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Déchets organiques : que peut-on mettre au compost ?

Déchets organiques : que peut-on mettre au compost ?

Les déchets à intégrer pour un compost riche, sain et fertile

Sommaire

Mis à jour le 29 Avril 2024  par Pascale 5 min.

On ne répétera jamais assez les bénéfices d’un compost épandu dans le potager. Non seulement il fertilise les plantes mais en plus il améliore la qualité et la texture du sol. Sans oublier les avantages écologiques et financiers puisque le compost permet de recycler les déchets organiques qui sont utilisés sur place, sans être transportés. Donc, dans un potager, sur un balcon ou une terrasse, les jardiniers ont tout intérêt à installer un bac à compost, un lombricomposteur, voire un seau Bokashi, une méthode de compostage japonaise. On allège ses poubelles et on enrichit sa terre. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle le compostage domestique est inscrit dans la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, et désormais obligatoire pour tous, urbains ou ruraux. 

Pour autant, faire son compost n’est pas toujours aussi aisé qu’il y paraît. En effet, quiconque recycle ses déchets organiques marque parfois un temps d’arrêt avant d’y intégrer un élément. Avec un doute qui le taraude, souvent étayé par des conseils du voisin : quels sont les déchets organiques à réellement mettre au compost ? 

Découvrons ensemble tous les déchets qui peuvent finir dans le compost.

Difficulté

Le compost, ça marche comment ?

Pour faire simple, le compostage se définit comme la transformation de déchets organiques d’origine végétale et/ou animale en un produit qui retourne à la terre. Que ce compost se fasse à l’extérieur au sein du potager, en tas, en silo ou en composteur, ou bien à l’intérieur, le principe reste le même, à quelques nuances près. Le compostage est d’ailleurs calqué sur ce qui se fait dans la nature, à l’échelle d’un sous-bois par exemple. Des débris végétaux, feuilles ou bois morts, ou animaux (poils, plumes, déjections…) se déposent au sol et se décomposent. À l’origine de cette décomposition, il y a des micro-organismes, naturellement présents dans le sol, qui se nourrissent de ces déchets et les transforment en une matière fertile, l’humus, riche en minéraux (azote, phosphore, potassium, calcium…) utiles pour les végétaux, et en carbone, essentiel pour le sol.

compost équilibre déchets verts et bruns

Un compost doit être constitué de déchets verts et humides et de déchets secs et bruns

Concrètement, les matières organiques déposées se dégradent en gaz carbonique et en eau, en présence d’oxygène. Les bactéries interviennent les premières pour consommer la cellulose. Ensuite, les champignons font leur œuvre en s’attaquant à la lignine. Enfin, les vers épigés ou vers rouges achèvent le travail en enrichissant de leurs excréments le compost. C’est pourquoi un tas de compost extérieur a besoin d’oxygène, d’un taux d’humidité suffisant et surtout de différents déchets. Il est donc essentiel de le retourner régulièrement et d’y ajouter de l’eau s’il est couvert. La décomposition des déchets dégage une certaine chaleur au cœur du tas de l’ordre de 50 à 60 °C.

Pour réussir son compost, il est essentiel de diversifier les déchets organiques. Tous les déchets ne se valent pas et n’ont pas les mêmes bénéfices. Pour un compost efficace, il faut donc intégrer de façon équitable des déchets dits verts ou humides, riches en azote, et qui se délitent très rapidement, et des déchets bruns ou secs, à la forte teneur en carbone, qui se décomposent plus lentement. En essayant d’alterner les couches, que l’on mélange régulièrement, on obtient un compost justement équilibré. Les spécialistes s’accordent sur un rapport idéal carbone/azote de l’ordre 25 à 30, soit deux parts de matières vertes pour une part de matières brunes, ou au pire un apport équitable de déchets verts et de déchets bruns.

Pour en savoir plus : Réussir son compost en 5 points.

Quels sont les déchets verts à mettre au compost ?

