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Bienvenue dans le monde merveilleux du compostage, où votre ambition de transformer des épluchures de légumes en or noir pourrait finir en fiasco fascinant ! Oubliez les conseils classiques et les pratiques éprouvées ; ici, nous allons explorer, avec un brin d'ironie, comment ne pas réussir à produire du compost en suivant nos six (mauvaises) leçons.

Petit avertissement amical : ce guide est bien évidemment destiné à vous faire sourire et à souligner de manière ludique ce qu'il ne faut pas faire. Pour un compost véritablement réussi, il faudra faire exactement l'opposé de ce qui est conseillé ici. Considérez ceci comme un guide anti-tutoriel, où chaque conseil est une occasion d'apprendre ce qu'il faut éviter.

compost comment faire arroser entretenir
Réussir son compost et transformer les résidus de la Nature en or noir, une entreprise pas toujours couronnée de succès

Leçon n°1 : Choisissez mal votre emplacement !

Pour entamer votre aventure dans l'échec "compostique", le choix de l'emplacement est primordial. Trouvez le recoin le plus sombre, le plus reculé de votre jardin, là où ni vous ni le moindre rayon de soleil n'osent s'y aventurer. Si vous avez besoin d'une lampe frontale en plein jour (et d'une boussole !) pour le trouver, c'est que vous êtes sur la bonne voie. Rappelez-vous, les micro-organismes adorent les défis, et quoi de plus stimulant que de travailler dans un environnement semblable à une grotte ? En plaçant votre composteur dans un lieu constamment humide et à l'abri du soleil, vous assurez un environnement idéal pour la prolifération de moisissures et une décomposition lente et malodorante.

En effet, un emplacement qui reçoit un ensoleillement partiel est idéal. Trop de soleil peut assécher votre compost, tandis qu'une ombre excessive peut le garder trop humide et froid. Et rappelez-vous de placer votre composteur à une distance raisonnable de votre maison. Assez proche pour y accéder facilement, mais assez éloigné pour éviter toute nuisance (comme les odeurs, par exemple).

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Choisissez l'emplacement de votre composteur avec soin

Leçon n°2 : Mélangez allègrement tous les déchets !

Pour un compostage spectaculairement inefficace, rien de tel que d'ignorer joyeusement l'équilibre entre les déchets verts (riches en azote) et bruns (riches en carbone). Jetez-y vos épluchures de légumes, tontes de gazon et feuilles en excès, et pourquoi pas, quelques journaux pour faire semblant de s'y connaître. N'oubliez pas, l'objectif est de créer un déséquilibre parfait : trop de "verts", et vous aurez une pâte malodorante ; trop de "bruns", et votre compost ne décomposera jamais. C'est l'art délicat de déséquilibrer son compost.

De plus, si votre but est d'organiser une fête sauvage dans votre jardin, alors ajoutez généreusement des restes de viande, de fromage, et pourquoi pas des os dans votre compost. Non seulement cela favorisera les odeurs les plus exquises, mais en plus, vous deviendrez le meilleur ami des rats et des fourmis du quartier (sans compter les renards ou même les ratons laveurs !). Un vrai paradis pour les amateurs de faune urbaine et rurale !

Non, le composteur n'est pas une poubelle

Leçon n°3 : N'aérez pas votre tas de compost !

Pour assurer un compostage catastrophiquement compact, adoptez la technique secrète de l'empilement maximal. Il s'agit de jeter vos déchets dans le composteur avec l'enthousiasme d'un enfant construisant un château de sable. Entassez, tassez, compressez, jusqu'à ce que le compost ressemble plus à une sculpture moderne qu'à un tas de déchets organiques. Plus il y a de matière, mieux c'est. Oubliez ces vieilles idées sur l'importance de l'air dans le compostage.

L'aérateur de compost ? Quelle invention superflue ! Pour un compostage véritablement infructueux, évitez cet outil à tout prix. L'aérateur est conçu pour introduire de l'air, favoriser la décomposition et accélérer le processus de compostage. En évitant d'utiliser cet outil, vous garantissez un environnement parfait pour la culture de moisissures et la création d'une masse compacte et étouffée, où même les micro-organismes les plus téméraires ne s'aventureraient plus.

aeration composteur comment faire
L'aération du composteur est un des éléments essentiels pour réussir

Leçon n°4 : L'arrosage intensif, la clef du succès !

Vous avez peut-être entendu dire que le compost doit être humide comme une éponge essorée, mais où est l'amusement dans cela ? Pour vraiment échouer dans votre aventure de compostage, adoptez la devise "plus c'est humide, mieux c'est". Transformez chaque session d'arrosage en un véritable déluge. N'ayez pas peur d'inonder votre tas de compost jusqu'à ce qu'il déborde d'eau. Après tout, pourquoi se contenter d'un compost modérément humide quand vous pouvez avoir votre propre marécage en plein jardin ? Non seulement vous aurez l'occasion d'attirer une faune diverse (principalement des moustiques et autres insectes aquatiques), mais vous pourriez aussi amorcer une nouvelle mode en jardinage.

Leçon n°5 : Inspectez votre compost le moins possible !

Pour vraiment exceller dans l'art du compostage raté, adoptez la politique de l'ignorance béate. Laissez la nature se débrouiller toute seule, sans aucune intervention de votre part. Après tout, pourquoi se donner la peine de vérifier l'humidité, l'aération, ou même la température de votre compost ? Cela requiert beaucoup trop d'effort. Convainquez-vous que les micro-organismes et les insectes savent ce qu'ils font et qu'ils n'ont pas besoin de votre aide (ceci dit, en général, c'est le cas, mais dans ce cas précis non).

L'une des joies inattendues d'un compost négligé est la surprise de découvrir des plantes sauvages, voire des légumes oubliés, qui ont pris racine. Ces visiteurs inattendus peuvent être le résultat de graines de fruits ou de légumes jetées dans le compost. Bien que cela ne soit pas l'objectif d'un compost bien entretenu, il y a quelque chose de magique à voir la nature reprendre ses droits et transformer l'abandon en abondance.

compost sans entretien consequences
Un composteur exige une surveillance, laissé à l'abandon, il ne vous donnera pas l'or brun attendu

Leçon n°6 : Faites confiance aux rongeurs et insectes nuisibles !

N'oubliez pas d'inviter des participants spéciaux : les rongeurs. Laissez des morceaux de fromage ou de pain pour attirer les rats et les souris et observez avec admiration comment ils creusent, déplacent et redistribuent vos déchets organiques. N'est-ce pas merveilleux de voir la nature en action, même si c'est sous la forme de petites créatures grignotant tout sur leur passage ?

Ensuite, n'oubliez pas les insectes ! Pourquoi se contenter de vers de compost et de la petite faune normale d'un tas de compost (larves de cétoines, cloportes, collemboles, mille-pattes...) lorsque vous pouvez obtenir une armée de mouches, de moucherons et de moustiques ? Ces petits insectes apportent une touche de vie et de mouvement à votre tas de compost. Leur présence est un signe indéniable que votre compost est bien vivant… mais peut-être un peu trop accueillant.

Pour éviter une prolifération de mouches et de moustiques en surface d'un compost, pensez à apporter une couche de matières sèches sur les restes de fruits et de légumes.

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En guise d'épilogue...

Après ce voyage humoristique à travers les façons de rater son compost, il est temps de revenir à la réalité. À partir de 2024, le compostage des déchets organiques deviendra une obligation en France, conformément à la législation visant à réduire l'impact environnemental des déchets. Cette mesure vise à encourager le recyclage et la valorisation des matières organiques.

Si vous souhaitez vraiment réussir votre compost, faites exactement l'opposé de tout ce que nous avons suggéré. Cherchez un bon équilibre entre déchets verts et marrons, évitez de jeter des restes de viande et de fromage, aérez régulièrement votre compost, gardez-le humide, mais pas détrempé, surveillez-le pour prévenir toute invasion de nuisibles et, surtout, ne l'oubliez pas dans un coin de votre jardin. Un compost bien entretenu est un trésor pour tout jardinier : il enrichit le sol, réduit les déchets et favorise une croissance saine et durable de vos plantes.

Enfin, nous vous invitons à partager vos propres histoires et expériences de compostage. Avez-vous déjà fait une erreur hilarante ou rencontré un défi inattendu en compostant ? Votre compost a-t-il déjà attiré des visiteurs surprenants ? Racontez-nous vos aventures et mésaventures. Chaque histoire est une occasion d'apprendre, de rire et de se rappeler que, dans le jardinage comme dans la vie, les erreurs sont souvent nos meilleurs enseignants.

conseils pour avoir un bon compost

Bienvenue dans le monde merveilleux du compostage, où votre ambition de transformer des épluchures de légumes en or noir pourrait finir en fiasco fascinant ! Oubliez les conseils classiques et les pratiques éprouvées ; ici, nous allons explorer, avec un brin d’ironie, comment ne pas réussir à produire du compost en suivant nos six (mauvaises) […]

À partir du 1er janvier 2024, finis les épluchures de légumes, les restes de cuisine mais aussi tous les déchets de jardin dans la poubelle ! En effet, tous les ménages, vivant en appartement ou en maison, en ville ou à la campagne, auront l'obligation de trier leurs biodéchets. Les collectivités et les industriels seront également soumis à la même obligation.

Si pour beaucoup, entre autres les jardiniers, le compostage est une évidence, d'autres devront adopter une solution pour effectuer ce tri des déchets alimentaires à la source. Les grandes agglomérations comme les petites communes, en tant que collectivités territoriales, devraient proposer des solutions de collecte à leurs habitants. Pour autant, que vous habitiez à la campagne comme en ville, vous pouvez déjà vous mettre au compostage. C'est tout bénéf pour vous, pour vos plantes vertes comme pour votre jardin !

compostage obligatoire en 2024

Que dit la loi anti-gaspillage ?

Depuis le 1er janvier 2012, les personnes, structures ou entreprises (entreprises d'espaces verts, cantines, grande distribution...) qui produisent de grosses quantités de biodéchets ont l'obligation de les (faire) valoriser. En 2016, la loi a été étendue aux professionnels produisant plus de 10 tonnes de biodéchets par an. Et, conformément à la loi anti-gaspillage du 10 février 2020, cette mesure sera étendue aux ménages, entreprises, commerces, administrations ou collectivités, en bref à tous ceux qui produisent des déchets.

Ce qui revient à dire que le tri des biodéchets sera obligatoire et généralisé pour tous dès le 1er janvier 2024. Et ce dans toutes les communes, petites ou grandes, du territoire.

compostage obligatoire en 2024

Avant d'aller plus loin dans l'organisation de la collecte de ses déchets valorisables, peut-être est-il bon de rappeler ce qu'est un biodéchet, au regard de la loi (et de l'article L-541-1-1) :

  • Les déchets alimentaires issus de la préparation des repas, de la cuisine ou de la table (restes de plats, produits périmés, épluchures, coquilles d'œufs, os et arêtes...)
  • Les déchets verts produits par l'entretien des jardins et des parcs, qu'ils soient publics ou privés : tontes de gazon, déchets de taille, d'abattage ou d'élagage d'arbres ou d'arbustes, feuilles mortes...

Afin de satisfaire à cette obligation de tri à la source des biodéchets, les collectivités c'est-à-dire les communes ou les communautés de communes s'engagent à proposer des solutions individuelles ou collectives. Ainsi, pourraient être mis en place des composteurs collectifs de proximité, à l'échelle d'une commune, d'un quartier, d'un lieu-dit, d'un immeuble ou d'une résidence. Tandis que l'État prend des mesures pour valoriser ces déchets.

Pourquoi trier les biodéchets ?

Jusqu'à présent, les déchets alimentaires ou verts qui représentent au moins un tiers du volume des ordures ménagères collectées se retrouvent dans les poubelles communes. Considérés comme des ordures ménagères, ces déchets sont donc incinérés ou enfouis. Alors qu'ils pourraient être valorisés !

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Donc, au-delà du simple fait de réduire la quantité d'ordures ménagères, les biodéchets peuvent être valorisés pour :

  • Enrichir le sol naturellement à travers le compost, ce qui permet aux agriculteurs de réduire le recours aux engrais chimiques. Les particuliers, entreprises ou collectivités peuvent utiliser ces biodéchets pour fabriquer un terreau ou de l'engrais pour la terre de leur jardin et de leur potager, pour les plantations sur terrasse et balcon, pour le substrat de leurs plantes d'appartement ou encore les espaces végétalisés. Ces biodéchets sont ainsi recyclés en une matière organique primordiale pour le sol
  • Produire des énergies renouvelables via la récupération du biogaz par méthanisation. Et les restes de la méthanisation peuvent retourner au sol
  • Nourrir des animaux d'élevage
  • Créer des emplois liés à ces différentes filières.

Indirectement, trier ses biodéchets, également appelés déchets organiques, permet également de limiter la pollution et de préserver l'environnement.

Les solutions de tri individuel des déchets organiques

Même si l'obligation de trier ses déchets organiques n'est pas encore effective, vous pouvez d'ores et déjà commencer à appliquer ces mesures. C'est tout votre intérêt, d'abord pour alléger vos poubelles (surtout si vous habitez une commune où le ramassage des ordures ménagères est facturé au poids !), ensuite pour produire un fertilisant naturel et totalement gratuit pour votre potager, vos arbustes et vivaces si vous habitez dans une maison, ou vos plantes vertes si vous habitez en appartement.

Si vous disposez d'un terrain ou d'une terrasse, différentes solutions peuvent vous permettre de collecter et de composter vos déchets alimentaires et verts :

Le compostage en tas

Plutôt réservé aux grands espaces, ce type de compostage consiste à simplement faire un tas de tous ses déchets organiques dans un coin du jardin relativement ombragé. Prenez la précaution d'entourer votre tas de compost de planches pour éviter que les animaux errants ou les poules étalent tout.

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Les avantages du compostage en tas :

  • Facile à mettre en place
  • Le brassage du compost pour l'aérer et le retourner est très simple avec une fourche
  • Pas de limitation dans le volume
  • Évaporation et humidification naturelles par les intempéries
  • Très bonne aération
  • Très accessible aux vers de terre et insectes utiles

Les inconvénients du compostage en tas :

  • Les animaux y ont facilement accès et peuvent facilement le gratter et l'étaler
  • L'esthétisme discutable
  • La durée pour obtenir un compost mûr est peut-être plus longue car il est plus soumis aux intempéries ou à la chaleur. Il demande donc une surveillance accrue

Le composteur

Le compostage se fait dans un bac en bois ou en plastique. Ce bac à compost ou silo à compost est fermé par un couvercle. Il en existe une multitude de formes et de tailles mais la plupart sont équipés d'une trappe en partie basse qui permet de récupérer le compost mûr.

Vous pouvez vous procurer différents modèles de composteurs en jardinerie, magasin de bricolage ou en ligne sur Internet. Si vous êtes bricoleur, vous pouvez aussi en fabriquer un avec du bois de récupération ou des palettes.

compostage obligatoire en 2024

Les avantages du composteur :

  • L'encombrement est minime
  • D'un point de vue esthétique, le bac s'intègre bien dans un jardin ou un potager
  • Le couvercle protège les biodéchets collectés des intempéries et donc de la dessiccation
  • La durée de compostage est réduite

Les inconvénients du bac à compost :

  • Le retournement et le mélange du compost demandent des efforts car les parois et la hauteur limitent les mouvements
  • Le volume est limité, surtout si vous avez un grand jardin et une famille nombreuse !
  • L'aération de par le manque d'oxygène doit être surveillée pour éviter le pourrissement ou l'assèchement des matières.

Le compostage de surface

Cette technique consiste à épandre au pied des végétaux et plantes potagères les déchets de cuisine ou de jardin. Ainsi, on peut composter les épluchures de légumes ou de fruits, les tontes de gazon, les feuilles mortes, les branchages broyés issus des tailles d'arbres ou d'arbustes...

Les avantages du compostage de surface

  • Aucun investissement financier, aucun effort !
  • Pas besoin de retourner ou d'aérer
  • Permet d'attirer des vers de terre et des insectes auxiliaires au plus près des légumes ou plantes cultivés

Les inconvénients du compostage de surface

  • Les déchets doivent être broyés ou coupés en petits morceaux afin d'accélérer le processus de décomposition
  • Les déchets de cuisine ne sont pas très "jolis" dans les massifs, aux pieds des arbustes ou dans le potager
  • Ce type de compostage peut attirer des nuisibles comme les rats, les limaces et les escargots...

Pour mettre toutes les chances de votre côté pour réussir votre compost, différents outils ou produits naturels peuvent vous être proposés :

Et si vous habitez en appartement ?

