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Comment tuteurer une plante vivace ?

Comment tuteurer une plante vivace ?

Technique et conseils

Sommaire

Mis à jour le 20 Mars 2024  par Gwenaëlle 5 min.

Quand on pense tuteurage, on pense bien souvent aux tomates, aux plantes coureuses du potager, et aux arbres nouvellement plantés. De nombreuses vivaces du jardin d’ornement ont elles aussi besoin de tuteurs afin de se développer harmonieusement. Ce support rigide apporté par des structures verticales leur est en effet nécessaire pour résister aux intempéries, soutenir des inflorescences XXL, et supporter au mieux les longues tiges frêles ! Dahlias, scabieuses, pivoines, elles sont nombreuses à avoir besoin de soutien pour mieux s’exprimer !

Voici un petit tour d’horizon sur les plantes que vous ne devez pas oublier de tuteurer, la technique pour l’installation de vos tuteurs, et les supports à choisir en fonction des vivaces et de votre style jardin.

Difficulté

Un tuteur sinon rien !

On distingue deux types de vivaces à tuteurer :

  • les grimpantes non ou peu ligneuses qui vont par essence émettre des lianes ou tiges assez longues jusqu’à 2 mètres, ou qui ne possèdent pas de système de racine crampon ou de vrille pour se fixer naturellement à un support.
    • Le dipladenia illumine de ses coloris les terrasses d’été. Souvent plantée en pot, cette liane volubile apprécie d’être tuteurée pour déployer au mieux son exubérance ! Autre vivace frileuse également installée en potée, le solanum requiert pour cette condition un tuteur agissant comme une véritable colonne vertébrale pour soutenir ses longues tiges florifères tout l’été.
    • Les jasmins comme le trachelospermum jasminoides, longue liane sans système d’accroche, ont besoin les premières années d’un tuteur afin de l’aider à être guidé le long d’un mur par exemple.
    • Certaines clématites grimpantes et herbacées sont également dépourvues de système d’accroche. Un tuteur solide facilite leur implantation en les guidant le long d’un support sur lequel elles commencent à grimper harmonieusement.
    • Les tiges souples des passiflores gagnent aussi à être tuteurées à la plantation : même si elles possèdent un système d’accroche à vrille, ces lianes sont à grand développement (jusqu’à 8m de haut) : elles nécessitent un support solide pour assurer leur croissance, à terme sur une palissade ou un treillage.
    • Un hydrangea grimpant s’aidera également d’un tuteur au début de sa croissance.
  • les vivaces herbacées aux fleurs opulentes et aux tiges foisonnantes mais frêles : ce type de plantes requiert un maintien efficace pour que les fragiles tiges ne ploient pas sous l’abondante floraison printanière ou estivale. Des tuteurs bien positionnés permettent de conserver un visuel correct de vos massifs, même après des coups de vents ou de fortes pluies :
    • Les dahlias aux fleurs spectaculaires, luxuriants en fin d’été, croulent sous les fleurs généreuses qui se renouvellent sans cesse. Leur tige creuse est en réalité fragile sous le poids des nombreuses inflorescences, ils se tuteurent absolument !
    • les pivoines et vivaces à port très retombant nécessitent d’être tuteurées afin de mettre leur élégante floraison en valeur. Leurs fleurs sont en effet trop lourdes et leur tiges sont frêles pour les supporter.
    • le développement rapide de certaines plantes fait qu’elles peuvent se coucher sous leur propre poids. Il s’agit des plantes à tiges fines dont les inflorescences sont imposantes, comme les delphiniums, les scabieuses et asters.  Les delphiniums ont des tiges particulièrement cassantes qui peuvent se rompre sous les rafales de vent. Pour ce type de vivaces, n’hésitez pas à pratiquer le « Chelsea chop », technique de taille qui va limiter le tuteurage, ramifier les plantes et échelonner les floraisons.
    • Certaines vivaces bulbeuses comme les crocosmias gagnent également en visuel avec un tuteurage léger.

Quand et comment tuteurer ?

C’est à la plantation ou en début de végétation qu’il faut intervenir, l’important étant de ne pas blesser la plante au niveau des racines, dont certaines peuvent être très fragiles. N’hésitez donc pas à les installer quand la plante est jeune, lorsque son système racinaire n’est pas complètement développé.

La période idéale est la fin de printemps pour les vivaces d’été, à l’apparition des premières pousses. Les plantes pousseront au travers des tuteurs, qui eux, disparaitront sous le feuillage !

Selon la hauteur et le développement de la plante, les tuteurs seront plus ou moins hauts, et de formes différentes : tuteurs solitaires, ou en groupes, trépieds en forme de cercle, tuteurs à anneau métallique… 

Un tuteur s’enfonce suffisamment en terre, pour assurer sa fonction d’ancrage. Il doit se planter à quelques centimètres de la tige principale. Attention dans le cas des bulbeuses à ne pas abîmer le bulbe ou rhizome.

