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Maladies et parasites du rhododendron

Maladies et parasites du rhododendron

Identifier, prévenir et traiter naturellement

Sommaire

Mis à jour le 22 Février 2024  par Leïla 4 min.

Les rhododendrons, au feuillage dense et persistant et à la floraison spectaculaire, peuvent être vulnérables à diverses maladies et parasites qui menacent leur santé et leur beauté. La réussite de leur culture repose sur les soins quotidiens et sur la capacité à prévenir et à combattre efficacement et naturellement ces affections. Cet article vise à fournir les connaissances nécessaires pour identifier les principaux ennemis des rhododendrons, appliquer des traitements naturels respectueux de l’environnement et adopter des pratiques de prévention pour assurer la pérennité de ces plantes majestueuses dans leur jardin.

→Lire notre fiche famille sur les rhododendrons

Difficulté

Les otiorhynques

Les otiorhynques sont des parasites nocturnes qui s’attaquent principalement aux jeunes pousses et aux feuilles des rhododendrons, laissant derrière eux des bords irrégulièrement découpés et des dommages esthétiques significatifs. Ces insectes peuvent également compromettre la croissance des plantes en grignotant les racines, surtout lorsqu’ils sont au stade larvaire.

Pour lutter contre les otiorhynques, l’introduction de leurs prédateurs naturels, comme les nématodes spécifiques qui s’attaquent aux larves, représente une solution efficace. Ces nématodes sont appliqués au sol autour des plantes affectées, où ils infectent et éliminent les larves. Une autre méthode consiste à piéger les adultes en utilisant des pièges à phéromones ou en disposant des planches ou des tissus autour des plantes, sous lesquels les charançons viennent se cacher pendant la journée et peuvent être collectés et éliminés manuellement.

Il est conseillé d’éviter la plantation de rhododendrons dans des zones déjà connues pour être infestées par ces parasites. Vérifiez scrupuleusement toute nouvelle plante achetée.

→ Lire notre article sur les otiorhynques.

parasites

Perforation sur une feuille de Rodhodendron (©Oregon State University)

Le tigre du rhododendron

Le tigre du rhododendron ou Stephanitis rhododendri est un parasite qui se nourrit des feuilles de ces arbustes, causant des dommages visibles sous forme de taches décolorées sur le dessus des feuilles. Cette détérioration, visible en été, altère l’aspect esthétique de la plante, mais peut aussi réduire sa vigueur. L’insecte adulte se reconnaît à ses ailes striées noir et blanc.

Pour combattre le tigre du rhododendron de manière naturelle, il est recommandé d’augmenter l’humidité autour des plantes, car ces insectes préfèrent les environnements secs. Des pulvérisations régulières d’eau sur le feuillage ou des bassinages réguliers peuvent donc aider à réduire leur présence. Des pulvérisations d’argile blanche ou kaolinite peuvent s’avérer efficace.

→ Lire utilisations et bienfaits de l’argile au jardin

La prévention pour éviter l’infestation par le tigre du rhododendron consiste à examiner régulièrement les plantes pour détecter les premiers signes d’attaque et d’introduire des prédateurs naturels tels que les coccinelles ou les chrysopes qui peut contribuer à contrôler la population de ces parasites.

Le phytophthora

Le phytophthora est une maladie fongique du sol qui attaque les racines des rhododendrons, entraînant leur pourrissement et, dans les cas graves, la mort de la plante. Les symptômes incluent un flétrissement des feuilles, une décoloration et un dessèchement, souvent confondus avec un manque d’eau. Cette maladie progresse rapidement, surtout dans les sols mal drainés ou trop humides.

Il est ici essentiellement question de prévention. Pour éviter une attaque de phytophthora, l’amélioration des conditions de culture reste la meilleure défense. Il est crucial de favoriser un bon drainage du sol avec des apports de matériaux drainants. Planter les rhododendrons sur des buttes peut aider à éviter l’accumulation d’eau autour des racines. L’utilisation de compost bien décomposé pour améliorer la structure du sol peut également aider à prévenir l’infection.

La sélection d’un site de plantation approprié, la gestion de l’eau sont à étudier aussi. Éviter de planter des rhododendrons dans des zones sujettes à l’engorgement ou là où des plantes ont déjà été affectées par cette maladie est essentiel. S’assurer que l’eau ne stagne pas autour des plantes contribuera à prévenir l’apparition du phytophthora.

→ Voir notre article sur le phytophthora

phytophthora

La chlorose

La chlorose, souvent observée chez les rhododendrons, se manifeste par un jaunissement des feuilles tout en laissant les nervures d’un vert plus foncé. Cette condition est généralement le signe d’une carence en fer ou d’un déséquilibre du pH du sol, rendant le fer moins disponible pour la plante.

La pulvérisation foliaire de chélates de fer directement sur le sol ou sur les feuilles peut fournir le fer nécessaire pour corriger les symptômes de la chlorose. Le purin d’ortie a aussi un effet anti-chlorose.

Il faut ensuite traiter le problème de fond via des mesures préventives. Améliorez le drainage, stimulez l’activité biologique par des amendements et paillez, car un sol trop humide ou trop sec et une terre nue sont des facteurs aggravants. Et surtout, évitez de planter en terrain calcaire.

→ Lire l’article sur la chlorose ferrique

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L'oïdium

L’oïdium est une maladie fongique qui se manifeste par un feutrage blanc ou grisâtre sur les feuilles et parfois les tiges des rhododendrons. Sur les plantes ornementales, elle porte surtout atteinte à l’esthétique de la plante. L’oïdium prospère dans des conditions d’air chaud et sec et de milieux confinés.

Pour lutter contre l’oïdium de manière naturelle, plusieurs traitements sont possibles, à base de soufre, de bicarbonate ou de lait. Supprimez les branches atteintes, les feuilles mortes et brûlez-les.

→ Lire notre article sur l’Oïdium pour connaître les solutions à appliquer.

La prévention de l’oïdium passe par des pratiques culturales saines. Choisir des emplacements bien aérés pour la plantation, améliorer la circulation de l’air autour des plantes en élaguant les branches denses. Évitez les excès d’engrais azotés. Paillez pour conserver l’humidité dans le sol.

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Les araignées rouges

Les araignées rouges, de minuscules acariens, provoquent le jaunissement, le dessèchement et la chute prématurée des feuilles en suçant la sève des cellules végétales. Ces parasites préfèrent les conditions chaudes et sèches.

Pour traiter naturellement les infestations d’araignées rouges, des solutions existent à base d’huile essentielle de romarin, d’ail ou de prédateurs naturels comme le Phytoseiulus persimilis.

→ Lire notre article sur les araignées rouges.

En prévention, évitez les excès d’engrais azotés qui peuvent favoriser la croissance de populations d’araignées rouges, arrosez le feuillage des plantes en période sèche, maintenez le sol frais grâce au paillage. Pulvérisez à l’avance un purin d’ortie ou une décoction de prêle.

Les araignées rouges

 

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