Que diriez-vous de prendre un moment pour observer les oiseaux qui peuplent votre jardin, votre balcon ou même le parc voisin ? Mésanges, rouges-gorges familiers, moineaux domestiques et même pigeons ramiers, les 25 et 26 janvier, prenez une heure pour participer au comptage national des oiseaux des jardins, une initiative organisée par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) et le Muséum national d’Histoire naturelle. Une occasion unique de contribuer à la science, de découvrir la nature qui nous entoure en ville ou à la campagne et de prendre conscience de notre rôle dans la préservation de la biodiversité. À vos marques, observez, comptez !
Le comptage des oiseaux des jardins, c'est quoi ?
L’Observatoire des oiseaux des jardins a été créé en 2012 par le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). Le comptage des oiseaux des jardins a été lancé un an plus tard. Au fil des éditions, ce rendez-vous a pris de l'ampleur, devenant un pilier des actions de science participative en faveur de la biodiversité. Grâce aux données collectées, les scientifiques disposent aujourd’hui d’une base solide pour suivre l’évolution des populations d’oiseaux en hiver et identifier les espèces en difficulté. Son objectif principal est de collecter des données précises et régulières sur les populations d’oiseaux dits "communs". Ces espèces, souvent familières, comme les moineaux domestiques, les mésanges ou les merles, jouent un rôle clé dans nos écosystèmes. Pourtant, elles subissent des menaces :
- La disparition des habitats avec l’urbanisation croissante.
- Les changements climatiques affectant leurs cycles de migration et de reproduction.
- L'usage des pesticides impactant leur alimentation et leur survie.
L'idée est simple : pendant une heure, les participants observent les oiseaux présents dans un jardin, sur un balcon ou dans tout autre espace vert, et notent le nombre d'individus pour chaque espèce. Ces observations, minutieusement collectées, sont ensuite analysées par des scientifiques pour dresser un bilan national et détecter les tendances (baisse ou augmentation des effectifs, apparition de nouvelles espèces, etc.).

Pourquoi participer ?
Aider la recherche scientifique
En participant, vous contribuez à enrichir une base de données nationale utilisée par les scientifiques pour étudier les oiseaux et leur environnement. Ces informations sont précieuses pour détecter des changements dans la biodiversité et pour orienter les politiques de préservation. Depuis le lancement du comptage national des oiseaux des jardins en 2013, environ 6,5 millions d'oiseaux ont été recensés grâce à la participation citoyenne. Ces observations ont été réalisées au cours de près de 115 000 heures d'observation, réparties sur une décennie. Cette vaste collecte de données a permis aux scientifiques d'étudier les dynamiques des populations d'oiseaux communs fréquentant les jardins et de les comparer aux tendances constatées par les programmes de suivis ornithologiques menés par des experts. La participation à ces comptages a connu une croissance significative, multipliée par plus de 10 depuis 2012. En 2024, il y a eu :
- 17 000 participants
- 17 561 jardins observés
- 547 308 oiseaux comptabilisés
Ces chiffres témoignent d’une forte mobilisation citoyenne et offrent des données précieuses pour l’étude des populations d’oiseaux en hiver. Grâce à l’implication du grand public, ce projet fournit des millions de données qui complètent les suivis scientifiques menés par des ornithologues professionnels.
Prendre conscience de la biodiversité locale
Combien d'oiseaux fréquentent votre jardin ? Lesquels sont les plus communs ? Ce comptage est une formidable occasion de découvrir ou de redécouvrir la richesse de la faune qui vous entoure.
Profiter d'un moment convivial et apaisant
Observer les oiseaux est une activité relaxante, qui permet de ralentir et de se connecter à la nature. Que vous participiez seul, en famille ou entre amis, c'est un moment de partage et de curiosité.
Sensibiliser les générations futures
En impliquant les enfants, vous sensibilisez les enfants à la protection de la nature et les encouragez à participer à des actions citoyennes.

Comment participer au comptage ?
Pas besoin d’être un expert en ornithologie pour prendre part au comptage ! Un peu de temps, un regard attentif et le plaisir d’observer les oiseaux suffisent. Voici comment procéder, étape par étape :
- Choisissez votre lieu d’observation
Cela peut être votre jardin, votre balcon, une cour d'immeuble ou même un parc public. Le principal est de rester dans un endroit fixe pendant l’observation. - Réservez une heure pour le comptage les 25 ou 26 janvier
Prenez 60 minutes pour observer les oiseaux autour de vous. Vous pouvez choisir le moment qui vous convient le mieux dans la journée (l'idéal est souvent le matin car les oiseaux sont alors plus actifs). - Comptez les oiseaux par espèce
Pour chaque espèce, notez le nombre maximal d’individus vus simultanément. Par exemple, si vous voyez trois mésanges à un moment donné, inscrivez "3 mésanges", même si elles viennent et repartent plusieurs fois. Chaque espèce doit être comptabilisée, même les pigeons ! - Transmettez vos observations
Rendez-vous sur le site www.oiseauxdesjardins.fr pour envoyer vos données. Si vous avez plusieurs lieux où observer les oiseaux (par exemple, votre jardin et un parc), vous pouvez réaliser plusieurs séances de comptage.
Une fiche de comptage des oiseaux est disponible en ligne sur le site de la LPO pour vous aider à identifier et à noter les différentes espèces que vous observez. Elle vous aidera par exemple à distinguer un moineau domestique d’un accenteur mouchet.