Le lien qui sert d’attache entre le tuteur et la tige a également toute son importance : il doit être suffisamment solide pour résister aux intempéries, et elle ne doit surtout pas abîmer la plante ! Idéalement souple en matière plastique, ficelle, ou raphia, Il doit être assez lâche pour ne pas blesser la tige et laisser la plante grandir sans contrainte, mais serré d’un juste niveau, pour assurer le maintien de la plante.

Enfin, n’oubliez pas de désinfecter vos tuteurs quand vous les remisez pour les mois d’hiver. Il est toujours mieux de planter dans le sol un support propre, exempt de toute maladie.

Les différents types de tuteurs

Tuteurer c’est bien, tuteurer discret c’est mieux ! Un bon tuteur se fond dans la végétation, il apportera le juste soutien nécessaire à la plante vivace, et se fera oublier dans un massif. La tendance actuelle privilégie les matières et des couleurs naturelles.

Forme, taille et matière sont à choisir non seulement en fonction du port et emprise de la plante, mais également en fonction de vos goûts en matière d’aménagement, et du type de votre jardin. Les plus bricoleurs d’entre vous, pourront s’essayer à la fabrication de tuteurs maison. Vous pouvez ainsi choisir une essence imputrescible comme le châtaignier pour en confectionner à peu de frais, en sélectionnant des branches rectilignes, mais ce n’est pas toujours simple. Une large gamme de tuteurs est disponible sur notre site.

Un style authentique

Jouez avec des matières naturelles comme les tuteurs en bambou. Bien rigides, ils ont une durée de vie très satisfaisante de 3 à 4 ans, et assurent un joli style dans les jardins naturels. Les tuteurs en bambou sont disponibles en de nombreuses hauteurs, et seront installés au jardin ou sur la terrasse. En les choisissant plutôt courts et en les multipliant, ils pourront encercler une vivace étalée.

Les tuteurs en fibre de coco font aussi partie des tuteurs invisibles une fois plantés : spécialement adaptés à des cultures en pot, et aux grimpantes, ils ont une allure à la fois naturelle et exotique.

Les tuteurs tout terrain

Les tuteurs grilles ou à anneaux, en acier, sont les plus adaptés aux touffes généreuses des dahlias ou pivoines. Ils retiennent discrètement la touffe des plantes à port érigé. Ils peuvent être faits maison si vous êtes un peu bricoleur. Ils sont passe-partout dans des jardins contemporains.

Les cercles à planter sont utiles pour toutes les vivaces herbacées, plantées en isolé ou en groupe, dont le grand développement nécessite un support large pour maintenir l’ensemble de la plante. Ces cercles vont se patiner en rouillant avec les intempéries, ils seront très adaptés à un jardin champêtre.

Les tuteurs échelles, en plastique vert, sont eux utiles pour des petites vivaces grimpantes en potée sur le balcon ou la terrasse (dipladenias, thunbergias).

Enfin, il existe de charmants tuteurs ouvragés en acier qui prennent une belle patine avec le temps : ils s’affichent fièrement sans se cacher au jardin !

Commentaires

  • Rouanet Marielle, le 16 Avril 2024

    Bonjour
    J'ai essayé de faire grimper une petite clématite d'hiver ( winter beauty) sur une arche métallique , cela fait 3 saisons actu, mais elle a beaucoup de mal à se développer et à se densifier... Elle fleurit pourtant chaque hiver mais reste très fine et très fragile. A peine 1 mètre de haut entortillée ) Pensez vous qu'en été la chaleur enmagasinée au soleil par le métal lui soit défavorable comme support? même si je sais qu'elle s'endort en été. Je pensais faire pousser un jasmin étoilé sur le même support. Ne va-t-il pas l'étouffer? Puis je déplacer la clématite ds un endroit du jardin moins ensoleillé? Merci pour votre réponse! Marielle Rouanet

    • Réponse de Gwenaëlle, le 16 Avril 2024

      Chère Marielle, ce n'est certainement pas l'arche métallique qui pose problème à votre clématite 'Winter Beauty', peut-être plus un souci au niveau du sol et du drainage ? Au bout de trois années, elle devrait en effet être plus haute que 1 m... Cela peut-être un souci d'ensoleillement. Elle doit comme toutes les clématites avoir le pied suffisamment à l'ombre. Je vous conseille de la déplacer puisqu'à l'évidence elle ne se plait pas où elle est. Lisez nos conseils généraux de culture et plantation dans notre fiche conseil 🔗 ici. Enfin si vous remplacez votre clématite par un jasmin étoilé, ne conservez effectivement que le jasmin qui va normalement s'étaler et être très prolifique : pas de place pour deux ! Bon jardinage à vous.

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