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Nos conseils pour protéger ses poules du froid

Nos conseils pour protéger ses poules du froid

En hiver, quelques précautions s'imposent pour aider vos poules à supporter le froid

Sommaire

Mis à jour le 18 Mars 2024  par Pascale 8 min.

Si vous possédez des poules, légitimement, vous vous inquiétez de leur bien-être et de leur bonne santé en hiver. Car cette saison est non seulement synonyme de froid et d’humidité, mais aussi de baisse de luminosité, des éléments qui peuvent impacter la vie de vos poules. Comment vont-elles s’adapter aux gelées, à la présence de la neige, au vent qui souffle ? Vont-elles continuer à pondre ? Quelle alimentation leur donner pour qu’elles passent le cap de la froide saison ? Heureuse propriétaire de cinq belles et affectueuses poulettes et vivant dans une région où il n’est pas rare que le thermomètre affiche – 10 à -15 °C, nous vous livrons quelques conseils pour protéger au mieux vos poules du froid hivernal.

Difficulté

Les poules ont-elles froid ?

Avoir la chair de poule. Vous connaissez cette expression qui évoque ce mécanisme de « pilo-érection » liée à une sensation de froid ? Une expression qui tenterait à établir un lien entre le froid et une poule. Pourtant, aussi paradoxal soit-il, une poule n’a pas (vraiment) froid. Elle peut en effet surmonter des températures descendant jusqu’à – 15 à – 20 °C sans réellement souffrir du froid, au même titre que les petits oiseaux du ciel qui résistent, eux aussi, tant bien que mal, à la rigueur hivernale. En effet, la nature fait bien les choses.

Pour se protéger du froid, les poules possèdent une doudoune naturelle, à savoir leurs plumes. En effet, leur plumage serré emprisonne l’air et forme une couche isolante, les poules appliquent simplement un système de thermorégulation qui maintient leur température corporelle à 40-42 °C. De plus, en fin d’été ou en automne, les poules de plus d’un an muent, c’est-à-dire qu’elles renouvellent une partie de leurs plumes. Toutes les conditions sont donc réunies pour résister au froid. Pour autant, certaines ne changent pas leur plumage et s’en portent tout aussi bien. En revanche, les pattes, la crête et les barbillons sont plus sensibles au froid. Par très grand froid, ces « extrémités » peuvent même geler.

poules froid

Les poules ne craignent pas le froid. Seuls la crête, les pattes et les barbillons y sont sensibles

Donc, si les poules supportent aisément des températures basses, elles craignent énormément l’humidité et les courants d’air, qui peuvent provoquer des maladies respiratoires comme le coryza. C’est ainsi contre ces notions qu’il faudra avant tout lutter.

De même, si vous habitez une région aux hivers rudes, choisissez des races rustiques et peu frileuses comme la très répandue Poule Rousse, la Marans, la Brahma, la Wyandotte, la Sussexou les poules issues de votre région et de ce fait adaptées aux conditions climatiques.

Le conseil de Pascale : chez moi, la Cou-nu du Forez (qui porte bien son nom puisque son cou est déplumé !) résiste aussi bien au froid qu’à la chaleur !

Protéger le poulailler de l'humidité et des courants d'air

Clairement, les poules ne craignent pas le froid sec. Pour autant, hors de question pour elles de jouer à la poule mouillée ! En effet, l’humidité leur est très néfaste, car c’est un terrain favorable pour le développement de maladies respiratoires et autres bactéries. À l’humidité, il faut ajouter les courants d’air qui sont également fatals pour vos poules qui risquent, tout bêtement de s’enrhumer ou d’attraper une bronchite. Il est donc primordial de protéger son poulailler contre les infiltrations d’air et l’humidité.

Calfeutrer et surélever le poulailler

Si vous avez opté pour un poulailler en bois, il va être important de l’isoler de l’humidité du sol. Il va falloir le surélever, en le posant par exemple sur des parpaings, des pilotis en bois ou sur une surface étanche et parfaitement stable. La pose d’une rampe permet aux poules d’accéder au poulailler quand elles le souhaitent.