Si vous habitez en ville dans un appartement, éventuellement avec un balcon ou une terrasse, vous pouvez (et devrez) composter vos déchets. La solution réside dans le lombricomposteur où des vers de terre (les lombrics) travaillent à transformer les biodéchets en un amendement solide et un fertilisant liquide. Concrètement, les vers de terre, activement soutenus par des micro-organismes, mangent et digèrent les déchets puis produisent des excréments qui deviennent compost par un procédé de bio-oxydation. Et les vers de terre sont plutôt goulus et vaillants puisqu'ils mangent pratiquement l’équivalent de leur poids en une journée, sans dormir !

lombricomposteur

En bout de chaîne, on obtient un amendement solide, relativement léger et aéré car les vers de terre, par leurs mouvements continuels, ont apporté de l'oxygène. Dans un lombricomposteur, on récolte aussi un fertilisant liquide, le lombrithé, idéal pour arroser et booster les plantes.

Toutes les épluchures de légumes et fruits (sauf celles des alliacées et des agrumes) peuvent être mises au lombricomposteur, tout comme le marc de café, les sachets de thé ou les coquilles d'œufs.

Les avantages du lombricomposteur 

  • Le compostage est rapide
  • Il ne dégage aucune odeur
  • Il est à portée de main alors que les autres composteurs obligent à traverser le jardin par tous les temps
  • Il est effectif tout au long de l'année  alors que, dans les composteurs extérieurs, les changements de température peuvent influer sur le travail des micro-organismes
  • Pas de retournement ou de mélange
  • Très grande facilité d'utilisation
  • Il est autonome et fonctionne même si vous partez en vacances

Les inconvénients du lombricomposteur 

  • Le lombricomposteur est sensible aux changements de température donc attention si vous le placer sur un balcon ou une terrasse
  • Il demande un suivi régulier.

Et dernier point pour rassurer les phobiques des petites bêtes : les vers de terre ne s'aventureront jamais hors de leur lombricomposteur où ils trouvent le gîte et le couvert.

De même, un lombricomposteur ne dégage pas d'odeur nauséabonde.

Pour en savoir plus : le lombricomposteur, coté pratique 

À partir du 1er janvier 2024, finis les épluchures de légumes, les restes de cuisine mais aussi tous les déchets de jardin dans la poubelle ! En effet, tous les ménages, vivant en appartement ou en maison, en ville ou à la campagne, auront l’obligation de trier leurs biodéchets. Les collectivités et les industriels seront […]

De nos jours, nous sommes de plus en plus sensibles à la préservation des espèces animales et de la biodiversité, et c'est tant mieux. Dans cette lignée, le livre Accueillir la faune sauvage au jardin, publié aux éditions Ulmer en mars 2021, donne un aperçu de ce qu'il est possible de faire, en tant que jardinier, pour contribuer au respect de la nature et favoriser le développement de la biodiversité. Dans ce sens, il donne de nombreux conseils, tirés de l'expérience des auteurs. Si vous avez envie de créer un jardin qui soit un refuge pour les animaux et où vous pourrez observer la diversité de la faune des environs, je vous invite à découvrir cet ouvrage.

Accueillir la faune sauvage au jardin, un livre de Vincent Albouy et Denis Richard, Editions Ulmer, 2021

Les auteurs 

Le livre Accueillir la faune sauvage au jardin a été écrit par Vincent Albouy et Denis Richard, deux spécialistes du sujet, qui sont également entomologistes et qui ont déjà publié de nombreux livres sur la nature et le jardinage. 

Vincent Albouy a été président de l'Office pour les insectes et leur environnement et a également travaillé pour la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Denis Richard est journaliste, auteur et traducteur d'ouvrages sur les insectes et les jardins. Il a notamment créé le « Jardin des insectes » de l'Espace Réaumur à Poitiers. 

Le propos du livre

Dans l'ouvrage Accueillir la faune sauvage au jardin, les auteurs partagent leur riche expérience de plus de 30 ans dans la création d'un jardin conçu comme un véritable refuge pour la faune, favorisant la biodiversité.

D'une part, ils préconisent la pratique du jardinage naturel et proposent de nombreux conseils dans ce sens, simples à mettre en pratique. D'autre part, l'ouvrage s'appuie sur l'idée de base qui est que pour réaliser un jardin refuge pour les animaux, il faut y recréer les milieux naturels dans lesquels la faune vit à la campagne. 

L'ouvrage passe ainsi en revue ces différents milieux naturels, qui sont des lieux d'accueil spontanés de la faune : les arbres, haies et buissons, l'herbe, les prairies fleuries et les friches, les mares, ainsi que divers micro-milieux eux aussi essentiels mais auxquels on ne pense pas forcément. 

Pour chaque milieu, il présente son utilité pour la faune et explique comment le transposer dans un jardin. 

L'ouvrage est ponctué d'informations sur les différents animaux que nous pouvons rencontrer dans un jardin et il en explique les modes de vie. Ce qui permet de mieux comprendre comment un jardin peut favoriser le développement de la faune et de la biodiversité.

Le propos est complété par un aperçu des différents abris et mangeoires que le jardinier peut fabriquer selon les différents types d'animaux : les insectes, les oiseaux, les reptiles, les petits mammifères, ... 

En conclusion, les auteurs posent la question de la réelle utilité et des limites de l'action humaine pour encourager la biodiversité. 

Avec cet ouvrage, le lecteur bénéficie donc de conseils authentiques et testés par les auteurs.

Le jardinier pourra à son tour essayer ces différents conseils et choisir sa propre voie. 

C'est un livre pratique et illustré par de nombreuses photos, celles des animaux étant assez craquantes.

Bref, c'est un ouvrage qui va intéresser les jardiniers qui aiment les animaux autant que les plantes. 

Ce que j'ai le plus apprécié 

Le livre défend une approche naturelle du jardinage et respectueuse de la nature et de sa diversité, sans pour autant oublier l'objectif d'un jardinier qui est de cultiver et faire pousser des plantes. Il donne de nombreux conseils pour ne pas déranger l'équilibre naturel, avec le souci de ne pas privilégier une espèce animale plus qu'une autre. 

Il est pragmatique et propose des solutions qui restent simples à réaliser. De plus, comme l'ouvrage traite des différents milieux qu'il est possible d'aménager dans son jardin, on peut, pour commencer, choisir d'installer seulement un de ces milieux, comme une haie ou bien une prairie fleurie et continuer à cultiver le reste de son jardin comme bon nous semble.

Il est également critique et parle aussi des solutions que les auteurs ont testées et qui ne fonctionnent pas.

A travers une série de fiches sur les animaux, dispatchées dans tout l'ouvrage sous forme d'encadrés, il donne un aperçu assez large de la faune qui peut venir s'installer dans un jardin, des animaux les plus courants à d'autres moins fréquents comme le joli moro-sphinx ou le carabe doré. Cela permet de découvrir les éventuels futurs habitants de notre jardin. 

Concises, les fiches résument l'intérêt de l'animal comme auxiliaire au jardin, ainsi que son mode de vie et ses besoins en termes de milieu et de nourriture. Il explique comment vivre avec l'animal en bon voisinage, dans une approche qui reste toujours naturelle et bannit les pesticides et produits chimiques. 

Le livre fournit des sélections de plantes utiles pour les animaux et pour recréer les différents milieux dans lesquels ils vivent : haies, massifs, prairies fleuries, mare, … Ce qui est très pratique.

L'ouvrage apporte des conseils détaillés et illustrés pour fabriquer avec simplicité des nichoirs et abris selon les types d'animaux, ainsi que des mangeoires pour les oiseaux.

Il aborde des sujets dont on parle peu souvent comme l'utilité du bois mort, des tas de sable ou de pierre, pour les petites bêtes. Il propose des solutions inédites comme par exemple la spirale à insectes, qui logera aussi de nombreux animaux tels le mulot ou les oiseaux.

C'est un petit guide que l'on lira une première fois, pour se familiariser avec l'accueil de la biodiversité dans son jardin, puis, que l'on consultera de manière plus ponctuelle pour en savoir plus sur tel animal qu'on vient d'observer dans son jardin ou telle technique, dont on nous a parlé. Un livre intéressant qui donne un bon aperçu de la gestion d'un jardin respectueux de la faune et de la nature. 

Accueillir la faune dans son jardin de Vincent Albouy et Denis Richard, éditions Ulmer, 2021

150 illustrations - 128 pages- 16,90€

De nos jours, nous sommes de plus en plus sensibles à la préservation des espèces animales et de la biodiversité, et c’est tant mieux. Dans cette lignée, le livre Accueillir la faune sauvage au jardin, publié aux éditions Ulmer en mars 2021, donne un aperçu de ce qu’il est possible de faire, en tant que […]

"J'fais pipi sur l'gazon, pour arroser les coccinelles..." Vous connaissez la chanson ? Et bien, figurez-vous qu'elle revient à la mode et l'on parle de plus en plus de l'utilisation de l'urine au jardin. Ou, pour être plus précis, on en reparle car faire pipi dans son jardin pour faire pousser les plantes (ou juste pour le plaisir !) était une pratique courante jadis, dans nos campagnes.

Mais est-ce vraiment efficace ? L'urine humaine peut-elle remplacer nos fertilisants habituels ? Arroser au pipi est-ce une panacée ? Est-ce que cela n'apporte pas des maladies ? Vérifions tout cela !

L'urine comme engrais : un concentré d'azote

L'urine humaine est naturellement riche en azote. Elle peut d’ailleurs servir pour corriger une faim d'azote. Pour être précis, l'urine contient de l'urée qui se transforme par réduction en gaz ammoniacal NH3 (c'est l'odeur !). Ce dernier peut, suivant la température et la biologie du sol, se réduire de nouveau en ammonium NH4+, ce qui est bien ; ou s'oxyder en nitrate NO3-, ce qui est moins bien... Mais ces deux composés chimiques peuvent être directement assimilés par les racines des plantes. Ils rentrent d'ailleurs dans ce qu'on appelle le cycle de l'azote. 

L'urine contient aussi du Phosphore, du potassium, du soufre, du magnésium et divers autres oligo-éléments.

La composition diffère de l'alimentation de la personne : la teneur en azote oscille entre 3 et 6 g/litre tandis que pour le phosphore et le potassium, on tourne aux alentours d'1 g/litre en moyenne.

Tout cela fait de l'urine, un engrais équilibré et directement assimilable pour les plantes.

Mais, comme toute chose, il faut bien l'utiliser !

faire pipi au jardin

L'urine au potager

Dans un sol bien amendé à la base (à l'aide de compost ou de fumier), l'utilisation de fertilisant liquide n'est pas réellement utile. Mais en appoint, l'urine peut être utilisée diluée à raison de 100 ml dans 1 litre d'eau, toutes les deux semaines et durant la phase de croissance des plantes

Attention donc à ne pas donner cet "engrais" à des semis ou des plantes trop jeunes. Celles-ci vont alors produire des tiges et du feuillage au détriment du système racinaire, causant des problèmes par la suite. Ces plantes auront du mal à aller chercher l'eau et les nutriments, et seront moins résistantes. 

L'urine dans le compost

L'urine au compost accélère la décomposition des matières organiques.

A forte dose cependant, l'urine est toxique pour les vers de terre, les vers de compost et les autres organismes vivants du sol. Pensez donc à utiliser l'urine avec parcimonie ou à la diluer à raison de 250 ml d'urine pour un litre d'eau à minima. 

L'urine dans les autres parties du jardin 

L'urine est un engrais azoté puissant. Un surdosage à certains endroits du jardin va favoriser la prolifération de plantes dites nitrophiles : ortie et liseron en tête. Vous pouvez même dans certains cas extrêmes "brûler vos plantes". Prudence donc...

Si on a pris soin de placer une fumure à la plantation et de garder un sol vivant et en bonne santé, un engrais azoté est rarement utile pour les plantes ornementales : arbres, arbustes et même vivaces. 

En pot ou en jardinière, en revanche, cela peut être une bonne solution de remplacement des fertilisants liquides habituels. Là aussi, gardez à l'esprit de diluer l'urine : 50 à 100 ml d'urine par litre d'eau. Et de n'apporter votre mixture (ou miction...) qu'une fois toutes les deux semaines

manneken pis

L'urine ? Beurk ?

C'est surtout en occident que nous gardons des réticences à utiliser les excrétions humaines et animales. On utilise fréquemment l'urine en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Et de nombreuses recherches agronomiques sont en cours pour chiffrer l'impact réel de cette pratique : pour l'instant les résultats sont plus qu'encourageants.

Le pipi, ça pue ! 

L'urine, même diluée, présente une odeur désagréable durant sa dégradation. Un stockage durant une semaine remédiera à ce problème. Sur un sol sain et équilibré, la dégradation de l'urine se fera très vite, ce qui limitera dans le temps cette odeur désagréable

Le pipi, c'est pas propre ! 

L'urine est naturellement stérile chez une personne saine. En revanche, il faut éviter d'utiliser au potager les urines d'une personne présentant une infection bactérienne : notons qu'un stockage relativement long (au moins un mois) permet d'éliminer les éventuels pathogènes. Et a contrario, évitez aussi d'utiliser de l'urine d'une personne sous médication, surtout sous antibiotiques.

Remarque : à noter aussi que l'urine peut apporter une trop forte salinité sur les sols sensibles

Conclusion 

Si on passe le cap de la répulsion à utiliser nos propres excrétions, l'urine peut se révéler un fertilisant efficace. Gardons toutefois à l'esprit de ne pas l'utiliser pure, pas trop souvent et uniquement si nécessaire. Bref, les précautions d'usage d'un véritable engrais ! L'idéal est aussi de stocker au préalable l'urine pour éviter les pathogènes et réduire considérablement l'odeur.

« J’fais pipi sur l’gazon, pour arroser les coccinelles… » Vous connaissez la chanson ? Et bien, figurez-vous qu’elle revient à la mode et l’on parle de plus en plus de l’utilisation de l’urine au jardin. Ou, pour être plus précis, on en reparle car faire pipi dans son jardin pour faire pousser les plantes (ou juste […]

Qui n’a pas entendu parler du marc de café et de son utilisation pour les plantes du jardin ?

Ce produit simple, gratuit, à la portée de tous, fait partie des astuces les plus populaires sur internet… ce formidable monde où, tous les deux jours, une nouvelle pratique révolutionnaire ou un secret de grand-mère (qui vous fournira une courgette de cinq kilos en à peine dix-sept minutes ou exterminera toutes les limaces à 3 km à la ronde) pointe le bout de son nez. Tout cela est bien vite relayé par toute la communauté internet avec ce maître mot "tout ce qui est sur internet est vrai !" et les quelques rares personnes à l'esprit critique et scientifique sont aussitôt muselées par le spectre de la théorie du complot.

Osons donc poser la question qui dérange : le marc de café, au jardin, info ou intox ?

Après tout, on en parle depuis un bon moment de ses bienfaits au jardin et il serait étrange que finalement, tout cela ne soit que fumisterie...

Ce jeune hipster est-il en train de préparer un remède miracle pour son jardin ou prépare-t-il un café pour ses clients ? Mystère...

Le marc de café et ses nombreuses utilisations au jardin

Le marc de café, un bon engrais, riche en azote, phosphate... et tout le reste...

C'est la première chose que l'on avance lorsqu'on parle des bienfaits du marc de café au jardin : sa teneur en azote.

Le marc de café contient effectivement entre 2 et 3 % d'azote ce qui n'est pas si mal mais c'est un azote qui n'est pas assimilable directement par les plantes. Le marc de café doit être composté pour délivrer son azote.

Les teneurs en potassium (0.6%) et en magnésium (0.3%) ne sont pas négligeables, ainsi que pour le phosphore (0.05%) et le cuivre (0.03%). Ces différents éléments sont, quant à eux, immédiatement assimilables par les plantes et dans des teneurs pouvant éloigner les risques de carence.

En revanche, les teneurs en manganèse, zinc, calcium et fer sont bien trop faibles pour en tenir compte.

Notez aussi que le marc de café contient une bonne quantité de matières organiques mais un rapport Carbone/Azote de 24/1. Cela veut dire qu'il n'y a pas assez d'azote pour permettre une décomposition du carbone. En pratique, un apport de marc de café directement sur le sol aura pour conséquence que l’azote devra être pompé du sol pour initier la minéralisation. Cet azote ne sera donc plus assimilable par les plantes : elles seront carencées, c'est la faim d'azote. La décomposition de cette matière organique se fera de plus très lentement.

En résumé,le marc de café est riche de pas mal d'éléments nécessaires à la croissance des plantes mais pas plus, même souvent moins, qu'un autre amendement comme du compost bien mûr par exemple. Il est aussi à utiliser avec parcimonie pour éviter les faims d'azote.

Le marc de café, un allié pour lutter contre les "nuisibles" ?

La caféine qui persiste dans le marc de café possède effectivement un pouvoir répulsif, voire biocide pour les insectes ravageurs mais aussi pour les autres arthropodes utiles au jardin et surtout les vers de terre.

C'est un répulsif assez efficace contre les fourmis donc par extension pour éviter, par la suite, une invasion de pucerons. En revanche, placer du marc de café au pied de plantes envahies de pucerons ne servira à rien car ceux-ci ne descendent pas au sol.