Quelques conseils pour bien observer les oiseaux
- Soyez patient : les oiseaux peuvent mettre du temps à se montrer, surtout si vous êtes en mouvement. Installez-vous confortablement et restez discret.
- Attirez les oiseaux : si vous avez une mangeoire, garnissez-la de graines (tournesol, mélange pour oiseaux). Évitez les aliments salés ou sucrés.
- Notez les détails : couleurs, formes, comportements... Cela peut vous aider à identifier une espèce peu familière.
Et après le comptage ?
Une fois vos observations transmises, les résultats ne tarderont pas à arriver. Quelques semaines plus tard, une synthèse nationale sera publiée par les organisateurs. Elle mettra en lumière les grandes tendances observées : quelles espèces ont été les plus présentes dans les jardins ? Quelles évolutions ont été notées par rapport aux années précédentes ?
Si cette expérience vous a plu, vous pouvez poursuivre votre engagement en participant à d’autres initiatives de science participative organisées par la LPO tout au long de l’année. Par exemple :
- Au printemps, contribuez au suivi des hirondelles et des martinets, qui reviennent après leur migration.
- En été, prenez part au comptage des chauves-souris, des alliées méconnues de nos écosystèmes.

Quelques observations des éditions précédentes
L’Observatoire permet de suivre les tendances sur le long terme et d’alerter rapidement en cas de déclin notable d’une espèce. Les éditions passées du comptage des oiseaux des jardins ont révélé des faits intéressants et parfois surprenants :
- En 2022, les mésanges charbonnières et les moineaux domestiques ont été les espèces les plus fréquemment observées dans les jardins français.
- Certains participants ont eu la chance d’apercevoir des espèces plus rares, comme le gros-bec casse-noyaux ou la grive musicienne.
- Dans certaines régions, une baisse inquiétante du nombre de verdiers d'Europe a été constatée, probablement liée à la disparition des haies et à la réduction des habitats naturels.
Ces observations illustrent l’importance de ce type de comptage pour suivre les évolutions de la biodiversité et encourager des actions de protection des espèces.
Pour aller plus loin
Si vous avez été conquis par cette expérience, voici quelques idées pour approfondir vos connaissances et agir en faveur de la nature :
- Installez des nichoirs et des mangeoires dans votre jardin pour offrir aux oiseaux un abri et de la nourriture.
- Participez à des sorties ornithologiques, suivez des formations pour apprendre à identifier les différentes espèces et approfondissez vos connaissances grâce à des livres et des guides spécialisés.
- Pour plus d’informations et pour télécharger votre fiche de comptage, rendez-vous sur le site officiel de la LPO, ainsi que sur le site de l’Observatoire des Oiseaux des Jardins.
Que diriez-vous de prendre un moment pour observer les oiseaux qui peuplent votre jardin, votre balcon ou même le parc voisin ? Mésanges, rouges-gorges familiers, moineaux domestiques et même pigeons ramiers, les 25 et 26 janvier, prenez une heure pour participer au comptage national des oiseaux des jardins, une initiative organisée par la Ligue pour […]
L'avifaune (l'ensemble des oiseaux sauvages) rencontre de nos jours une kyrielle de problèmes, réduisant chaque année leur population. Changement climatique, pesticides, réduction de la surface de leurs habitats (moins de nourriture et de site de nidification), accidents en tous genres (vitres, voitures, éoliennes...), prédation naturelle ou non, taille des haies au printemps et désormais maladies, comme la grippe aviaire. Ou plutôt les grippes aviaires, car il y en existe plusieurs. Faisons le point sur ces grippes aviaires et leurs conséquences sur les oiseaux sauvages !
Que sont les grippes aviaires ?
Les grippes aviaires sont parfois appelées Peste aviaire, Influenza aviaire ou encore, plus rarement, Ebola du poulet. C'est une maladie virale due à des virus influenza de type A et qui touche principalement les oiseaux. On a pour habitude de classer les grippes aviaires en deux catégories principales :
- IAFP ou Virus faiblement pathogène : ceux-ci provoquent peu de symptômes chez les oiseaux d'élevage. Parfois même, certains oiseaux, comme les canards, sont porteurs asymptomatiques ;
- IAHP ou Virus hautement pathogène : dans cette catégorie, on retrouvera les sous-types H5, H7 ou H9, comme le virus H5N1 ou le H7N9. Ce sont des souches qui peuvent déclencher de graves épidémies et s'avérer parfois mortelles.
La maladie se transmet par contact direct entre les oiseaux (sauvages ou domestiques), via les excréments d'oiseaux malades ou par du matériel ou des éléments infectés (carcasses, œufs, vêtements...). Normalement peu virulente pour les oiseaux sauvages, (mais cela change !), une grippe aviaire peut décimer l'entièreté des oiseaux d'un élevage industriel.