La deuxième priorité en cas de grand froid est d’isoler le poulailler du froid et surtout d’éliminer toutes les sources de courants d’air. Sans pour autant supprimer l’aération ! Il va vous falloir calfeutrer et protéger votre poulailler. À commencer par la toiture qui doit être parfaitement étanche. Le plus simple est de poser une bâche à l’extérieur. Quant aux parois intérieures, elles peuvent être couvertes de planches de contreplaqué sous lesquelles vous pourrez glisser des plaques de polystyrène ou de liège, une fibre minérale quelconque ou encore du plastique à bulle. Attention à bien cacher ces isolants que les poules se feront un plaisir de picorer.

Un poulailler en dur avec une bonne porte s’avère idéal en hiver pour protéger les poules du froid.

En revanche, calfeutrer ne veut pas dire fermer hermétiquement ! Laissez les portes et fenêtres dégagées pour les ouvrir en journée afin d’assurer une bonne aération.

Étaler une bonne litière

Pour à la fois protéger les poules du froid et de l’humidité, offrez à leurs petites pattes une bonne litière de paille (ou à la rigueur de gros copeaux de bois). Et ne lésinez pas sur l’épaisseur ! Comptez entre 5 et 10 cm pour un bon et chaud tapis que les poules prendront plaisir à gratter et picorer.

poules froid

En hiver, litière de luxe pour mes poulettes qui passeront une nuit au chaud

Bien évidemment, pour une parfaite hygiène du poulailler, cette litière de paille sera nettoyée régulièrement car, s’il neige, les poules passent plus de temps au poulailler.

On chauffe ou pas ?

Dans le commerce et sur les sites spécialisés, on trouve des lampes chauffantes spécialement conçues pour les poulaillers qui apportent un peu de chaleur tout en procurant la lumière, plus rare à l’extérieur. Qu’en penser ? D’une part, elles doivent répondre à toutes les normes en vigueur pour éviter tout risque d’incendie. Ensuite, elles sont à réserver aux grands poulaillers en dur. Enfin, elles ne sont utiles que dans les régions très froides, car elles risquent de déstabiliser les poules qui perdront leurs repères temporels. Par conséquent, on ne les met en fonctionnement que quelques heures par jour seulement.

Adapter l'alimentation des poules pour résister au froid

En hiver, les poules dépensent un peu plus d’énergie pour contrer le froid. De plus, les insectes et vers qui entrent dans leur menu quotidien, sont devenus rares. Pour leur permettre de lutter efficacement contre le froid, il est conseillé d’enrichir leur nourriture en protéines, en minéraux et en vitamines. Ainsi, on peut ajouter à leur ration :

  • des insectes déshydratés tels que des vers de farine, des larves de mouche soldat…
  • du maïs concassé et de l’avoine qui vont leur permettre de constituer une couche de graisse
poules froid

Un apport de maïs est conseillée en hiver

  • des betteraves ou du chou fourragers du jardin, récoltés au fur et à mesure des besoins et qui constituent un apport de verdure non négligeable
  • Des coquilles d’huîtres pour l’apport de calcium (données tout au long de l’année d’ailleurs !)

Le conseil de Pascale : lorsque le froid sévit, je prépare à mes poules une pâtée dont elles raffolent. Aux épluchures de légumes cuites, j’ajoute du riz, des pâtes, de la semoule ou des pommes de terre écrasées, mais aussi, ponctuellement, des pois chiches, des lentilles, des haricots secs ou des petits pois cuits pour l’apport de protéines végétales. Cette pâtée leur est servie tiède, le matin, pour compenser le froid de la nuit. En revanche, je ne leur donne pas de restes de viande ou de poisson. Je les laisse aussi vagabonder dans le potager, vide de toutes cultures, pour se régaler de larves d’insectes ravageurs et accessoirement de vers de terre dont mon sol regorge.

Empêcher l'eau de geler

En toute saison, une poule a besoin de boire. C’est indispensable à sa survie. Or, en hiver, l’eau des gamelles gèle facilement. Et le bec des poules n’est pas capable de casser la glace.