Les mollusques, dont les limaces et les escargots, ne sont pas sensibles directement au marc de café. Ils peuvent à la rigueur en être incommodés physiquement par temps sec, si vous entourez vos plantes fragiles d'une barrière "physique" de marc de café. Comme la cendre, cela ne fonctionne plus par temps humide.

En bref, l'action du marc de café pour lutter contre les ravageurs est faible et peut être risquée. Un apport en trop grande quantité peut avoir des conséquences désastreuses sur la faune de votre jardin comme dans le tas de compost. Méfiance donc...

Le marc de café, une solution pour lutter contre les maladies dues à des champignons ?

Aucune publication scientifique n'a pu séparer le vrai du faux sur cette affirmation. Pour l'instant, les chiffres des essais en champs ne sont pas concluants. Mais si c'est vraiment le cas, on peut supposer que le marc de café "ne fera pas de différence" entre les contaminants fongiques et la flore bénéfique du sol. Encore une fois, la prudence est de mise.

Le marc de café, une aubaine pour les plantes de terres acides ?

Le marc de café possède un pH aux alentours de 6-6,5. On pourrait supposer qu'une fois sur le sol, ce dernier s'acidifiera pour le plus grand bonheur de nos plantes dites de "terre de bruyère".

En réalité, comme tout apport organique, on observera une légère acidification lors de la décomposition et de la minéralisation. Mais le pH remontera par la suite pour s’approcher de la neutralité.

Donc, un "coup dans l'eau", le marc de café n’acidifiera par la terre.

Le marc de café, un inhibiteur de croissance ?

Des recherches sont en cours pour déterminer si un dérivé du marc de café pourrait servir un jour d'herbicide non-sélectif (et oui, encore...). Car en effet, le marc de café peut ralentir fortement la croissance des végétaux, voire tuer certaines plantes comme c'est le cas notamment des solanacées comme les tomates, les aubergines et même les pommes de terre.

Pour l'instant, les chercheurs n'ont pas su démontrer quel composé pouvait avoir ce pouvoir inhibiteur mais ont déjà conclu que ce n'était pas la caféine.

Le marc de café, un accélérateur de compost ?

On l'a vu plus haut, à haute dose, le marc de café, ou plutôt la caféine qu'il contient encore, peut tuer les vers, notamment les vers de compost si utiles.

C'est alors le contraire de ce que nous espérions qui arrive. Nous pensions aider les vers composteurs en les "boostant" un peu et boum patatra, les voilà qu'ils meurent. Tout est question de dosage... Si vous souhaitez vraiment activer ou accélérer un compost, privilégiez plutôt un apport de feuilles de consoude, d'ortie ou de fougères ou même un peu de compost bien mûr. Ce sera plus sûr...

En conclusion

Quelques bienfaits du marc de café peuvent être mis en évidence : un apport de nutriments, un effet répulsif léger, mais ils sont accompagnés, hélas, de beaucoup trop d'inconvénients pour s'en servir sans réfléchir. Comme pour tout les amendements finalement.

Le marc de café n'est pas un produit miracle mais juste... du marc de café. N'espérez donc pas voir votre jardin se transformer du jour au lendemain en paradis végétal, uniquement parce que vous aurez saupoudré du marc de café un peu partout. Non, cela c'est la nature qui s'en chargera et... le jardinier.

Qui n’a pas entendu parler du marc de café et de son utilisation pour les plantes du jardin ? Ce produit simple, gratuit, à la portée de tous, fait partie des astuces les plus populaires sur internet… ce formidable monde où, tous les deux jours, une nouvelle pratique révolutionnaire ou un secret de grand-mère (qui vous […]

En été, il fait chaud ! Les médias nous serinent sans relâche avec ce mot dès que vous avez la mauvaise idée d’allumer la télé, la radio ou internet. Un mot qui nous plonge dans l’effroi, l’épouvante, voire une franche panique : LA CANICULE !

Et si nous avons chaud et soif et bien les animaux aussi ! Je ne parle pas de nos chiens, chats, poneys ou oies domestiques mais bien de tout le petit monde sauvage qui vit dans nos jardins : oiseaux, mammifères, insectes, araignées, crustacés terrestres, amphibiens, reptiles… 

Vous souhaitez leur donner un petit coup de pouce pour les aider à passer cette période critique ? Voici quelques conseils pour les sauver.

Les oiseaux et les petits mammifères

Les oiseaux, nous les voyons batifoler au jardin mais c’est souvent moins le cas des mammifères, plus discrets : écureuils, taupes, musaraignes, hérissons… Pourtant, ils sont bien là. Et tout ce petit monde a chaud et… soif en été. Il est pourtant très simple de leur simplifier la vie. Voici comment :

  • Placez des soucoupes d’eau fraîche à plusieurs endroits du jardin (ou à défaut du balcon) : elles doivent être peu profondes et bien stables et ne contenir que de l’eau, juste de l’eau. N’ajoutez pas de sucre, de sel ou n’importe quoi d’autres. Et ne donnez pas non plus de lait de vache ou que sais-je encore. Juste de l’eau !
  • Placez ces soucoupes au calme et à l’abri des prédateurs : une dépense d’énergie pour fuir un éventuel prédateur en cette période pourrait être fatale aux oiseaux comme aux mammifères.
  • Changez l’eau au moins tous les jours, voire deux fois par jour si c’est nécessaire : essentiellement pour éviter la prolifération de maladies.
  • Évitez de toute manière l’eau stagnante en général : pour vous prémunir d’une invasion de moustiques sur votre terrasse ou dans votre chambre…
les oiseaux ont besoin qu'on leur donne un petit coup de pouce pendant les fortes chaleurs

Nota bene : les chauve-souris boivent extrêmement peu. C’est pour cela que leur crottes sont très sèches et friables. Néanmoins, il n’est pas si rare d’en voir en période vraiment chaude s’abreuver à la nuit tombée mais uniquement dans des étendues d’eau importantes (un grand bassin à la rigueur). En effet, elles ne boivent qu’en vol, et il est assez difficile de viser juste une petite soucoupe dans ces conditions.

Les insectes et les autres petites bestioles

Les insectes, les araignées et même les cloportes ont soif aussi. Bien qu’ils boivent forcément moins qu’un moineau ou que votre voisin, ils ont tout de même besoin d’un certain niveau d’hydratation pour maintenir leurs fonctions physiologiques, notamment leur pression interne.

Pour les aider, vous pouvez déposer une simple éponge gorgée d’eau ou à défaut une brique bien arrosée qui serviront à abreuver ceux-ci sans risque de noyade pour eux.

Nota bene : toutes ces sympathiques petites bestioles seront pour une fois un  peu moins agitées qu’à l’ordinaire. Une occasion unique pour les observer attentivement et pourquoi pas tenter de les déterminer. 

Une poliste en pleine séance de réhydratation

Pour aller plus loin et en prévisions des prochaines vagues de chaleur...

  • Creusez une petite mare ou créez un mini-jardin aquatique : en plus de créer un biotope riche en biodiversité, vous créerez une mini-zone humide dans votre jardin qui palliera efficacement le manque d’eau temporaire dû à la canicule.
  • Faites de l’ombre en plantant des arbres et des arbustes : lorsqu’il fait très chaud, vous remarquerez que peu d’animaux (mis à part certains reptiles) sortent à ce moment. Ils se terrent à l’ombre et ne bougent pratiquement plus. Même les animaux ectothermes (animaux à sang-froid) comme le sont les insectes, semblent se dire « trop, c’est trop ! » et restent tranquillement cachés à l’ombre. Pour les aider, rien de mieux que de créer de multiples zones d’ombre au jardin.
Un bassin, dans le jardin de Virginie

En été, il fait chaud ! Les médias nous serinent sans relâche avec ce mot dès que vous avez la mauvaise idée d’allumer la télé, la radio ou internet. Un mot qui nous plonge dans l’effroi, l’épouvante, voire une franche panique : LA CANICULE ! Et si nous avons chaud et soif et bien les […]

La permaculture, c’est tendance ! On en entend parler presque partout : dans les magazines de jardinage, aux foires des plantes, à la télévision… et nombreux sont les jardiniers qui se disent pratiquer la permaculture.
Peut-être êtes-vous, vous-même, tenté par une formation sur le sujet... Bonne nouvelle : j'ai testé pour vous une formation en permaculture et voici mon avis !

1) Pourquoi j'ai suivi une formation en permaculture ?

Lorsque je me suis décidée à suivre une formation en permaculture, j'étais déjà persuadée que celle-ci constituerait un enrichissement personnel et professionnel qui serait aussi bénéfique dans ma vie de tous les jours. En la choisissant bien, je savais que je pourrais la faire valoir auprès de mes collaborateurs ou de mes futurs employeurs. Je l'ai pensé comme une véritable plus-value professionnelle car je savais que je pourrais la valoriser dans le cadre de mon métier de paysagiste.

D’un point de vue personnel, j'attendais aussi que cette formation en permaculture m'ouvre de nouvelles voies de réflexion sur moi-même, sur ma manière de penser, de consommer et de vivre. Je l'ai vu comme une une occasion unique pour me questionner et me focaliser sur mes projets de vie. J'y voyais l'opportunité d’y poser toutes mes questions et surtout de rencontrer des personnes qui, comme moi, souhaitent en apprendre plus et agir en conséquence.

Et je ne fut pas déçue! Cette formation est même allée au-delà de mes espérances. J’ai été agréablement surprise de tout ce que j’ai pu apprendre auprès du formateur ou des autres participants. Ce fut possible j'ai pu trouver la formation qui correspondait à mes attentes.

2) Comment j’ai choisi le thème de ma formation en permaculture ?

Il est indispensable de se renseigner sur la formation que l’on choisit. En effet, le terme permaculture est très large. Il peut aussi bien s’appliquer au jardin d’un particulier, qu’aux terrains maraîchers d’un professionnel, à une maison ou même une entreprise.

Par ma formation, j’ai choisi une formation en permaculture consacrée au design en permaculture. Mon objectif était de créer des designs en permaculture que ce soit des jardins, des projets ou une maison. En tant qu'ingénieur paysagiste, je valorise cet atout supplémentaire lors de mon activité professionnelle : la conception de jardins. Le design en permaculture lui fait tout simplement écho.

Il existe d’autres thématiques en permaculture que vous pouvez choisir selon votre profil et vos projets :

  • Le maraîchage professionnel en permaculture,
  • La permaculture urbaine,
  • La maison bioclimatique,
  • La permaculture sociale : comme la communication non violente…
  • Les villes en transition.
thèmes des formation en permaculture
Fleur de la permaculture : des thèmes variés

Le thème choisi doit s’adapter à vos projets, vos questionnements et votre situation professionnelle et/ou personnelle.

Lorsque vous choisissez votre formation, le tarif est également un critère important car que peu de formation peuvent être prises en charge. Je vous recommande également de vous méfier des sites commerciaux ou autres arnaques qui surfent sur la vague permaculture. De nombreuses personnes profitent de l’engouement pour se dire "permaculteur" et proposent des formations alors qu’ils ne sont nullement qualifiés. La permaculture ne peut s’apprendre que par les livres, elle s’applique sur le terrain et pas tout seul dans son coin : c’est une démarche ouverte avec les autres.

Je peux vous conseiller deux sites de formation qui proposent des initiations, stages ou cours certifiés en permaculture : l’université populaire de permaculture et Brin de paille.

Pour ma part, j’ai opté pour le site de l’université populaire de permaculture qui recense de nombreuses formations par date et dans toute la France. Vu que ma formation ne pouvait être prise en charge, j'ai pris en compte le temps consacré, l’argent investi et le retour professionnel et personnel que cela m’a apporté. Aujourd'hui, je suis parfaitement satisfaite de l’investissement que j’ai pu faire en réalisant cette formation.

3) Comment j'ai choisi la durée de ma formation en permaculture?

Il existe plusieurs types de formation selon leur durée. J’ai pu débuter par les conférences ou séances de 2 ou 3 heures qui présentent les bases de la permaculture. Elles sont introductives et vous permettent de vous initier à cette thématique. Vous pouvez poser des questions aux intervenants, généralement calés, et vous assurer que le thème vous intéresse. Je peux vous conseiller 2 sources pour certaines de leurs conférences et ateliers en permaculture à Paris : la recyclerie et acteurs du Paris durable.

Puis, il est possible d’approfondir un peu plus le sujet le temps d’un week-end de formation sur site. Très formateurs cette période généralement sur le terrain est idéale pour les projets personnels et l’initiation de futurs professionnels.  En général, ces week-ends présentent des parties théoriques et des parties pratiques. L’approche terrain y est importante ainsi que les échanges avec les autres participants.

Ensuite, une fois que les bases sont bien acquises et que vos projets confirment votre intérêt pour la permaculture, vous pouvez poursuivre comme moi grâce à des cours certifiés de permaculture. Il s’agit d’une formation de 10 jours. Je la conseille pour les futurs professionnels du domaine. Dans mon cas, j'ai eu une formation divisée en 2 périodes de 5 jours positionnées sur les vacances scolaires : une période en octobre et une période en février. C’était idéal pour moi vu que je travaille moins durant les vacances scolaires. Cette formation fut une mine d’or pour mes propres projets et mon réseau. Les thématiques permaculturelles ont pu être approfondies et non survolées. Et quel plaisir d’échanger avec les autres participants qui sont sur une même longueur d’onde que vous !

Je conseille sans hésiter ces cours certifiés pour les personnes souhaitant s’orienter professionnellement en permaculture (futur maraîcher, designer en permaculture, animateur en permaculture…). Il est possible également de suivre cette formation par les particuliers très passionnés qui veulent en savoir beaucoup plus.

Pour finir, il existe le diplôme appliqué de permaculture. Cette formation est conçue pour les futurs formateurs. Très poussé, de longue durée (2 ans minimum) et technique (rédaction d’un dossier conséquent), ce diplôme vous permet de valider vos expériences de terrain et vos connaissances par un jury de diplômés. Je ne conseille cette formation que pour ceux qui veulent à leur tour former des permaculteurs lors de cours certifiés de permaculture.

4) Comment j'ai choisi ma formation : l’importance du formateur et du cadre de formation

Lorsque vous avez choisi la durée de formation et son thème principal, intéressez-vous aux formateurs présents!

Assurez-vous qu’ils aient eux même suivi une formation certifiante ou diplômante ou que leur expérience ou renommée soient témoin de leur professionnalisme. Par exemple, les cours certifiés de permaculture sont uniquement animés par des diplômés (DPA diplôme appliqué de permaculture) alors que les week-end d’initiation peuvent être animés par des personnes certifiées (Certificat de design en permaculture).

De plus, chaque formateur apporte toujours une touche différente selon son propre parcours, ses affinités et ses envies. C’est à vous d’étudier son profil pour savoir si celui-ci vous conviendra.

Lors de mon cours certifié en permaculture, j’ai eu la chance d’avoir Sacha Guégan comme formateur. J'ai été attirée par son profil rigoureux et cartésien en tant qu'ancien ingénieur dans l’automobile. J'ai pu comprendre qu'il a eu le temps de l'expérience grâce à un Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole (BPREA) et 10 ans d’expérience en permaculture appliquée notamment à la ferme du Bec Hellouin, référence française en permaculture. Pour finir, j'ai vérifié l'obtention de son diplôme de permaculture appliquée qu'il a obtenu en 2015.

J'ai eu ma formation sur 2 sites : dans les jardins partagés d’Orry la Ville et au château de Pontarmé. Le lieu de la formation m’a immédiatement parlé. La présence d’un jardin partagé m’intéressait beaucoup vu que je travaille souvent dans ce genre de contexte. J'y ai vu l'occasion de sortir en extérieur pour faire des études de terrain. Et c'est ce que nous avons fait tout comme réaliser une haie en osier vivant, revoir la technique de semis, faire une sortie plantes sauvages … Même dans le froid, nous y avons tous pris du plaisir. Et quel plaisir de partager de moments où les sourires sont tous au rendez-vous!

Atelier en extérieur durant ma formation en permaculture
Tressage d'une haie en osier vivant durant ma formation en permaculture

5) Comment j'ai profité au maximum de ma formation en permaculture?

J'ai choisi de valoriser ma formation sous toutes ces formes : pour me faire plaisir, apprendre, créer du réseau, avoir des retours d’expériences et des avis extérieurs sur mes propres projets. Même si je connaissais déjà des techniques en permaculture, c'était intéressant de connaître celles des autres avec leurs petites astuces personnelles.

J’ai eu le plaisir de rencontrer des personnes qui possèdent le même intérêt que moi pour des sujets de société comme le réchauffement climatique, les pollutions, la surconsommation… Ce fut une vraie bouffée d’air frais que de partager et d’échanger avec eux. J'ai adoré cette occasion unique de faire connaissances avec ces personnes. Ils ont été une source d’inspiration pour mes propres projets et m'ont donné la pêche pour aller encore plus loin.

Conviviale, ma formation à la clairière des Sources a été un véritable plaisir partagé entre sourires, joie de vivre, intenses réflexions et apprentissages. Je recommande sans hésiter!

organisme de formation
Organisme organisateur de la formation : La clairière des Sources

6) Et après ma formation ?