Et l'Homme dans tout ça ?
La grippe aviaire peut infecter quelques mammifères dont le porc, le rat, la souris, la belette... et même l'Humain dans le cas de la souche H5N1. Les cas sont encore rares, mais l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) prend cela très au sérieux, d'autant que ce virus est potentiellement mortel pour l'Homme. Un vaccin efficace contre le virus H5N1 existe depuis 2005. Fort heureusement, pour l'instant, le virus H5N1 n'est pas transmissible d'humain à humain, mais uniquement en cas de contact prolongé avec des volailles.
Mais les virus de type A sont génétiquement instables, ce qui veut dire qu'ils mutent rapidement et souvent. Un sous-type de grippe A pourrait donc devenir un jour problématique pour l'Homme et entrainer une pandémie.
Les oiseaux sauvages seraient-ils en péril ?
Selon Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux), l'année 2022 a été la pire année au niveau mondial depuis l'apparition de la grippe aviaire H5N1 en 1995. Ce sont près de 140 000 000 de volailles d'élevage qui sont mortes ou ont dû être abattues à cause de la grippe aviaire. Mais les chiffres sont affolants aussi pour l'avifaune : à titre d'exemple, 22 000 oiseaux marins ont été retrouvés morts au Pérou. Les oiseaux marins semblent d'ailleurs être les plus touchés.
Chez nous, sur les côtes françaises et belges, on constate une mortalité inquiétante chez les laridés (la famille d'oiseaux qui regroupe les mouettes, les sternes et les goélands). D'autres espèces sont particulièrement affectées aussi : on notera la première apparition du virus chez le Vautour fauve et même une colonie de Fous de Bassan mise à mal par cette influenza.
Quels sont les symptômes de la grippe aviaire ?
Les symptômes de la grippe aviaire chez les oiseaux sont multiples : d'abord un comportement inhabituel, des tremblements et un manque de coordination. Par la suite, on peut observer des enflures sur la tête puis un manque d'énergie, des difficultés respiratoires et une diarrhée. Enfin, l'oiseau infecté finit par mourir. Dans nos poulaillers, on peut déjà s'inquiéter d'un manque d'appétit et d'une diminution de production d'œufs : ce sont des signes à surveiller !
Comment lutter ?
Les défenseurs de la nature prônent depuis longtemps la réduction en taille et en nombre des élevages industriels de volailles. Les ornithologues conseillent aussi de privilégier les petits élevages locaux de races locales plus résistantes et de maintenir une plus grande diversité génétique.
D'autres mesures de précautions sont de mises comme la claustration ou mise sous filet des oiseaux de basse-cour, le renforcement de la sécurité lors du transport de volailles, l'interdiction des rassemblements de volaillers et des compétitions de pigeons voyageurs et la vaccination des oiseaux des zoos et ceux qui ne peuvent pas être enfermés. Une fois les oiseaux infectés, il ne reste hélas que la solution radicale de l'abattage.
Si vous nourrissez des oiseaux sauvages au jardin : évitez de le faire trop proche de votre poulailler et nettoyez régulièrement la zone de nourrissage et les points d'eau.
Ne ramassez pas sans gants un oiseau mort et évitez que votre chien n'entre en contact avec le cadavre. En cas de découverte d'un oiseau mort et si celle-ci vous parait suspecte, contactez l'Office Français pour la Biodiversité https://www.ofb.gouv.fr/ et pour la Belgique, SOS Environnement Nature au numéro gratuit 1718.
Remarque importante : bien que l'enfermement des volailles soit l'une des mesures préconisées par le gouvernement, les spécialistes des oiseaux arguent qu'il ne faut pas stigmatiser les élevages de plein air qui permettent une meilleure santé (moins de stress notamment) des oiseaux et donc une bien meilleure résistance aux maladies, dont la grippe aviaire.
Enfin, si vous souhaitez en savoir plus sur la grippe aviaire et que vous avez d'autres questions, voici le lien vers une FAQ sur le sujet sur le site de LPO.
L’avifaune (l’ensemble des oiseaux sauvages) rencontre de nos jours une kyrielle de problèmes, réduisant chaque année leur population. Changement climatique, pesticides, réduction de la surface de leurs habitats (moins de nourriture et de site de nidification), accidents en tous genres (vitres, voitures, éoliennes…), prédation naturelle ou non, taille des haies au printemps et désormais maladies, […]
La situation est profondément inquiétante : jamais la vie aviaire n’avait été aussi mal en point. Selon les études dévoilées par la L.P.O. le 24 janvier 2023, la population d'oiseaux communs en France continue de se dégrader. À partir d'observations de 85 000 particuliers recueillies lors des opérations de science participative "Oiseaux des jardins " on constate que :
- En hiver, 49% des espèces d'oiseaux sont en augmentation dans les jardins, 20% sont stables et 11% déclinent
- Au printemps, les tendances s'inversent : 41% des espèces sont en régression, 24% stables et 2% en progression.
Pour Allain Bougrain-Dubourg, président de la L.P.O. "même si on peut être surpris par ces chiffres en apparence contradictoires, les oiseaux "bien de chez nous", c'est au printemps qu'on peut les observer. Et le constat est clair, c'est un déclin alarmant, et pour certaines espèces une véritable hécatombe que l'on observe". De plus, "l'oiseau est un indicateur de l'état de la biodiversité. Quand il est en déclin, c'est l'ensemble du cortège mammifères - batraciens - reptiles et toute la biodiversité qui s'estompe également. La perte des oiseaux nous alerte sur l'ensemble du vivant."
Face à ces chiffres alarmants, voire alarmistes, j'ai voulu en discuter avec un ornithologue de terrain pour avoir son ressenti et son analyse de la situation. Claude Borrel est passionné des bêtes à plumes et photographe amateur. Retraité, il a depuis tout jeune été attiré par le monde du vivant et observe aujourd'hui la faune quasi quotidiennement. Il collabore avec la LPO Aude et des associations de préservations d'habitats et d’espèces pour les comptages, le suivi de migrations et la pose de nichoirs. Il a accepté de répondre à quelques questions.
Que penses-tu des derniers chiffres révélés sur l'état des populations d'oiseaux en France et vois-tu concrètement cette dégradation ?
"À vrai dire, à l'échelle de mon jardin, je ne vois pas trop de dégradation. Année après année, je vois à peu près les mêmes espèces, ce qui est assez normal car les oiseaux des jardins sont très largement nourris et viennent donc là où se trouve la nourriture. Par contre, lorsque je me promène dans la nature, le constat n'est pas le même. C'est simple : souvent on ne voit rien, pas un seul oiseau. Pas de Moineaux friquets, beaucoup moins de Mésanges charbonnières et de Mésanges bleues, pas de Pinsons non plus. Les Martinets noirs sont en forte baisse, de même que les Hirondelles dont de nombreux nids ne sont plus habités. Les Verdiers et les Pipit farlouse sont aussi en nette régression.
Et quand mes observations me mènent dans les zones de lagunes et marais de la région, qui sont des refuges pour de nombreuses espèces d’oiseaux et une halte migratoire importante, mes observations sont contrastées selon les années, en fonction de la météo et des vents. Par exemple, cette année, nous avons observé beaucoup moins de Cigognes blanches et de Grues que les autres années, et cela est probablement dû au vent marin qui les a repoussés à l'intérieur des terres, alors que d'habitude le vent du nord-ouest les fait arriver et se concentrer dans ces zones littorales méditerranéennes. Les conditions météorologiques changent et les oiseaux en sont perturbés"


