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Le lombricompost, côté pratique

Le lombricompost, côté pratique

En 4 grandes questions/réponses

Sommaire

Mis à jour le 5 Février 2024  par Patricia 5 min.

Larousse définit le lombricompostage comme une « méthode de compostage utilisant des lombrics pour décomposer les déchets organiques ». [1] Chaque jour, les vers rouges de fumier ou Eisenia foetida et les vers de Californie ou Eisenia andreï sont capables de manger leurs poids de nourriture – qu’il s’agisse de résidus d’origine végétale ou animale. Leur déjection crée un fertilisant 100 % naturel, riche en humus, en enzymes, en hormones de croissance et en flore bactérienne. Conformément au règlement CE 834/2007, il est utilisable en agriculture biologique pour nourrir les fleurs, les plantations, le gazon et le potager.

Découvrez, en quelques questions-réponses extrêmement pratiques, toute la pertinence d’avoir un lombricomposteur dans votre jardin ou votre potager…

[1] Larousse : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/lombricompostage/10910906

Difficulté

Comment utiliser un lombricomposteur au quotidien ?

Les déchets destinés au lombricompost doivent être coupés en petits morceaux (d’environ 2 centimètres), afin qu’ils se dégradent plus rapidement. Même si c’est une précaution non indispensable, elle améliore l’efficacité du processus.

Idéalement, nous vous recommandons de stocker ces déchets dans une petite poubelle avec couvercle à l’intérieur de l’habitation. Ce procédé permet d’offrir aux vers une nourriture fanée dans laquelle des micro-organismes se sont déjà développés et d’éviter de multiplier les allers-retours au lombricomposteur à chaque épluchure collectée.

En fonction des besoins, ce récipient intermédiaire est vidé 1 à 3 fois par semaine, parsemé d’une fine couche de litière. N’hésitez pas à alterner les endroits des dépôts.

Alimentez votre lombricompost de déchets verts de cuisine, en les coupant en petits morceaux pour faciliter le processus de décomposition

Quels déchets y mettre ?

Le lombricomposteur peut décomposer la plupart de vos aliments avariés ou périmés, vos croûtes de fromage, vos coquilles d’œufs, mais aussi votre essuie-tout et vos mouchoirs usagés, le marc de café, les restes de thé ainsi que les feuilles mortes, les fleurs fanées et les plantes sèches.

Par contre, il ne faut pas y verser de l’ail, de l’oignon, des agrumes, des produits laitiers, de la viande, des produits huileux, ainsi que des cendres, du tissu ou même de la terre.

Comment surveiller son bon fonctionnement ?

En lombricompostage, tout est affaire d’équilibre. Dès lors, un certain nombre de paramètres sont à surveiller :

  • Le rapport carbone / azote

Les vers doivent bénéficier d’un bon rapport entre les matières riches en carbone (feuilles mortes, carton, papier…) et les matières riches en azote (épluchures de fruits et de légumes, tonte de gazon…). Concrètement, il faut une part de matières azotées pour une part de matières carbonées (50 % -50 %).

  • L’acidité

La décomposition de la matière organique élève l’acidité de l’ensemble : il faut régulièrement ajouter des coquilles d’œuf écrasées pour compenser cet effet. À noter que la mesure du pH doit rester neutre, soit entre 6,5 et 8.

  • L’humidité

Normalement, l’humidité des déchets, seule, suffit à alimenter le lombricomposteur en eau pour obtenir un pourcentage entre 75 % et 85 %. À défaut, il suffit de pulvériser un peu d’eau dessus, sans excès pour ne pas noyer les vers.

Est-ce que le lombricompostage a une forte odeur ?

Le lombricompostage est victime de plusieurs préjugés parmi lesquels figurent ces supposées mauvaises odeurs. Or, ces dernières n’interviennent que rarement, lorsque le système n’est pas bien équilibré : l’ajout trop important de nourriture par rapport au nombre de vers peut provoquer ce désagrément, mais il suffit de cesser de l’alimenter quelques jours, d’aérer le bac en le mélangeant et d’y apporter du carbone (carton).