Vu que la formation fut longue, j'ai pu garder contact avec les autres participants grâce à Facebook et whatsapp. Grâce à cela, je prolonge ma formation : je découvre les photos des autres, leurs ressources biblio et surtout, j'adore voir l’avancée des projets de chacun. J’en suis ravie !

Même si j'ai terminé ma formation, j'ai encore beaucoup à faire : relire mes notes, regarder les documentaires que l'on m'a conseillés, approfondir encore certains sujets comme la communication non violente. Ma formation est une véritable mine d’or que je dois encore explorer. Par exemple, j'ai encore beaucoup ouvrages à dévorer :

Alors n'hésitez pas à sauter le pas pour vous former!

La permaculture, c’est tendance ! On en entend parler presque partout : dans les magazines de jardinage, aux foires des plantes, à la télévision… et nombreux sont les jardiniers qui se disent pratiquer la permaculture.Peut-être êtes-vous, vous-même, tenté par une formation sur le sujet… Bonne nouvelle : j’ai testé pour vous une formation en permaculture […]

Que ce soit au jardin potager ou ornemental, il est important d'avoir une terre meuble pour y cultiver les plantes. Dans une telle terre, les racines pénètrent facilement pour y prélever les nutriments et l'eau nécessaire à leur croissance. A l'inverse, un sol dur, tassé, imperméable conduira indubitablement a une croissance médiocre et étriquée des plantes, voire a des asphyxies racinaires en cas d'épisodes pluvieux prolongés. Nous savons que les racines explorent en priorité une terre meuble, elles sont capables de contourner des mottes dures. Si ameublir la terre est indispensable pour une croissance optimale des plantes, faut-il pour autant la retourner ?

Retourner ou ne pas retourner la terre, une question de génération...

Aujourd'hui encore, en ville ou à la campagne, nous pouvons voir des potagers conduits sur le modèle cultural issu de l'après guerre. Les deux maîtres mots : productivité et propreté ! Propreté par la chasse à l'adventice, l'alignement des légumes et allées à la française. Productivité par l'emploi de fumiers et d'engrais minéraux. Dans ce type de jardin, la préparation de la terre se fait au motoculteur ou, si sa taille le permet, à la bêche. La terre, considérée comme un simple support de cultures est ainsi retournée, la faune est ignorée. Notons tout de même que l'emploi de fumiers a permis d'enrichir les terres en humus.

La vie du sol, souvent méconnue

Pourtant, la terre est vivante, elle est bien plus qu'un simple support de culture et elle contient de nombreux organismes.

La faune visible du sol se compose de centaines d'espèces d'insectes, d'acariens, de crustacés (cloportes) et de vers de terre. Elle peu être appréciée selon trois niveaux :

  1. La faune endogée, qui vit dans les premiers centimètres du sol,  contient notamment les vers de taille moyenne, il creusent des galeries horizontales et se nourrissent, entre autre, des racines mortes.
  2. La faune épigée, qui vit en surface, dans la litière de débris végétaux, comprend les vers rouges et beaucoup d'autres animaux comme les collemboles, cloportes, iules, nématodes etc.
  3. La faune anécique, composée des gros vers de terre, et qui représente 80% du poids de vers, font de longues galeries verticales et permanentes. Ils montent en surface manger et la matière organique et la redistribue, digérée, sous forme de turricule, en surface et dans tout le profil de leur galerie.

Un turricule de vers de terre

Les effets du bêchage avec retournement

Lorsque la terre est retournée, sont détruits, en partie ou partiellement, l'habitat, les galeries des animaux et les vers de terre. La faune épigée est tout simplement détruite et enterrée, les galeries des vers de la faune endogée sont détruites. Quand aux vers de terre anéciques leur galerie s'étendant en deçà de la zone de labour, leur galerie est coupée en deux et ne permet plus un accès à la surface du sol mais jusqu'à, ce qu'on appelle en agriculture, la "semelle de labour". Les lombrics anéciques et endogés mettront de 2 à 5 ans pour reconstruire leur habitat après un labour, ainsi en retournant tous les ans la terre, on ne leur laisse aucune chance de reformer leurs galeries.

Revenons à la surface du sol, et intéressons nous aux organismes non visibles : les micro-organismes. La couche superficielle de la terre est la plus riche en humus, elle est le siège d'une activité biologique intense. Concernant les micro-organismes, un simple gramme d'humus ordinaire renferme des millions de bactéries, de levures, d'algues et de champignons. Les besoins de ces micro-organismes sont très spécifiques, par exemple les algues ont besoin de lumière, les bactéries aérobies ont besoin d'un taux suffisant d'oxygène. Lorsque la terre est retournée, ces micro-organismes, privés de leurs besoins spécifiques, meurent et disparaissent.

Intéressons-nous aussi au travail du bêchage en lui-même : Le retournement à la bêche est fatigant, pénible et mauvais pour le dos. Le retournement au motoculteur est coûteux en matériel et en carburant. Une terre retournée favorise aussi la repousse systématique des adventices et demande davantage d'arrosages, de binages et sarclages car la structure de la terre devient instable et une simple pluie peut conduire à une croûte de battance en surface. L'eau ruisselle et ne pénètre plus dans la terre. A l'échelle de l'agriculture cela entraîne le lessivage d'éléments nutritifs et la pollution des cours d'eau.

Que ce soit au champ ou au jardin le labour détruit la vie du sol - Des outils permettent d'ameublir sans retourner le sol, comme la grelinette.

Comment ameublir sans retourner la terre ?

Vous l'avez compris, retourner la terre est une pratique néfaste. Pourtant, pour cultiver légumes et plantes, il faut un sol meuble. Et pour cela, il faut le décompacter. Deux méthodes sont généralement utilisées :

  • jardiner avec une couverture permanente du sol : mulch et paillis, plantes cultivées, engrais verts, végétation spontanée, compost... (à lire : "Pailler, pourquoi ? Comment ?" et "Engrais verts : pourquoi, comment ?")
  • ameublir la terre physiquement, en la décompactant, seulement en cas de nécessité et avec des outils adéquats que sont la grelinette et la fourche bêche.

Une couverture permanente et naturelle du sol est un travail qui imite la nature. Regardez, en forêt, les feuilles tombent, elles forment une litière qui se décomposent progressivement pour venir nourrir la vie du sol ! Au jardin aussi, cette pratique va favoriser la vie du sol et son aération naturelle par la faune.

Mais avant d'avoir un sol meuble naturellement il va falloir patienter quelques mois voir plusieurs années ! En effet, passer du jour au lendemain d'un sol avec peu de vie à un sol bien fertile et bien ameubli est utopique et dépend aussi de la nature originelle du sol. Les premières années, il va falloir continuer à ameublir manuellement en profondeur mais sans retourner la terre. En pratique, dans un petit jardin (dans les 10 m²) on utilise une simple fourche bêche. Un potager plus grand nécessite une grelinette.

Comment utiliser la grelinette ? La grelinette (de même que pour la fourche bêche) est plantée dans la terre, puis les manches sont ramenés vers soi afin de soulever la terre, puis ils sont ramenés à la verticale (bien entendu, on travaille toujours en reculant, il serait tout simplement idiot de marcher sur un sol que l'on vient juste de décompacter !). La terre est ainsi simplement ameublie sans être retournée. Si cela s'avère nécessaire, on casse ensuite les mottes à l'aide d'un croc et on nivelle avant les semis ou plantations.

En conclusion : soyez paresseux, sous-traitez le travail du sol mais nourrissez vos travailleurs !

En résumé, évitez de retourner la terre, faites confiance à la vie du sol en veillant toujours à lui fournir de quoi s'alimenter et ainsi favoriser son travail et son ameublissement naturel. C'est la faune qui laboure à la place du jardinier. Le jardinier est simplement là pour l'accompagner, si besoin on peut utiliser ponctuellement des outils permettant d'ameublir le sol comme la grelinette. Au fil des années, vous en aurez de moins en moins besoin.

Que ce soit au jardin potager ou ornemental, il est important d’avoir une terre meuble pour y cultiver les plantes. Dans une telle terre, les racines pénètrent facilement pour y prélever les nutriments et l’eau nécessaire à leur croissance. A l’inverse, un sol dur, tassé, imperméable conduira indubitablement a une croissance médiocre et étriquée des plantes, […]

Ça y est, enfin, nous y sommes : depuis le 1er janvier 2019, l'utilisation, mais aussi la détention de produits phytosanitaires (herbicides, pesticides et fongicides de synthèse) est désormais interdite pour les jardiniers amateurs. Cette grande avancée, nous la devons à la détermination de Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan.

Merci Joël, on applaudit et les abeilles (entre autres) aussi !

Cette loi ayant été votée il y a quelques années déjà, il m'a semblé intéressant de faire un point.

1) La loi labbé, qu'est-ce que c'est ?

La loi Labbé (Loi n° 2014-110 du 6 février 2014) a été adoptée par l'Assemblée nationale le 22 juillet 2015. Elle vise à encadrer la commercialisation et utilisation de produits sanitaires dans les zones non agricoles, également appelés JEVI (Jardins, espaces végétalisés et Infrastructures). Ces zones correspondent aux espaces fréquentés par le public et aux jardins de particuliers.

L'objectif de cette loi est de protéger la population contre la toxicité de ces produits mais aussi de limiter la pollution des eaux.

L'application de cette loi comprend deux grandes étapes :

    • 1er janvier 2017 : l'utilisation des produits phytosanitaires sont interdits par l'état, les établissements publics et les collectivités locales. Quelques exceptions existent : les cimetières classiques et les terrains sportifs. La vente des produits phytosanitaires aux particuliers est interdite en libre-service.
  • 1er janvier 2019 : l'interdiction d'utiliser des produits phytosanitaires est élargie aux particuliers. La vente aux particuliers ainsi que la détention de ces produits par ces mêmes usagers est également interdite.

2) Quelles sont les conséquences, dans nos jardins et jardineries

C'est très simple :

  • en jardinerie (physique ou en ligne), vous ne pourrez plus acheter de pesticide ni d'herbicide de synthèse. Ils sont tout simplement retirés de la vente.
  • chez vous, au jardin, vous n'avez plus le droit de les utiliser ni même d'en détenir.

En pratique, si vous faites partie de ces nombreux jardiniers qui mettent un point d'honneur à n'utiliser aucun de ces produits chimiques, cette nouvelle étape de la loi ne changera rien ni a vos habitudes, ni à votre jardin. Néanmoins, si vos voisins sont moins respectueux de la nature, sachez qu'ils ne pourront plus ni traiter ni désherber chimiquement… ce qui est plutôt une bonne nouvelle, surtout si vous avez un potager !

Jardiner sans produit chimique, c'est aussi reprendre contact avec la terre

3) Tous les produits phytosanitaires sont-ils concernés ?

Pour être précis, il faut rappeler que le terme produit phytosanitaire est synonyme de phytopharmaceutique. Un produit phytosanitaire peut être issu d'une synthèse chimique, mais cela peut être aussi des produits d'origine naturelle (purin…) ou des encore des bactéries, des virus (comme le bacillus thuringiensis). Tous les produits phytosanitaires ne sont donc pas concernés.

Sont donc toujours autorisées et/ ou vendus :

  • Les substances de base autorisées dans les JEVI (Jardins, Espaces végétalisés et Infrastructures) : la prêle, l'écorce de saule, la bière, l'huile de tournesol, le petit-lait, le vinaigre…
  • Les produits de biocontrôle comme les phéromones, le baccillus thuringiensis,
  • Les substances à faibles risques et préparations naturelles peu préoccupantes PNPP comme l'ortie (liste disponible ici),
  • Les produits tout prêts autorisés en agriculture biologique et ceux qui portent la mention EAJ (Emploi Autorisé dans les Jardins).

Pour ceux qui seraient tentés de fabriquer leurs propres produits, en suivant, par exemple, une "recette" alléchante trouvée sur internet, sachez que ce n'est pas forcément une bonne idée. En effet, des produits naturels comme le sel, le vinaigre peuvent avoir une incidence défavorable sur le milieu, surtout s'ils sont utilisés en grande quantité !

Image extraite du Larousse universel en 2 volumes (1922)

4) La fin des pesticides, c'est partout en France et pour tout le monde ?

Malheureusement non ! Si la loi s'étend bien sûr tout le territoire, l'achat et l'utilisation de pesticides sont encore autorisés pour les entreprises du paysage. Elles doivent obligatoirement être détentrices du certificat professionnel Certiphyto. Ces entreprises peuvent utiliser des produits phytopharmaceutiques dans les jardins et espaces verts privés, comme ceux des entreprises et des copropriétés.

D'autres zones ne sont pas pour l'instant affectées : il s'agit des cimetières non considérés comme des espaces verts ou des promenades, les terrains de sport. Il est également possible d'obtenir des dérogations (pour des raisons de sécurité ou d'exploitation) pour les voies difficiles d'accès comme celles des bretelles et autres échangeurs autoroutiers.

5) Que faire si je retrouve des produits désormais interdits ?

Nos placards, garages et les abris de jardin recèlent parfois des surprises. L'interdiction de détenir des produits phytosanitaires de synthèse est une bonne occasion de faire du rangement et de vous en débarrasser. Attention, il s'agit de produits chimiques, dangereux. Ils ne doivent ni être utilisés (pour ne pas gâcher !) ni déversés dans les WC ni jetés à la poubelle. Comme tous produits chimiques, ils font l'objet d'une collecte spécifique et doivent être déposés en déchetterie.

Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter le site de EcoDDS

6) Mon voisin continue à stocker de tels produits et/ou à les utiliser, que risque-t-il ?Que lui conseiller pour changer ses habitudes ?

La loi est claire sur le sujet, il s'agit d'une infraction pénale et il risque jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.

Vous lui rendrez service en l'en informant (aimablement, cela va sans dire), mais surtout, en lui conseillant des alternatives.

Voici quelques articles et fiches conseils qui pourront l'aider :

Ça y est, enfin, nous y sommes : depuis le 1er janvier 2019, l’utilisation, mais aussi la détention de produits phytosanitaires (herbicides, pesticides et fongicides de synthèse) est désormais interdite pour les jardiniers amateurs. Cette grande avancée, nous la devons à la détermination de Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan. Merci Joël, on applaudit et les […]

Dans le monde des jardins et des paysages, certaines personnes ne laissent pas indifférent. C'est le cas d'Eric Lenoir, auteur, mais aussi pépiniériste et surtout paysagiste engagé.

Son dernier livre, "Petit traité du jardin Punk", vient de sortir chez Terre Vivante. Il figure au sein d'une nouvelle collection appelée "champs d'action" qui croise réflexion et action, ce qui lui va comme un gant !

En effet, loin des ouvrages de jardinage traditionnel, Eric Lenoir nous offre un petit livre délicieusement révolutionnaire qui encourage le lecteur à s'émanciper des conventions, des idées toutes faites sur le jardin et le paysage.

Couverture de l'ouvrage

Le jardin No future… un concept ?

Ni idéologique ni idéaliste, ce livre propose des astuces et des conseils concrets, éprouvés entre autres dans son jardin, Le Flérial. En effet, c'est en s'appuyant sur une longue expérience de jardinier qu'il suggère de faire fi des conseils de jardinage au profit d'attitudes nouvelles : observer, transgresser et apprendre à désapprendre !

"Le punk est fauché, le punk est fainéant, le punk ne suit pas le droit chemin, le punk est libertaire, le punk survit."

Cette phrase, extraite de l'ouvrage (page 27) rebutera peut-être les plus timorés. Pourtant, elle résume parfaitement l'esprit pragmatique du jardin punk : peu coûteux, naturel, simple à concevoir et à entretenir.

La mise en œuvre l'est tout autant puisque qu'Eric Lenoir donne des pistes pour, progressivement, "punkéiser" son jardin : semer, bouturer, arrêter de tondre et laisser pousser, mais aussi savoir faire le tri et pour finir et je, le cite, "emmerder le monde" !

En parlant d'emmerdements, sachez que les difficultés rencontrées (les ronces, mais surtout "les gens") ne sont pas non plus éludées, elles font même l'objet d'un chapitre entier. Le tout est enfin accompagné d'un glossaire et d'une liste de végétaux où chaque plante est notée en fonction de plusieurs critères, dont l'indispensable "niveau de punkerie".

Mon avis… que vous partagerez certainement !

Au cas où cela ne transparaîtrait pas dans la présentation, je suis littéralement emballée ! J'ai lu ce petit livre (96 pages, quand même !) en une grosse soirée. En tant que jardinière souvent dépassée par la nature, mais également en tant qu'Eco concepteur du paysage, j'y ai retrouvé les éléments essentiels qui constituent un jardin écologique ou un aménagement durable et éco responsable.

