Maladies et parasites du Choisya ou Oranger du Mexique

Le Phytophthora

Le Phytophthora est une maladie cryptogamique (champignons), responsable de nombreuses maladies (dont le fameux mildiou par exemple) et qui touche bon nombre de plantes, y compris l’Oranger du Mexique. Il s’agit d’une maladie particulièrement grave qui peut causer des dommages importants, voire mortels, à la plante si elle n’est pas traitée rapidement. C’est la principale maladie (voir presque la seule) qui peut toucher le choisya.

Description et symptômes

Le Phytophthora provoque principalement une pourriture des racines et du collet. Les premiers signes sont généralement un jaunissement et un flétrissement des feuilles, notamment lors des périodes chaudes et sèches. Les feuilles peuvent également devenir brunâtres et rester sur la plante même après leur mort. Au niveau du collet, la base du tronc peut présenter des taches brunes ou noires.

Exemples de plantes atteintes par le phytophthora

Prévention

Le Phytophthora prospère dans les sols humides et mal drainés. Assurez-vous donc que votre Choisya est planté dans une terre légère, bien drainée et évitez les arrosages excessifs. Si votre sol est lourd, ajoutez du gravier ou de la pouzzolane dans le trou de plantation, avec au minimum 1/3 de terreau. Une fois ce drainage adéquat mis en place, il est quasiment sûr que votre Oranger du Mexique ne croisera pas la route du fameux champignon !

Traitements

Si votre Choisya est déjà atteint, la première chose à faire est d’améliorer le drainage de votre sol. Ensuite, retirez toutes les parties malades de la plante pour éviter la propagation de la maladie. Pulvérisez un traitement naturel (au choix) :

• De la lécithine, à raison de 15 grammes pour 10 litres d’eau, une fois par semaine sur le feuillage.
• Utilisez de la Bouillie Bordelaise sur les feuilles, dès l’apparition des premiers symptômes.
• En conditions chaudes et humides, pulvérisez une décoction de prêle, préparée à partir de 2,25 grammes par litre d’eau, une à deux fois tous les 15 jours.
• Préparez une infusion de sauge en faisant bouillir 80 grammes de feuilles fraîches ou 50 grammes de feuilles sèches dans 1 litre d’eau. À utiliser une fois par semaine.
• 20 gouttes d’huiles essentielles (comme le romarin à cinéole, l’arbre à thé, la sarriette des montagnes, le clou de girofle ou la sauge sclarée), à mélanger dans 5 litres d’eau, en ajoutant 10 ml d’huile d’olive et 10 ml de savon noir. À pulvériser 1 fois par semaine ou tous les quinze jours.

Notez cependant que le Phytophthora est une maladie difficile à éradiquer complètement. Dans certains cas extrêmes, il peut être nécessaire de supprimer la plante, puis de retirer et de remplacer la terre infectée du trou de plantation.

→ Pour en savoir plus, lisez notre article sur le Phytophthora : identifier, prévenir, lutter.

Le tétranyque tisserand ou araignée rouge

L’araignée rouge, ou tétranyque tisserand, est un petit acarien qui peut affecter un large éventail de plantes, y compris l’Oranger du Mexique. Cependant, il n’est pas spécifiquement connu pour cibler cette plante en particulier. Les araignées rouges préfèrent les conditions chaudes et sèches et sont donc plus susceptibles de devenir un problème en été.

Identification

Les araignées rouges sont de minuscules acariens qui peuvent être difficiles à voir à l’œil nu. Pour confirmer leur présence, vous pouvez rechercher des signes d’infestation, tels que des feuilles jaunies ou mouchetées, une fine toile d’araignée sur les feuilles ou les tiges, ou une croissance ralentie de la plante.

Une minuscule araignée rouge… qui fait pourtant bien des dégâts

Prévention

• En cas de canicule prolongée, arrosez le feuillage de votre Choisya durant l’été, deux à trois fois par semaine. Cette action, réalisée tôt le matin ou en soirée pour éviter l’évaporation rapide, peut aider à augmenter l’humidité autour de la plante et à dissuader les araignées rouges.
• Il est également bénéfique d’assurer une bonne circulation de l’air autour de votre Choisya.
• Éviter d’utiliser des engrais riches en azote, car ils peuvent affaiblir vos plantes et les rendre plus susceptibles aux parasites.
• Privilégiez l’utilisation de compost, qui renforcera votre plante de manière plus équilibrée, contrairement aux engrais à action rapide.
• Vous pouvez aussi pulvériser du purin d’ortie ou une décoction de prêle.