Quelles sont les causes selon toi ?
"C'est simple, d'une part, il n'y a plus d'insectes notamment à cause des pesticides, donc les oiseaux ont nettement moins de nourriture. Les lieux de nidification aussi ont été détruits : il n'y a plus de haies ni d'arbres dans les zones agricoles. Dans les zones habitées, on retire les nids, comme ceux des hirondelles ou de certaines chouettes par exemple, parce que cela occasionne des salissures, et les bâtiments modernes ne sont pas propices à leur installation. Les oiseaux souffrent aussi de la sécheresse et les températures qui évoluent perturbent les migrations."
Quels sont les moyens simples et à la portée de tout le monde pour agir et aider les populations d'oiseaux ?
"Pour aider les oiseaux, on peut poser des nichoirs. Il faut veiller à ce qu'ils soient bien dimensionnés en fonction des différentes espèces susceptibles de venir y nicher et placés correctement. Par exemple, les mésanges ne trouvent plus de cavités dans les arbres et cela les aide. Il faut penser à nettoyer et vider les nichoirs d'une année sur l'autre pour que les oiseaux reviennent.
En hiver, on peut nourrir les oiseaux avec des graines de tournesol et des boules de graisses avec des graines. Certains oiseaux se régalent aussi avec des morceaux de fruits, comme les mésanges ou les merles. Il faut penser à leur mettre de l'eau toute l'année, et mettre les mangeoires et les abreuvoirs hors de portée des chats, qui causent de nombreux dégâts sur les populations d'oiseaux. Chez moi, je les suspends dans les arbres ou je les mets sur les poteaux plantés à la verticale. Pour aider les hirondelles, on peut leur faire des petites flaques d'eau boueuse au printemps si le sol est trop sec afin qu'elles puissent confectionner leurs nids.


On peut aussi planter des arbustes persistants et des arbres et arbustes à baies pour qu'ils trouvent refuge et nourriture. Moins entretenir les jardins pour favoriser les insectes qui leur servent de nourriture est aussi une bonne solution : laisser des herbes folles, des arbres morts, des petits tas de bois. Et surtout ne pas tailler les arbres et les haies pendant les périodes de nidification. "