Mon seul regret concerne l'illustration. Même si la mise en page est à la fois agréable et parfaitement adaptée, les photos manquent un peu de lisibilité et n'illustrent donc pas avec assez de force le propos… Mais c'est un détail ! Voici donc, avec l'aimable autorisation de l'auteur (qui est aussi photographe), quelques images issues de sa collection :

jardin punk eric lenoir Le Flerial

Au Flérial, le jardin punk expérimental d'Eric Lenoir - Photo : Eric Lenoir

Enfin et parce que Noël approche, sachez que ce "Petit traité du jardin Punk" est une excellente idée cadeau. N'hésitez pas, c'est un livre à glisser dans vos listes et à mettre entre toutes les mains : curieux de nature, jardiniers expérimentés ou débutants, chacun y trouvera des pistes pour changer son regard sur la nature ou se libérer du carcan du jardin traditionnel !

Edit du 27/12/2019 : le prix Saint Fiacre 2019 a été décerné à Eric Lenoir pour cet ouvrage, un prix bien mérité qui montre que le monde des jardins et du paysage évolue dans le bon sens !

Références :

"Petit traité du jardin punk - Apprendre à désapprendre" - Eric Lenoir

96 pages – 10 € – coll. Champs d'action – éd. Terre vivante

Disponible en librairies, magasins bio, jardineries et sur boutique.terrevivante.org

Dans le monde des jardins et des paysages, certaines personnes ne laissent pas indifférent. C’est le cas d’Eric Lenoir, auteur, mais aussi pépiniériste et surtout paysagiste engagé. Son dernier livre, « Petit traité du jardin Punk », vient de sortir chez Terre Vivante. Il figure au sein d’une nouvelle collection appelée « champs d’action » qui croise réflexion et […]

Le plastique est partout : alimentation, maison, cosmétique et même dans le jardin, via les pots, les étiquettes. Bien que cette matière qui ne date pas d'hier, la prise de conscience sur les dégâts qu'elle occasionne est croissante. Continent de plastique dans le pacifique, sacs plastiques dans l'estomac des baleines, des dauphins, des tortues..., micro plastiques qui s'accumulent au fond des océans... Le constat est plus qu'alarmant !

Chez Promesse de Fleurs, nous sommes conscients que nous utilisons encore trop de plastiques dans nos emballages, nous sommes encore loin de l'objectif zéro déchet et, pour tout vous dire, ça nous chagrine. Néanmoins, il faut savoir que Promesse de fleurs, au début des années 2000, les produits plastiques étaient partout et les traitements phytosanitaires étaient réguliers.

Et puis nous avons décidé d’évoluer.

En 2017, lors du "Black Friday", nous vous proposions des promotions. Cette année, après avoir mené une réflexion collective avec les équipes, nous avons estimé qu'il était plus responsable de vous proposer une opération "Green Friday". Ainsi, nous avons décidé que toutes les commandes passées le 23 novembre vous seraient envoyées sans plastique :

  • pas de pots,
  • pas de coques de protection,
  • pas de scotch,
  • pas de "chips" plastique,
  • pas de coussins d'air plastique,
  • pas de sacs plastique.

Bien entendu, nous avons travaillé, réfléchi, testé diverses solutions, en nous envoyant des colis à nous même pour vérifier l'état des plantes à l'arrivée. Les premiers tests n'étaient pas tous très concluants, les derniers sont tous arrivés dans un état impeccable !

Mais cette opération est le résultat d'un cheminement au sein de l'entreprise... Voici donc la grande histoire de (dés)amour entre Promesse de Fleurs, le plastique mais aussi la chimie !

Des progrès, étape par étape

Nous avons commencé par nous occuper des traitements sur les plantes. Pourquoi ? Parce que le durcissement de la réglementation phytosanitaire nous a fait prendre conscience que tous ces produits merveilleux destinés à protéger et faire grandir nos plantes n’étaient pas si anodins. Mais aussi parce que l’un de nos voisins (et fournisseur) est mort d’un cancer de la gorge (très) probablement contracté durant des dizaines d’années de traitements sans protection et sans mesure, comme on le faisait dans les années 1970.

Nous avons donc limité nos traitements chimiques. Puis arrêté complètement : plus d’anti pucerons chimiques, plus de désherbant au glyphosate… et avons complété notre gamme en proposant des graines et des plants bio. Pour tout vous dire, ce changement nous a — un peu — compliqué la vie. Depuis, nos plantes sont parfois un peu moins belles visuellement et il arrive que nous livrions des pucerons en prime sur un rosier ou un hellébore parce que les coccinelles que nous lâchons régulièrement n’ont pas tout à fait fini leur travail de nettoyeurs. Par ailleurs, si vous passez nous voir, vous constaterez que l’exploitation n’est pas toujours indemne de mauvaises herbes ; celui qui a déjà désherbé manuellement son jardin nous comprendra…

Les serres de Promesse de Fleurs... parfaitement désherbées, ce qui n'est pas toujours le cas !

Nous ne sommes pas dans le meilleur du monde pour autant.

Nos fournisseurs ne proposent que peu de plantes bio et même s'il nous est désormais possible de vous offrir un large choix de graines et de plants certifiés AB pour le potager, nous en sommes encore aux balbutiements pour les plantes ornementales. Nous recherchons régulièrement des grainetiers et pépiniéristes qui élèvent leurs plants sans traitement mais c'est encore en vain.

Pour le plastique, les choses sont compliquées. Élever des plantes en pot de terre ou de tourbe, c’est plutôt facile au jardin, mais cela s'avère très compliqué lorsqu’on parle de centaines de milliers de pieds. Nous cherchons une solution, nous ne l'avons pas encore vraiment trouvée.

Du côté de l’emballage, la situation était encore pire. Les plantes voyagent très bien en carton — nos clients le savent — si et seulement si elles bénéficient d’un calage très précis. Et pour caler… le plastique c’est fantastique !

Nos clients nous ont aidés. Nous avons reçu beaucoup de courriers du type « J’adore votre pépinière. Mais recevoir vos belles plantes noyées dans un univers de chips plastique c’est insupportable. Arrêtez... ou je m’en vais acheter ailleurs ! » Cette mise en garde, très convaincante, nous a rendus plus imaginatifs.

Dans un premier temps, nous avons remplacé les chips polystyrène par des "chips verts", biofragmentables et compostables. Après quelques années, cette matière biofragmentable est apparue nocive également pour l’environnement. Nous avons donc testé les "chips" bio, en amidon de pomme de terre. C’était très convaincant à l’expédition… Moins à l’arrivée : l’amidon fond en milieu humide et les plantes arrivaient chez nos clients vautrées dans une bouillie molle et collante. Nous avons également testé la paille et les résultats ne furent pas très convaincants… même si cela donnait un air terriblement champêtres à nos colis !

Nous sommes donc passés aux coussins gonflables, en PET recyclable. Le calage est fait essentiellement par de l’air, c'est plus satisfaisant sans être merveilleux car il reste du plastique, même si c’est en quantité beaucoup plus faible.

À chaque fois que possible, nous substituons ces coussinets gonflables par du calage en carton broyé. Nous avons investi dans une machine à broyer le carton et réfléchissons à développer cette pratique, en récupérant des stocks de cartons vides aux alentours.

Du côté des sacs plastiques, nécessaire à la protection des pots, nous sommes passés sur des matériaux bio, composables mais plus coûteux. Nous essayons de les supprimer, en remplaçant cette isolation par du carton.

Le scotch est bien pratique pour fermer un carton. Mais, lui aussi constitue une petite horreur écologique car sa colle est à base de solvants puissants. Alors, nous avons acheté une dizaine de grosses agrafeuses pneumatiques qui nous ont permis de diviser par 3 notre consommation de scotch.

Pour les coques plastique, qui protègent les plantes lors du transport, faute d'alternative, nous avons opté pour des produits en PET 1 (comme les bouteilles d'eau) recyclé et recyclable.

Nous continuons à rechercher des substituts, plus écologiques : des rouleaux de carton pour les arbustes (ça protège très bien) et des tests sont en cours pour trouver une solution de boîtage en carton pour les plantes vivaces.

Pour nos bulbes, nous sommes plutôt satisfaits : dans 80 % des cas, ils sont conditionnés dans des sachets papier kraft. Autant de plastique en moins !

Enfin, pour notre catalogue papier, il est désormais imprimé sur du papier PEFC. Ce n'est pas une panacée, mais tout de même un vrai plus !

Notre bilan environnemental

Aujourd’hui, nous sommes sur un verre à moitié vide — ou à moitié plein, le lecteur jugera ! Nous ne sommes clairement pas en position de donner des leçons mais, de notre point de vue, nous sommes dans une dynamique positive, suffisamment motivante pour continuer à améliorer les choses.

Du côté du négatif :

  • Nous restons de gros consommateurs de plastique : quelques grammes en moyenne par plante… Mais qui font au total de l’ordre de 50 tonnes par an, dont moitié environ pour les pots, le reste pour les coques.

Du côté du positif,

  • Nous ne traitons pas avec des produits chimiques.
  • Nous avons réduit notre consommation de plastique de 2/3 en 10 ans.

Accessoirement, le bilan carbone de nos plantes est bien meilleur que celui des jardineries et pépiniéristes vendant sur place, pour une raison simple : le camion qui vous livre nos plantes est plein, tandis que la voiture que vous conduisez pour aller à la pépinière est généralement assez vide: le volume de gazole consommé par plante est ainsi beaucoup plus faible même pour un client situé à l’autre bout de la France…

Et nous vendons des plantes, qui grandiront dans votre jardin, et consommeront, de nombreuses années durant, du gaz carbonique nécessaire à leur croissance.

 

PS : si vous vous commandez le 23 novembre 2018, n'hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de votre colis 0 plastique ! Vos commentaires nous intéressent et nous aident à progresser... Par ailleurs, nous ne manquerons pas de vous faire le bilan de cette expérimentation dans un prochain article.

Le plastique est partout : alimentation, maison, cosmétique et même dans le jardin, via les pots, les étiquettes. Bien que cette matière qui ne date pas d’hier, la prise de conscience sur les dégâts qu’elle occasionne est croissante. Continent de plastique dans le pacifique, sacs plastiques dans l’estomac des baleines, des dauphins, des tortues…, micro […]

Ces derniers jours, il pleut sur une grande partie de la France. Il pleut tellement que nous sommes en vigilance rouge sur plusieurs départements. Nous n'irons pas à la piscine, la piscine viendra à nous.

Confrontés à ces inondations, certains maudissent le ciel. Moi, je maudis surtout la terre : suppression des haies et des talus, mauvaises pratiques agricoles, imperméabilisation des sols… Voici le trio gagnant pour créer érosion, coulées de boues et surtout, inondations.

Si nous ne pouvons malheureusement pas faire grand-chose contre ces phénomènes climatiques violents, nous pouvons tous, à l'échelle de notre jardin, contribuer à une meilleure gestion des eaux pluviales. Voici quelques exemples d'actions.

1) Récupérer l'eau de pluie

La récupération de l'eau de pluie est généralement présentée comme un bon moyen pour arroser gratuitement. C'est plus malin que d'avoir recours à l'eau du réseau. Néanmoins, cette pratique est également bonne contre les inondations. En effet, l'eau récupérée est stockée temporairement et ne part pas dans le réseau qui, en cas de fortes pluies, est déjà saturé. Pour que cette solution soit efficace (des réservoirs continuellement pleins ne servent à rien), cette eau devra ensuite être progressivement évacuée dans le jardin. Savez-vous, d'ailleurs, que ce procédé est employé dans certaines villes où des réservoirs sont intégrés dans les chaussées ?

Pour récupérer l'eau de pluie, l'utilisation de cuves aériennes est la solution la plus fréquente. Ces cuves de 1000 litres ne sont pas très esthétiques, mais vous pouvez facilement les habiller à l'aide de plantes grimpantes, par exemple.

Récupération d'eau : les cuves de 1000 litres sont pratiques mais parfois peu esthétiques - Photo Flickr

La cuve enterrée est forcément plus discrète. Elle est aussi plus coûteuse, mais elle offre l'avantage de contenir beaucoup plus (3000, 5000 litres...). Pour calculer le volume nécessaire, il faut d'abord calculer le volume d'eau de pluie récupérable. Pour ce faire, on fait généralement ce calcul :

volume moyen des précipitations annuelles, en litre par m2
(1 mm de pluie équivaut à 1 litre au m2)
x la surface du toit
un coefficient d'évaporation
de 0,8 pour un toit en pente et de 0,6 pour un toit plat

Exemple pour Bordeaux avec un toit plat de 80 m2 => précipitations annuelles moyennes 931 mm = (931  x 80) x 0,6 = 44688 / 1000 = 44 m3 par an

2) Renoncer au bitume au profit d'un sol drainant

Le bitume est, fort heureusement, très peu présent dans les jardins… mais on le retrouve très fréquemment dans les cours, les espaces de stationnement. C'est "propre" et sans entretien. C'est aussi très imperméable : la terre est privée d'une surface infiltration et l'eau ruisselle.

Plusieurs alternatives, laissant pénétrer l'eau, existent pour les particuliers : le gravier posé sur un support alvéolé adapté comme l'Alvésostar®, un revêtement draînant, comme le Stardraine®, deux revêtements respectueux de l'environnement, distribués par l'entreprise Daniel Moquet, mais aussi les pavés joints gazon. Ces pavés, carrossables, sont soit creux, soit pleins et posés alors avec des écarteurs. Les interstices sont ensuite garnis de gazon ou de tout autre couvre-sol piétinable de votre choix.

Si vous recherchez une solution encore plus économique, pourquoi ne pas vous orienter vers un mélange terre - pierre (40 % de terre végétale + 60 % de gravier calibre 20 - 40) ? Une fois engazonné, ce type de revêtement, drainant, est agréable à l'œil et ne demande que peu d'entretien.

3) Végétaliser les toitures

Les toitures végétales sont esthétiques, elles sont également écologiques : dans l'habitat, ce sont de très bons isolants thermiques et phoniques. Dans les grandes villes, elles jouent également un rôle de climatiseur. Leur intérêt réside aussi dans leur capacité à retenir temporairement l'eau et de pouvoir compenser, du moins en partie, l'artificialisation induite par l'occupation d'un bâtiment. Pour la maison, nous vous conseillons de faire appel à un professionnel, mais, au jardin, c'est une technique facile à mettre en œuvre sur un abri, un poulailler, la maisonnette des enfants, etc. Une bâche PVC ou un morceau d'EPDM, un feutre géotextile, du terreau ou de la terre mélangée à de la pouzzolane et le tour est joué ! Il ne vous reste ensuite plus qu'à y installer des sedums ou toute autre plante adaptée à votre climat.

Toiture végétale - Source : Wikipédia

4) Planter et replanter des haies, de préférence sur un talus

C'est prouvé, l'arasement des talus et la disparition des haies ont amplifié les dégâts liés aux fortes précipitations.

En effet, les talus, lorsqu'ils sont orientés de façon perpendiculaire à une pente, permettent de protéger du ruissellement et donc, de protéger les sols de l'érosion. Les haies, elles, forment des barrières physiques qui freinent l'eau, elles fixent également les sols et agissent comme de véritables "pompes" qui favorisent l'infiltration de l'eau. Pour éviter les inondations, mais aussi pour la biodiversité, nous ne le dirons jamais assez, plantez des haies !

L'utilité des haies bocagères - Source : Breizh bocage Fougères

5) Recueillir et apprivoiser l'eau : mares, noues et jardins d'infiltration

Si l'eau fait peur, c'est pour sa force et son caractère incontrôlable. La canaliser et la contenir fait partie des mesures qui permettent de l'apprivoiser. À grande échelle, ce sont les fossés de bord de route, les noues (de larges fossés, assez peu profonds, engazonnés ou plantés) dans les écoquartiers et les bassins de rétentions qui jouent ce rôle. On ne s'en aperçoit pas forcément, mais ils réduisent les conséquences des pluies diluviennes.

À l'échelle du jardin, pourquoi ne pas creuser une mare qui pourra accueillir une partie des pluies. Cela vous semble être un chantier trop important ? Orientez-vous alors vers un petit jardin de pluie ou "jardin pluvial" : de la taille d'un grand massif, ces jardins tiennent le même rôle que les noues. Ils permettent de recueillir et d'absorber les eaux pluviales du toit. Contrairement à une mare, l'eau n'est pas destinée à stagner, mais à s'évaporer. La pose d'une bâche est remplacée par une épaisse couche d'un matériau poreux, drainant comme le sable ou la pouzzolane. Ces jardins d'infiltration sont plantés avec des végétaux qui résistent aussi bien à l'immersion qu'à l'absence momentanée d'eau comme les eupatoires, les salicaires, les filipendules

Mare naturelle

Si vous avez les pieds dans l'eau et que, de surcroît, vous vivez entouré(e) d'immenses parkings goudronnés ou de vastes champs monocultivés, ces mesures vous paraîtront certainement anecdotiques… Alors, souvenez-vous de la légende du colibri racontée par Pierre Rabhi :

"Un jour, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux, terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! "

Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part."

