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Amandier : comment choisir la bonne variété ?

Amandier : comment choisir la bonne variété ?

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Rédigé le 22 Septembre 2023  par Pascale 6 min.

Comment ne pas succomber au charme des amandiers en fleurs d’un délicat blanc rosé qui, dès février, embaument l’environnement ? Premier arbre fruitier de l’année à fleurir, l’amandier (Prunus dulcis syn. Prunus amygdalus) est béni par les insectes butineurs qui sortent de leur dormance hivernale. Des insectes encore peu nombreux qui assurent toutefois la pollinisation des amandiers (même si, aujourd’hui, des variétés autofertiles ont été développées).

Membre de la famille des Rosacées, l’amandier forme un bel arbre à la croissance rapide, évidemment très apprécié pour sa somptueuse floraison qui éclôt sur des rameaux nus. Cette floraison est d’autant plus intéressante qu’elle donne naissance à des drupes qui se fendent pour nous offrir les fameuses amandes. À condition que les gelées tardives n’aient pas compromis cette récolte ! Une récolte qui se déroule en deux temps, en juin-juillet pour les amandes fraîches, de fin août à octobre pour les amandes sèches.

Parfaitement rustique (jusqu’à – 25 °C), l’amandier est potentiellement cultivable partout en France. Pour autant, pour obtenir une récolte d’amandes, quelques critères sont incontournables, liés essentiellement à la pollinisation ou au climat.

Découvrez notre sélection des variétés d’amandiers les plus adaptées suivant différents critères. 

Difficulté

Selon la taille de l'arbre

L’amandier est un arbre fruitier très recherché pour sa valeur esthétique. Sa floraison d’un blanc plus ou moins rosé est purement et simplement divine. Peut-être parce qu’elle intervient sur des branches dénuées de feuilles à une période où l’hiver est encore bien présent. Une fois fécondées, ces fleurs donneront naissance à des amandes récoltables en tout début d’automne. On peut donc cultiver l’amandier tant pour sa floraison que pour sa fructification.

L’amandier est un arbre qui peut atteindre de 8 à 12 mètres à l’état sauvage, mais dont les variétés les plus répandues dans les vergers affichent plutôt une hauteur de 5 à 7 m pour une envergure de 4 à 6 m. Il faut donc un espace suffisamment grand dans un jardin pour planter un amandier en isolé où sa floraison apportera une réelle touche de raffinement en fin d’hiver.

Pour autant, il est tout à fait possible de cultiver un amandier dans un espace plus réduit, dans un jardin de poche, voire sur un balcon ou une terrasse. Dans un petit jardin, il suffit de privilégier les arbres en demi-tige. Pour le balcon ou la terrasse, la culture en pot s’impose. Certaines variétés d’amandiers ont été développées pour rester naines. Ainsi, la variété ‘Garden Prince’ atteint simplement 1 m de hauteur pour une largeur de 50 cm à maturité. D’origine américaine, cette variété autofertile au port érigé apprécie tout particulièrement l’abri d’un mur. Doté d’une mise à fruits de 2 à 3 ans après la plantation, il produit des amandes à coque tendre, même au nord de la Loire.

amandier variétés

L’amandier ‘Garden Prince’ se cultive en pot sur un balcon ou une terrasse

Dans la série Fruit me, la variété autofertile ‘Almond me’ affiche également un faible développement (3,50 m sur 3 m en pleine terre, nettement moins en pot) qui permet de le cultiver dans un petit jardin, ou sur un balcon ou une terrasse. Il adapte en fait son développement à l’espace qu’on lui offre. Cet amandier a la particularité de produire dès la première année des amandes à coque tendre.

Selon le type d'amandes et leur saveur

Les différentes variétés d’amandiers se distinguent également par la texture de leur coque oblongue et veloutée, la drupe, qui renferme un noyau plus ou moins poreux qui contient une ou deux graines, les amandes que l’on consomme. Sur les amandiers sauvages, l’amande est relativement amère, toxiques si elle est est consommée trop grosses quantité de par sa teneur en amygdaline. Pour autant, elle est utilisée en pharmacie et en agro-alimentaire. En revanche, sur les variétés sélectionnées ou horticoles, les amandes sont douces et consommables en pâtisserie, en confiserie ou en cuisine. Mais revenons à la coque…

Les coques des amandes sont fines, tendres, demi-dure ou dures. Cet aspect peut paraître anodin mais revêt son importance dans un jardin. En effet, les variétés à coque fine ou tendre seront plus facilement attaquées par les oiseaux comme la pie ou le geai. Mais, en retour, elles se cassent beaucoup plus facilement, rendant leur consommation plus simple. Parmi les amandes à coque tendre, on peut citer la variété ‘Aï’ qui offre des amandes brunes et larges à la saveur marquée. La variété ‘Ferragnès’ produit également de grosses amandes à la coque tendre, à la couleur claire et à la saveur sucrée.

Mais la championne de la tendreté reste la variété ‘Princesse’. On dit même que cette variété porte ce nom car les mains délicates d’une princesse pouvaient même casser la coque tant elle est tendre ! Quant aux amandes de cette variété, elles sont blanches et douces, avec une saveur rappelant celles des pistaches. Ce sont les amandes les plus souvent utilisées pour la fabrication des calissons d’Aix-en-Provence. La variété ‘Texas’ offre des amandes à la coque tendre à demi-dure à la saveur délicate.

