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Depuis une vingtaine d’années, le dérèglement climatique a largement favorisé l’arrivée d’insectes ravageurs jusque-là non présents dans telle ou telle région. En parallèle, la multiplication des échanges internationaux participe aussi à l’infestation de nos végétaux par des insectes jusqu’alors inconnus ou peu présents sur notre territoire. La mineuse du marronnier (Cameraria ohridella) appartient à cette dernière catégorie d’insectes. Découverte en 1984 dans les Balkans, elle s’est rapidement propagée dans toute l’Europe, jusqu’à franchir la frontière française en 2000 via l’Alsace. Aujourd’hui, sa présence est avérée sur pratiquement 100 % du territoire, en milieu urbain comme rural.
Apprenez à identifier ce lépidoptère aux larves mineuses du feuillage des marronniers, et découvrez comment lutter efficacement et naturellement pour limiter sa progression.
Pour aller plus loin : Marronnier : planter, cultiver et entretenir
Cameraria ohridella. Derrière ce nom latin se cache la mineuse du marronnier, parfois appelée teigne du marronnier. Il s’agit d’un lépidoptère de la famille des Gracillariidés. Commençons par le papillon : long de 3 à 5 mm, il est doté d’un corps de couleur brun ocre. Ses ailes antérieures montrent des stries argentées alors que les ailes postérieures sont plus fines et frangées. De par sa taille, il passe inaperçu, d’où la difficulté à le repérer.
Pourtant, il est bien présent sur le territoire, se déplaçant rapidement d’un arbre à un autre, en milieu urbain comme à la campagne. D’après les études, la progression de la mineuse du marronnier serait de l’ordre de 50 à 58 km/an. Cette progression semble toutefois moins rapide dans les régions à la densité de population plus faible ou les zones montagneuses. En revanche, en ville, l’infestation est plus fulgurante.
D’après les observations faites partout en Europe, la mineuse du marronnier pourrait être vecteur de la maladie du chancre bactérien du marronnier (Pseudomonas syringae).
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Les maladies et parasites du marronnierAvec les conditions climatiques de notre pays, la mineuse du marronnier compte environ 3 générations par an, avec un cycle de vie de l’ordre de 7 à 11 semaines, ce qui explique sa propagation rapide. Suivant les régions, dès que les températures atteignent 12 °C sur au moins 48 heures, les premiers adultes émergent au printemps, dans une période comprise entre la fin du mois de mars et la mi-avril. Nés pour se reproduire, les adultes de la première génération vivent une trentaine de jours, les autres générations un peu moins.
Les accouplements ont lieu sur le tronc des arbres et se renouvellent tout au long de la courte existence des papillons. Une fois fécondée, la femelle pond entre 20 et 100 tout petits œufs directement sur les feuilles de leur plante hôte, à savoir les marronniers. Les œufs se concentrent le long des nervures. Les larves éclosent après 3 semaines d’incubation. Dès lors, l’infestation est lancée.
Les chenilles s’enfoncent alors dans la cuticule, entre les épidermes des feuilles, pour y creuser des galeries appelées mines, longues de 1 à 2 mm. Elles y mangent le parenchyme. Au fur et à mesure de leur développement, les mines s’élargissent et peuvent se rejoindre pour recouvrir toute la feuille. Les larves croissent dans leurs mines pendant 20 à 45 jours, suivant les générations, avant de se nymphoser à l’intérieur de la mine. La deuxième génération émerge en général en juillet, la troisième en août. Et le cycle se perpétue à chaque génération.
La dernière nymphe reste dans la feuille qui tombe au sol. Elle y passera l’hiver tranquillement avant d’émerger au printemps.
