Pourquoi mes courgettes ne produisent pas ?

Parce que les conditions météorologiques ne sont pas optimales

S’il est une plante potagère relativement sensible aux conditions météorologiques, c’est bien la courgette. En effet, le temps qu’il fait dans votre région en été va être directement responsable de la production de fruits. Surtout si on est dans des extrêmes. Ainsi, un été caniculaire ne réussit pas forcément aux courgettes qui voient leur production impactée par la trop forte chaleur. Souvent, ces températures élevées entraînent la coulure des fruits. En effet, les plants de courgettes utilisent leur énergie à se défendre contre cette agression plutôt qu’à produire des fruits. De même, les fortes chaleurs peuvent jouer sur la qualité et la quantité de pollen, et donc sur la fructification.

C’est pourquoi, lorsque les températures diurnes frisent les 35 à 40 °C, il est largement conseillé d’apporter un peu d’ombre à ses plants de courgettes afin de gagner quelques degrés. Pour les jeunes plants de courgettes, le fait de poser des cagettes, lestées par un caillou, sur le feuillage permet de faire considérablement baisser la température. Normalement, ces cagettes ne devraient pas gêner la venue des insectes. Lorsque les plants sont trop développés, on peut simplement créer des voiles d’ombrage avec de vieux draps, des sacs de jute ou un quelconque tissu, attachés à des piquets et tendus au-dessus des plants. Mais le mieux est d’anticiper en ombrant les plants de courgettes avec des plantes potagères dotées d’un port vertical comme le maïs, le tournesol, le topinambour… qui seront semées à proximité pour apporter une ombre naturelle. Et bien évidemment, il faudra arroser très régulièrement et pailler.

Les courgettes sont très sensibles aux conditions climatiques

À l’inverse, l’été peut être pluvieux… Ces conditions météorologiques humides ne sont pas idéales non plus. En effet, lorsque les pluies sont abondantes en été, la lumière est souvent moindre. Ces intempéries et cette absence de luminosité gênent ou empêchent la floraison. Et si quelques fleurs éclosent tout de même, elles sont peu ou mal fécondées, car les insectes sont moins actifs. Dans ce cas, malheureusement, il n’y a pas grand-chose à faire… sinon attendre des jours meilleurs !

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Parce que le sol ne fournit pas les nutriments nécessaires

Les courgettes sont des gourmandes ! Elles aiment les sols riches et fertiles, humifères et souples, parfaitement drainés. C’est pourquoi lors de la plantation, il est essentiel d’apporter de bonnes doses de compost et de fumier bien décomposés.

Si vous n’avez pas apporté suffisamment de nutriments à la terre, vos plants de courgettes risquent de végéter et donc de ne pas fructifier. En effet, le sol est trop pauvre et les courgettes n’y trouvent pas l’azote, le phosphore et le potassium, les éléments nutritifs de base, pour permettre une bonne croissance. C’est pourquoi, il peut être judicieux de faire des apports d’éléments nutritifs supplémentaires pour combler les besoins de ces gourmandes ! Et, en la matière, plusieurs solutions sont envisageables :

• Faire des apports de purin d’ortie une fois tous les 15 jours sur les jeunes plants afin de stimuler leur croissance. Le purin d’ortie est en effet une excellente alternative aux engrais, car il a le pouvoir de favoriser la croissance des végétaux. Il ne faut pas l’employer pur, mais le diluer à 10 %, soit 1 litre de purin d’ortie pour 9 litres d’eau. Ce purin s’utilise en arrosage
• Faire un apport de purin de consoude dilué à 20 % (soit 2 litres de purin et 8 litres d’eau de pluie) dès lors que les premières fleurs apparaissent. Le purin de consoude est en effet reconnu pour favoriser la floraison et donc la fructification, car il est riche en allantoïne, un principe actif, mais aussi en potasse et en bore. Un autre apport de purin de consoude sera fait deux semaines plus tard en arrosage au pied des plants de courgette.
  

  Les courgettes ont besoin d’un sol fertile, enrichi de compost et de fumier

Il faut veiller à ne pas abuser du purin d’ortie qui risque de privilégier la végétation au détriment de la fructification, de par sa richesse en azote. Donc, il ne sera ajouté qu’en début de culture. De même, l’urine, le sang séché ou le guano, des engrais naturels, sont à éviter, car ils risquent de saturer le sol en azote.

À défaut de purin, il est tout à fait possible d’ajouter un engrais organique du commerce, utilisable en agriculture biologique, spécialement dédié aux légumes-fruits. Ce sont des engrais plus équilibrés, moins dosés en azote, du type N(6) P(8) K(10) ou N(4) P(8) K(12), très bénéfiques pour la fructification. Il est également possible d’utiliser la vinasse de betterave, un autre engrais riche en potasse.

