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Les fuchsias sont des plantes vivaces, qui nous gratifient de leur généreuse floraison pendant de longs mois en été. Leurs petites clochettes colorées égaient les zones mi-ombragées du jardin, de la terrasse ou du balcon.
Faciles à cultiver en pot comme en pleine terre, le fuchsia peut toutefois être sensible à certaines maladies ou victime de parasites.
Voyons donc comment prévenir les risques et quels traitements naturels utiliser pour des fuchsias en pleine santé.
C’est l’une des maladies les plus redoutées : la galle ou phytopte du fuchsia. Elle est causée par un petit acarien appelé aculops du fuchsia (Aculops fuchsiae), découvert au Brésil dans les années 70. Sa présence en Europe a été repérée plus tardivement, dans les années 2000.
Cet acarien piqueur et suceur se nourrit de la plante en aspirant sa sève. Sa taille microscopique le rend invisible à l’œil nu, si bien que c’est seulement après l’apparition des symptômes que sa présence peut être repérée. A la loupe, vous pourrez peut-être observer un acarien de forme allongée et de couleur jaune clair.
Comme souvent avec les ravageurs, son cycle de vie est très court (21 jours) et sa multiplication rapide. Une femelle pond une cinquantaine d’œufs en moyenne, qui éclosent au bout de 7 jours. Plusieurs générations par an se succèdent. C’est surtout en fin de printemps et en été que l’acarien s’active. Mais l’hiver ne signe pas pour autant sa destruction, puisqu’il peut survivre aux températures froides, bien protégé dans la plante.
Les symptômes de la galle du fuchsia sont :
Certaines variétés de fuchsias sont plus sensibles que d’autres : c’est le cas des Fuchsia arborescens, Fuchsia magellanica ou Fuchsia procumbens. Certaines régions de France, comme la Bretagne ou la Normandie, offrent un climat favorable au développement de l’Aculops fuchsiae, en mêlant chaleur tempérée et humidité.
La galle du fuchsia se propage rapidement à toute la plante, conduisant à son dépérissement. Très contagieuse, elle peut aussi rapidement se transmettre aux autres fuchsias à proximité. Son mode de propagation utilise le vent, les insectes comme les butineurs qui visitent la plante ou encore l’homme.
Quelques gestes préventifs permettent d’éviter l’apparition de l’Aculops fuchsiae.
Tout d’abord, optez pour des variétés réputées pour leur résistance et leur faible sensibilité à l’acarien, comme le Fuchsia microphylla ou le Fuchsia thymifolia.
Évitez de faire des boutures sauvages sur des plantes dont vous ne connaissez pas l’état sanitaire : cela constitue l’un des autres moyens de propagation de la maladie. Même précaution en cas d’échange de plantes, surtout dans les régions les plus à risques.
Désinfectez toujours les outils de coupe comme les sécateurs avec de l’alcool, avant et après utilisation. Cela permet de limiter les risques de propagation.
Enfin, certains jardiniers recommandent de rabattre les fuchsias en pot ou en pleine terre en fin d’automne, en taillant les tiges sur au moins 2/3 de la longueur. Cela réduit les cachettes permettant à notre acarien indésirable de passer l’hiver protégé.
Il n’existe malheureusement aucun traitement curatif : le fuchsia est généralement condamné.
L’Aculops fuchsiae est classé comme nuisible dans l’Union Européenne, ce qui fait que sa lutte est obligatoire pour tenter de limiter sa propagation.
Commencez par couper les parties atteintes bien en dessous des symptômes visibles, puis jetez-les avec les ordures ménagères. Surveillez ensuite attentivement le développement ou non de nouveaux symptômes. En cas de preuve de ré-infestation, détruisez le plant complet, système racinaire compris. Ne les compostez surtout pas.
La rouille du fuchsia est une maladie cryptogamique causée par un champignon (Pucciniastrum epilobii de son petit nom).
Les symptômes sont :
Cette maladie apparaît généralement pendant l’hiver. Le champignon profite de la présence d’autres plantes hôtes, comme les épilobes et les sapins.