Les vers doivent bénéficier d’un apport équilibré de composants pour bien « travailler »

Comment fonctionne un lombricomposteur ?

Visuellement, le lombricomposteur est composé de plusieurs étages. Du plus haut au plus bas, il y a :

  • 1ere couche : les déchets de ses utilisateurs, coupés en petits morceaux.
  • 2e couche : le lombricompost en cours de fabrication.
  • 3e couche : le compost prêt à être utilisé.
  • 4e couche : l’engrais liquide, appelé « Percolat », « thé de compost », « thé des vers » ou encore « lombrithé ».

Après 3 à 6 mois de lombricompostage, la 3e couche peut être utilisée pour nourrir les plantations, les fleurs ou le potager : elle se présente sous la forme d’une matière granuleuse, de couleur marron foncé. Plus la décomposition est avancée, plus riche sera le produit obtenu.

Le percolat, quant à lui, se récupère à la base de l’appareil : utilisé comme engrais liquide, il doit impérativement être dilué – à raison d’un volume de percolat pour 10 volumes d’eau. Ensuite, il suffit de l’ajouter à l’eau d’arrosage ou le vaporiser directement, mais de temps en temps, sur les feuilles des plantes – qu’elles soient en phase de croissance ou de floraison. À l’état pur, il peut servir de désherbant.

lombricompostage

Le compost est presque mûr pour être utilisé au jardin ou au potager

Comment utiliser le lombricompost pour le potager et le jardin ?

Dans le potager, le lombricompost (ou vermicompost pour les Belges et les Québécois) peut servir à recouvrir les semis pour favoriser la germination grâce à sa capacité à retenir l’eau et à réchauffer les sols. À l’état pur, il peut accompagner la plantation de type fraisier ou de tomates. Enfin, pour le repiquage des légumes, il faut en jeter une poignée au fond de chaque trou.

Dans un jardin d’agrément, les plantations s’agrémentent de 1,5 à 3 kg de lombricompost mélangé à la terre par trou. Pour les fleurs, il ne faut pas plus de 1 kg par mètre carré. Enfin, pour accompagner les semis d’une pelouse, il est recommandé d’utiliser 1 à 2 kg par mètre carré à mélanger en surface.

Comment démarrer un lombricomposteur ?

Une fois installé à l’endroit adéquat (température entre 10 et 25 °C, à l’abri de la pluie et de la lumière, dans un espace bien aéré et au calme), le lombricomposteur a besoin de plusieurs éléments pour fonctionner :

  • Les vers : l’idéal étant d’avoir des vers de fumier, gourmands de matières en décomposition et des vers de Californie, appréciant davantage la matière organique fraîche. Il en faut le double de votre apport de déchet journalier. Par exemple, 500 grammes de vers pour 250 grammes de déchets.
  • La litière constitue le lieu de vie des vers : sur une épaisseur de 20 à 25 cm, il faut déposer des matières carbonées (papier journal coupé, papier toilette, boîte à œufs déchiquetée…) une couche de terreau de 4 cm, une poignée de sable et un peu d’eau pour l’humidifier sans la noyer. Sur cette base, il faudra déposer les vers et attendre qu’ils s’y enfouissent, avant de mettre un peu de matière organique et de litière.

Après cette installation, dans un délai d’environ 2 semaines, le lombricomposteur est prêt à être utilisé.

Comment récupérer le lombricompost sans les vers ?

Pour ne pas réduire drastiquement la population du lombricomposteur à chaque récupération du lombricompost, il existe une astuce très simple à mettre en place : attirer les vers avec de la nourriture ! Concrètement, poussez le contenu dans une moitié de l’appareil puis installez une nouvelle litière dans l’espace dégagé en y ajoutant de la nourriture à décomposer. Progressivement, les lombrics vont migrer vers elle. Comptez environ 3 semaines pour pouvoir prélever le lombricompost mis de côté.

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