en février-mars avant la reprise de végétation pour les rosiers remontants (fleurissant plusieurs fois dans l’année). Pour les rosiers non remontants, la taille se pratique une fois la floraison terminée, en fin d’été.

Pour la taille de vos rosiers, supprimez :

• le bois mort ou les branches cassées ;
• les rameaux qui poussent vers l’intérieur et limitent la diffusion de lumière au cœur de la plante.

Rabattez également les autres tiges au-dessus du 3ᵉ ou 4ᵉ œil (bourgeon naissant), en taillant en biseau.

L’élimination des fleurs fanées au fur et à mesure stimulera quant à elle la formation de nouveaux boutons.

Pour en savoir plus, découvrez notre article expliquant quand et comment tailler les rosiers en pot.

La taille des rosiers est indispensable

Protéger ses rosiers en pot contre le froid

La plupart des rosiers sont rustiques et peuvent supporter les gelées, jusqu’à -15 à -20°C selon les variétés. Mais la culture en pot rend les végétaux plus sensibles au froid. Les rosiers tiges seront aussi moins tolérants vis-à-vis du froid et du vent, du fait de leur silhouette et de la hauteur du point de greffe.

Si vous le pouvez, rentrez votre rosier en pot à l’abri du gel, dans une pièce lumineuse et non chauffée (véranda, serre, garage…). A noter que le rosier est une plante d’extérieur : il n’apprécie donc pas les conditions trop chaudes et sèches de nos habitations.

Sinon, protégez votre rosier grâce à quelques gestes avant que les températures soient inférieures à -5°C environ :

• déplacez le pot dans un lieu abrité, protégé des pluies hivernales et des vents froids ;
• ajoutez du paillage en couche épaisse pour protéger les racines ;
• isolez le pot du sol en le plaçant sur un support à roulettes, une brique ou du carton ;
• emballez le pot dans du papier bulle, du journal ou un tissu épais ;
• recouvrez les parties aériennes d’un voile d’hivernage (à ouvrir lorsqu’il y a du soleil pour aérer) ;
• retirez la soucoupe éventuelle.

Les apports d’engrais seront stoppés en hiver et l’arrosage réduit au minimum, uniquement si le substrat se dessèche en surface.

Ici, un rosier est protégé par une toile de jute

Prévenir les maladies du rosier

Les rosiers sont des plantes sujettes aux maladies cryptogamiques causées par des champignons (oïdium, rouille, marsonia, botrytis…). Au moment du choix de la variété de rosier pour pot, nous vous avons conseillé de choisir des variétés peu sensibles aux maladies, afin de limiter les risques.

Quelques gestes complémentaires permettront de prévenir les soucis de santé.

1. Au moment de la taille, utilisez toujours des outils de coupe propres, préalablement désinfectés avec de l’alcool.
2. Taillez en biseau et non à l’horizontale, pour éviter que l’eau stagne sur les plaies et ouvre la porte à d’éventuelles maladies.
3. Au moment de l’arrosage, évitez de mouiller le feuillage. En été, privilégiez les arrosages tôt le matin ou en fin de journée.
4. Retirez les feuilles tombées au fur et à mesure.

Pour plus d’informations, retrouvez notre article sur les maladies des rosiers.