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Parce que vos plants de courgettes souffrent de la sécheresse

Les courgettes sont gourmandes, mais elles sont aussi assoiffées ! C’est pourquoi elles sont très facilement sujettes au stress hybride qui impacte négativement la production de fruits. La courgette est donc une plante potagère qui a de gros besoins en termes d’arrosages. En effet, par fortes chaleurs, avec ses larges feuilles, l’évapotranspiration est plus importante. C’est d’ailleurs visible en pleine journée, car les feuilles ont tendance à vite s’étioler. Il faut donc arroser en abondance et de façon régulière, avec une eau à température ambiante, et plutôt en matinée pour éviter l’évaporation de l’eau.

Lors de la plantation, il est également essentiel d’arroser abondamment pour favoriser la reprise. Ensuite, laissez vos plants pendant une dizaine de jours sans eau afin qu’ils émettent leurs premières fleurs, face à la « privation » d’eau. Une fois les fleurs formées, il est possible de reprendre les arrosages. L’essentiel étant très régulier : le manque d’eau est tout aussi néfaste que l’excès.

En arrosant avec régularité et en paillant, la fructification des courgettes doit être au rendez-vous

Bien évidemment, je vous conseille de pailler abondamment vos pieds de courgettes pour conserver un certain degré d’humidité et espacer les apports d’eau. C’est également un point primordial pour une bonne fructification.

Parce que la pollinisation ne se fait pas correctement

Sans pollinisation, pas de courgettes ! Et pour comprendre la pollinisation des courgettes, commençons par un petit cours de botanique. La courgette est une plante monoïque, ce qui signifie qu’elle produit sur un même plant des fleurs femelles et des fleurs mâles, toutes teintées de jaune, et qui ne durent qu’une journée. Alors comment faire la différence entre les fleurs mâles staminées et les fleurs femelles pistillées ? Les fleurs mâles sont reliées au pédoncule par une simple tige, alors que les fleurs femelles possèdent déjà à leur base le fruit (l’ovaire), à peine développé. Au tout début, la tige paraît plus renflée. De même, les fleurs femelles possèdent au cœur des pétales un pistil alors que les fleurs mâles ont des étamines qui produisent le pollen. Pour qu’il y ait fécondation, il faut que le pollen soit transporté des fleurs mâles aux fleurs femelles. Et c’est souvent au moment de cette étape que le bât blesse !

En effet, cette pollinisation se fait principalement par les insectes qui butinent tout à tour les fleurs mâles et les fleurs femelles, assurant ainsi le transport du pollen. Malheureusement, de nombreux facteurs rendent cette pollinisation inefficace. Ainsi, en tout début de saison, un plant de courgette offre plus de fleurs mâles que de fleurs femelles. De plus, ces fleurs sont relativement éphémères et les insectes pollinisateurs doivent être actifs en journée pour assurer le transport de pollen. On estime qu’il faut au moins une quinzaine de visites d’abeilles ou de bourdons pour assurer la fécondation. Donc, si les conditions climatiques ne sont pas idéales, s’il fait trop chaud ou trop froid, si l’humidité est trop prégnante, les insectes se montrent moins assidus. De même, votre potager n’est peut-être pas suffisamment visité par ces insectes, car rien ne les y attire.

La pollinisation est une étape cruciale. En cas de mauvaises conditions climatiques ou d’absence d’insectes, elle peut être impactée

Pour mettre toutes les chances du côté d’une bonne pollinisation, vous pouvez :

• Semer ou planter des fleurs mellifères dans votre potager, au plus près de vos courgettes. Ainsi, les insectes attirés par le nectar et le pollen des fleurs visiteront par la même occasion les fleurs de courgettes. Parmi les fleurs mellifères, on peut citer la phacélie, la bourrache, le romarin, l‘agastache, la lavande, les sauges, la nigelle de Damas…
• Installer un peu partout dans votre jardin des hôtels à insectes ou des abris naturels (tas de pierres ou de branchages, pots retournés…), laisser une partie de votre pelouse non tondue ou une partie du jardin au naturel afin de favoriser la biodiversité
• Bannir les pesticides et autres insecticides même naturels. 

À plus court terme, je vous conseille aussi de planter plusieurs pieds de courgettes afin que la pollinisation soit plus croisée.

Enfin, en dernier recours, vous pouvez jouer à Maya l’abeille (le costume n’est pas obligatoire !) en pollinisant vous-même vos courgettes. La méthode est simple : en matinée, il vous suffit de prélever les fleurs mâles et d’en écarter les pétales pour libérer les étamines couvertes de pollen. Ensuite, à la manière d’un pinceau, vous pouvez frotter ces étamines sur le pistil de la fleur femelle. Le tour est joué ! Et il n’est pas utile de répéter l’opération 15 fois !

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Parce que vos courgettes sont attaquées par une maladie ou un ravageur

Une maladie ou une attaque de ravageurs, c’est la dernière raison qui peut éventuellement impacter la fructification de vos courgettes. Je vous laisse découvrir cet article qui détaille toutes les maladies et parasites qui s’attaquent aux courgettes, mais aussi les traitements et les gestes préventifs : Maladies et parasites des courges et courgettes