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Annonciatrices du printemps qui arrive, les hirondelles sont pourtant en grave déclin ces dernières décennies. Les causes sont multiples comme la perte de sites de nidification, la disparition des insectes ou même le braconnage sur les voies de migration. Autrefois très répandues dans nos campagnes, les hirondelles rustiques et les hirondelles de fenêtres se font désormais plus rares. Peut-on faire quelque chose à notre petite échelle ?
→ Quelles sont les différentes espèces d’hirondelles chez nous ? Peut-on les aider ? Et si oui, comment ? On voit ça dans notre fiche conseil.
Les hirondelles sont des oiseaux faisant partie de la famille des Hirundinidés. Ce sont des oiseaux migrateurs qui reviennent chez nous au printemps pour nidifier, souvent près des habitations.
En France et en Belgique, il existe 3 espèces principales d’hirondelles (les autres espèces étant plus anecdotiques) :
L’Hirondelle rustique est la plus commune, mais il n’est pas rare d’observer des nichées d’Hirondelles de fenêtre près des habitations. L’Hirondelle de rivage est inféodée aux rivages sableux de la mer, des lacs ou des rivières.
L’Hirondelle apprécie les zones ouvertes avec de la végétation basse, comme les prairies, les bocages, les marais, mais aussi les parcs et les jardins, notamment lorsqu’il y a une source d’eau à proximité.
L’aire de répartition de l’Hirondelle rustique ou Hirondelle de cheminée est très vaste. En effet, on en retrouve en Amérique du Nord et dans toute l’Eurasie durant l’été, puis elles migrent en Amérique du Sud (pour les « américaines »), en Afrique (pour les « européennes ») et en Asie du sud-est jusqu’en Australie (pour celles provenant du nord de l’Asie). L’aire de répartition de l’Hirondelle de fenêtre se concentre en Eurasie puis en Afrique et dans le sud-est asiatique pour l’hivernage.
Après la période de reproduction, les hirondelles se rassemblent en groupes de taille variable, mais parfois plusieurs centaines d’individus. Avant de partir vers l’Afrique pour l’hivernage, elles s’engraissent en consommant les insectes présents dans les roselières. Une fois les réserves de graisses bien fournies, elles peuvent enfin partir pour leur long voyage.
C’est le manque d’insectes chez nous qui les poussent à migrer au chaud. Par la suite, c’est la concurrence d’autres espèces d’oiseaux en Afrique qui va les pousser à venir chez nous pour nidifier.
Les hirondelles sont exclusivement insectivores. Elles se nourrissent généralement à 7 ou 8 mètres au-dessus du sol ou d’une eau peu profonde. Mais il leur arrive aussi de suivre les animaux, les hommes ou les machines agricoles pour attraper des insectes perturbés.
L’Hirondelle s’abreuve aussi en vol en recueillant l’eau dans son bec ouvert, en volant à ras de l’eau.
Les mâles d’Hirondelle rustique arrivent sur le site de reproduction en premier. Pour attirer une femelle, ils voleront en cercle et en chantant. Plus les filets (les rectrices au bout de la queue) seront longs, signe de bonne santé et de robustesse, plus le mâle plaira à sa dame.
Le nid sera confectionné près des habitations humaines (granges, ponts, étables) à l’extérieur et parfois à l’intérieur pour l’Hirondelle rustique, mais toujours à l’extérieur pour l’Hirondelle de fenêtre qui peut nicher aussi sur des falaises ou dans des grottes.
Le nid de l’Hirondelle rustique est une demi-coupe créée à partir de boue que la femelle malaxe pour former de petites boules, puis consolidés avec de l’herbe ou de la paille. Chez l’Hirondelle de fenêtre, le nid est une coupe convexe, presque fermée, seule une petite ouverture est visible dans la partie supérieure.
Le nid sera rempli de plumes et de duvet, puis la femelle pondra 4 ou 5 petits œufs blancs. L’incubation dure une petite vingtaine de jours et les oisillons pourront quitter le nid après 18 à 23 jours. Il y aura 2 pontes sur l’été, parfois une troisième s’il y a suffisamment d’insectes.
Les hirondelles sont des espèces protégées dans de nombreux pays dont la France et la Belgique. Hélas, leur population diminue chaque année. On estime une perte de 40 % des hirondelles en France en 20 ans, pour 20% en Belgique. Dans certaines régions d’Amérique du Nord, c’est 90% d’hirondelles en moins par rapport à 1970.
Les causes de ce déclin sont multiples et voici les principales :
Important ! : N’hésitez pas à vous rapprocher de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) en France et de la LRBPO (Ligue Royal Belge de Protection des Oiseaux) en Belgique, ainsi que du groupe de travail « hirondelles » de Natagora (Belgique) pour en savoir plus sur la sauvegarde de ces oiseaux, les recensements en cours et les projets de protection des sites de nidifications.
Même à notre petite échelle, nous pouvons tenter d’aider un peu les hirondelles.
Nota bene : pour éviter de voir votre façade maculée de fientes d’hirondelles, vous pouvez fixer une planche à 50 cm sous le nid. Pas plus près sinon cette planche servira aux prédateurs…
Padovani, le 21 Mars 2023
dossier abondant et particulièrement bien pensé, bien écrit, clair et qui donne des conseils précis,
BRAVO, Olivier!