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Elles peuvent avoir diverses formes et couleurs : les galles du chêne sont des excroissances sécrétées par l’arbre lui-même en réaction à la piqûre d’un parasite. Ces boursouflures ou déformations peuvent parfois être assez impressionnantes et faire penser à une maladie. Mais qu’en est-il vraiment ?
Voyons comment reconnaître les différentes galles du chêne, quels sont leur impact sur la santé de l’arbre et s’il est possible de s’en prémunir.
Lorsqu’ils sont piqués par des parasites spécifiques, les chênes développent une réaction naturelle : c’est ce que l’on appelle la « galle » ou la « cécidie ». Ce sont en fait des excroissances de différents types, pouvant se développer sur plusieurs parties des végétaux.
Les petits parasites à l’origine des piqûres provoquant ces déformations sont majoritairement des insectes ou acariens (arthropodes). Chez les chênes, ce sont surtout les insectes de la famille des Cynipidae, ressemblant à de petits hyménoptères, qui sont à l’origine des galles : mouches, guêpes, pucerons, etc. Dans de plus rares cas, il peut s’agir de champignons, virus, bactéries ou nématodes. Ces parasites sont aussi appelés « gallicoles » ou « galligènes », ce qui signifie qu’ils vivent et provoquent l’apparition de galles. En piquant, ils pondent des œufs qui se transformeront en larves. Ces dernières sont alors parfaitement protégées et naturellement nourries des tissus de la plante, au sein des excroissances ou boursouflures générées. Les galles ont ainsi un rôle de véritable cocon.
Ce n’est donc pas une maladie, mais en réaction à la présence de ces parasites que le chêne développe naturellement des sortes de « tumeurs » bénignes à l’endroit où il a été piqué. La comparaison est souvent faite avec l’apparition de boutons sur le corps humain suite à une piqûre d’insecte. En piquant, les parasites injectent également une sorte de substance chimique responsable de cette déformation des tissus.
Les galles peuvent apparaître sur les feuilles, les tiges, les bourgeons terminaux, les fleurs, les glands du chêne ou même les racines. Plusieurs galles différentes peuvent coexister sur le même arbre. Elles ressemblent tout d’abord à de petites pustules qui grossiront au fil du temps. Cette réaction de l’arbre permet d’isoler les larves. Les grosseurs sécrétées continuent à être alimentées en sève par le chêne et peuvent rester en place parfois même une fois la larve sortie.
La « galle » ne doit pas être confondue avec la « gale », maladie contagieuse de la peau due à un parasite, pouvant toucher humains ou animaux.
A noter qu’il existe des galles chez de nombreuses autres plantes : rosiers, églantiers, tilleuls, épicéas, hêtres, etc.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous référer à l’article d’Olivier : « Galles des plantes : Qu’est-ce que c’est ? ».
Il dépend du parasite incriminé. Il peut y avoir deux cycles par an, se développant sur des parties différentes du chêne, en fonction des saisons.
Du côté de la petite guêpe Neuroterus quercusbaccarum par exemple, c’est souvent au printemps que sont d’abord pondus les œufs, entraînant les premières galles sur les bourgeons. Les larves vont alors se développer jusqu’à maturité, avant de quitter leur nid douillet pendant l’été. Cette génération, constituée seulement de femelles, va pondre une seconde fois au cours de l’été, cette fois plutôt sur les feuilles du chêne. Elle est agame, c’est-à-dire que la reproduction se fait en parthénogenèse, sans accouplement avec des mâles.
A l’automne venu, lorsque les feuilles tomberont, la larve de la seconde génération se retrouvera au sol, protégée dans son cocon où elle passera l’hiver. Une fois adultes au printemps suivant, mâles ou femelles émergeront et le cycle reprendra.
Globalement, c’est donc du printemps à l’automne que l’on retrouve des galles du chêne.
L’étude scientifique des galles rassemble des connaissances aussi bien botaniques qu’entomologiques (étude des insectes) : il s’agit de la cécidologie.
Il existe une grande variété de galles, qui diffèrent là encore selon le parasite concerné, mais aussi la zone de ponte. Tailles, coloris, textures, formes… sont autant de caractéristiques permettant de les différencier. Voici quelques-unes des galles du chêne les plus répandues.
