Pays de livraison et langue
Votre lieu de résidence semble être:
Votre lieu de résidence est:
Afin de profiter de la meilleure expérience sur notre site, vous pouvez changer:
Le pays de livraison:
Nous ne livrons que les articles des catégories graines et bulbes dans votre pays. Si vous ajoutez d'autres articles à votre panier, ceux-ci ne pourront pas être expédiés.
La langue:
Mon compte
Bonjour
Plantfit
Mon panier
Connexion / Inscription
Déjà client(e) ?
Pas encore client(e) ?
Créez votre compte afin de pouvoir suivre votre commande, accéder à notre service clients et, si vous le souhaitez, profiter de nos offres à venir.
Sommaire
Mais, qu’est-ce donc que cette substance gélatineuse noirâtre, ce drôle de truc gluant vert foncé qui semble être tombé du ciel ? Est-ce un champignon étrange ? Une algue larguée par un oiseau marin ? Non, non, rien de tout ça ! Vous découvrez à l’instant une colonie de nostoc, une cyanobactérie capable de réaliser la photosynthèse. Est-ce que le « crachat de lune » est dangereux ? Pourquoi est-il apparu soudainement ? Que faire pour remédier à cette « invasion » ? Découvrons cet organisme fascinant qu’est le nostoc !
Le nostoc commun (Nostoc commune) ressemble un peu à un champignon et un peu à une algue. Pourtant, ce n’est ni l’un ni l’autre : le nostoc est une cyanobactérie. En réalité, on devrait dire les nostocs, car la famille des Nostocacées rassemble plus d’une centaine d’espèces et on en découvre de nouvelles chaque année.
Pour faire simple, les cyanobactéries (appelées à tort jadis « algues bleues« ) sont des organismes unicellulaires ou formant des colonies réalisant la photosynthèse. Ce ne sont ni des champignons, ni des algues, ni du lichen, ni encore moins des plantes, mais bien des procaryotes : c’est-à-dire des organismes unicellulaires primitifs ne présentant pas de véritable noyau cellulaire et ne pratiquant pas la reproduction sexuée.
La reproduction du nostoc est sous forme asexuée : division des trichomes (sorte de poils), morcellement de la colonie (via les hormogonies) ou via les akinètes, des cellules dormantes à la paroi épaisse qui résistent au froid, à la chaleur, à la dessiccation et aux UV. Les akinètes sont capables de rester en dormance durant des années.
Le nostoc réalise la photosynthèse, ce qui lui apporte le carbone nécessaire à sa survie. Il est aussi capable de capter l’azote atmosphérique et de le transformer en azote assimilable : nitrates et ammonium.
Les nostocs sont des organismes pionniers qui se développent au soleil sur des sols pauvres et relativement alcalins : roches, allées pavées, graviers, voire du bitume ou une terre très peu végétalisée. Le nostoc permet ainsi de limiter le phénomène d’érosion de certains sols par l’eau et le vent. De plus, le nostoc fixe l’azote durant sa croissance et permet d’enrichir le sol en se dégradant. Le nostoc a donc un rôle primordial dans la colonisation d’un milieu par d’autres espèces végétales. De plus, certains nostocs vivent en symbiose avec d’autres organismes (champignons, fougères, bryophytes…).
Les nostocs sont des organismes fascinants capables de se développer sur des milieux extrêmement pauvres et alcalins. De plus, ils résistent à la chaleur ou au froid extrême, à la dessiccation complète, aux UV et même à la radioactivité.
On appelle couramment le nostoc : crachat de lune ou crachat du diable (ou encore plus rarement « merde de coucou »). Mais, les anglophones lui préfèrent le nom, plus poétique, de « Star Jelly », gelée d’étoile. En vérité, le nostoc ne tombe pas du ciel, mais persiste sous forme déshydratée et invisible à l’œil nu une bonne partie du temps : des mois, parfois des années. Puis surgit une forte pluie ou une période très humide, le crachat de lune reprend dans ce cas du volume en se développant à vitesse folle. Le nostoc prend alors la silhouette qu’on lui connait bien : une masse gélatineuse vert foncé à noirâtre.
Le nostoc commun n’est pas dangereux ni pour nous, ni pour les animaux, ni pour les plantes alentours. Il a d’ailleurs un rôle important de fertilisation et de protection du sol.
Les seuls soucis rencontrés après l’apparition du nostoc au jardin sont principalement d’ordre esthétique. Ajoutons à cela que le nostoc se révèle glissant lorsqu’il apparaît sur les allées, les pavements…
On a tort de croire que le nostoc va détruire le gazon ou d’autres plantes parmi lesquelles il surgit. En réalité, s’il apparaît quelque part, c’est qu’il y a un problème au niveau du sol : trop compact, mal drainé et/ou trop pauvre. Il faudra donc corriger cela avant d’incriminer ce pauvre crachat de lune qui ne fait finalement que son travail.
Si vous souhaitez néanmoins l’éliminer :
Nota bene : certains nostocs sont consommés par l’Homme en Asie et en Amérique du Sud. Bien que riches en éléments nutritifs, la plupart des nostocs contiennent pourtant des toxines et présentent un risque si consommé régulièrement. Évitez donc de grignoter les substances gluantes qui trainent au sol…
Le nostoc est un engrais vert riche en azote. Vous pouvez le récolter et en déposer sur la terre nue ou l’enfouir légèrement dans le sol. En se dégradant, le nostoc va apporter de l’azote, un peu de carbone et quelques acides aminés au substrat.
Le nostoc est aussi un excellent bio-indicateur de sol mal drainé et pauvre. Sa présence est donc utile pour alerter le jardinier que son sol présente un ou des problèmes.
Nota bene : La récolte intensive du nostoc en Chine est l’une des causes d’augmentation de l’érosion et de la dégradation de certains sols. Cependant, on le laisse pousser dans les rizières : le nostoc peut ainsi fertiliser l’eau des cultures de riz.
Armelle Michel, le 28 Décembre 2022
Bonjour votre site est vraiment génial, on passe d'un article à un autre par curiosité et envie d'en apprendre encore plus. Simple mais pas trop pour ce qui on déjà quelques notions. Bravo à vous bonne continuation et bonne fêtes de fin d'année à vous
Ascha, le 30 Juin 2024
Bonjour,
Merci pour cet excellent article qui m'a apporté les informations que je cherchais ayant fortuitement découvert ce nostoc dans mon allée gravillonnée. Je suis rassurée de savoir ce qu'il en est.
Cordialement.