Les sciences participatives sont aussi une façon concrète d'agir
Pour aider les scientifiques à comprendre quand et pourquoi les oiseaux visitent les jardins les observations de chacun sont précieuses.
Les samedi 28 et dimanche 29 janvier 2023, c'est l'édition hivernale du comptage national des oiseaux des jardins pour les oiseaux hivernants, organisée par la LPO et le Muséum national d'Histoire naturelle, la suivante ayant lieu au printemps le dernier week-end de mai pour les oiseaux nicheurs. Tout le monde peut y participer :
- Choisissez un jour d’observation, le samedi 28 ou le dimanche 29 janvier et un créneau d’une heure, de préférence lorsque les oiseaux sont les plus actifs, en fin de matinée ou en début d’après-midi
- Trouvez un lieu d’observation, qui peut être votre jardin ou votre balcon, en ville ou à la campagne. Un parc public peut tout à fait servir de lieu d’observation
- Comptez et notez durant une heure tous les oiseaux qui se posent dans votre jardin et non ceux le survolant. Vous retiendrez le nombre maximal d'individus de chaque espèce observés durant ce créneau horaire. (Il ne faut pas compter plusieurs fois les mêmes individus s'ils se déplacent ou font des aller-retours). Pour les reconnaitre plus facilement, des fiches sont téléchargeables sur le site de l’Observatoire ainsi qu’une fiche d’aide pour le comptage
- Transmettez ensuite vos données sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins : oiseauxdesjardins.fr. Vous trouverez également de précieux conseils nichoirs et mangeoires.
Si les oiseaux vous passionnent et que vous souhaitez collaborer plus régulièrement, vous pouvez les observer et les compter quand vous voulez : tous les jours, une fois par mois, ou ponctuellement car l'Observatoire fonctionne tout au long de l'année.
La situation est profondément inquiétante : jamais la vie aviaire n’avait été aussi mal en point. Selon les études dévoilées par la L.P.O. le 24 janvier 2023, la population d’oiseaux communs en France continue de se dégrader. À partir d’observations de 85 000 particuliers recueillies lors des opérations de science participative “Oiseaux des jardins ” on constate […]
Mais en voilà une bonne idée ! Favoriser la vie et la reproduction de nos amis à plumes est une activité aussi utile que gratifiante. Aménager un jardin accueillant pour les oiseaux est plutôt facile si vous aimez y laisser une grande place à la nature. Des haies, des arbres, des arbustes à baie, des graminées, une petite mare… et beaucoup de calme et de contemplation. Le tour est joué !
La nidification : une partie importante de la vie d'un oiseau
La nidification est l'action de créer un nid, y pondre des œufs et élever sa progéniture. On utilise ce mot pour les oiseaux, mais aussi pour tous les animaux qui fabriquent un nid, notamment les reptiles.
Lorsque les journées s'allongent au printemps, l'instinct du mâle de chaque espèce va lui imposer de commencer sa parade nuptiale (chant, danse...) dans le but d'attirer une femelle et de pouvoir se reproduire. Selon les espèces, les couples ainsi formés durent un an ou plusieurs années et certains mâles sont mêmes bigames (ou trigames !), comme c'est le cas du Troglodyte mignon par exemple.
S'ensuit alors la période dite de nidification qui varie selon le climat et l'espèce de l'oiseau. En France et en Belgique, on considérera la période de nidification des oiseaux s'étalant en moyenne entre le 15 mars et le 15 août. Mais il n'est pas rare que certains oiseaux tentent une nidification avant mars ou après août selon la météo et les ressources alimentaires disponibles. Les changements climatiques perturbent aussi les oiseaux migrateurs qui arrivent plus tôt dans nos régions et repartent parfois plus tard, ce qui chamboule aussi les périodes de nidification.
Chaque espèce réalise un nid différent
Tous les nids sont différents et dépendent de l'espèce de l'oiseau : certains nichent dans un nid d'herbes, de mousses ou de brindilles (pigeons, tourterelles, corvidés, grives...) dans les arbres, d'autres creuseront une cavité (les pics) ou en utiliseront une existante (les mésanges, les étourneaux, les sittelles...), d'autres encore nichent au sol (les limicoles) et certains même vont occuper des vieux nids abandonnés (certains rapaces, cigognes...). Trouver un vieux nid en hiver est donc l'occasion de se rendre compte des espèces en présence au jardin, parfois bien discrètes le reste de la saison.
Le p'tit mot d'Oli : juste pour info et si vous vous intéressez à l'identification des nids et des coquilles d'œufs, le livre de Siegfried Hoeher, "NIDS et ŒUFS des oiseaux d'Europe centrale et occidentale", édité jadis aux éditions Delachaux & Niestlé reste encore à notre époque une référence. Hélas, il n'est plus édité, mais si vous le dénichez un jour en bouquinerie, sautez dessus !
Comment favoriser la nidification des oiseaux ?
Pour aider les oiseaux à se reproduire, il faut que votre jardin soit accueillant pour eux. Voici quelques pistes pour un jardin rempli de vie :
- Aménager un jardin accueillant pour la nature : bannir les pesticides, laissez pousser certaines adventices, créer une prairie fleurie, planter des arbres et arbustes à baies (si possible indigènes), aménager des petites zones humides comme une mare, laisser un tas de bois... Tout ce qui peut favoriser la biodiversité sera utile aux oiseaux ;
- Planter une haie protectrice et multiplier les arbustes buissonnants : une haie dense constituée d'épineux (aubépine, prunellier...) se révèle parfaite pour certaines nidifications ;
- Planter des arbres : quelques espèces apprécient de nidifier dans les arbres. C'est notamment le cas de la Pie bavarde ou la Tourterelle turque, mais aussi des oiseaux cavernicoles (mésanges, sittelles, pics, chevêches...) ;
- Laisser de l'argile à disposition ou un peu de terre à nue si votre sol est argileux : Les Hirondelles rustiques (Hirundo rustica) et Hirondelles de fenêtres (Delichon urbicum) en ont besoin pour confectionner leurs nids. Mais, c'est le cas aussi de la Sittelle torchepot (Sitta europaea) qui l'utilise pour refermer une partie des cavités et la Grive musicienne (Turdus philomelos) qui en tapisse le fond de son nid. À noter que l'argile est aussi indispensable pour les nids des abeilles solitaires ;
- Conserver la mousse et le lichen sur les arbres : certains oiseaux comme l'Orite à longue queue (Aegithalos caudatus) ou le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) utilisent mousses et lichens pour confectionner leurs nids ;
- Laisser tranquille les toiles d'araignées : eh oui ! C'est étonnant, mais le Pinson des arbres et l'Orite à longue queue utilisent les toiles d'araignées en guise d'adhésif pour consolider le nid. Dans le même ordre d'idée, le Roitelet huppé (Regulus regulus) prend la toile pour fixer son nid aux branches des conifères ;
- Laisser de la paille et de l'herbe séchée, un tas de brindilles à disposition ;
- Disposer çà et là des poils d'animaux ou des courts brins de laine : les poils de chats et de chiens feront l'affaire. Faites cependant très ATTENTION si vos animaux sont traités contre les parasites. Ces produits, non toxiques pour les chiens et les chats, se révèlent être dangereux pour les oisillons dont la peau nue est directement en contact avec les éléments constituants le nid. Si vous avez un doute, abstenez-vous ! ;
- Poser des nichoirs : Orientez l'ouverture du nichoir vers l'est ou le sud-est pour éviter les vents forts et les intempéries. Placez-les en hauteur et à l'abri d'éventuels prédateurs. Et renseignez-vous bien sur les mensurations et la confection du nichoir ! Un nichoir à Mésange charbonnière n'est pas le même qu'un nichoir à Chevêche d'Athéna... → le site nichoirs.net offre toute une série de plans pour réaliser des nichoirs spécifiques pour une vingtaine d'espèces d'oiseaux ;
- Disposez des mangeoires en hiver et au tout début du printemps : oubliez les boules de graisse qui ne constituent pas une bonne source d'énergie pour les oiseaux, mais privilégiez les graines de tournesol, les cacahuètes et les graines de niger. Nourrir en hiver, c'est très bien ! Et c'est encore mieux si vous continuez en début de printemps (quand il n'y a pas encore grand-chose à manger au jardin), car c'est un moment fatidique pour les oiseaux qui ont besoin d'énergie pour se reproduire et nidifier. Vous pourrez réduire graduellement le nourrissage et vous arrêter vers la fin mars ;
- Et conserver du calme ! : les oiseaux apprécient de se sentir en sécurité. Et pour cela, le silence et le calme du jardinier sont un atout pour leur procurer un endroit sécurisant. Ne dérangez pas les nids par votre présence et ne les détruisez pas non plus ! L'Office Français de la Biodiversité et les différents organismes de préservation de la nature préconisent d'ailleurs de ne pas tailler, élaguer ou abattre de ligneux durant la période de nidification, soit entre mars et fin juillet.
Encore un p'tit mot d'Oli : Les nichoirs sont-ils vraiment utiles ? Oui, et principalement dans le cas des nichoirs spécifiques aux espèces dont les populations se sont réduites fortement pour diverses raisons. Les organismes de protection de la nature organisent régulièrement des poses de nichoirs chez les particuliers, au sein des entreprises ou en pleine nature. Dans le cas des nichoirs spécifiques aux espèces non menacées (le classique nichoir à mésange !), l'utilité peut sembler moindre. Cependant, il ne faut pas négliger l'apport didactique et de sensibilisation de la pose d'un nichoir. Un nichoir posé dans votre jardin et ce seront vos enfants, votre famille, vos amis, vos voisins, le facteur ou un cycliste qui passait par là qui se diront peut-être : "wouah ! C'est beau la Nature ! Je file illico la protéger à mon tour !"