Elle se situe au niveau du revers des feuilles et se développe lors de la présence des Neuroterus.
Il s’agit d’une galle de taille plus imposante, atteignant de 10 à 30 mm. Elle fait suite à la piqure de la petite mouche Cynips quercusfolii. Logiquement, comme son nom l’indique, elle arbore une forme de cerise bien ronde, d’un coloris vert pâle veiné de rouge, d’aspect parfois spongieux. On la retrouve sur le revers des feuilles, avec lesquelles elles tombent au sol en automne.
Cette galle est générée lors de la présence du cynips de la galle ronde (Andricus kollari). Elle atteint entre 12 et 25 mm de diamètre et forme un rond quasiment parfait. On la retrouve sur les bourgeons terminaux du chêne pédonculé. D’abord verte, elle devient brune au fil du temps. Sa texture peut être lisse ou rugueuse.
Cette galle ressemble à une pomme rouge d’aspect spongieux, que l’on retrouve sur les bourgeons terminaux de l’arbre. Elle sèche ensuite et devient marron. Une fois entièrement sèche, elle peut faire penser à une sorte de mini ruche fossilisée, avec ses petites loges à larves rappelant des alvéoles. Elle est causée par l’insecte Biorhiza pallida.
Elle est la conséquence des piqures de l’insecte Andricus quercustozae et se révèle l’une des plus impressionnantes. Côté diamètre, elle atteint en effet entre 30 et 35 mm. Elle rappelle la boule peu commode que l’on retrouve à l’extrémité d’une arme du Moyen-âge (le fléau d’arme), avec sa couronne de petits pics. Cette grosse sphère est marron et se développe au niveau des bourgeons.
Elle ressemble à un cône écailleux, rappelant le fameux légume. C’est la petite guêpe Andricus foecundatrix qui en est à l’origine. Cette galle apparaît sur les jeunes bourgeons, en particulier chez le chêne rouvre.
Cette galle apparaît sur la cupule, cette petite coupe qui entoure en partie le fruit. Elle ressemble à une sorte d’étrange champignon, qui peut finir par recouvrir totalement le gland. D’abord vertes, ces galles deviennent ensuite marron à rouge et arborent une texture dure et ligneuse. Elles finissent par tomber à l’automne. C’est la petite guêpe Andricus dentimitratus qui induit le développement de cette galle, qui serait plus répandue dans les régions méditerranéennes.
Pour en savoir plus sur ces déformations naturelles, qui peuvent parfois se révéler très esthétiques, découvrez cet article complémentaire sur une collection de galles de chêne.
Alors ces gales sont-elles nocives pour nos arbres ? Elles sont en fait généralement bénignes, surtout si elles apparaissent sur des sujets sains et matures.
Mais présentes en trop grandes quantités, elles peuvent parfois l’affaiblir en :
Rappelons que les galles du chêne ne sont pas des maladies. Elles permettent à l’arbre d’isoler leur parasite et donc de limiter son impact sur la santé de la plante. Leurs dégâts sont majoritairement plutôt d’ordre esthétique, bien que ces curieuses difformités révèlent parfois un caractère décoratif.
Il n’existe pas réellement de geste préventif ou de traitement pour empêcher les galles du chêne de se développer. Leur apparition varie d’une année sur l’autre. Nous vous conseillons donc de laisser faire la nature en admirant sa créativité !
Et si vous souhaitez tout de même agir, vous pouvez retirer les feuilles atteintes ou couper les branches et bourgeons à l’aide d’un sécateur. A noter qu’il est inutile d’utiliser des insecticides pour éliminer les parasites présents dans les galles : les coques protectrices formées par le chêne les mettent bien à l’abri de ce type d’agression.
Les plus grosses gales du chêne sont parfois séchées et utilisées comme des décorations originales : il s’agit d’une ressource facile à récupérer, gratuite et naturelle.
Les galles sont concentrées en acide gallique, une substance organique et aromatique. C’est grâce à ces tanins que les noix de galles peuvent être utilisées pour créer de l’encre, des colorants pour tanner le cuir, ou encore des teintures. Elles auraient ainsi été utilisées dès le Moyen-âge pour ces usages. Aujourd’hui, certains les utilisent pour fabriquer des encres végétales ou colorer des tissus.
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