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Dypsis, palmier Areca : maladies et parasites

Dypsis, palmier Areca : maladies et parasites

Comment diagnostiquer, traiter et prévenir les maladies et ravageurs de ce palmier d'intérieur

Sommaire

Créé le lundi 14 juillet 2025  par Pascale 6 min.

Le Dypsis ou palmier Areca est une plante d’intérieur particulièrement populaire. Ses longues feuilles pennées, divisées en fines folioles, souples et retombantes, et sa silhouette élancée et graphique lui confèrent un charme exotique fou. Plutôt facile à vivre et à entretenir, ce palmier d’intérieur se montre toutefois sensible aux déséquilibres hygrométriques et aux attaques parasitaires, essentiellement lorsque ses besoins culturaux ne sont pas respectés.

Découvrez comment identifier précisément les maladies et ravageurs qui s’attaquent au Dypsis, afin d’appliquer des traitements naturels et des stratégies de prévention, tout en tenant compte des contraintes d’une culture en intérieur.

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Le Dypsis lutescens est un palmier très populaire dans les intérieurs

Difficulté

Parasites du palmier Areca : comment les reconnaître et les combattre ?

Le Dypsis n’échappe pas aux attaques de ravageurs, en particulier lorsqu’il est cultivé en intérieur, où l’air sec et le manque de prédateurs naturels créent un environnement propice à leur prolifération. Certains insectes y trouvent des conditions idéales pour s’installer durablement, causant un affaiblissement progressif du palmier si aucune intervention n’est menée rapidement.

Les cochenilles

Les cochenilles font partie des parasites les plus fréquents sur le feuillage et les pétioles du palmier Areca. Les cochenilles farineuses laissent des amas blancs cotonneux bien visibles sur les nervures et les gaines foliaires, tandis que les cochenilles à bouclier s’incrustent davantage sur les tiges, formant de petits disques bruns ou gris adhérents. Leur présence s’accompagne souvent de miellat, une sécrétion sucrée qui favorise ensuite l’apparition de fumagine noire sur les feuilles.

Que faire ? En cas de détection précoce, un nettoyage manuel avec un coton-tige imbibé d’alcool à 70° peut suffire. Si l’infestation est plus avancée, vous pouvez appliquer par pulvérisation un traitement naturel composé d’une cuillère à soupe de savon noir, d’une cuillère à soupe d’huile végétale et d’une cuillère à soupe d’alcool à 70°, diluées dans un litre d’eau.

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Les cochenilles et la fumagine sont relativement courantes sur le palmier Areca

Les araignées rouges

Les acariens tétranyques, souvent appelés araignées rouges, prolifèrent discrètement sous les folioles, surtout quand l’air ambiant est sec et la température élevée. Leur activité provoque une décoloration marbrée des feuilles, qui prennent un aspect terne, grisé, voire argenté. De fines toiles peuvent apparaître dans les zones les plus touchées.

Que faire ? L’augmentation de l’humidité relative autour du feuillage permet souvent de freiner leur développement. Des pulvérisations d’eau sur l’envers des feuilles, associées à une meilleure aération de la pièce, constituent une réponse efficace à un stade modéré d’infestation.

Les thrips

Les thrips, des insectes très peu visibles par leur taille, causent également des dégâts notables. Ils piquent les cellules foliaires, provoquant un aspect argenté ou strié, accompagné de petits points noirs correspondant à leurs excréments. Les feuilles les plus jeunes sont souvent les plus sensibles. Les conditions chaudes et sèches leur sont favorables, ce qui rend leur apparition fréquente dans les pièces peu aérées.

Que faire ? Le recours à des pièges chromatiques bleus permet de surveiller leur présence. Pour les éliminer, vous pouvez utiliser un traitement au pyrèthre naturel.

Les sciarides ou mouches du terreau

Les mouches du terreau, ou sciarides, bien que peu dangereuses pour un sujet adulte en bonne santé, peuvent affaiblir les jeunes palmiers lorsqu’elles pondent en grand nombre dans un substrat constamment humide. Les larves se nourrissent des radicelles et favorisent l’installation de champignons opportunistes.

Que faire ? Pour limiter leur apparition, il est impératif de laisser sécher la couche superficielle du terreau entre deux arrosages. Dans les cas les plus graves, le rempotage s’impose, dans un pot parfaitement propre et avec un nouveau substrat.

Maladies du Dypsis : comment les identifier et les traiter ?

Le Dypsis, bien qu’adapté à la culture en pot, reste sensible à un certain nombre de maladies fongiques favorisées par l’humidité stagnante, la mauvaise aération ou un substrat inadapté. En intérieur, l’absence de circulation d’air et l’excès d’arrosage constituent les deux principaux déclencheurs de ces pathologies, qui affectent d’abord les racines, puis le feuillage de manière indirecte.

La pourriture des racines

Les pourritures racinaires sont parmi les affections les plus insidieuses. Elles se développent lorsque l’eau stagne autour du système racinaire, asphyxiant les racines fines et créant un terrain propice à des champignons du sol comme le Phytophthora. La plante semble d’abord affaiblie, puis montre des signes plus nets : les tiges se ramollissent à la base, les feuilles perdent leur tenue, et les racines brunissent.

Que faire ? Ce type de pathologie nécessite une réaction rapide. Un dépotage immédiat permet d’observer l’étendue des dégâts. Les parties nécrosées doivent être supprimées avec un outil propre, puis les racines saines remises dans un substrat neuf, bien drainant.