Pour aller plus loin :

à lire, sur le sujet : Les jardins et la pluie, Gestion durable de l'eau de pluie dans les jardins et les espaces verts - Nigel Dunnett, Andy Clayden - Editions du Rouergue

Ces derniers jours, il pleut sur une grande partie de la France. Il pleut tellement que nous sommes en vigilance rouge sur plusieurs départements. Nous n’irons pas à la piscine, la piscine viendra à nous. Confrontés à ces inondations, certains maudissent le ciel. Moi, je maudis surtout la terre : suppression des haies et des talus, […]

L’hiver est là dans de nombreuses régions, les températures baissent inexorablement et les oiseaux ont de plus en plus de mal à trouver de quoi se mettre dans le bec. Boules de graisse, silo à graines, mangeoires… sans oublier de l’eau, tout est bon pour les aider à subsister pendant la mauvaise saison !

Une Sittelle torchepot qui se délecte de graines de tournesol

Dans mon village, un gentil papy installe tous les ans un restaurant cinq étoiles ! Dans mon jardin, je ne vais pas jusque là mais je veille néanmoins à ce que les oiseaux aient de quoi se sustenter.

La Mangeoire 5 étoiles : diversité et abondance au programme !

J’ai une petite mangeoire, un silo qui contient un mélange de graines (tournesol, millet, blé, avoine) et je mets quelques boules disséminées un peu partout. Une année, j’avais confectionné des demies noix de coco remplies d’un mélange de graines et de graisse végétale. Je les ai toujours d’ailleurs, il faudrait que les réutilise. J’ai aussi installé de quoi les abreuver et je change l’eau très régulièrement, surtout quand il gèle !

Une Mésange bleue à l'abreuvoir du jardin

C’est un vrai bonheur de les voir s’envoler de branche en branche dans le jardin dans une cacophonie vivifiante.

Quand nourrir les oiseaux du jardin ?

Je commence le nourrissage quand je sens qu’il n’y a plus grand-chose à glaner dans le jardin et les alentours, quand le nombre d’insectes a drastiquement diminué, que les gelées commencent à se faire plus présentes et que la neige s’invite, soit vers la fin novembre, en général. Il suffit d’observer la nature, elle nous donne le signal. De temps en temps, je laisse quelques pommes flétries ou un peu pourries à l’attention des merles et des grives qui s’en délectent. Les rouges-gorges aiment bien aussi les quartiers de pommes. Et j’arrête progressivement de les nourrir vers la mi-mars.

Rouge-gorge

Les règles à respecter

Nourrir les oiseaux peut paraître simple, mais rappelez-vous que parfois, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Voici donc quelques règles à respecter pour que tout se passe dans de bonnes conditions.

A FAIRE :

  • Les graines doivent toujours être conservées dans des conditions aussi sèches que possible, de préférence dans un récipient hermétique.
  • Installez la nourriture tôt le matin ou en fin de journée mais essayez de le faire tous les jours à peu près aux mêmes heures.
  • Vérifiez régulièrement vos graines, elles doivent être exemptes de toute moisissure.
  • L’hygiène est essentielle :  les mangeoires et les bains à oiseaux doivent rester propres et l’eau changée très régulièrement afin de ne pas favoriser la transmission de maladies.
  • Si possible, privilégiez des graines bio.
  • Installez mangeoires, boules, etc... hors de portée des prédateurs.
  • Préférez plusieurs points de nourrissage à un seul, afin que les oiseaux les plus timides puissent, eux aussi, se nourrir.
  • Enfin, distribuez, si possible, de petites quantités de graines plusieurs fois dans la journée plutôt qu'une grosse quantité une fois par semaine.

A NE PAS FAIRE :

  • Il est inutile de mettre à manger aux oiseaux toute l’année.
  • Si vous commencez à les nourrir, ne vous arrêtez pas en cours d'hiver.
  • Bannissez le pain sec, les biscottes, la noix de coco desséchée, le riz cru et les restes de pâtisserie. Ces aliments gonflent dans l’estomac des oiseaux et peuvent aller jusqu’à entraîner la mort.
  • Si vous fabriquez vos propres boules ou pains de graisses, prenez des graisses végétales (si possible à base de colza) et non d’origine animale qui provoquent des maladies cardiovasculaires.
  • Ne donnez pas d’aliments salés, ne mettez pas de sel dans l'eau des abreuvoirs pour qu'elle ne gèle pas.
  • Ne leur donnez pas non plus de larves de mouches (sait-on jamais !), ni de lait.
  • Méfiez-vous des mélanges de graines de mauvaise qualité qui pourrait contenir des graines d’ambroisie, une plante invasive qui pose vraiment problème.

Et si vous croisez un ours, dites-lui gentiment que les graines ne sont pas pour lui !

J'ai cru voir un gros ours poilu !

Si, comme moi, vous aimez les oiseaux, sachez que l'hiver est aussi la saison idéale pour fabriquer des nichoirs et pour planter des haies constituées d'arbustes qui leur offrent à la fois le gîte et le couvert. C'est un peu plus long que de faire la distribution de graines mais c'est également très utile !

A découvrir, la vidéo d'Olivier : Nourrir les oiseaux : quand, comment et pourquoi ?

Découvrez également nos tutoriels pour fabriquer une suspension de graines pour les oiseaux en hiver et comment faire une mangeoire à oiseaux avec des oranges.

L’hiver est là dans de nombreuses régions, les températures baissent inexorablement et les oiseaux ont de plus en plus de mal à trouver de quoi se mettre dans le bec. Boules de graisse, silo à graines, mangeoires… sans oublier de l’eau, tout est bon pour les aider à subsister pendant la mauvaise saison ! Dans […]

Connaissez-vous les plantes relais ? Utilisées dans le cadre de la Protection Biologique Intégrée (ou PBI) en maraîchage, agriculture et espaces verts gérés de façon écologique, elles sont très utiles au jardin.

On connaît bien la Capucine qui, plutôt que de faire fuir les pucerons, les attire, comme un appât… Le problème, c'est que ces plantes apparaissent relativement tard et que parfois, son sens du sacrifice nous prive de sa jolie floraison.

Le principe des plantes relais est un peu plus "stratégique", sans pour autant être plus compliqué… En effet, ces plantes, résistantes et intéressantes pour les ravageurs permettent de les attirer mais surtout de se constituer, naturellement, des petits "élevages" d'insectes auxiliaires, comme les coccinelles.

Comment ? En leur fournissant, tôt au printemps, l'élément indispensable à leur vie et donc à leur reproduction : la nourriture… sans pour autant en souffrir.

Démonstration !

Ce printemps dernier fut assez terrible côté pucerons et mon jardin ne fut pas épargné, loin de là. Mon sureau noir (Sambucus nigra) n'a jamais aussi bien porté son nom… car, oui, pour être noir, il était noir, carrément noir… de pucerons, élevés avec l'insatiable énergie des fourmis.

Plutôt que de me ruer vers le savon noir, j'ai patienté, et j'ai bien fait. En moins de quinze jours, les premières larves de coccinelles apparaissaient et entamaient leur festin. Car oui, elles sont gourmande et si on en croit la littérature sur le sujet, chacune d'entre-elle est capable d'engloutir pas moins de 500 jeunes pucerons en deux semaines !

Le jeune bois du sureau, noir de pucerons / une larve de coccinelle, très occupée !

Logiquement, les coccinelles durent migrer vers l'ensemble du jardin. Malheureusement, le timing ne fut pas totalement parfait : tant qu'il y eût des pucerons sur le sureau, elles restèrent cantonnées alors qu'artichaut, pommier et rosiers en étaient toujours couverts. Pour aider un peu la nature, j'ai alors détaché quelques feuilles pour les répartir dans les massifs, au pied des fruitiers, bref, partout où les pucerons sévissaient ! Grand succès : en quelques jours, les populations avaient nettement diminué.

Début juillet, les pucerons se font plus rares… Disette pour nos amies les coccinelles ? Que nenni ! Si le sureau est parfaitement "nettoyé", il reste la tanaisie, (Tanacetum vulgare) une autre plante solide qui se moque bien des attaques de ravageurs. Rabattue un peu sévèrement en fin de printemps, elle offre un nouveau feuillage, tendre à souhait : ce dont raffolent les pucerons. Autant vous dire que s'ils sont au rendez-vous, les coccinelles aussi !

Fascinant : au même moment, sur la Tanaisie, on peut voir un beau groupe de pucerons, protégés par les fourmis, une larve, une nymphe et une coccinelle !

L'intérêt des plantes relais est évident : non seulement, elles rendent l'achat d’auxiliaires parfaitement inutile mais, en plus, elles les fidélisent et leur permettent de se multiplier encore et encore… sans en souffrir.

Notez, au passage, que je n'ai parlé, dans cet exemple, que des coccinelles mais elles ne sont pas les seules à profiter de ces ravageurs : les mésanges s'en délectent et les guêpes parasitoïdes, très discrètes mais d'une redoutable efficacité, s'en servent pour se reproduire en pondant directement dans les pucerons (un parfait remake du film Alien)…  Pour les découvrir, regardez cette petite vidéo... Attention, âmes sensibles, s'abstenir !

Et chez vous, avez-vous expérimenté cette façon naturelle de protéger votre jardin ?

Connaissez-vous les plantes relais ? Utilisées dans le cadre de la Protection Biologique Intégrée (ou PBI) en maraîchage, agriculture et espaces verts gérés de façon écologique, elles sont très utiles au jardin. On connaît bien la Capucine qui, plutôt que de faire fuir les pucerons, les attire, comme un appât… Le problème, c’est que ces plantes […]

Imaginez un repas entre jardiniers... et une conversation qui s’épuise un peu. Tout semble avoir été dit et tout le monde est d’accord. L’assoupissement vous guette et, côté ambiance, cela commence à ressembler au salon TV d’une maison de retraite. Pour remettre un peu d’animation, je vous livre un sujet de choix : les taupes.

Vous allez voir, c’est formidable : chacun aura quelque chose à dire et surtout… personne ne sera d’accord. Si les convives sont de bonne composition, c’est-à-dire pas trop portés sur le consensus, la mayonnaise montera à coup sûr et l’assemblée formera rapidement deux camps bien distincts… dont je propose de brosser le portrait.

Les anti-taupes, le camp n°1

Les anti-taupes sont facilement identifiables : ce sont des jardiniers exigeants, intraitables sur l’aspect esthétique de leur jardin et ils ne sont pas franchement du genre à se laisser faire. Une pelouse minée de monticules de terre ? Indigne, intolérable ! Un massif fraîchement planté complètement labouré ? Cauchemardesque.

Mais ce sont aussi des experts. Car, pour se débarrasser ou faire décamper ce nuisible, ils ont tout essayé. Pacifistes par nature (normal, ils sont jardiniers), ils ont commencé par les répulsifs : quelques plants d’Euphorba lathyris, des Fritillaires, des Incarvillées, le tout assaisonné de tourteau de ricin. Quelques-unes s'en sont allées, d'autres sont restées. Alors, ils sont passés aux ultra-sons. Visiblement pas assez bruyants, ils ont investi dans les solutions explosives et ont acheté des mégas pétards pour, finalement, s’en remettre aux vibrations et ficher une vingtaine de bâtons surmontés de bouteilles de bière considérant qu’après tout, le style troisième mi-temps pouvait être un thème de décoration comme un autre. Las, ils se sont résignés et ont acheté des pièges. Et en se pinçant les doigts, ils n’ont pas manqué de hurler « maudites taupes » ! Mais, ça, ils ne s'en vantent pas.

Dégât des taupes

Les taupes, vues par le camp n° 1

Les pro-taupe, le camp n°2

N’exagérons pas : les pro-taupes n’iraient pas jusqu’à en faire un élevage mais, un peu fatalistes, ils se sont fait une raison. Dans leur jardin, tout au long de l’année, ils ratissent stoïquement ou récupèrent la terre fine des taupinières pour faire leurs semis ou garnir leurs potées. Au départ, ils n’étaient pas franchement contents. Puis, ils ont fait connaissance avec l’intruse, lorsqu’ils l’ont, instinctivement (bêtement diront les autres), libérée des griffes du chat. Quel joli pelage, quel charmant minois ! Alors, ils l’ont relâchée et l’ont vue creuser dans le gazon dur comme du béton. Sa puissance les a laissés sa voix. Et là, ils ont pensé : respect. Ces jardiniers ont vite compris que, finalement, la taupe, cette mal-aimée, était tout aussi utile que le hérisson puisqu’à son menu ne figurent ni bulbes ni racines mais plutôt des vers de terre et surtout des ravageurs comme les hannetons, les taupins et les courtilières. Et qu’en plus, en sol compact, elles améliorent le drainage. Philosophes, les pro-taupes continuent à ratisser, ressèment un peu de gazon ou profitent de l’occasion pour planter quelques bulbes. Bref, ils restent zen, même si elles bousculent parfois les semis !

Taupe

La taupe, vue par le camp n° 2 - Photo : Joseph Sardin

Et vous, dans quel camp vous rangez-vous ? Les détaupeurs acharnés ou les fatalistes ? Un peu des deux ? Des astuces à partager ? N'hésitez pas à laisser un commentaire !

Imaginez un repas entre jardiniers… et une conversation qui s’épuise un peu. Tout semble avoir été dit et tout le monde est d’accord. L’assoupissement vous guette et, côté ambiance, cela commence à ressembler au salon TV d’une maison de retraite. Pour remettre un peu d’animation, je vous livre un sujet de choix : les taupes. Vous allez […]

La toile de paillage ou bâche de plantation est devenue, en quelques années, un grand classique des aménagements paysagers. Que ce soit sur le domaine public ou dans les jardins de particuliers, il est rare que le sol n’en soit pas recouvert. Pourquoi ? Pour que les végétaux poussent plus vite, sans entretien, sans désherbage et sans arrosage.

Quel beau programme ! Mais, la bâche tient-elle vraiment ses promesses ? Doit-on en poser ? Je n’irai pas par quatre chemins et, au risque de me mettre à dos tous ceux dont le jardin en est pourvu : la réponse est non et je vous explique pourquoi.

La toile de paillage favorise-t-elle la croissance des végétaux ?

Lorsque l’on plante sur bâche, on assiste généralement à une bonne croissance des végétaux lors des deux ou trois premières années. Les choses se gâtent progressivement ensuite. En effet, le sol, pour conserver sa fertilité a besoin d’être régulièrement amendé. En forêt, c’est un processus naturel d’une simplicité enfantine : les feuilles tombent de l’arbre, elles se décomposent créant ainsi de l’humus.

Le sol forestier entretien sa propre fertilité : un processus à reproduire au pied des haies

Sur un sol couvert d’une bâche, le processus est bloqué puisque la toile fait barrière aux éléments en décomposition. Il en résulte un appauvrissement de la terre qui déclenche, à terme, un manque d’éléments nutritifs pour les végétaux. À moyen ou long terme, le sol perd sa vie et mis au régime strict, arbres et arbustes finissent par s’affaiblir. Certains tomberont malades… à en mourir prématurément.

Concernant l’arrosage, oui, la bâche retient l’humidité, mais pas plus que le paillage organique… voire moins car l’eau des pluies à tendance à glisser et s’infiltre moins vite, ce qui prive la terre des bénéfices d’une bonne averse.

La bâche de paillage est-elle efficace contre les « mauvaises herbes » ?

J’en fais l’expérience chaque jour. Dans ma rue, deux massifs ont été plantés au même moment : le mien et celui de la commune. J’ai paillé avec du broyat d’élagage, ils ont posé une bâche.

La première année, j’ai eu un peu de travail, certes (ils rigolaient...). Mais cela fait deux ans je n’y interviens presque plus alors que l’équipe espaces verts de ma commune y passe au moins une heure par mois (et là, c'est moi qui rigole !). Pourquoi ? Simplement parce que dans mon massif, le désherbage est facile : je n’ai qu’à tirer sur les intruses pour les déloger avec leurs racines. Pendant ce temps, mes amis de la commune luttent pour extraire celles qui s’infiltrent dans le moindre interstice.

Enfin, en observant ce qui se passe sur la toile de paillage à long terme, on s’aperçoit que rapidement, les feuilles qui tombent finissent, en se décomposant à la surface, par former un substrat prêt à accueillir la moindre graine : si les adventices ont un peu de mal à pousser sous la bâche, elles se fraient facilement un passage et elles poussent même très bien dessus !

La preuve, ces images, banales, mais très parlantes :

Un aspect peu avenant / du substrat qui se constitue en surface / un arbuste mort a laissé un trou béant vite occupé par un pissenlit opportuniste !

De la mise en œuvre et de l’esthétisme de la bâche de plantation

Pour avoir expérimenté la pose de bâche, dans les règles de l'art, au cours d’un stage chez un paysagiste (les quinze jours les plus longs de ma vie), je vous le dis : c’est particulièrement difficile. Malgré mes quelques notions de couture, l’adapter à la forme du massif, la disposer de façon à ce que toute la surface soit couverte est loin d’être une partie de plaisir. Le pire étant certainement d’avoir à planter dedans : il faut ménager une ouverture en croix à l’aide d’un cutter, mais il ne faut pas qu’elle soit trop grande… On y glisse la motte et il est impossible de vérifier que la plante est bien au contact de la terre et au bon niveau !