Pourquoi favoriser la nidification des oiseaux ?
Les oiseaux constituent un maillon essentiel de la biodiversité. En tant que prédateurs et... prédatés. Les oiseaux insectivores et omnivores nous aident à réguler les populations d'insectes, de larves et de gastéropodes ravageurs. Les oiseaux frugivores sont même responsables de semis intempestifs parfois bienvenus d'arbustes dont ils ont consommé les baies.
De plus, la raréfaction des milieux naturels, les changements climatiques, l'utilisation d'insecticides durant de nombreuses années et l'arrivée d'espèces exotiques invasives... Tous ces facteurs ont amené à une réduction dramatique des populations d'oiseaux dans le monde. Un nombre toujours plus croissant d'espèces d'oiseaux est en voie de disparition. Il est donc de notre devoir de jardinier amoureux de la nature de faire en sorte d'alléger un peu cette pression... ou tout au moins de ne pas l'accentuer.
Mais en voilà une bonne idée ! Favoriser la vie et la reproduction de nos amis à plumes est une activité aussi utile que gratifiante. Aménager un jardin accueillant pour les oiseaux est plutôt facile si vous aimez y laisser une grande place à la nature. Des haies, des arbres, des arbustes à baie, des […]
Il y a trois choses qui frappent lorsqu'on vient chez Promesse de Fleurs, à Houplines :
- le nombre impressionnant de plantes qui attendent d'être envoyées chez vous,
- le nombre impressionnant de "casse-vitesse" sur la route, ce qui n'est pas du tout adaptés à mon propre véhicule,
- le nombre impressionnant de chats.
Dire qu'on aime les chats chez Promesse de Fleurs est un euphémisme ! On doit enjamber le premier, caresser un second, ouvrir la porte à un troisième, empêcher un quatrième de grimper sur le trépied de l'appareil photo et pousser le dernier d'un bureau pour pouvoir écrire quelque chose (véridique!).

Bref ! C'est tout à fait comme chez moi puis que je partage mon domicile avec quatre petits tyrans à poils et à griffes.
Oui, j'aime les chats moi aussi et comme la plupart des gens qui aiment les chats, j'aime aussi les autres bébêtes : araignées, insectes, tigres, girafes, pangolins, méduses... mais surtout les oiseaux.
Alors j'en voie déjà qui froncent les sourcils ou qui tiquent (tac!) : « Les chats et les oiseaux en même temps au jardin ! Mais c'est aussi incompatible que de faire du macramé en jouant du trombone à coulisse. »
Et bien non ! Et je vais vous le prouver.
Le point de vue des ornithologues et des naturalistes
Il faut savoir qu'un chat normalement constitué, bien nourri et vivant une grande partie du temps dehors peut attraper en moyenne 27 proies par an dont un quart environ d'oiseaux, soit plus ou moins 7 oiseaux, les autres proies étant des micro-mammifères, des insectes et des reptiles. Pour un chat errant, c'est dix fois plus ! Je précise que c'est une moyenne, certains chats sont totalement nuls à la chasse, d'autres sont des tueurs nés. On considère qu'il y a environ dix millions de chats domestiques en France et plus ou moins le même nombre de chats errants (un nombre difficile à estimer). Faites le calcul : on se retrouve donc avec 770 millions d'oiseaux tués par an sur le territoire français (à la grosse louche !).
Et c'est normal, le chat est un prédateur à la base. Il est conçu pour ça. Alors vous me direz en voyant ce chiffre pharaonique « Diantre ! Fichtre ! Oufti ! Saperlipopette ! Caramba ! Fan de Chichourle ! Mais c'est énorme ! »
Certes... Mais il faut remettre ce chiffre dans son contexte. En réalité, des milliards d'oiseaux meurent chaque année pour diverses raisons : maladies, famine, sécheresse, froid, dérèglement climatique, usage d'insecticides, prédation et chasse, destruction d'habitats naturels, destruction des nids par l'Homme, ...

