Maladies et parasites de la Suzanne aux yeux noirs

La moisissure des racines

Un Thunbergia planté en pot peut être sujet à la moisissure des racines, qui est causée par un arrosage trop abondant ou par de l’humidité qui stagne dans le pot ou au fond du pot. C’est surtout susceptible d’arriver à l’intérieur où il est plus difficile de doser les arrosages parce que l’eau s’évapore moins vite. Dans ce cas, sortez la motte de son contenant, démêlez soigneusement les racines, inspectez-les et coupez au sécateur celles qui ne sont pas blanches. Rincez ensuite le bas de la motte à l’eau claire. Pour éviter cela, vous pouvez installer la plante dans un pot en terre cuite. Poreuse, elle limite nettement ce genre d’effet, car l’eau ne stagne pas, elle s’évapore assez rapidement. Vous pouvez bien sûr aussi réduire les arrosages, mais si vous changez votre pot pour de la terre cuite, ce ne sera peut-être pas nécessaire. Observez à l’usage.

Les parasites

La Suzanne aux yeux noirs est peu sensible aux nuisibles, surtout quand elle est cultivée en extérieur. Listons tout de même quelques parasites susceptibles de s’intéresser à votre Suzanne aux yeux noirs :

• Les cochenilles farineuses : blanches et immobiles, ce sont de micro-insectes présents sur l’envers des feuilles. Elles sont caractéristiques des milieux confinés chauds et se nourrissent de la sève des végétaux. Pour éviter leur apparition, le mieux est d’assurer une bonne aération à la plante. On s’en débarrasse avec un coton-tige imbibé d’alcool à 90° C. Douchez ensuite la plante à l’eau claire. Pour une action plus efficace encore, vous pouvez mélanger dans 1 L d’eau : 1 cuillère à café de savon noir, même quantité de d’alcool à brûler et d’huile de colza. Mélangez et pulvérisez la plante et de nouveau 30 min plus tard. Renouvelez tous les 8 jours jusqu’à disparition des cochenilles.

Pour en savoir plus, lisez l’article de Virginie sur les cochenilles.

• Les mouches blanches (aleurodes) : quand on s’approche de la plante, les aleurodes volettent quelques secondes, formant un nuage blanc. On peut aussi repérer des œufs et des larves sur le revers des feuilles. Pour éliminer les mouches blanches, pulvérisez une solution de savon noir et d’eau, additionnée d’un peu d’huile végétale.

Lisez l’article d’Olivier sur les aleurodes pour découvrir d’autres traitements possibles.

• Les araignées rouges : Les feuilles de votre plante peuvent se décolorer lors d’une attaque de ces petits acariens. Ils n’aiment pas l’humidité. Pulvérisez quotidiennement de l’eau non calcaire sur le feuillage pour vous en débarrasser.

En haut à gauche, aleurode, à droite cochenilles farineuses, en bas, araignée rouge

• Les pucerons : bien connus des jardiniers, les pucerons peuvent se révéler sévèrement envahissants. Ils sont souvent verts ou noirs et sont bien visibles sur la plante. Toutefois, c’est une fois de plus le savon noir en pulvérisation (mélangé à de l’eau à raison de 15 à 30 g par litre d’eau) qui se révèle efficace contre eux.

Lisez l’article de Virginie sur les pucerons.

Pucerons noirs

Les maladies cryptogamiques

L’oïdium est une maladie cryptogamique qui peut éventuellement toucher votre Suzanne aux yeux noirs. Elle se caractérise par l’apparition d’un feutrage blanc-gris qui atteint toute la plante petit à petit. Sur les plantes ornementales, elle ne va pas affecter la vie de la plante, outre l’inconvénient esthétique et la possibilité de contagion aux plantes avoisinantes. Ici aussi, les ambiances confinées favorisent son apparition, ainsi que les milieux chauds et secs.

En prévention, donnez à votre plante des conditions de bonne circulation de l’air et évitez de mouiller le feuillage pendant l’arrosage.

En traitement, voici encore la star des traitements naturels, le savon noir ! Utilisez-le ici à raison de 3 cuillères à soupe mélangée à 5 litres d’eau tiède et 5 cuillères à café de bicarbonate de soude. Procédez à une pulvérisation par semaine pour bloquer la prolifération des champignons.

Pour d’autres recettes contre l’oïdium, lisez l’article de Virginie sur l’oïdium ou la maladie du blanc.

De l’oïdium sur une feuille de chou