Enfin, pour des raisons économiques, les toiles de paillage sont rarement recouvertes d’un paillage décoratif. Et forcément, c’est moche... surtout quand elles s'effilochent !

Comment se passer de la toile de plantation ?

Lorsque l’on a peu de temps à consacrer à son jardin et que l’on n’est pas un grand fan du désherbage, comment faire ? C’est assez simple : tout d’abord, ne faites pas l’impasse sur la préparation : désherbez et décompactez soigneusement la zone de plantation en extirpant le maximum de racines (vous avez le droit de maudire le chiendent !). Ajoutez un peu de compost, plantez, arrosez puis paillez généreusement avec une épaisse couche de paillage organique (du commerce, type Fibralgo, écorce pour les plantes de bruyère, broyat, paille…). Il se décomposera tranquillement en fertilisant la terre. Au bout d’un an, renouvelez le paillage si besoin et une fois les végétaux bien installés, vous pourrez, au choix :

  • planter des couvre-sol : ils formeront un joli tapis au pied des arbres ou arbustes,
  • si c’est une haie taillée ou des vivaces, laisser sur place les résidus qui entretiendront la couverture du sol,
  • laisser pousser la flore spontanée... En jardin naturel, c'est tout à fait acceptable !

Ainsi, vous n’aurez pas plus d’entretien que si vous aviez posé une bâche et vous plantes se porteront à merveille.

La bâche biodégradable : une bonne alternative ?

Pailler une très grande surface ou une longue haie nécessite le déplacement d’un gros volume de paillage. Si vous n’êtes pas un aficionado de la brouette, la toile de paillage biodégradable est une bonne alternative. Elle reste plus chère, mais offre l’avantage d’être plus esthétique, plus respectueuse de l’environnement et surtout, elle se décompose naturellement ! En fibre de coco ou en jute, elle permet une bonne croissance des végétaux. C’est aussi, en association avec des plantes vivaces adaptées, des arbustes couvre-sol, une bonne solution pour végétaliser les endroits difficiles comme les talus.

Pour conclure, sachez que si vous avez de la bâche dans votre jardin, il n’est jamais trop tard pour bien faire : n’hésitez pas à la retirer et à installer un paillage nourricier à la place…  vos plantes vous remercieront !

La toile de paillage ou bâche de plantation est devenue, en quelques années, un grand classique des aménagements paysagers. Que ce soit sur le domaine public ou dans les jardins de particuliers, il est rare que le sol n’en soit pas recouvert. Pourquoi ? Pour que les végétaux poussent plus vite, sans entretien, sans désherbage et […]

Promesse de Fleurs propose pas moins de 2000 variétés de graines potagères : des semences classiques, des graines bio labellisées AB, mais aussi des variétés hybrides F1 (et même des hybrides F1 bio !). Face à un tel éventail de possibilités, que choisir ?

Pour vous éclairer, je vous propose aujourd'hui de faire le point sur ces différents types de graines.

Une graine bio, qu’est-ce que c’est ?

Ce qui différencie une graine biologique d’une graine classique, c’est le mode de culture du porte-graines. En effet, les semences bio ou « AB » sont issues de plantes cultivées sans produits phytosanitaires (insecticides, désherbants chimiques de synthèse…). Ces semences ne subissent pas non plus de traitement après récolte. Elles portent le label AB pour Agriculture Biologique et sont certifiées par Ecocert, un organisme de contrôle et de certification indépendant.

Pourquoi acheter des graines bio ?

  • Les légumes issus de graines bio sont-ils meilleurs pour la santé ?

À l’échelle du potager, non, les légumes issus de graines bio ne sont pas forcément meilleurs car c’est votre façon de mener votre potager qui fera que vous aurez, ou non, de bons légumes et d’éventuelles traces de pesticides dans vos récoltes. Par contre, à un niveau global, oui car, en achetant des graines bio, vous soutenez les pratiques écologiques de l’agriculture biologique et protégez ainsi l’environnement… puisque votre fournisseur ne pollue pas.

  • Le cas particulier des graines NT ou non traitées

Les semences non traitées ou « NT » sont issues de plantes cultivées de façon conventionnelle, elles ne sont pas bio : lors de la culture, l’utilisation de produits phytosanitaires est autorisée. Ce qui les différencie, c’est qu’elles ne subissent aucun traitement après récolte. Pour information, ces graines sont autorisées en maraîchage biologique lorsque les semences biologiques sont en rupture de stock.

Graines biologiques, certifiées AB

graines bio : Ferme de Sainte Marthe, Vilmorin, Sluisgarden

Une graine hybride F1, c'est quoi ? Faut-il les craindre ?

  • Un hybride F1, qu’est-ce que c’est ?

Les variétés hybrides F1 sont issues de croisement de parents sélectionnés pour marier leurs qualités. On obtient ainsi des variétés souvent plus précoces, productives et résistantes à certaines maladies. Les productions sont aussi plus homogènes, les légumes plus calibrés et de meilleure conservation. Les plants obtenus peuvent également être plus compacts et adaptés aux petits espaces. Quant au goût, les avis divergent : certains les jugent généralement insipides et d’autres leur trouvent une meilleure saveur. Mais, ici encore, la façon de cultiver les légumes influe forcément.

Sachez aussi que les semenciers effectuent un travail de sélection et de croisement afin de proposer régulièrement de nouvelles variétés. Ces variétés dites améliorées ne sont pas obligatoirement hybride F1 !

  • Quel est le problème avec les graines F1 ?

Le principal problème avec les semences hybrides F1, c’est qu’avec elles, impossible de faire ses graines. Les qualités ne se transmettent pas à la génération suivante. Vous serez donc obligé de les racheter. À l’échelle du jardinier amateur, même si les semences sont plus chères, c’est un investissement vite amorti par les récoltes… mais c’est un peu plus compliqué pour les maraîchers et les agriculteurs qui deviennent dépendants des semenciers.

graines hybrides f1

Chou cabus Tête de Pierre, Tomate Previa et Aubergine Bonica : tous des hybrides F1 productifs, résistant et fiables.

Et les semences classiques ?

Contrairement aux graines bio : les semences classiques sont cultivées de façon conventionnelle. C’est très, très rare pour les gammes destinées aux particuliers, mais, parfois, les graines peuvent avoir reçu un traitement après récolte, afin d’écarter tout risque de moisissure et éliminer les éventuels ravageurs. Si c’est le cas, la mention du traitement figurera sur le paquet.

Au passage, sachez que les graines enrobées ne sont pas traitées mais simplement recouvertes d’une substance naturelle (à base d’argile) qui les rend beaucoup plus faciles à semer et limite la corvée d’éclaircissage.

Graines bio ou classiques… côté variétés anciennes, ça donne quoi ?

Les producteurs de graines bio sont réputés pour maintenir les variétés anciennes, en le sélectionnant pour conserver leurs particularités. Ainsi, c’est plutôt en bio que vous trouverez quelques perles rares, jadis cultivées dans votre région ou par votre grand-père. Néanmoins, ce n’est pas un monopole, les semenciers traditionnels proposent également des légumes anciens, des variétés régionales dites « de terroir ».

variété anciennes

Epinard monstrueux de Viroflay, Artichaut violet de Provence et Chicorée Wallonne : des variétés anciennes ou régionales proposées en bio en semences classiques

Pas de F1 en potager biologique ?

Pour conclure et au risque de déclencher quelques débats, chez moi, la tomate Prévia voisine avec la Noire de Crimée, le concombre Gynial avec le vert long anglais... et je ne parle même pas tournesols colorés ! Pourquoi ? Parce que j'estime qu’au potager bio, hybrides F1, semences AB et classiques peuvent tout à fait cohabiter sans que cela soit incohérent. Et ce n'est même pas contradictoire, sachez il existe des variétés F1 bio, comme, par exemple le Chou de Bruxelles Igor...).

Pourquoi ? Parce que je suis du genre pragmatique : la fiabilité et la résistance des hybrides F1 permet de cultiver sans aucun traitement (même pas une petite pulvérisation de bouillie bordelaise, c'est pas bio, ça ?) et d’obtenir, presque à coup sûr, d'abondantes récoltes. Cette assurance permet ainsi d'essayer sans crainte des variétés anciennes, savoureuses mais dont les résultats peuvent être un peu plus aléatoires. Et d'autre part, ce qui compte surtout, c'est la façon de cultiver les légumes : une terre saine, du compost, un bon paillage, rien de plus simple pour faire pousser ses légumes naturellement !

Et chez vous ? Privilégiez-vous les semences classiques, certifiées AB ou êtes-vous plutôt F1 ?

Promesse de Fleurs propose pas moins de 2000 variétés de graines potagères : des semences classiques, des graines bio labellisées AB, mais aussi des variétés hybrides F1 (et même des hybrides F1 bio !). Face à un tel éventail de possibilités, que choisir ? Pour vous éclairer, je vous propose aujourd’hui de faire le point sur ces différents […]

Comme de nombreux foyers, nous tendons, doucement, mais sûrement, vers le zéro déchet.

À la maison, nous sommes encore loin de l’exemplarité (allez donc expliquer à un ado que le shampoing solide ne se conserve pas en eau stagnante), mais, au jardin, je peux crâner un peu car nous y sommes presque !

Ne prenez pas la fuite, je ne fais partie d’aucune brigade verte et l’idée n’est pas de vous asséner un énième discours moralisateur, mais plutôt d’explorer les pistes de ce qui peut être fait, concrètement, pour concilier jardinage et écologie.

Le déchet vert : biodégradable, mais pas sans incidence

Tout d’abord, faisons le point : le déchet vert est biodégradable, cela va de soi. Collecté au sein des déchetteries ou même à domicile dans certaines communes, il peut paraître sans incidence. Recyclé, il est valorisé, ce qui est globalement positif. Néanmoins, il faut savoir que tout cela a un coût. Outre le transport (aïe, le bilan carbone !), la valorisation des déchets verts à grande échelle exige l’installation de plates-formes de compostage qui respectent les normes en vigueur pour éviter tout risque de pollution. Bref, cela coûte cher et c’est chacun de nous qui paie la note !

Déchets verts : le traitement des déchets verts

Les petits ruisseaux font les grandes rivières... Ici, dans une plate-forme de compostage - Photo : Jean Weber

Rappelons aussi, au passage, que dans une majeure partie de la France, il est désormais interdit de brûler les déchets verts

À la question : « peut-on avoir un jardin et ne jamais aller à la déchetterie ? », je réponds oui. Mieux, je recycle même les tontes de mon voisin ! Comment ? En adoptant le mode « mulching » pour ma pelouse et en paillant le potager avec gazon de mon voisin. Les tailles des arbustes passent au broyeur et rejoignent les massifs de vivaces ou sont laissées, en menus morceaux, au pied des haies. Les déchets verts excédentaires et ceux de la cuisine partent au compost… ou servent de nourriture aux poules. Mais, nous en avons souvent parlé, je ne m’attarde pas !

zéro déchet, la solution compost

Un espace de compostage bien organisé permet de traiter les déchets organiques excédentaires de façon efficace.

Le meilleur déchet : celui qu’on ne produit pas

Le meilleur déchet (même vert) est celui que l’on ne produit pas. Cela doit donc être étudié en amont, anticipé. D’ailleurs, savez-vous pourquoi, désormais, le règlement de nombreux lotissements interdit la plantation de Thuya et de Laurier palme ? Parce que ça pousse vite, que cela requiert des tailles fréquentes et surtout, parce que ces déchets se décomposent très lentement.

La solution est dans le problème : évitez les végétaux à croissance trop rapidetaillez moins, voire pas du tout ! Sachant que la plupart du temps, les tailles sont destinées à limiter la croissance de l'arbre ou arbuste, essayez, à chaque plantation, de réserver l’espace nécessaire à leur croissance naturelle. Une autre option consiste à se tourner vers des variétés naines (leur nom comporte souvent "nana", "nanum", "compactum"... ou "dwarf". Par exemple : le Betula nana Golden Treasure, Pittosporum tobira Nanum ou encore le Viburnum opulus compactum.

Qui n’a jamais pesté contre un gazon qui poussait trop vite et rêvé d’une pelouse à la croissance moins « dynamique » ? Et bien, sachez que l’herbe qui pousse lentement, ça existe. Certains mélanges de semences sont étudiés pour. Pensez-y si vous êtes amené, un jour, à refaire votre pelouse !

Zéro déchet : non au jetable, oui au durable ! Et vive le biodégradable !

des outils solides et durables

Solides, ces outils sont forcément durables

Le jardin est un marché où le jetable n’a pas trop percé. L’on pourrait s’en féliciter si les outils de jardin de piètre qualité n’étaient pas si nombreux. Pour moins de 3 euros, vous pouvez acheter un plantoir. Bien qu’il ne soit pas étiqueté comme jetable, il tiendra une demi-heure si votre sol est comme le mien. Recommencez l’opération avec toute la panoplie du parfait jardinier et vous aurez rempli votre poubelle en même temps que vous aurez vidé votre porte-monnaie.

Peu ergonomiques, fragiles et non réparables (contrairement aux bons outils traditionnels), ce type de matériel est à bannir. Faites plutôt un tour sur Le Bon coin ou en recyclerie, achetez d’occasion et remettez en état. Si vous optez pour le neuf, investissez sérieusement : vous y gagnerez au final et la planète aussi !

Du côté des consommables, misez sur les matières naturelles, biodégradables comme le jute, le raphia pour la ficelle. L’idée est de bannir le plastique ! Pour le débroussaillage, j’ai pris l’habitude d’utiliser, chaque fois que c’est possible, la lame au détriment du fil. (Attention, il existe désormais des fils oxobiodégradables, mais il semble fort qu’ils n’aient pas encore fait leurs preuves).

Concernant le paillage, évitez absolument les bâches ou toile de paillage en polypropèline tissé (j'en parle ici) : elles se dégradent au fil du temps et forment des micro-plastiques qui filent droit vert la mer.

Pour les semis, j’ai quelques terrines depuis de nombreuses années. Et pour les salades, je sème en mini mottes, confectionnées grâce à une… mini motteuse ! Mais il est tout à fait possible d’utiliser les rouleaux de papier toilette, ou de faire des petits pots en papier journal. Je ne vous ferai pas l’affront de vous signaler que l’on peut semer dans un pot de yaourt, ou dans une brique de lait coupée en deux… et dans des godets de récupération, bien sûr !

Zéro déchet : misez sur le biodégradable

La ficelle naturelle pour les haricots grimpants ou les rouleaux de cartons : tous biodégradables !

Traitements :  fabriquez-les vous-même !

Efficaces, les décoctions et purins sont naturels et écologiques. Comme les produits ménagers, vous pouvez les fabriquer vous-même. La matière première se trouve dans votre jardin et elle y retourne en n’engendrant aucun déchet. Si vous utilisez du Ferramol, du soufre ou de la bouillie bordelaise : optez toujours pour de la poudre à diluer (l’emballage carton ira rejoindre le compost, une fois découpé en petits morceaux) plutôt qu’une préparation toute prête vendue en bouteille plastique. Et si vous êtes du genre casse-pied ou militant (on me dit que ça va souvent ensemble), suggérez donc à votre jardinerie de proposer du vrac !

Zéro déchet : soigner son jardin avec les plants (purins ou décoctions)

Ortie, Prêle, Tanaisie, Consoude : les plantes pour fabriquer des traitements naturels au jardin.

Pour conclure, sachez que chez Promesse de Fleurs, nous faisons aussi notre possible pour réduire au maximum les déchets plastiques. Pour en savoir plus sur notre cheminement, je vous invite à découvrir l'article de Pascal : "Promesse de Fleurs, le plastique et la chimie : une longue histoire de désamour".

Comme de nombreux foyers, nous tendons, doucement, mais sûrement, vers le zéro déchet. À la maison, nous sommes encore loin de l’exemplarité (allez donc expliquer à un ado que le shampoing solide ne se conserve pas en eau stagnante), mais, au jardin, je peux crâner un peu car nous y sommes presque ! Ne prenez pas […]

Cela peut vous paraître bien loin mais le retour au potager arrivera vite. Au printemps, on connaît tous ces moments d’effervescence où il faut être partout en même temps. C’est joyeux mais souvent peu productif… à moins que vous n’ayez profité de l’hiver pour planifier votre potager.

Voici donc quelques conseils pour anticiper et vous organiser, autant dans le temps que dans l’espace, le tout en 5 étapes !

Première étape : faire la liste de ce que vous souhaitez vraiment manger

Cela tombe sous le sens mais il arrive que certains jardiniers dressent de longues listes de légumes indispensables au potager. Et dans leur élan, ils y mettent même ceux qu’ils n’apprécient pas outre mesure (si, si, je vous l’assure !). Établissez donc une liste raisonnable qui comprend les légumes que vous aurez plaisir à trouver sur votre table. Mais ne vous privez pas du plaisir de la découverte en y ajoutant quelques variétés que vous souhaitez essayer depuis longtemps mais aussi, pourquoi pas, quelques légumes originaux, anciens ou exotiques.