Les oiseaux disparaissent. C'est un fait, mais pas uniquement à cause des chats (sauf sur certaines petites îles où la prédation des chats sur les oiseaux à réellement fait disparaître certaines espèces). Disons que ce n'est qu'une goutte d'eau dans la mer. Une grosse goutte de plusieurs millions d'individus, je vous l'accorde.
Mais ça ne veut pas dire qu'on ne doit rien faire contre ça non plus... Des solutions toutes simples peuvent aider les chats et les oiseaux à cohabiter en parfaite harmonie.
Les solutions toutes simples pour éviter d'avoir un cadavre déplumé devant sa porte...
La stérilisation des chats et des chattes
Vous l'avez lu, ce sont surtout les chats errants qui posent problème car ils ne sont pas nourris ou alors très peu par l'Homme. Or, s'il y a des chats errants, c'est en majeure partie à cause d'une non-stérilisation de nos amis à quatre pattes. Une chatte peut avoir jusqu'à 3 portées par an de 4 à 5 petits viables. Peu survivront, mais le chat se multiplie tout de même très rapidement. Voilà pourquoi de grandes campagnes de stérilisation ont vu le jour ces dernières années pour les chats domestiques comme pour les chats errants.

Un jardin accueillant pour les oiseaux
Transformer votre jardin en refuge pour les oiseaux, c'est une excellente idée... Mais évitez d'en faire un piège à oiseaux ou un restaurant à chat ! Pour cela :
- Créez des zones refuges pour les oiseaux comme une haie libre non taillée et touffue dans laquelle vos petits protégés peuvent se cacher, se nourrir et nidifier. (à lire, sur le sujet : Haie pour les oiseaux : quels arbustes choisir)
- Ne placez pas les mangeoires et nichoirs dans des endroits accessibles aux chats. Et si possible dans des endroits dégagés pour que les oiseaux puissent voir les prédateurs de loin.
- Multipliez les endroits de nourrissage et ne placez pas la nourriture au sol. Les turdidés comme les merles ou les grives qui se nourrissent souvent au sol se font vite attraper. La multiplication des postes de nourrissage sera de plus bénéfique pour le nombre d'espèces différentes d'oiseaux. Certains étant plus timides que d'autres ou préférant un milieu plutôt qu'un autre.
- Les chats ont des endroits favoris ou au contraire des lieux où ils n'y mettent jamais une patte. Repérez-les !
- Ne nourrissez pas les chats à l'extérieur. Cela pourrait en attirer plein d'autres....

Mais moins accueillant pour votre chat...
- Placez des Stop Minou ou des entonnoirs inversés au pied des mangeoires, sur les troncs des arbres sur lesquels vous auriez installé un nichoir, aux endroits d'affût du chat, ... Ces dispositifs ne blessent pas le chat, ils l'empêchent simplement de grimper ou de se tenir à un endroit précis.
- Placez des grilles Stop-chat ou du simple grillage à poules aux endroits stratégiques : au pied des mangeoires par exemple. Et oui, les chats sont sensibles des patounes et n'aiment pas marcher là-dessus.
- Faites sortir vos chats le moins souvent possible surtout lorsqu'ils sont jeunes. Après trois ans, le chat est souvent plus "pépère" et ne pense plus beaucoup à la chasse. Si votre chat a été habitué tôt à rester à l'intérieur la majeure partie du temps, il ne réclamera pas à sortir. Il restera à l'intérieur à jouer à la console tout en s’empiffrant de chips.
- Plantez des plantes répulsives comme la Rue officinale ou la Verveine citronnelle. Personnellement je trouve que ces plantes fonctionnent très moyennement : l'un de mes chats adore se rouler dans la Verveine citronnelle. Je vous glisse l'astuce quand même...

Autres petites astuces pour faire cohabiter chats et oiseaux
- Jouez avec votre chat ! Le jeu stimulera votre chat et il n'aura plus envie de "jouer" à attraper des oiseaux. En plus, il sera fatigué... et vous aussi.
- Offrez-lui un collier ! Mais un bien ridicule avec des tas de couleurs flashies pour avertir les oiseaux de la présence de votre prédateur à poils. Hélas, Dieu seul sait que les chats sont sensibles à leur apparence. Minou ne gardera sans doute pas longtemps cet accessoire vestimentaire...
- Évitez de vous exclamer avec forces caresses et grattouilles : "Oooh, Bravo Minou ! Tu as bien tué ce bel oiseau. En plus on croyait l'espèce disparue !" Optez plutôt pour un très sérieux "Oulala, ce n'est pas bien du tout, vilain chaton !" Les chats ne nous écoutent jamais mais au moins vous aurez bonne conscience...

