J'aime beaucoup les jardins romantiques peuplés de roses et de fleurs délicates aux tendres couleurs… Enfin surtout chez les autres. Parce que mon truc, en matière de vivaces, c'est plutôt le rustique, le solide et les couleurs vives et dynamiques comme celles de l'hélénium ou Hélénie. Question de tempérament, sans doute !

Et figurez-vous que, cette année, dans mon jardin, l'Hélénium 'Waltraut' est en fleurs depuis mi-juin.

Je vous montre :

Hélénie waltraut

 

Je savais que certaines variétés pouvaient se montrer hâtives comme l'Hélénie de Hoopes (Helenium Hoopesii) mais je ne m'attendais pas à ce que 'Waltraut'… mais aussi 'Mardi gras', pourtant planté en début de printemps, prennent cette année une si belle longueur d'avance coiffant même les échinacées au poteau.

Des fleurs joyeuses, d'un bel orange brillant

Et c'est une belle surprise parce que je ne trouve rien de plus joyeux que leurs fleurs jaunes largement flammées d'un bel orange, assez lumineux pour ne pas être écrasé par le soleil ardent mais assez cuivré pour ne pas devenir criard.

Et que dire de son joli cœur proéminent en forme de chapeau rond (vive les bretons...) à part qu'il lui confère un joli petit air de danseuse ! Bref, vous l'aurez compris, je suis folle des Hélénies... et les abeilles aussi !

L'hélénie : une belle américaine, à re-découvrir

Encore assez peu présent dans les jardins, l'Hélénium fait pourtant son grand retour chez les paysagistes les plus en vue... à la fois pour l'éclat de ses différents coloris (du jaune au rogue brique) mais aussi pour sa robustesse.

L'Hélénium : en vogue chez les plus grands paysagistes

Helenium 'Moerheim Beauty' et sanguisorba 'chocolate Tip' dans le jardin de Piet Oudolf à Hummelo

Comme les échinacées, les liatris spicata ou encore les baptisia australis, les hélénies nous viennent des prairies américaines. Ce sont des plantes vraiment faciles à cultiver, au soleil et en bon sol restant raisonnablement frais en été (un arrosage ponctuel en cas de grosse chaleur et un bon paillage suffisent).

On ne lui connaît pas de maladie et peu de ravageurs : je surveille juste un peu les limaces au démarrage. Elle fait également partie de ces vivaces à effet rapide qui, plantées en début de printemps, forment dès le premier été, une touffe de feuilles d'un volume respectable doublée d'une généreuse floraison.

Helenium Mardi grasAdultes dès la seconde année, les héléniums culminent à des hauteurs assez variables selon les cultivars : entre 60 et 120 cm et même 150 cm pour l'Helenium 'Tijuana Brass' (rien que son nom donne envie de danser) et un tout petit 45 cm pour la mignonne 'Short'n Sassy' qui pourra même trouver sa place en pot.

Côté entretien, elles ne demandent que le strict minimum : une division tous les trois ans (et hop, plein de nouveaux sujets au jardin) et un rabattage en fin d'automne ou au printemps.

Des coloris vifs mais faciles à associer

Chez moi, les Hélénium Waltraut ont naturellement trouvé leur place dans un grand massif à l'entrée de la maison où elles sont accompagnées par l'échinacéa purpurea (dont le coeur s'accorde parfaitement), le Lythrum salicaria Robert (qui fleurit même en sol sec, qu'on se le dise !) et une jolie colonie d'allium sphaerocephalon... le tout mélangé avec des pennisetum, histoire de mettre un peu de vert dans ce joyeux bazar mais aussi de garnir son pied qui, il faut bien l'avouer, à tendance à se dégarnir au fil du temps.

J'ai installé, au printemps, Hélénie 'Mardi gras' dans un nouveau massif, aux côtés de la belle Sauge ou Salvia nemorosa Caradonna et de quelques plants de Monarde (Monarda fistulosa menthifolia et Monarda scorpion). En fin de floraison, elle sera accompagnée par celle de l'Aster Ezo Murasaki.

 

 

Et vous, aimez-vous les Hélénies ? Sont-elles déjà en fleurs chez vous ?