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La variété ‘Princesse’ produit des amandes à la coque tendre

En revanche, ‘Ferraduel’ produit des amandes plutôt larges et plates, d’une grande qualité gustative avec une saveur sucrée, mais à la coque dure.

Selon la période de floraison

Globalement, les amandiers communs fleurissent d’une période allant de la fin janvier à la fin mars, suivant les variétés, mais aussi le climat de la région où ils sont implantés. Or, à cette période, les fleurs sont particulièrement sensibles au froid et plus particulièrement aux gelées tardives qui peuvent intervenir jusqu’à la fin mars, voire au-delà. C’est pourquoi l’époque de la floraison fait partie des données essentielles à connaître, surtout si vous habitez au nord de la Loire. En effet, plus la floraison est tardive, plus elle a de chance de résister aux gelées tardives. Ainsi, votre amandier aura plus de chance de fructifier.

Si vous habitez dans le sud de la France, vous pouvez potentiellement planter toutes les variétés d’amandiers qui ont toutes les chances de fructifier grâce au climat clément. Ailleurs, il vous faudra choisir des variétés reconnues pour leur floraison plus tardive. Ainsi, la variété, créée par l’INRA, ‘Ferragnès’ fleurit plutôt en mars, ce qui lui assure une meilleure résistance au gel. Les amandes arrivent à maturité de mi-septembre à début octobre. Une autre autre création de l’INRA, la variété ‘Ferraduel’ fleurit encore plus tardivement en mars pour une récolte la deuxième moitié de septembre. Ces deux variétés sont donc parfaitement adaptées à une plantation au nord de la Loire, à un emplacement bien ensoleillé et surtout parfaitement abritée le long d’un mur exposé au sud.

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‘Ferraduel’ offre une floraison tardive donc moins sensible aux gelées tardives

‘Aï’ bénéficie également d’une floraison tardive, en mars, pour une maturité des amandes courant septembre. Les amandiers de cette variété affichent une belle vigueur et un port ouvert, et offrent des amandes à la coque tendre.

À l’inverse, la variété ‘Princesse’ est reconnue pour sa floraison précoce, tandis que ‘Supernova’ ou ‘Texas’ ont des floraisons demi-tardives.

Selon la pollinisation

Pour obtenir des fruits, il faut qu’il y ait fécondation des fleurs femelles par les fleurs mâles. Et chez les amandiers, dont la plupart des variétés anciennes ou populaires, sont autostériles, la pollinisation est dite croisée. Ce qui signifie que la pollinisation se fait entre variétés compatibles par l’intermédiaire des abeilles et, accessoirement, par le vent. Des abeilles qui ne s’y trompent pas et fondent littéralement sur les premières fleurs des amandiers dès que les températures plus douces les font sortir de leur torpeur hivernale.

C’est pourquoi, il est primordial, pour certaines variétés d’amandiers non autofertiles, de cultiver dans un périmètre proche d’autres variétés d’amandiers parfaitement compatibles :

  • ‘Aï’ se plante à proximité de ‘Texas’, ‘Ferraduel’ ou ‘Ferragnès’
  • ‘Ferragnès’ se plante à côté de ‘Aï’, ‘Texas’ ou ‘Ferraduel’
  • ‘Ferraduel’ se cultive aux côtés de ‘Ferragnès’
  • ‘Princesse’, partiellement autofertile, peut être pollinisée par ‘Aï’ ou ‘Ardéchoise’, une variété d’origine française de bonne vigueur
  • ‘Texas’ peut être pollinisé par ‘Aï’.
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La variété ‘Texas’ est l’une des plus pollinisatrices

Si vous avez peu d’espace et souhaitez mettre toutes les chances de votre côté pour déguster des amandes, le mieux est de choisir des variétés autofertiles. Elles ne nécessitent pas la présence d’un arbre pollinisateur pour fructifier. Ainsi, la variété ‘Supernova’ est un amandier autofertile à la floraison demi-tardive qui produit des amandes à la coque semi-dure à dure. Il présente en outre une bonne résistance naturelle aux maladies.

All in One’ est également une variété d’amandier autofertile aux amandes à la coque tendre. Sa floraison intervient en mars, la récolte dès la fin août et en septembre.

Les amandiers nains sont également autofertiles.

Selon la résistance aux maladies

L’amandier est un arbre plutôt résistant aux conditions de culture ingrates. De même, il est peu exigeant en termes d’entretien ou d’arrosages. Pour autant, il peut se montrer à certaines maladies cryptogamiques comme la moniliose. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire l’article de Sophie : Maladies et parasites de l’amandier : les détecter et les traiter naturellement.

Certaines variétés se montrent parfois très résistantes à ces maladies. C’est d’ailleurs l’atout principal de ‘Ardéchoise’ une variété ancienne à la productivité moyenne qui n’est que peu atteinte par les maladies cryptogamiques. Elle est en effet exceptionnellement résistante face à la moniliose, au coryneum ou à la tavelure. ‘Texas’ affiche également une belle robustesse face à ces maladies, entre autres la moniliose.

L’obtention de l’INRA ‘Ferraduel’ se montre également assez vigoureuse et sait résister aux maladies.

Selon la productivité

Certaines variétés seront plus productives que d’autres. ‘Lauranne’, une variété autofertile créée par l’INRA, est certainement la variété qui offre la plus belle productivité. La productivité de ‘Ferragnès’ et ‘Ferraduel’ est moindre, mais intéressante. Tout comme celle de ‘Aï’, ‘Princesse’ enregistre une productivité plus moyenne tout comme ‘Texas’.

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