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Les Chrysomèles

Les Chrysomèles

Identification, dégâts et traitement

Sommaire

Mis à jour le 21 Avril 2021  par François 6 min.

Véritables petits bijoux métallisés dans l’immense règne des insectes, les chrysomèles (famille des Chrysomilidaesont des hôtes fréquents de nos jardins durant la belle saison. Inoffensifs pour l’homme, ces petits coléoptères phytophages (se nourrissant de végétaux) peuvent néanmoins s’avérer très dérangeants lorsqu’ils prolifèrent au potager ou sur certaines plantes ornementales. Leur présence peut vitre devenir problématique pour le jardinier novice tant ils apprécient de grignoter les feuilles des végétaux appartenant aux familles des lamiacées (menthe, romarin) et brassicacées (choux, radis, roquettes).

Découvrez ce petit insecte que vous pouvez rencontrer dans votre petit coin de verdure et comment le réguler le plus naturellement possible.

Difficulté

Le cycle de vie des Chrysomèles

Les chrysomèles adultes apparaissent en général au début du printemps et commencent à grignoter les feuilles. On observe une pause lors des journées estivales les plus chaudes. Dès la fin août jusqu’au début de l’hiver selon le climat, les adultes s’accouplent et les oeufs sont pondus sur les feuilles des plantes hôtes. Les larves sortent des oeufs au bout d’un mois environ. Elles se laissent tomber au sol, la nymphose peut alors commencer. La larve devient un adulte au printemps. Et un nouveau cycle recommence.

La chrysomèle du romarin (Chrysolina americana)

Cette magnifique espèce aux élytres (ailes dures et cornées des insectes) présentant des reflets métallisés rouges, verts et violets est très facilement identifiable. Elle mesure entre 5 et 8 mm.

Les dégâts occasionnés

Cette charmante mais vorace petite bête a un amour un peu trop prononcé pour vos sauges, thym, lavandes et surtout romarins. En cas d’infestation périodique, elles peuvent affaiblir et enlaidir vos plants voire les défeuiller totalement. Il est cependant très rare que cette espèce vienne à bout de vos aromates car la lavande et le romarin ont « appris à vivre avec ».

Les moyens de lutte

  • La récolte manuelle s’avère être la plus efficace pour lutter contre cette espèce. Pour le mieux, on les récoltera à la fin de l’été juste avant la période d’accouplement des adultes pour éviter une éventuelle pullulation au printemps suivant ;
  • Le pyrèthre s’avère également efficace mais affectera malheureusement aussi d’autres insectes inoffensifs de votre jardin ;
  • Si besoin, taillez les plantes attaquées après la ponte pour vous débarrasser des oeufs.
Chrysomèle du romarin

Chrysomèle du romarin

La chrysomèle de la menthe (Chrysolina herbacea)

Également très esthétique, la chrysomèle de la menthe est d’une couleur vert-or métallisée. Elle mesure de 7 à 11 mm.

Les dégâts occasionnés

Elle s’attaquera principalement aux feuilles de cette plante aromatique. Le stade larvaire est comme souvent chez les chrysomèles le plus susceptible d’occasionner des dégâts importants de défoliation. En colonie,  les dégâts sur la menthe sont considérables. Ces ravageurs se multiplient très rapidement par temps chaud et sec. Ils déposent leurs œufs directement sur la menthe d’où les larves émergeront. Cet insecte appréciera particulièrement les lieux humides dégagés où poussent ses plantes hôtes (menthes, lycopes d’Europe…). Comme chez les autres espèces de ces coléoptères, l’adulte ne craint guère les prédateurs car ceux-ci s’abstiennent d’engloutir ces insectes qui ont un goût fort désagréable grâce aux plantes odorantes qu’ils ingurgitent.

Chrysomele de la menthe

Chrysomèle de la menthe

Les moyens de luttes

  • La récolte des adultes est efficace (et encore plus avant la ponte d’automne!). Si cet insecte pullule sur vos plants, n’hésitez pas à poser une bâche sous vos végétaux avant de les secouer : succès garanti ;
  • Si l’invasion est hors de contrôle, il vous faudra couper les tiges et brûler les rameaux comportant adultes et larves ;
  • Les décoctions d’absinthes ont un effet répulsif sur cette espèce.

La Chrysomèle du peuplier (Chrysomela populi)

La Chrysomèle du peuplier vit essentiellement sur les feuilles du peuplier tremble (Populus tremula) et du saule marsault (Salix caprea) dans une moindre mesure. L’adulte est visible d’avril à septembre. Les larves se nourrissent préférentiellement sur de jeunes arbres ou sur des rejets (bois tendre). Lorsqu’elle se sent menacée, elle émet un liquide nauséabond à base d’acide salicylique présent naturellement dans les feuilles dont elle se nourrit. On la reconnait facilement grâce à ses élytres rouge vif et sa taille plus que respectable pour une chrysomèle (1 cm).

Les dégâts occasionnés

Cet insecte peut causer d’importants dégâts dans la populiculture ou dans certaines oseraies en réduisant le feuillage en « dentelle » réduisant ainsi la croissance des arbres infestés.

Chrysomèle du peuplier

Les moyens de lutte

  • Récoltez les adultes dès leur apparition en avril-mai. À noter qu’il peut y avoir plusieurs générations jusqu’à l’automne !
  • Coupez et brûlez les rameaux infestés et trop abîmés. Les larves sont probablement en train de se nymphoser sur ces mêmes rameaux : prémisse d’une nouvelle attaque.

Prévention

Les chrysomèles sont bien plus souvent à la merci des prédateurs et des pulvérisations curatives au stade larvaire.

Certaines espèces de guêpes (poliste), de punaises, de coccinelles et d’oiseaux en raffolent. Laisser un tas de bois de mort, une partie non tondue de votre pelouse ou planter une haie champêtre sont autant d’abris pour les auxiliaires du jardinier. C’est un moyen de lutte indirect très efficace !

Comme toujours lors de la lutte contre les ravageurs, la prévention vaut mieux que l’action : on récoltera donc  les adultes (imagos) de manière régulière lors de nos séances de jardinage. Nous poserons des filets au potager dès le semis pour limiter un maximum les dégâts.

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