Si vous êtes présent, vous pouvez renouveler l’eau ou briser la pellicule de glace ! Mais c’est fastidieux…

Il existe quelques petits trucs que les propriétaires de poules se transmettent en catimini :

  • choisir un récipient suffisamment grand que vous mettrez à l’abri des vents froids et si possible dans une zone ensoleillée (si tant est que le soleil veuille bien honorer de sa présence une journée hivernale !)
  • préférer une gamelle en plastique où l’eau gèle moins vite que dans un récipient en métal
  • faire flotter une balle de ping-pong dans l’eau qui, au moindre souffle de vent, bouge et retarde un peu le gel de l’eau
  • utiliser un bol chauffant ou une plaque chauffante pour abreuvoir. Le seul hic : disposer d’une alimentation électrique à proximité.

Laisser vos poules sortir pour favoriser la ponte

Les poules aiment sortir qu’il gèle, qu’il pleuve ou qu’il neige. Rien ne les arrête et elles savent très bien retrouver le chemin de leur poulailler si la météo se dégrade vraiment. Enfermées dans le poulailler, elles vont stresser, une situation qui engendre piquage et maladies.

Pour autant, il est conseillé de leur fournir un abri qui leur permet de rester à l’extérieur par tous les temps. Que vous le fabriquiez en bois de récupération avec simplement quatre poteaux en bois et une plaque ondulée ou que vous achetiez une bâche, disposez cet abri à l’abri des courants d’air.

Le conseil de Pascale : j’ai installé, sous l’abri extérieur de mes poules, un perchoir qui leur permet de profiter de leur enclos sans se geler les pattes lorsqu’il fait très froid. Cet hiver, alors que le brouillard se levait difficilement, elles y ont passé des heures.

poules froid

En hiver, les poules apprécient un abri extérieur avec perchoir pour s’abriter du froid

Dans les régions où la neige peut tomber en abondance, il est également recommandé de tracer un passage à vos poulettes jusqu’à leur abri extérieur. Un bon coup de pelle et elles sauront se montrer reconnaissantes !

Enfin, une dernière précaution s’impose en cas de très gros froid : appliquer un peu de vaseline sur les pattes, les barbillons et la crête de vos poules. Cette matière grasse constitue une pellicule isolante contre le froid.

Pour conclure

Avec toutes ces mesures préventives, vos poules devraient passer l’hiver sans encombre. Et continuer à pondre malgré le froid.

Finalement, c’est souvent l’extrême chaleur qu’elles craignent le plus. L’abri extérieur leur sera d’ailleurs bien utile pour se protéger des rayons ardents du soleil.

Le petit mot de Pascale : quant à mes cinq poulettes (Zoumzoum, Tic et Tac, Boule de neige et Rocheteau), elles viennent de vivre leur deuxième hiver rigoureux (le thermomètre a affiché – 7  à – 10 °C pendant trois semaines sans discontinuité) avec une moyenne de 4 à 5 œufs par jour !

Commentaires

  • Hamon, le 21 Novembre 2022

    Tout est bien résumé, rien à ajouter.Je fais très attention au bien être de mes 4 poules naines qui se baladent librement dans le jardin (hormis le potager...) l'important en dehors d'une nourriture variée, est de leur offrir un abri pour la pluie bien protégé des vents dominants surtout pour les poules"nègre soie malheureusement" très sensibles à l'humidité.

  • lucile chesnais, le 21 Novembre 2023

    Je pense que vous devriez ajouter un avertissement : il a été signalé par l'ARS que les œufs de poulaillers d'Ile de France sont potentiellement dangereux, en raison de la toxicité des terrains, pollués par beaucoup trop de produits distillé dans l'air parisien et connexe !
    Pour avoir vu la couleur des arbres sur le côté faisant face à Paris dans les bois de Meudon, il y a 50 ans, je n'ai guère de doute sur la réalité de cette nouvelle.
    Cependant, le site de l'ARS n'est pas accessible au vulgum pecus dans mon genre !

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