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Les mélèzes également parfois surnommés “pins des montagnes” sont des arbres forestiers généralement montagneux de l’hémisphère nord, très appréciés pour leur production de bois d’œuvre imputrescible d’autant qu’ils atteignent des hauteurs de 30 m avec une croissance relativement rapide. Ces conifères, qu’ils soient européens (Larix decidua), japonais (Larix kaempferi, syn. leptolepis) ou américains (Larix laricina), sont tous très rustiques et perdent entièrement leurs aiguilles en hiver. Ce phénomène rare chez les conifères donne lieu à l’automne à de splendides colorations du feuillage dans des tons de rouille et de jaune d’or qui rend le mélèze tout aussi attractif dans un jardin que les emblématiques cyprès chauve ou Metaséquoia , conifères également caducs, un peu moins rustiques, à réserver exclusivement aux sols frais à humides. Leurs rameaux dénudés présentent en outre l’avantage de ne pas occulter la lumière précieuse en hiver.
Le mélèze est également estimé comme arbre d’ornement car ses rameaux graciles légèrement retombants lui donnent une silhouette légère qui s’enrichit de tons vert frais au printemps lorsque les aiguilles renaissent et de tons chauds à l’automne. Les cônes ovoïdes, de couleur violacé devenant beige sont d’assez petite taille rappelant ceux des épicéas ou sapins et parent joliment les rameaux nus tout au long de l’hiver. Les tons gris rosé de son écorce écailleuse ajoute au charme de sa silhouette hivernale. La floraison intervient en mars-avril tandis que les bouquets d’aiguilles fines vert tendre émergent à peine de leur bourgeon. La disposition groupée des aiguilles évoque celle des cèdres excepté le fait qu’elles ne sont pas piquantes.
Vous pouvez accueillir un mélèze dans un jardin modeste ou une rocaille grâce à l’offre de cultivars nains parmi les trois espèces citées. Vous pouvez les marier sans crainte à d’autres conifères nains comme des pins ou des genévriers auxquels ils apporteront une touche originale.
Les Larix appartiennent à la famille des Pinacées comme les Pins, Sapins ou Cèdres. Le genre se compose aujourd’hui de 11 espèces sachant que le Mélèze de Chine fait partie d’un autre genre ne comprenant qu’une seule espèce Pseudolarix amabilis. Ce dernier se distingue des mélèzes notamment par une croissance lente, une couronne plus étalée devenant arrondie avec l’âge, des fleurs mâles en bouquets au lieu d’être solitaires et surtout une préférence pour les climats chauds comme le climat méditerranéen.
Les Larix occupent les régions les plus froides de l’hémisphère Nord jusqu’à la limite arctique des arbres et du niveau de la mer jusqu’à l’étage alpin.
L’espèce emblématique des alpes françaises est le Mélèze d’Europe, Larix decidua, qui vit entre 1200 et 1400 m d’altitude, au centre et au sud de l’Europe où il tient compagnie au pin sylvestre en dessous de 400 m et au pin cembro en altitude. En conditions clémentes, il est doté d’une vitesse de croissance exceptionnelle, il atteint quasiment 20 m sur 8 de large en 20 ans et peut culminer à 30 ou 40 m. En montagne, il faut parfois attendre 30 ans avant de le voir dépasser 4 m, ce qui explique que son bois soit si dur et résistant. Sa longévité atteint 600 ans.
Ce conifère possède une silhouette assez étroite et conique qui s’aplatit légèrement avec le temps. Les branches largement espacées sont horizontales et pourvues de fins rameaux retombants vers la base de l’arbre alors qu’elles sont redressées vers le sommet. L’écorce gris rosâtre à brun rouge se craquelle verticalement et forme des écailles avec l’âge. Les rameaux assez rigides et grêles portent des cannelures. Cet arbre développe un système racinaire profond et important qui le fixe solidement au sol et lui permet de résister au vent.
Les aiguilles douces et fines d’un vert éclatant printanier évoluant vers le vert bleuté sont groupées en faisceaux de 30 à 40 (entre 10 et 60 pour l’ensemble des espèces) sur des rameaux nains et mesurent 2 à 5 cm de longueur. Elles sont marquées de deux bandes de points blancs en dessous. Le long de rameaux longs, les aiguilles peuvent être isolées et disposées en spirale. Elles virent au jaune d’or et rouille à l’automne avant de chuter.
Les fleurs mâles et femelles sont séparées comme chez tous les conifères mais apparaissent sur un même sujet. Les fleurs mâles sont plus nombreuses dans la partie inférieure de la cime contrairement aux fleurs femelles mais on peut malgré tout les trouver sur un même rameau. Les étamines jaunes portées par des chatons mâles répartis isolément le long de rameaux fins diffusent leur pollen fin mars-début avril. Les conelets femelles, longs de 1 à 2 cm, présentent des écailles rougeâtres, verdâtres ou jaunâtres, et pointent vers le ciel. Après fécondation, les cônes verts, devenant parfois violacés, grossissent puis se lignifient et parviennent à maturité en fin d’été. Les écailles plus ou moins ondulées ou retroussées selon l’espèce sont doublées d’une bractée en pointe qui dépasse généralement de l’écaille. Chez le Mélèze du Japon, les cônes assez ronds possèdent des écailles qui leur donnent des airs de petites roses. Les cônes du Mélèze, longs de 1 à 5 cm, sont dressés et persistent sur l’arbre pendant plusieurs années après la libération des graines contrairement au Pseudolarix, ce qui ajoute beaucoup de charme aux rameaux nus de l’arbre en hiver. Les graines sont ailées ce qui facilite leur dissémination par le vent en fin d’été.
Les rameaux nains sont terminés par un bourgeon qui peut donner naissance à un nouveau faisceau d’aiguilles, un cône mâle ou femelle ou se transformer en rameau long.
