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Zéro déchet : Que faire de la taille des vivaces et des fleurs coupées ?

Zéro déchet : Que faire de la taille des vivaces et des fleurs coupées ?

conseils et astuces pour transformer plutôt que de jeter

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Mis à jour le 30 Mars 2023  par Ingrid 4 min.

Au cœur de l’été ou en automne, les floraisons colorées et les feuillages verdoyants des plantes vivaces ou annuelles laissent place à des fleurs séchées et des feuillages fanés. Si vous aimez jouer du sécateur pour faire place net, vous vous êtes certainement posés cette question : que faire de ces déchets verts ? Surtout ne pas les jeter ! Car ils sont une mine d’or pour votre jardin. Découvrez nos conseils et astuces pour transformer vos tailles de vivaces et vos fleurs coupées au jardin. 

que faire des tailles des vivaces et fleurs

Printemps, Été, Automne Difficulté

Du paillage

Du printemps à l’automne, les tailles des plantes vivaces, les fleurs desséchées et les jeunes rameaux tendres des arbustes ou rosiers peuvent être réutilisées en paillage.

Étape 1 :

Coupez et réunissez vos tiges, feuilles et fleurs, en tas, tout en prenant soin de mélanger les différentes variétés afin d’obtenir un paillage riche en divers nutriments, que l’on pourra répandre partout au jardin.

À noter : On évite de pailler une plante avec uniquement ses propres déchets. Par exemple, si on a que des tiges et des feuilles de rosiers en guise de paillage, on répartit alors ce paillage aux pieds d’autres plantes, comme une haie d’arbustes ou au potager. Cela évite l’apparition de maladies, mais surtout la carence de certains nutriments dans cette monoculture.

On pourra par exemple utiliser les fleurs et les tiges sèches des annuelles et des vivaces, comme les Achillées, les hortensias, les Echinacées, les Rudbeckias, les Weigélias ou encore les Centaurées.

Pensez aussi aux feuilles et tiges d’ortie, de consoude ou de fougère, riches en azote, très appréciées par les plantes potagères.

Du côté du potager, les restes des légumes et leurs feuillages peuvent être aussi intégrés au paillage. Par exemple les feuilles de haricots, de betteraves, les fanes de carottes ou les premières feuilles de laitues. Vérifiez, avant de les intégrer, que les feuilles et tiges ne présentent pas de signe de maladie, comme c’est souvent le cas chez les plants de tomates ou de pommes de terre en fin de saison.

Même les plantes réputées toxiques, comme les feuilles de rhubarbe, la digitale ou le muguet, pourront servir de paillage. En effet, les toxines contenues dans leurs feuilles se dégradent rapidement en se décomposant. N’hésitez pas à porter des gants pour vous protéger des sèves irritantes de certaines espèces de plantes.

Étape 2 :

Ensuite, broyez ce tas en morceaux, en passant simplement la tondeuse sur vos déchets verts. Répartissez ensuite ce paillage au pieds de vos haies, au potager ou dans un massif. Ce paillage vert étant composé principalement de jeunes pousses de l’année, de feuillages et de fleurs, il se décomposera rapidement, généralement en moins de 6 mois.

Astuces :

  • Les grandes feuilles de rhubarbe, de consoude ou de fougère peuvent être déposées directement au sol comme paillage, sans passer obligatoirement par la case « broyage ».
  • Attention aux fleurs fanées lorsqu’elles sont montées en graine et qui peuvent se ressemer lorsqu’elles sont utilisées en paillage. Vous risquez de vous retrouver avec quelques plantes indésirables à la saison suivante. À moins de vouloir volontairement un beau parterre d’annuelles ou de bisannuelles dans un massif.
  • On peut intégrer ce « paillage vert » à du paillage BRF (Bois Raméal Fragmenté) pour combler le manque d’azote dans le bois. Ce mélange permet d’obtenir un paillage bien plus durable et équilibré.
pailler avec des vivaces et brf

Ajoutez les tailles de vivaces broyées au BRF pour obtenir un paillage équilibré et longue durée

Du compost

Les brindilles, feuilles et fleurs séchées ou taillées sont parfaites pour le compost, car elles ont un bon équilibre entre carbone et azote. De plus, comme elles sont encore jeunes et vertes, elles possèdent alors peu de tannins, ce qui leur permet de se décomposer rapidement. Les restes de légumes, autant les épluchures que les feuillages et les fanes (par exemple radis ou carottes), s’intègrent également au compost.

Même lorsque les plantes présentent des signes de maladies, comme le tant redouté mildiou, l’oïdium ou les taches noires des rosiers, on peut les mettre au composteur. En effet, durant la décomposition, les bactéries et les champignons présents dans le compost vont complétement détruire les germes pathogènes, mais aussi les toxines chez certaines plantes toxiques, comme le Muguet ou la rhubarbe.

Vous pouvez incorporer directement les vivaces et fleurs fanées entières ou les broyer (comme pour le paillage) avec votre tondeuse afin de faciliter et d’accélérer la décomposition.

Les rameaux tendres (moins de 2 cm de diamètre) auront besoin, eux, d’être broyés avant d’être composté. En effet, ils sont recouverts d’une résine protectrice, ralentissant les champignons décomposeurs. Le broyage permet de casser cette protection et accélère le processus de décomposition.

que faire des tailles de vivaces et fleurs séchées

Pour accueillir la biodiversité

Parfois, on s’obstine à couper, tailler, épurer, mais est-ce vraiment bon pour la diversité ? Si vous prenez le temps d’observer votre jardin, vous vous apercevrez que certains insectes apprécient les plantes mortes ou sèches, notamment pour pondre leurs œufs, se nourrir ou même y passer l’hiver. Par exemple, les tiges creuses (bambou, roseau ou Althaea Officinalis) et les tiges à moelle (sureau, rosier, framboisier…), attirent les abeilles rubicoles, les abeilles caulicoles et même les guêpes sauvages pour y pondre leurs œufs. Les insectes décomposeurs, comme les limaces, les escargots et les gendarmes, apprécient les feuilles mortes, sources de nourriture. Certains oiseaux et petits mammifères (écureuils, hérissons…) ont besoins brindilles et de feuilles mortes, au printemps comme à l’automne, pour confectionner leurs nids.

Il est donc important de laisser un coin de jardin naturel, pour ne pas dire un brin sauvage, pour aider la faune à se développer.

À noter : les feuillages des plantes potagères, comme les feuilles de chou, de salade, les fanes de carottes ou de panais et les fleurs de tournesol montées en graines, seront très appréciés par les poules et autres animaux de basses-cours.

coccinelle vivace et branches

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