Concrètement, une attaque de mineuse se détecte aux mines de couleur rousse qui apparaissent sur les feuilles. Fines au début, ces mines vont s’allonger et s’élargir pour parfois se rejoindre si plusieurs larves se partagent une feuille. Au final, les feuilles brunissent totalement et le houppier roussit en plein été : dès lors, la photosynthèse n’est plus effective, et les marronniers ont tendance à s’affaiblir et à devenir plus sensibles aux agents pathogènes. Les feuilles jaunies tombent prématurément en plein été. Cette chute de feuilles peut sembler grave, mais les attaques de mineuses ne semblent avoir que des conséquences esthétiques. La vigueur des marronniers ne semble pas impactée, aucun marronnier n’étant mort d’une attaque de mineuses.
Pour autant, il y a tout de même des répercussions sur la floraison et la fructification. Et, à plus long terme, les scientifiques ne savent pas encore les séquelles que peuvent engendrer des infestations sur plusieurs années consécutives.
Quant aux arbres ciblés, ce sont essentiellement les marronniers d’Inde (Aesculus hippocastanum), les marronniers les plus communs sur notre territoire. Toutes les variétés peuvent être atteintes, à savoir Aesculus hippocastanum ‘Hampton Court Gold’ aux jeunes pousses jaunes qui deviennent vertes, Aesculus hippocastanum ‘Memmingeri’ au port très régulier, ou encore Aesculus hippocastanum ‘Umbraculifera’, plus petit en taille.
Les marronniers issus des espèces Aesculus pavia ou flava peuvent également être touchés. Ainsi, le feuillage palmé du marronnier d’ornement à fleurs rouges (Aesculus pavia ‘Humilis’) peut être impacté par les mineuses, tout comme la variété ‘Koehnei’ aux panicules dressées roses, ou encore le marronnier jaune (Aesculus flava).
En revanche, les marronniers à fleurs rouges (Aesculus x carnea) sont nettement moins ciblés.
Deux autres espèces d’arbres peuvent également subir des attaques de mineuses de marronnier. L’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) ou l’érable plane (Acer platanoides) peuvent être occasionnellement attaqués s’ils vivent à proximité des marronniers.
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Accueillir les mésanges au jardinLa lutte contre la mineuse du marronnier est considérée comme difficile. Avant tout parce que l’action des parasites naturels, en particulier des hyménoptères, est insuffisante pour réguler les populations. De plus, cette mineuse se propage très rapidement, surtout dans les zones fortement plantées de marronniers ou en milieu urbain.
Il existe toutefois des insecticides chimiques que de nombreuses collectivités se refusent à utiliser en raison de leur impact sur l’environnement. Reste donc la lutte préventive qui permet de limiter les dégâts sans pour autant éradiquer l’insecte incriminé.
Dans votre jardin, si vous possédez un marronnier, il existe une mesure qui permet vraiment de diminuer les populations : le ramassage des feuilles mortes en automne. En effet, la dernière génération qui entre en diapause pendant l’hiver hiverne dans les feuilles tombées au sol. Le ramassage doit être minutieux, non seulement sous l’arbre, mais aussi dans les zones environnantes. Ainsi, l’infestation sera grandement réduite le printemps suivant.
Sinon, à l’échelle d’un jardin, le piège à phéromones spécial mineuse du marronnier s’avère relativement efficace pour capturer les mâles, et donc limiter leur reproduction. Ces capsules de phéromones dédiées aux mineuses du marronnier s’installent dans un piège spécifique pendant les différentes périodes de vol nuptial, entre la fin mars et août-septembre.
En dernier lieu, il est toujours primordial de maintenir une bonne diversité au sein de votre jardin. En effet, les mineuses des marronniers comptent parmi leurs prédateurs quelques oiseaux, et en particulier, les mésanges charbonnières et les mésanges bleues. Les perce-oreilles (Forficula auricula) consomment aussi occasionnellement des larves. Un autre prédateur, la sauterelle nommée Méconème fragile (Meconemus meridionalis) s’avère assez active dans la lutte contre la mineuse du marronnier. Il est donc essentiel de cultiver des plantes mellifères, de planter des haies champêtres composées d’arbustes fleuries et à baies, et d’installer des mangeoires et des nichoirs à oiseaux, ou encore des abris à insectes.
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