Le Mélèze est une essence de lumière, pionnière, capable d’améliorer les sols pauvres ou dégradés grâce à sa litière et d’une grande rusticité (jusqu’à -40°C). Son bois résineux, durable, dur et résistant à l’humidité, est très apprécié pour réaliser des portes et fenêtres, du mobilier d’extérieur ou encore des pièces de charpente des navires, des bardeaux de toiture, des traverses de chemin de fer… Il sert aussi à la fabrication de pâte à papier et comme bois de chauffage (un des meilleurs parmi les résineux). Une résine à usage médicinal anti-infectieux est extraite de ses aiguilles et de son écorce, appelée « térébenthine de Venise » ou « manne de Briançon ».
Malgré ses origines montagnardes, le mélèze d’Europe s’adapte très bien à la culture en plaine. Son cousin le Mélèze du Japon (Larix kaempferi) offre cependant une meilleure croissance sous un climat doux et humide de bord de mer du moins au cours de ses 20 premières années. Le Mélèze d’Amérique (laricina) est adapté aux sols marécageux pauvres, acides des tourbières à sphaignes du Canada ce qui ne l’empêche pas de préférer comme les deux autres espèces (decidua et kaempferi) un sol frais mais bien drainé.
Évitez les situations arides, les sols argileux et compacts, la pollution urbaine et l’excès de calcaire sauf chez le mélèze d’Europe peu exigeant sur le pH.
Ils s’épanouissent dans les endroits très ensoleillés, non loin d’un point d’eau mais les variétés naines s’accommodent aussi d’une exposition mi-ombragée. La croissance du mélèze d’Europe est de 4 à 5 m en 10 ans, celle du Mélèze du Japon de 5 à 6 m.
La meilleure période de plantation se situe d’octobre à novembre ou de février à mars lorsque les feuilles ne sont pas encore apparues.
Choisissez un emplacement ensoleillé à mi-ombragé pour les espèces naines. Le sol doit être profond pour que l’enracinement se fasse correctement. Choisissez des plants assez jeunes afin qu’ils puissent développer leur pivot.
Si vous souhaitez élever un mélèze en pot, choisissez un pot profond, même s’agissant d’un spécimen mené en bonsaï et réalisez un mélange de sable grossier, de terre de bruyère et de terreau ajouté à la terre du jardin. Pour former une haie de mélèzes taillée à libre, espacez les plants respectivement de 1 à 2 m.
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Le chancre pose parfois problème en conditions humides et froides, qui se manifeste par des malformations suintantes du tronc et des branches. Coupez et brûlez les parties atteintes lorsque c’est possible.
La taille n’est pas nécessaire, mais on peut accentuer un port original comme celui d’un mélèze globuleux ou pleureur en raccourcissant les rameaux en février-mars. Une haie de Mélèzes destinée à servir de brise-vent se taille aussi facilement une à deux fois par an, en hiver et/ou en juin pour une cicatrisation plus rapide.
La multiplication la plus simple consiste à semer les espèces botaniques et à bouturer les cultivars fin août début septembre.
Préparez un pot profond en le remplissant de terreau mélangé à du sable et de la tourbe.
Les mélèzes de forme érigée vigoureuse ou moyennement vigoureuse comme ‘Diana’ (jusqu’à 6 m de haut) sont de magnifiques sujets à planter dans un parc, en isolé au sein d’une pelouse ou en alignement le long d’une allée. Evitez d’installer ce genre de conifère près de constructions ou en ville car ils risquent de végéter. Vous pouvez aussi créer un brise-vent parfait en climat de moyenne montagne exposée de préférence au nord (à l’ubac), ou de haute montagne où les conditions hostiles ne sont pas un souci et ce quelle que soit l’exposition. Au contraire le mélèze apprécie l’air pur, supporte les grands froids et le vent.
Songez simplement à lui réserver un sol qui reste assez frais l’été et une exposition plutôt ensoleillée (le pied à l’ombre et la tête au soleil).
Les qualités graphiques des conifères de rocaille qu’ils soient en boule comme Larix decidua Little Bogle, pleureur comme L. kaempferi Blue Rabbit Weeping ou quelque peu échevelé comme L. laricina Arethusa Bog, s’imposent naturellement dans la conception d’un jardin contemporain, qui préfère l’esthétisme des formes à la profusion des couleurs. De croissance lente à moyennement rapide, ces sujets conviennent aussi dans un petit jardin romantique ou japonisant, en fond de massif associés à des plantes de terre de bruyère comme les camélias et les rhododendrons.
En isolé, sur fond de conifères persistants, l’embrasement du mélèze à l’automne fera sensation. Vous pouvez aussi lui associer d’autres arbres aux couleurs de feu comme le Liquidambar ou diverses variétés d’érables.
Découvrez notre gamme de Mélèzes : des variétés pour tous les jardins
Serge Goyette, le 27 Avril 2022
Bonjour, je demeure à Thetford mines Québec, je viens d'acheter une nouvelle demeure l'an dernier et nous avons une haie de mélèze d'environ 100 pieds de long qui borne notre terrain. Je me demande quel sorte de mélèze, la hauteur environ 6 pieds. Merci à l'avance photos sur demande.
Réponse de Ingrid, le 28 Avril 2022
Bonjour. Difficile à dire sans les voir, il existe une bonne dizaine d'espèces de mélèze. Ont-ils atteint leurs tailles à maturité ? Nous ne connaissons pas bien les variétés cultivées en dehors d'Europe. Néanmoins, il semblerait que dans votre région, il y a beaucoup de mélèze d'Amérique. Ils peuvent mesurer jusqu'à 25 mètres de hauteur et vivre 150 ans.