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Le Phormium ou lin de Nouvelle-Zélande est une plante vivace appréciée pour son feuillage touffu graphique et coloré, qui apporte une vraie touche exotique structurante au jardin.
Moyennement rustique, cette cousine des agaves ne supporte que des gelées modérées, ne dépassant pas – 7°C environ. Elle ne pourra donc être cultivée en pleine terre que dans les régions aux hivers doux, plutôt situées en bord de mer. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’elle peut tout à fait se développer en pot, simplement remisé pour passer l’hiver.
Découvrez nos conseils pour réussir la plantation et l’entretien des Phormiums en pot.
La taille des Phormium varie d’environ 30 cm à 3 m de hauteur. Pour une culture en pot, privilégiez les plus petites variétés, qui ne dépasseront pas 1,50 à 2 mètres maximum. Vous aurez l’embarras du choix au niveau des coloris de feuillages, unis ou panachés, allant d’un vert-jaune lumineux à un pourpre sombre presque noir.
Le Phormium tenax est plus adapté au climat sec de la Méditerranée. Optez par exemple pour les cultivars suivants :
En régions de la côte Atlantique plus arrosées, préférez les Phormium cookianum. Faites par exemple votre choix parmi :
La plantation du lin de Nouvelle-Zélande intervient idéalement au printemps entre mars et mai, selon les régions. Elle peut aussi avoir lieu en fin d’été, de septembre à octobre.
Procédez en dehors des périodes de sécheresse ou de gel, si vous souhaitez pouvoir laisser votre Phormium en pot à l’extérieur directement après la plantation.
Les Phormium forment des touffes buissonnantes à la silhouette plutôt évasée. Prévoyez donc des contenants assez volumineux, à la mesure de leur développement !
Optez impérativement pour un pot ou un bac au fond percé, afin de permettre à l’eau de pluie ou d’arrosage de s’évacuer sans stagner.
Choisissez un contenant d’au moins 50 cm de diamètre et de profondeur.
Seules les variétés naines (environ 50 cm en tout sens), pourront être cultivées dans des jardinières ou des contenants de taille inférieure. Comptez au minimum 30 cm de diamètre.
Côté matériau, les contenants en terre cuite permettent de mieux faire respirer le substrat, mais demanderont plus de régularité au niveau de l’arrosage (la terre s’y dessèche plus rapidement). Vous pouvez aussi cultiver votre Phormium dans un bac en bois.
Pour faciliter l’étape d’hivernage, n’hésitez pas à ajouter des roulettes sous le contenant choisi, afin de pouvoir le déplacer aisément.
Les lins de Nouvelle-Zélande apprécient les sols fertiles, riches en matière organique, mais parfaitement drainés, afin d’éviter toute stagnation d’eau dans leurs rhizomes.
Pour la plantation, prévoyez un mélange constitué de :
Les Phormium apprécient les expositions ensoleillées ou mi-ombragées. Ils tolèrent les emplacements venteux et les embruns, c’est pourquoi ce sont de très bonnes plantes d’extérieur pour les jardins ou terrasses de bord de mer. Ils supportent également la pollution, ce qui en fait de bons candidats pour les jardins urbains.
Le lin de Nouvelle-Zélande n’est pas une plante très difficile à cultiver, mais sa culture en pot demandera une vigilance particulière concernant l’arrosage et la fertilisation. Le substrat s’assèche en effet plus vite et perd plus rapidement ses éléments nutritifs que lors d’une culture en pleine terre.
Les Phornium apprécient les sols frais, c’est-à-dire restant légèrement humides. Au printemps et en été, arrosez dès que le substrat est sec en surface, sans attendre que le sol soit complètement desséché. En période de sécheresse, plusieurs arrosages par semaine peuvent être nécessaires. Préférez un arrosage en soirée, à l’abri des rayons du soleil, afin de limiter l’évaporation.
Les arrosages pourront être réduits à l’automne. En hiver, laissez la terre sécher entre deux arrosages (sur plusieurs centimètres en surface).
Le paillage mis en place au moment de la plantation permettra de limiter l’évaporation naturelle et de conserver plus longtemps l’humidité au pied de la plante.
Des feuilles qui se dessèchent peuvent être le signe d’un manque d’eau. A l’inverse, des feuilles qui jaunissent peuvent indiquer un excès d’eau ou un manque de drainage.
Le Phormium est une plante assez gourmande, surtout lorsqu’elle est cultivée en pot. Pendant toute la période de croissance, d’avril-mai à septembre, faites des apports réguliers d’engrais ou fertilisants, spécifiques pour les plantes à feuillage ornementaux. Les engrais liquides à diluer dans l’eau d’arrosage auront un effet rapide à court terme, quand les engrais solides auront une action lente sur le long terme. Respectez bien les dosages indiqués sur les emballages.
Vous pouvez aussi apporter du compost bien décomposé en surface, en l’intégrant délicatement par griffage au substrat.
La taille d’entretien consiste simplement à :
Procédez toujours avec des outils de coupe préalablement désinfectés pour éviter les risques de transmission de maladies d’une plante à l’autre.
Les Phornium ne sont pas des plantes particulièrement sensibles aux parasites et maladies. En atmosphère sèche, les cochenilles farineuses peuvent éventuellement faire leur apparition. Elles sont reconnaissables aux amas blancs qu’elles déposent sur les feuilles. Si vous agissez au début de l’attaque, vous pourrez les éliminer manuellement à l’aide d’un coton-tige imbibé d’alcool. En cas de forte infestation, utilisez un insecticide naturel à base d’huile végétale et de savon noir. Retrouvez plus d’informations dans nos articles : ” Cochenille : identification et traitement ” et “Maladies et parasites du Phormium“.
Le lin de Nouvelle-Zélande n’est que moyennement rustique, jusqu’à – 7 °C environ en sol bien drainé. Les variétés au feuillage coloré sont d’autant plus sensibles au froid. Notons que la culture en pot rend aussi les plantes moins tolérantes aux gelées, c’est pourquoi il faudra protéger vos Phormium pour l’hiver.
Dans les régions aux gelées courtes et peu intenses, il est possible de se contenter d’un voile d’hivernage autour du feuillage, associé à un épais paillage au pied de la plante. Pensez également à isoler le contenant du sol, en le plaçant sur un socle, sur des cartons ou en l’emballant dans du papier bulle ou du papier journal. Cela permettra d’augmenter la tolérance au froid. Placez votre pot en exposition sud, abritée des vents dominants. Retirez toute soucoupe éventuelle.
Si les conditions hivernales de votre région sont plus rudes, rentrez votre Phormium en pot dans un lieu hors gel, non chauffé, mais lumineux (véranda, serre, cabanon, etc.).
Stoppez les apports d’engrais et réduisez les apports en eau. Attendez que le substrat soit sec sur plusieurs centimètres entre deux arrosages.
Le rempotage interviendra tous les 2 à 3 ans, en fonction du développement racinaire de votre Phormium. Si les racines commencent à sortir par les trous de drainage, c’est le signe qu’il est temps de rempoter.
Les années sans rempotage, procédez simplement à un surfaçage au printemps. Cela consiste à retirer environ 3 cm du substrat de surface, en le remplaçant par du terreau neuf. Griffez légèrement la surface pour faire pénétrer la nouvelle couche de substrat.
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