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Le marcottage : comment faire ?

Le marcottage : comment faire ?

Les différentes techniques et tous nos conseils

Sommaire

Mis à jour le 7 Septembre 2023  par Alexandra 5 min.

Vous avez peut-être l’habitude de semer ou bouturer vos plantes pour les multiplier ? Nous vous invitons ici à découvrir le marcottage, une autre technique de multiplication qui se révèle très efficace ! Elle permet d’obtenir de nouveaux plants d’une façon simple, en stimulant l’apparition de racines sur une branche, pour ensuite la séparer du plant d’origine. Découvrez dans cette fiche les différentes techniques de marcottage et tous nos conseils pour réussir.

Difficulté

Qu’est-ce que le marcottage ?

Le marcottage consiste à mettre un segment de branche en contact avec de la terre afin qu’il développe des racines sans même être séparé de la plante-mère. Ainsi, il reste alimenté en sève le temps qu’il produise ses propres racines. On pourra ensuite le séparer en coupant la section de branche qui le rattache encore au pied mère, puis le replanter en pot ou en pleine terre.

Le marcottage est une technique qui marche bien pour les plantes grimpantes, les arbustes et les plantes d’intérieur. Il existe différents types de marcottage : aérien, par couchage, en serpenteaux, ou par buttage. Il faudra choisir le plus adapté pour la plante que vous souhaitez multipliez. D’une manière générale, on peut mettre la branche en contact avec la terre soit en l’enterrant dans le sol, soit en apportant juste de la terre contre la branche (marcottage aérien). Ce sont simplement la terre et l’humidité qui vont entrainer la formation de racines.

Le marcottage est un mode de multiplication végétative, qui conserve donc les caractéristiques génétiques du pied mère. Comme pour le bouturage, on obtient un « clone », identique au plant d’origine. Il s’agit d’une technique facile à mettre en œuvre, avec un taux de réussite élevé, et qui ne demande que très peu d’outils. Elle permet de multiplier les plantes qui sont difficiles à bouturer. De plus, c’est une technique qui présente peu de risques : la marcotte continue à être alimentée en sève jusqu’à ce qu’elle développe ses propres racines. Elle demande donc assez peu d’attention et de soins.

Les principaux avantages du marcottage :

  • Le taux de réussite est élevé
  • On peut obtenir plusieurs plants à partir d’un même pied-mère
  • Le marcottage conserve les caractéristiques génétiques du plant d’origine
  • Les risques sont faibles et la marcotte ne demande que peu de soins, car elle reste alimentée en sève pendant qu’elle produit ses racines.

Le marcottage aérien

Pour quelles plantes ?

On utilise cette technique pour les plantes d’intérieur, comme les ficus, caoutchouc, dracaenas ou philodendrons, mais elle marche aussi pour les viburnums, érables, lauriers-roses, lilas, hibiscus, rosiers… Le marcottage aérien est une bonne solution pour les plantes dont on ne peut pas amener les branches jusqu’au sol sans risquer de les casser.

Comment faire ?

En extérieur, nous vous conseillons d’intervenir en fin de printemps ou en été, pour que les températures soient suffisantes. Pour les plantes d’intérieur, il est possible de pratiquer un marcottage aérien à peu près toute l’année, mais évitez les périodes de dormance, notamment l’hiver.

  1. Choisissez une branche, saine et vigoureuse ;
  2. Enlevez les feuilles sur le segment que vous voulez marcotter ;
  3. Pratiquez deux incisions parallèles pour retirer l’écorce sur environ 2 cm de largeur, et appliquez de l’hormone de bouturage ;
  4. Installez la base d’un manchon en plastique quelques centimètres avant l’incision. Fixez la base avec du ruban adhésif ou un élastique ;
  5. Remplissez le manchon avec du terreau humide ou de la mousse, puis refermez-le dans sa partie supérieure, au-dessus de l’incision ;
  6. Recouvrez-le de papier aluminium ou de tout autre film opaque, pour empêcher la lumière de passer (facultatif) ;
  7. La branche va émettre des racines à l’endroit où elle a été incisée. Vous pourrez ensuite la couper (juste en-dessous du manchon) et la replanter en pot.

Les plantes mettent en général au moins deux ou trois mois avant de commencer à émettre des racines. Vous pouvez vérifier de temps en temps : ouvrez le manchon pour voir s’il y a des racines et vérifiez au passage que le substrat soit toujours humide. Si ce n’est pas le cas, apportez un peu d’eau et refermez.

marcotter un rhododendron

Marcottage aérien d’un rhododendron : 1-Retirer l’écorce sur environ 2cm ; 2 et 3-Disposez un manchon en plastique et fixez sa base à l’aide de raphia ; 4-Remplissez le manchon de terreau léger ou de mousse ; 5-Fermez le manchon ; 6-Marcottage terminé

Le marcottage par couchage

Pour quelles plantes ?

