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Le Gymnocarpium dryopteris est une très jolie petite fougère couvre-sol plus connue sous les noms de Polypode dryoptère ou encore de fougère du chêne. On la retrouve dans nos sous-bois d'altitude, où elle pousse le plus souvent avec enthousiasme dans les ambiances fraîches et ombragées, sur sol riche en humus et en sable. C'est une belle surprise de voir surgir du sol en fin d'hiver ses jolies frondes de velours vert printemps, plus nombreuses chaque année. Son rhizome vigoureux et vagabond lui permet de coloniser peu à peu le sol, sans pour cela devenir incontrôlable. Parfaite pour apporter un peu de lumière sous les arbres, cette petite fougère botanique est facile à acclimater dans nos jardins, lorsque les conditions lui conviennent. Elle est parfaite dans un ensemble d'inspiration naturaliste.
Le Gymnocarpum dryopteris est une fougère caduque, vivace par son rhizome traçant, appartenant à la famille des Woodsiacées. Elle est originaire d'Europe, d'Asie et d'Amérique boréale C'est une espèce botanique plutôt montagnarde, de sol non calcaire frais à humide, que l'on retrouve dans les Pyrénées, les Alpes, dans les Ardennes mais aussi dans le Morvan et en Corse par exemple. Son habitat naturel est constitué de sous-bois de chênes et de mur ombragés et humides. On peut également, mais plus rarement, la rencontrer sur des terrains calcaires recouverts de sols humifères, donc acides.
Cette fougère très rustique se développe au printemps est reste en dormance sous terre en hiver. De son rhizome allongé et grêle, muni de racines fines, émergent en mars des frondes fortement triangulaires, longues de 7 à 20 cm, molles et douces au toucher, portées par un long pétiole légèrement écailleux, à 30 cm du sol en moyenne. Le pétiole est plus long que le limbe, qui est divisé successivement deux fois en lobes plus ou moins crénelés. La couleur des feuilles est un vert très tendre, lumineux à l'ombre. Capable de s'étaler au sol sur plusieurs mètres, sa croissance est assez rapide. La plante produit des sores (petits sacs contenant les spores), disposées sur 2 lignes parallèles à la nervure médiane des lobes, qui ressemblent à des petites verrues brunâtres.
Cette petite fougères de nos montagnes forme un délicieux couvre-sol là où elle se plaît: elle permet d'apporter un peu de luxuriance dans les zones ombragées et humides du jardin, pas toujours faciles à aménager. Son feuillage d'un magnifique vert tendre est superbe à côté des pierres moussues. On peut l'associer par exemple à des pulmonaires, d'un joli lierre panaché (Hedera helix 'Variegata'), à l'helxine, aux hostas, toujours en lumière tamisée ou à l'ombre. On peut aussi l'adopter dans un jardin d'esprit très japonais, en la mariant avec les Hakonechloa et une fougère peinte du Japon (Athyrium niponicum ‘Pictum’).
Le Gymnocarpum dryopteris est une fougère de zones fraîches à humides, appréciant les sols riches en sable et en terreau de feuilles (humifères), légers, drainés, non calcaires. Comme beaucoup de fougères, elle apprécie le soleil tamisé, la mi-ombre ou même l'ombre. Elle se plaira particulièrement en bordure de bosquet ou de sous-bois, dans une rocaille ombragée, à exposition est ou nord. Cette petite plante de nos régions montagnardes pousse vigoureusement là où elle se plaît, et ne demande que peu d'entretien. Pour limiter son expansion, arrachez les rhizomes que vous jugerez un peu trop vagabonds.
Chaque printemps, éliminez les frondes brunies et fanées.
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