A ne pas faire !
- Les colliers à clochettes sont une mauvaise idée pour le chat. Très peu utile pour avertir les oiseaux mais en revanche particulièrement efficace pour faire repérer votre chat par un renard, un autre chat plus gros que lui ou une personne mal-intentionnée... Ils sont aussi à l'origine de problèmes d'audition pour le chat à la longue car il a l'ouïe très fine (c'est pour cela qu'il vous crie dessus bien fort quand vous n'accédez pas à sa requête dans les plus brefs délais : il pense que vous êtes mal-entendant !). Oubliez ça !
- Il existe des dispositifs qui entourent votre jardin et dispensent un son aigu suivant une certaine fréquence inaudible pour nous mais désagréable pour les chats. Non mais et puis quoi encore ! C'est un jardin pas Alcatraz ! Vous ne voulez pas mettre des barbelés tant que vous y êtes... En plus si votre mari ou votre femme est opérateur sonar dans un sous-marin, ça le ou la fera peut-être fuir aussi.
- Les CDs accrochés aux arbres ne font pas fuir les chats. Au contraire, ils aiment jouer avec les reflets du soleil ou grimpent aux arbres pour tenter de les attraper. Ou alors, chez moi ils sont simplement fans de Rock et de Metal...
En conclusion
Il est très facile de faire cohabiter les chats et les oiseaux dans votre jardin moyennant quelques précautions simples. Les chats sont effectivement un des nombreux problèmes concernant la disparition des oiseaux mais certainement pas le plus important quoi qu'en disent certains ornithologues de mon entourage particulièrement de mauvaise foi... (ils ont peur des chats !)
Il vous suffit d'être un peu attentif à votre chat, de ne pas lui faciliter la vie au niveau de la chasse et de faire en sorte que les oiseaux de votre jardin n'entrent pas dans celui-ci comme dans un ring pour un combat perdu d'avance. Pour que Titi puisse échapper encore et toujours à Gros-minet...
Il y a trois choses qui frappent lorsqu’on vient chez Promesse de Fleurs, à Houplines : le nombre impressionnant de plantes qui attendent d’être envoyées chez vous, le nombre impressionnant de “casse-vitesse” sur la route, ce qui n’est pas du tout adaptés à mon propre véhicule, le nombre impressionnant de chats. Dire qu’on aime les […]
L’hiver est là dans de nombreuses régions, les températures baissent inexorablement et les oiseaux ont de plus en plus de mal à trouver de quoi se mettre dans le bec. Boules de graisse, silo à graines, mangeoires… sans oublier de l’eau, tout est bon pour les aider à subsister pendant la mauvaise saison !
Dans mon village, un gentil papy installe tous les ans un restaurant cinq étoiles ! Dans mon jardin, je ne vais pas jusque là mais je veille néanmoins à ce que les oiseaux aient de quoi se sustenter.

La Mangeoire 5 étoiles : diversité et abondance au programme !
J’ai une petite mangeoire, un silo qui contient un mélange de graines (tournesol, millet, blé, avoine) et je mets quelques boules disséminées un peu partout. Une année, j’avais confectionné des demies noix de coco remplies d’un mélange de graines et de graisse végétale. Je les ai toujours d’ailleurs, il faudrait que les réutilise. J’ai aussi installé de quoi les abreuver et je change l’eau très régulièrement, surtout quand il gèle !
C’est un vrai bonheur de les voir s’envoler de branche en branche dans le jardin dans une cacophonie vivifiante.
Quand nourrir les oiseaux du jardin ?
Je commence le nourrissage quand je sens qu’il n’y a plus grand-chose à glaner dans le jardin et les alentours, quand le nombre d’insectes a drastiquement diminué, que les gelées commencent à se faire plus présentes et que la neige s’invite, soit vers la fin novembre, en général. Il suffit d’observer la nature, elle nous donne le signal. De temps en temps, je laisse quelques pommes flétries ou un peu pourries à l’attention des merles et des grives qui s’en délectent. Les rouges-gorges aiment bien aussi les quartiers de pommes. Et j’arrête progressivement de les nourrir vers la mi-mars.
Les règles à respecter
Nourrir les oiseaux peut paraître simple, mais rappelez-vous que parfois, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Voici donc quelques règles à respecter pour que tout se passe dans de bonnes conditions.
A FAIRE :
- Les graines doivent toujours être conservées dans des conditions aussi sèches que possible, de préférence dans un récipient hermétique.
- Installez la nourriture tôt le matin ou en fin de journée mais essayez de le faire tous les jours à peu près aux mêmes heures.
- Vérifiez régulièrement vos graines, elles doivent être exemptes de toute moisissure.
- L’hygiène est essentielle : les mangeoires et les bains à oiseaux doivent rester propres et l’eau changée très régulièrement afin de ne pas favoriser la transmission de maladies.
- Si possible, privilégiez des graines bio.
- Installez mangeoires, boules, etc... hors de portée des prédateurs.
- Préférez plusieurs points de nourrissage à un seul, afin que les oiseaux les plus timides puissent, eux aussi, se nourrir.
- Enfin, distribuez, si possible, de petites quantités de graines plusieurs fois dans la journée plutôt qu'une grosse quantité une fois par semaine.
A NE PAS FAIRE :
- Il est inutile de mettre à manger aux oiseaux toute l’année.
- Si vous commencez à les nourrir, ne vous arrêtez pas en cours d'hiver.
- Bannissez le pain sec, les biscottes, la noix de coco desséchée, le riz cru et les restes de pâtisserie. Ces aliments gonflent dans l’estomac des oiseaux et peuvent aller jusqu’à entraîner la mort.
- Si vous fabriquez vos propres boules ou pains de graisses, prenez des graisses végétales (si possible à base de colza) et non d’origine animale qui provoquent des maladies cardiovasculaires.
- Ne donnez pas d’aliments salés, ne mettez pas de sel dans l'eau des abreuvoirs pour qu'elle ne gèle pas.
- Ne leur donnez pas non plus de larves de mouches (sait-on jamais !), ni de lait.
- Méfiez-vous des mélanges de graines de mauvaise qualité qui pourrait contenir des graines d’ambroisie, une plante invasive qui pose vraiment problème.
Et si vous croisez un ours, dites-lui gentiment que les graines ne sont pas pour lui !
Si, comme moi, vous aimez les oiseaux, sachez que l'hiver est aussi la saison idéale pour fabriquer des nichoirs et pour planter des haies constituées d'arbustes qui leur offrent à la fois le gîte et le couvert. C'est un peu plus long que de faire la distribution de graines mais c'est également très utile !
A découvrir, la vidéo d'Olivier : Nourrir les oiseaux : quand, comment et pourquoi ?
Découvrez également nos tutoriels pour fabriquer une suspension de graines pour les oiseaux en hiver et comment faire une mangeoire à oiseaux avec des oranges.
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