Cette technique est à réserver aux plantes qui ont des branches assez longues et souples pour être pliées jusqu’au sol sans casser. Elle peut être utilisée pour multiplier le rhododendron, la clématite, l’hortensia, le groseillier à fleurs, les plantes grimpantes… Elle convient également à certaines plantes d’intérieur comme le Scindapsus (Epipremnum aureum), qui possède des tiges très souples.

Comment faire ?

Nous vous conseillons de pratiquer ce type de marcottage en été, vers juillet-août.

  1. Choisissez une branche longue et souple. Vérifiez qu’elle soit assez flexible pour pouvoir aller jusqu’au sol et se redresser ensuite ;
  2. Creusez un sillon au sol, proche de la branche ;
  3. Supprimez les feuilles sur une partie de la branche, celle qui se trouvera en terre. Vous pouvez aussi effectuer une incision (sur quelques centimètres de largeur) et appliquer de l’hormone de bouturage, afin d’augmenter les chances de réussite. Le mieux est d’inciser juste en-dessous d’un œil ;
  4. Couchez la branche au sol, dans le sillon ;
  5. Recouvrez-la de substrat (vous pouvez utiliser un mélange de terreau, de compost bien décomposé et de sable) et fixez-la à l’aide d’un crochet ou d’une pierre. L’extrémité de la branche doit ressortir du sol : maintenez-la à la verticale en l’attachant à un tuteur ;
  6. Tassez pour assurer un bon contact entre la branche et le substrat ;
  7. Arrosez généreusement.

Le segment de branche qui est en terre va s’enraciner. Vous pourrez ensuite le déterrer, couper la branche pour la séparer du pied mère, et la replanter ailleurs.

marcotter une plante

Le marcottage par couchage consiste à plier et enterrer un segment de branche

Le marcottage en serpenteau

Pour quelles plantes ?

Le marcottage en serpenteaux se pratique sur des plantes ayant des branches vraiment longues et flexibles, permettant de les plier vers le sol en plusieurs points. Ainsi, avec leurs tiges volubiles, les plantes grimpantes se prêtent très bien à cette technique !

Comment faire ?

Il s’agit d’une variante du marcottage par couchage : au lieu d’enterrer juste un segment de la tige, on enterre la même tige à plusieurs endroits successifs. Cette technique permet ainsi d’obtenir un plus grand nombre de plantes que par un marcottage par couchage simple.

  1. Choisissez une branche très longue et souple. L’idéal serait une pousse de l’année, encore jeune, qui peut être tordue sans se casser.
  2. Amenez-la vers le sol et retirez les feuilles sur les sections que vous prévoyez d’enterrer. Effectuez une incision sur chacune de ces sections.
  3. Enterrez ces segments de branche et maintenez-les en place grâce à des crochets ou des pierres. Attachez l’extrémité de la tige à un tuteur pour qu’elle soit maintenue droite.
  4. Tassez afin d’assurer un bon contact entre le substrat et la branche, puis arrosez généreusement.

Chaque section va ainsi pouvoir développer des racines. En automne, vous pourrez ensuite les séparer du plant d’origine et les replanter à un nouvel emplacement.

marcotter une plante

Le marcottage en serpenteau est une variante du marcottage par couchage : on enterre une branche sur plusieurs sections successives

Le marcottage en cépée

Pour quelles plantes ?

Elle est idéale pour les arbustes touffus qui créent des rejets à leur base et dont les branches ne peuvent pas être pliées vers le sol. Elle est idéale pour les arbustes qui ont une forme « en cépée ». Cette technique convient notamment aux noisetiers, cognassiers, groseilliers, pruniers, forsythias… Aussi pour les plantes destinées à former des porte-greffes. Elle permet d’obtenir un grand nombre de plants.

Comment faire ?

Cette technique est aussi appelée marcottage par buttage, car elle consiste à former une butte de terre à la base d’un arbuste, pour entrainer l’apparition de racines à la base des branches.

  • En fin d’hiver, rabattez la plante en coupant les branches à environ 15 cm du sol.
  • En avril-mai, formez une butte sur la souche, en y apportant un mélange de terreau et de sable grossier. La base des branches vont alors pouvoir s’y enraciner.
  • Vous pouvez continuer à apporter de la terre au cours de l’année, pour élever le niveau de la butte.
  • Un an plus tard, au début du printemps, déterrez les branches et coupez à la base toutes celles qui ont développé des racines. Vous pouvez alors les replanter à un nouvel emplacement.
marcotter une plante

Le marcottage en cépée ou en butte : on apporte de la terre sur la souche d’un arbuste, après avoir rabattu ses branches

 

Commentaires

  • Baillet Philippe, le 26 Octobre 2023

    Très intéressant

    • Réponse de Ingrid, le 26 Octobre 2023

      De rien, ravi de pouvoir vous aider. Continuez à découvrir et à jardiner ! Cordialement.

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