Les taches foliaires

Les maladies foliaires fongiques, moins fréquentes mais tout aussi problématiques, apparaissent généralement en présence d’un feuillage dense, mal ventilé, soumis à une forte humidité ambiante. Certaines espèces comme l’Alternaria provoquent l’apparition de taches brunes plus ou moins circulaires, parfois bordées de jaune. Ces lésions peuvent s’étendre rapidement si les conditions restent favorables, entraînant le dépérissement des frondes.

Que faire ? Une suppression immédiate des feuilles atteintes est impérative, associée à un ajustement des conditions environnementales. L’application d’un traitement fongicide préventif à base de cuivre comme la bouillie bordelaise peut renforcer la protection des tissus sains, à condition de respecter scrupuleusement les doses et les précautions d’usage en intérieur.

Le botrytis

Le botrytis, ou pourriture grise, peut aussi se manifester ponctuellement, en particulier sur les sujets jeunes ou affaiblis, cultivés dans une atmosphère confinée. Il se traduit par une moisissure grise duveteuse sur les tissus humides, notamment à la base des tiges ou dans les plis foliaires. Cette maladie progresse très rapidement en cas de condensation sur le feuillage, notamment après une pulvérisation tardive ou un arrosage excessif.

Que faire ? Éliminer les parties atteintes, aérer régulièrement la pièce et éviter tout apport d’humidité sur le feuillage.

Quels sont les signes de stress chez le Dypsis ?

Le palmier Areca est une plante d’intérieur sensible aux variations d’environnement et aux déséquilibres de conditions de culture. Lorsqu’un problème survient, le feuillage réagit souvent de manière visible, mais les causes sous-jacentes peuvent être multiples. Interpréter correctement ces signaux est essentiel pour éviter d’aggraver la situation par des interventions inadaptées.

Le jaunissement du feuillage

Le jaunissement progressif des feuilles les plus âgées est un phénomène courant. Il peut s’agir d’un processus naturel lié au renouvellement du feuillage, mais si le phénomène s’étend à l’ensemble de la plante, il faut envisager un excès d’eau, une carence nutritive ou un manque de luminosité. Mais l’arrosage trop fréquent reste l’erreur la plus répandue. Dans un contenant sans drainage efficace, l’humidité stagnante asphyxie rapidement les racines, entraînant un dépérissement diffus. Un meilleur suivi de l’arrosage permet de résoudre le problème. On peut compléter par un apport d’engrais équilibré pour éventuellement corriger une carence nutritive.

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Le jaunissement du feuillage est souvent dû à un excès d’eau, une carence nutritive ou un manque de luminosité

Les taches brunes sur les feuilles

L’apparition de taches brunes ou noirâtres sur les bords des folioles traduit souvent un stress hydrique ou une atmosphère trop sèche. Les brûlures foliaires peuvent également résulter d’un excès d’engrais, en particulier si l’application est faite sur un substrat sec. Une lumière trop intense, notamment si le palmier est exposé au soleil direct à travers une vitre, peut aussi causer des nécroses localisées. Il suffit là encore de réguler l’arrosage et de déplacer le palmier dans une atmosphère lumineuse plus tamisée.

Un affaiblissement généralisé

Une baisse de vigueur générale, un feuillage terne ou mou, ainsi qu’une croissance ralentie signalent fréquemment un déséquilibre dans le milieu de culture. Ces signes doivent inciter à vérifier l’état du substrat, sa compacité, son humidité, la présence éventuelle de racines visibles en surface ou de mauvaises odeurs émanant du pot. Le manque de lumière ou une température trop basse peuvent accentuer ces symptômes en hiver. Parfois, un rempotage suffit à régler le problème.

Le respect des besoins culturaux pour un Dypsis en bonne santé

La meilleure manière de limiter l’apparition de maladies et de parasites chez le palmier Areca consiste à créer un environnement de culture conforme à ses besoins. Originaire de Madagascar, ce palmier est une plante tropicale qui, en pot, reste dépendante de la qualité de son milieu et de la régularité de l’entretien :

  • Le choix du contenant et du substrat : le substrat doit être à la fois léger, drainant et capable de retenir une humidité modérée. Un terreau pour plantes vertes enrichi de compost, allégé avec de la perlite ou de la pouzzolane fine, permet d’obtenir une structure aérée qui prévient l’asphyxie racinaire. L’utilisation d’un pot en terre cuite, non vernissé, permet une meilleure respiration du substrat par capillarité et limite les excès d’humidité.
  • L’arrosage : il doit être géré avec précision. En période de croissance active (printemps et été), un arrosage modéré mais régulier, à raison d’une fois par semaine, est recommandé, en veillant à ce que l’eau ne stagne jamais dans la soucoupe. En hiver, les besoins diminuent fortement. Il est préférable d’utiliser une eau à température ambiante, peu calcaire si possible.

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    Un Dypsis en bonne santé doit bénéficier d’un environnement de culture conforme à ses exigences naturelles.

  • L’humidité atmosphérique : L’humidité atmosphérique joue un rôle central dans la prévention des infestations, en particulier d’acariens (araignées rouges). Dans les intérieurs trop secs, notamment lorsque le chauffage est allumé, le palmier peut être installé sur des bacs remplis de billes d’argile humides. Les pulvérisations d’eau sur le feuillage, bien que bénéfiques en été, doivent rester ponctuelles et ciblées.
  • La fertilisation : elle doit accompagner le cycle végétatif sans excès. Un engrais liquide équilibré, riche en azote, potassium et oligo-éléments, peut être appliqué une à deux fois par mois entre avril et septembre. En hiver, toute fertilisation doit être suspendue, la plante entrant naturellement en repos.

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