Traitements

• Pour une approche biologique, envisagez d’introduire des prédateurs naturels des araignées rouges dans votre jardin, comme Phytoselulus persimillis. Cet acarien, de taille et de couleur similaires à l’araignée rouge, peut être une option efficace, car il se nourrit des œufs, des larves et des adultes araignées rouges.
• Vous pouvez aussi encourager la présence de chrysopes, dont les larves se nourrissent des œufs des araignées rouges. Pour les attirer, placez un hôtel à insectes ou un tas de branchages morts à proximité de vos plantes les plus sensibles. Pour en savoir plus, lisez notre article sur « la chrysope, un insecte vert utile dans le jardin« .
• Préparez un mélange avec 20 à 25 gouttes d’huile essentielle de romarin, avec 3 à 4 gouttes de savon noir et 5 ml d’huile de colza. Ensuite, diluez cette préparation dans 1 litre d’eau et pulvérisez-la sur vos plantes.
• Préparez une décoction d’ail, avec 30 grammes d’ail par litre d’eau. Diluez ensuite ce mélange à 30% et pulvérisez-le sur vos plantes. Pour empêcher l’éclosion des œufs d’araignées rouges, il est recommandé de répéter cette pulvérisation tous les trois jours pendant environ deux semaines.

→ Pour en savoir plus, lisez notre fiche-conseil sur l’Araignée rouge : identification et traitement

L'otiorhynque

Identification

Les otiorhynques (famille des charançons) sont des insectes qui peuvent causer des dégâts significatifs aux plantes. Les adultes, qui sont des coléoptères de petite taille, souvent de couleur noire ou brun foncé, sont principalement nocturnes. Ils rongent les feuilles, laissant des bords irréguliers. Les larves, blanchâtres et courbées, sont encore plus destructrices. Elles se nourrissent des racines de la plante, ce qui peut entraîner un jaunissement, un flétrissement ou même la mort de l’arbuste.

Prévention

• Invitez les hérissons dans votre jardin ! Ces adorables créatures sont connues pour consommer les larves d’otiorhynques qui se trouvent au pied des arbustes, dans les premiers centimètres de terre. Vous pouvez encourager les hérissons à rester en leur fournissant un abri sous forme de tas de bois, de feuilles ou construisez-leur une cabane à hérisson dans un coin de votre jardin.
• Si vous avez des poules, pensez à les laisser se promener occasionnellement dans votre jardin. Leurs habitudes de grattage peuvent aider à déterrer et à éliminer les larves d’otiorhynques du sol. Et elles seront heureuses de vous aider !
• Certaines plantes, comme le romarin, le thym, l’ail et le poivre moulu, sont réputées pour repousser les otiorhynques. Cependant, bien qu’elles soient souvent recommandées par les jardiniers, il n’y a pas de preuves scientifiques sur leur efficacité. À vous de tester !

Traitements

• Pulvérisez des nématodes, en particulier Heterorhabditis bacteriophora, pour lutter contre les otiorhynques. Ces micro-organismes parasitent les larves, puis les tuent. Cette solution naturelle est à appliquer du printemps jusqu’à l’automne, pour éradiquer les larves. Pour en savoir plus, lisez notre article : « Lutte biologique, les Nématodes auxiliaires : comment bien les utiliser ?« 
• La collecte manuelle est une autre méthode efficace pour contrôler les populations d’otiorhynques adultes pendant l’été. Il suffit de faire une promenade nocturne dans votre jardin avec une lampe de poche pour les localiser et les collecter.
• Enfin, le paillage est une technique qui peut aider à perturber le cycle de vie des larves d’otiorhynques. En conservant l’humidité du sol, le paillage crée un environnement défavorable pour les larves, qui préfèrent les conditions plus sèches.

→ Pour en savoir plus, lisez notre article « Comment se débarrasser des otiorhynques ?« .

Pour aller plus loin

• Retrouvez toutes nos variétés de Choisya sur notre site.
• Pour tout savoir, parcourez notre fiche complète sur l’Oranger du Mexique, Choisya : plantation, taille et entretien.