Les matériaux verts sont très riches en azote, utile aux végétaux. Il existe une multitude de déchets verts qui peuvent être intégrés au compost, avec toutefois quelques précautions :

  • Les déchets de cuisine : toutes les matières végétales peuvent être intégrées au compost. Ainsi, les épluchures des fruits et des légumes seront mises au compost, à condition de ne pas être trop grosses. On peut ainsi couper en petits morceaux les épluchures de pommes de terre, les côtes de choux, la peau des courges, melons, pastèques… souvent très dures et longues à se décomposer. Les agrumes peuvent aussi être jetés au compost, tout comme les pelures de banane, à condition d’être bio. On peut aussi déposer les coquilles d’œufs, très finement broyées.
  • Les tontes de gazon : elles seront incorporées au compost seulement si elles sont suffisamment sèches. Si elles sont trop humides ou compactées, il faut les faire sécher avant de les mettre au compost.

    compostage déchets verts

    De nombreux déchets verts peuvent intégrer le compost

  • Les déchets de culture du jardin : ils entrent dans la composition du compost sans problème. Les plantes fleuries annuelles s’incorporent aussi en fin avec leurs racines et éventuellement le terreau.
  • Les mauvaises herbes ou adventices : on peut aussi les intégrer à condition que leur système racinaire soit bien sec et leurs graines non formées. Sinon, les adventices sans racines ne posent aucun problème.
  • Les fruits tombés des arbres fruitiers : ils peuvent se mettre au compost, en petite quantité, s’ils sont exempts de maladies.
  • Des pousses d’ortie, des feuilles de consoude, de fougère, de bardane qui sont considérées comme d’excellents activateurs de compost naturels.

Quels sont les déchets bruns à intégrer au compost ?

Les déchets bruns sont aussi très nombreux au jardin, surtout issus des tailles. Ils sont riches en carbone, nécessaire à la vie microbienne du sol. Plus durs car plus ligneux, plus épais, ces déchets doivent être idéalement broyés avant d’être déposés dans le compost :

compost déchets bruns

Les déchets de taille sont parfaits pour l’apport de carbone dans le compost

  • Les feuilles mortes : toutes les feuilles peuvent être intégrées. Les feuilles les plus épaisses des Magnolias grandiflora, des Paulownias, du lierre, des platanes… seront broyées. D’autres feuilles de végétaux (noyer, rhubarbe, chêne, châtaignier, peuplier…rosiers) sont mises découpées et en toute petite quantité.
  • Les branchages, rameaux et brindilles des arbustes : ils seront également broyés. Certains pourront être laissés tels quels pour faciliter l’aération du compost.
  • Les tiges de fleurs comme le tournesol doivent être coupées en petits morceaux.
  • Les tailles de vivaces et de graminées : à couper et à intégrer au compost en mars.
  • La paille : pour faciliter sa décomposition, il est recommandé de l’humidifier un peu.
  • Les branches de thuya : uniquement broyées et en toute petite quantité.
  • Le papier kraft, non imprimé, qui emballe les fruits et légumes ou les cartons, non imprimés et non glacés, coupés en menus morceaux, les boîtes d’œufs coupées en petits bouts, les boîtes de fromage en carton ou en bois non imprimé, le papier absorbant
  • Les sachets de thé et le marc de café avec le filtre.
  • Les litières d’animaux herbivores (litière de paille des poules ou des lapins) mais en toute petite quantité.
  • Les plantes d’intérieur mortes : à intégrer avec le terreau du pot.
  • Du fumier.

Des mauvaises odeurs ? Pourquoi ?

Logiquement, un compost ne sent pas mauvais, seule une odeur de sous-bois s’en dégage. Si des odeurs nauséabondes s’en dégagent, c’est qu’il est mal équilibré :

  • Une odeur d’ammoniac vient d’une surabondance de déchets verts qui produisent trop d’azote. Il faut incorporer des déchets bruns.
  • Des relents de vase indiquent un manque d’oxygène et un surplus d’humidité. Il faut donc aérer le compost.

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