La maladie n’est pas forcément fatale lorsqu’elle touche un fuchsia mature et en bonne santé, mais elle l’affaiblit. Cela peut contribuer au développement d’autres maladies ou à des attaques de parasites.
Les champignons apprécient naturellement les conditions d’humidité et de confinement. Pour limiter leur apparition :
Certains purins de plantes sont aussi réputés pour leurs propriétés antifongiques. Pulvérisez en prévention du purin d’ail, du purin d’ortie ou du purin de prêle sur vos fuchsias.
Retrouvez les différentes recettes dans nos tutoriels dédiés :
Dès l’apparition des symptômes, éliminez toutes les parties atteintes. Détruisez-les sans les composter et nettoyez minutieusement vos outils de coupe.
Pulvérisez une solution à base de soufre sur toutes les parties aériennes de la plante, à renouveler si nécessaire.
Pour plus d’informations, découvrez notre article : « Se débarrasser de la maladie de la rouille ».
Une autre maladie cryptogamique qui peut toucher le fuchsia : le botrytis, aussi appelé pourriture grise (Botrytis cinerea). Elle se repère par l’apparition de taches brunes et d’un feutrage gris sur les feuilles, les bourgeons, les boutons floraux, voire les racines de la plante en cas de forte infestation.
Le fuchsia peut finir par pourrir et dépérir complètement.
Ce sont des conditions d’humidité lors de températures modérées (environ 15°C) qui favorisent l’apparition de ce champignon.
Pour prévenir les risques :
Ici encore, vous pouvez utiliser des purins de plantes, à pulvériser en prévention.
Dès les premiers symptômes repérés, éliminez les parties atteintes. Pulvérisez un produit antifongique ou à base de soufre.
Pour plus d’informations, découvrez notre article : « Le botrytis ou pourriture grise ».
Lire aussi
Cultiver un Fuchsia en potPucerons, araignées rouges, aleurodes ou encore cochenilles peuvent aussi attaquer les fuchsias. Ces petits indésirables se nourrissent de la sève de la plante. Si leur présence n’est pas toujours problématique, une forte infestation peut fragiliser le fuchsia et ouvrir la porte à des pathogènes provoquant des maladies. Ces parasites peuvent également être responsables de l’apparition de fumagine, un champignon qui se développe suite à la sécrétion de leur miellat.
Un air chaud plutôt sec dans un environnement confiné favorise le développement et la prolifération des indésirables.
Les symptômes se repèrent souvent d’abord sur les feuilles : elles s’enroulent, jaunissent, flétrissent, deviennent collantes et peuvent finir par tomber. Vous pouvez aussi constater l’apparition de suie noire (la fameuse fumagine).
Ne cultivez pas vos fuchsias dans des lieux trop confinés. Aérez régulièrement en cas de culture sous serre ou en véranda. Sortez vos plantes dès que possible en extérieur.
Certains jardiniers recommandent des pulvérisations de purins d’ortie ou de purin de tanaisie, qui agiraient comme répulsifs naturels.
Soignez les conditions de culture : des plantes en bonne santé seront moins susceptibles d’être attaquées. Examinez régulièrement vos plantes pour agir dès les premiers indésirables repérés et éviter leur prolifération.
S’ils sont peu nombreux, les pucerons peuvent être éliminés à la main ou délogés par un simple jet d’eau.
Un bassinage des parties aériennes de la plante permet souvent de se débarrasser des araignées rouges, qui craignent l’humidité.
Les cochenilles, plus difficiles à éradiquer, seront éliminées manuellement à l’aide d’un coton-tige imbibé d’alcool.
En cas d’infestation plus développée, traitez votre fuchsia avec un insecticide naturel : mélangez 1 cuillère à soupe de savon noir dans 1 litre d’eau tiède. Pulvérisez en fin de journée sur les parties atteintes et renouvelez si besoin.
Pour en apprendre plus sur ces parasites, consultez nos articles :
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