Deuxième étape : établir un calendrier de semis et de plantation

Une fois cette liste établie, préparez un tableau et notez la période idéale pour le semis ou pour la plantation de chaque variété de légume. En variant les couleurs, vous pourrez repérer rapidement ce qui devra être semé en terrine ou godet, au chaud (rouge), sous abri non chauffé (bleu) ou directement en pleine terre (noir). Cela paraît peut-être un peu fastidieux, croyez-moi, cela vous évitera de "louper le coche" du semis et d’être privé de récolte !

planifier le potager

La planification, une étape essentielle en grand potager

Pour les débutants, sachez que toutes les variétés d’un même légume ne se sèment pas à la même période : par exemple, les petits pois à grains lisses ne se sèment pas à la même période que ceux à grains ridés. Même chose pour les salades : certaines ne supportent pas la chaleur alors que d’autres s’en moquent ! Reportez-vous toujours aux instructions notées sur le sachet ou aux périodes de semis préconisées sur nos fiches produits.

Troisième étape : déterminer l’emplacement futur de chaque légume (l’assolement)

Planifier son potager, c’est aussi l’organiser dans l’espace. Si c’est votre premier potager, la question des rotations ne se pose pas encore mais il est grand temps de songer à son emplacement et à son style : en carré ? En planches ?

Dans les autres cas, il est prudent, pour éviter les maladies et respecter les besoins de chaque légume, de pratiquer les rotations.

rotation au potager

Les rotations par type de légume

Pour y parvenir, il vous faudra tenir compte des cultures de l’année précédente. À moins de bénéficier d’une excellente mémoire, établissez un plan d’assolement. C’est un outil indispensable qui consiste tout simplement à noter (sur un plan ou en attribuant un code à chaque parcelle) l’emplacement des cultures au fil du temps. Grâce à ces informations, vous pourrez déterminer la place de vos futurs légumes et prévoir, en conséquence, les éventuels apports en compost qui seraient nécessaires aux plus gourmands.

Quatrième étape : mixez le tout pour un potager plus productif !

Calendrier de semis et plan du potager en mains, organiser une succession rapide des cultures (sur la même parcelle) est désormais à votre portée. Cela nécessitera un peu de réflexion pour estimer le temps d’occupation de chaque légume mais vous produirez plus, ce qui est intéressant en potager de taille modeste.

Une autre technique consiste à associer les cultures entre elles. Il vous faudra déterminer les meilleurs associations ou "compagnonnages" mais cela vous permettra de gagner en productivité, de multiplier le nombre de variétés… tout en assurant une protection naturelle contre les maladies et parasites. Et si l’étape 3 vous rebute un peu, sachez que sans vous dédouaner totalement, vous pourrez vous détendre un peu sur les rotations !

fleurs et légumes au potager, association

Cinquième étape : les fleurs… et les aromatiques !

Fleurs et plantes aromatiques sont un peu la cerise sur le gâteau… Décoratives, elles garnissent les bouquets (ceux en en vases et ceux de la cuisine 😉 mais sont aussi très utiles car elles attirent et nourrissent les pollinisateurs et repoussent certains ravageurs. Pensez donc à inclure leur semis dans votre calendrier et à leur prévoir un peu de place au potager : dans un espace dédié, en bordure de parcelle ou entre les rangs, elles le méritent !

Et voilà ! Il ne vous reste plus qu’à faire l’inventaire de votre boîte de graines potagères… et de passer les commandes nécessaires.

Cela peut vous paraître bien loin mais le retour au potager arrivera vite. Au printemps, on connaît tous ces moments d’effervescence où il faut être partout en même temps. C’est joyeux mais souvent peu productif… à moins que vous n’ayez profité de l’hiver pour planifier votre potager. Voici donc quelques conseils pour anticiper et vous […]

S’il est bien un sujet qui questionne et qui passionne, c’est la permaculture. Jugez plutôt : en France, en moyenne, ce mot est tapé 49 500 fois par mois sur Google pendant que le terme "Potager" ne suscite, lui, que 14 800 interrogations.

Comment expliquer cet engouement ? Est-ce parce que la permaculture est véritablement révolutionnaire et qu’elle sauvera le monde ? Ne serait-ce pas plutôt parce qu’à la question « Qu’est-ce que la permaculture ? », il existe une multitude de réponses, plus ou moins précises ?

Autant vous dire que ce matin, je me mords les doigts de m’être portée volontaire pour aborder ce nébuleux sujet. Mais puisque nous y sommes, lançons-nous... 😉

La permaculture, qu’est-ce que c’est ?

Questionnez donc Wikipédia et voilà ce qu’il vous répondra : « La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles mais cela peut être appliqué à n’importe quel système) en s’inspirant de l’écologie naturelle (biomimétisme) et de la tradition »

Vous voilà bien avancés, n’est-ce pas ?

Pour faire simple, je vous propose de retenir la définition de la Ferme du Bec Hellouin, un modèle du genre : la permaculture ou « Agriculture permanente », c’est s’inspirer de la nature pour subvenir à nos besoins sans dégrader la planète.

L’éthique et les grands principes

L’éthique a une place importante dans la permaculture et repose sur trois grands principes définis par ses fondateurs, Bill Mollisson et David Holmgren : prendre soin de la terre, prendre soin des hommes et partager équitablement.

La méthode consiste à envisager le jardin d’une façon globale, en tenant compte de l’existant mais aussi des interactions de tous les éléments qui le constituent : les plantes, les animaux, les hommes. Elle permet de tendre vers l'autonomie en cultivant, partout ou presque, des plantes comestibles tout en économisant les ressources naturelles mais aussi le temps.

En pratique, la permaculture, ça donne quoi ?

En permaculture, l’éventail des pratiques est large puisque l’on raisonne en termes de systèmes où tout est intimement lié et où il faut sans cesse adapter ses techniques à l’évolution de son jardin. Parmi les nombreuses pratiques, trois m’apparaissent essentielles :

La conception ou « design »

Pour faire fonctionner un système permaculturel, l’étape de conception est capitale. Elle permet d’organiser et de lier les espaces entre eux, prend en compte l’habitat et repose sur d’attentives observations de l’existant, de la nature… C’est une base de départ qui n’a pas pour vocation de figer le jardin, il sera est amenée à évoluer, au fil de sa croissance et des expérimentations.

design permaculturel

Exemple de design - source : permaculture.org.uk via Pinterest

Le respect du sol

Le travail du sol, dans sa conception traditionnelle, est presque absent en permaculture. Pas de labour profond au tracteur mais un soin tout particulier aux êtres vivants qui l'habitent, facteur d'humus. Comme au jardin bio, le paillage joue un rôle essentiel en permaculture. Il limite le désherbage, les arrosages, protège le sol et entretient sa fertilité. La notion de déchet n’existe pas à proprement parler : tout est ressource !

La culture sur butte

Parmi les techniques les plus connues, la butte est emblématique (et au menu, les recettes sont nombreuses : butte forestière « fourrée », buttes sandwich et même lasagnes !). Elle sont appréciée pour leur ergonomie et permettent de récolter en abondance sur une petite surface. Réputées auto fertiles et sans entretien, elle sont durables. Une fois montées, elles ne nécessitent plus de travail du sol. Pas forcément utiles partout, ces buttes sont néanmoins providentielles en milieu dégradé et partout où la profondeur de sol n’est pas suffisante.

Un modèle de Butte - Permaculture

Un modèle de Butte "hugelkultur" - Source : Fermes d'Avenir

Parmi les nombreux exemples d'expériences permaculturelles réussies, je vous propose de retrouver les ouvrages de Joseph CHAUFFREY qui récolte, en Normandie, près de 300 kilos de fruits et légumes par an, dans son jardin de 150 m2, dont seulement 25 m2 sont dévolus au potager.

Les dérives de la permaculture : gare aux gourous !

Bien plus qu’une méthode de jardinage ou de maraîchage, la permaculture est parfois présentée comme une philosophie et c’est là que le bât blesse parfois. Car, de la philosophie à la religion, il n’y a parfois qu’un pas… qui peut être vite franchi, avec pour bagage tout un lot de positions parfois fantaisistes, plus ou moins ouvertes.

De la même façon, la permaculture ne semble pas être épargnée par la loi de l’offre et la demande. Alors que les cours de jardinage naturel ou bio sont plutôt rares, l’offre de stages en permaculture a littéralement explosé ces dernières années. Aux côtés de centres sérieux fleurissent désormais de nombreuses propositions de livre électronique ou de formation en ligne, de qualité discutable. Et comme vous devez vous en douter, ces connaissances ne se partagent pas gratuitement. Les prix peuvent atteindre facilement plusieurs centaines d’euros. Ne vous laissez pas berner, on ne devient pas permaculteur en quelques heures !

Vous voici, je l’espère, succinctement éclairé(e)s sur la permaculture… Si vous avez expérimenté des techniques ou si vous êtes déjà convaincu(e) n’hésitez pas à nous faire part de vos expériences !

Pour en savoir plus :

Sites à visiter, en relation avec la permaculture :

S’il est bien un sujet qui questionne et qui passionne, c’est la permaculture. Jugez plutôt : en France, en moyenne, ce mot est tapé 49 500 fois par mois sur Google pendant que le terme « Potager » ne suscite, lui, que 14 800 interrogations. Comment expliquer cet engouement ? Est-ce parce que la permaculture est véritablement révolutionnaire et qu’elle sauvera le […]

Cueillir ses propres fruits directement dans l'arbre, tous les gourmands en rêvent... sans pour autant disposer de l'espace nécessaire à l'installation d'un véritable verger. Pourquoi ne pas joindre l'utile au comestible et planter une haie fruitière ?

Arbres fruitiers, arbustes à petits fruits : tous peuvent être plantés en haie comestible, et ce quelle que soit la taille de votre jardin.

Quels arbres ou arbustes fruitiers planter dans ma haie comestible ?

Bien entendu, l'idéal est de composer sa haie fruitière en fonction de ses goûts (n'allez pas planter un néflier qui vous n'êtes pas du genre à manger des fruits blets !). Cerisier, Pommier, Poirier, Prunier mais aussi Noisetier, Framboisiers, Groseilliers sont de grands classiques. Je ne pense pas qu'il soit utile d'en parler. D'autant que la nature... et l'horticulture réservent souvent de bonnes surprises, y compris gustatives. Voici donc un petit échantillon d'arbres ou d'arbustes, moins ordinaires et sélectionnés pour leur bonne productivité, leur originalité ou la valeur nutritive de leurs fruits.

  • Le Sureau noir 'Haschberg' (Sambucus nigra) est une variété très appréciée pour sa forte productivité. Mais il vous faudra faire un choix : cueillir ses fleurs en mai pour les préparer en beignets, élaborer la fameuse limonade au sureau ou attendre septembre pour récolter ses baies qui font de délicieuses confitures. C'est un arbuste de belle vigueur. Il pousse rapidement et atteint généralement une hauteur de 4 mètres pour 2 de large… mais il se taille très bien et pardonne même les erreurs !
  • Le Mûrier sans épines (Rubus fruticosus) n'offre que des avantages : les fruits mais pas les égratignures ! Il se palisse aisément sur un grillage, ce qui facilite grandement la récolte. Parmi les nombreuses variétés, j'aime particulièrement 'Little Black Prince', une variété naine et compacte qui ne dépasse pas le mètre de haut ainsi que 'Thornfree', de croissance rapide, productive et offrant des fruits de gros calibre. Leur seul inconvénient : que les enfants s'y servent sans crainte bien avant vous.
  • Le Figuier 'Icecrystal' (Ficus carica) à faible développement (environ 2 mètres de haut pour autant de large) est bien rustique, idéal au nord de la Loire, et offre deux fructifications par an. Et, cerise sur le gâteau, son feuillage, très découpé, est particulièrement ornemental. En terre lourde, prenez quand même la précaution de le planter sur une butte. Comme tous les figuiers, il redoute l'humidité.

haie fruitière gourmande

Sureau noir 'Haschberg', Mûrier sans épines et Figuier 'Icecrystal'

  • La "Baie de Mai" ou Camerisier (Lonicera caerula kamtschatica) est un chèvrefeuille arbustif à fruits comestibles. Il nous vient de Sibérie, c'est dire s'il est rustique… mais il n'est pas autofertile, il faut en planter au moins deux pour que ses jolies fleurs blanches donnent naissance, dès la mi-mai, à de petits fruits pruineux, bleus, dont la saveur se situe entre celle de la myrtille et du kiwi. Ces pruines, fraîches ou séchées, se consomment de différentes façons : nature, en jus, en confiture ou gelée.
  • Le Goji ou Lyciet (Lycium barbarum) est surtout connu pour ses baies rouges aux nombreuses propriétés (riches en vitamines, en minéraux mais aussi en antioxydants). Son origine étant controversée (Chine ? Méditerranée ?), je n'entrerai pas dans la polémique… car, au final, il pousse très bien chez nous ! Sa taille varie suivant les variétés : 'Sweet Lifeberry®' et 'Instant Sucess®' sont forment des arbrisseaux compacts (1,5 mètre en tous sens) alors que l'espèce type peut atteindre 3 mètres en conditions favorables. Notez que la floraison mauve du Lyciet est charmante et ne dépare pas au jardin d'ornement.
  • La Casseille ou Caseille (Ribes x) tient son nom de la contraction de cassis et groseille. C'est le fruit idéal pour les indécis et pour les petits jardins qui nécessitent de faire un choix. Autofertile, ce petit fruitier se débrouille tout seul et forme un bel arbuste, sans épines, qui atteint 2 mètres à l'âge adulte. Ses baies noires, de taille plus importante que celles du cassis, développent une saveur acidulée... et se dégustent, vous l'aurez deviné, comme le cassis ou la groseille.

haie fruitière

Baie de Mai, Goji et Casseille

  • L'Argousier (Hippophae rhamnoides), à ne pas confondre avec l'Arbousier (dont les fruits sont également comestibles) ne plaît pas qu'aux poules ! C'est un arbuste épineux peu exigeant qui produit des baies orange décoratives et surtout, très riches en vitamine C qui se consomment faîches, en compote, confiture et sirop. Autofertile, la variété 'Friesdorfer orange' est désormais disponible dans notre catalogue, ne la manquez pas !
  • Le Nashi (Pyrus pyrifolia) fait également partie de ses fruitiers que l'on pourrait qualifier de "2 en 1" : ce n'est pas pour rien qu'il est appelé, indifféremment, "Pomme Poire"  ou "Poire Pomme". Il n'est pas issu d'une hybridation puisque c'est en fait une poire asiatique qui produit des fruits arrondis comme la pomme dont le goût s'approche plus de celui de la poire. Certaines variétés comme 'Shinseiki' ou 'Nijisseki' sont autofertiles. Les variétés non autofertiles peuvent être pollinisées par une variété différente ou par la Poire Williams.
  • L'Amélanchier et, en particulier, la variété Saskatoon berry (amelanchier alnifolia), une variété qui nous vient tout droit des USA. Rustique et robuste, il forme un petit arbuste d'environ 3 mètres de haut et peut produire jusqu'à 8 kg de petites baies sucrées.

haie gourmande

Argousier et Nashi

Et pour parfaire le tout, n'hésitez pas à planter quelques aromatiques (Menthe, Mélisse, Origan doré) au pied de votre haie comestible, elles constitueront une jolie bordure et limiteront le désherbage.

Planter une haie fruitière, quelques conseils

Contrairement aux haies classiques, l'objectif premier de la haie fruitière n'est pas d'ériger un mur végétal mais bien de récolter des fruits.

Pour cela, lors de la plantation, ménagez des distances généreuses afin de :

  • laisser chaque arbre ou arbuste s'exprimer pleinement,
  • permettre à la lumière d'y pénétrer,
  • faciliter la taille, qui devra être adaptée à chaque fruitier, afin de favoriser la mise à fruits.

En fonction de la taille et de la configuration de votre jardin, les haies fruitières s’installent :

  • en périphérie, pour marquer la limite de propriété ou en mitoyenneté (discutez avec vos voisins… quand il s'agit de fruits, faire haie et surtout récoltes communes est une idée généralement bien reçue)
  • au sein même du jardin pour délimiter les espaces… et idéalement, sur deux lignes et en quinconce à la fois pour gagner de la place en longueur mais aussi pour obtenir un bel aspect naturel.

Cueillir ses propres fruits directement dans l’arbre, tous les gourmands en rêvent… sans pour autant disposer de l’espace nécessaire à l’installation d’un véritable verger. Pourquoi ne pas joindre l’utile au comestible et planter une haie fruitière ? Arbres fruitiers, arbustes à petits fruits : tous peuvent être plantés en haie comestible, et ce quelle que soit la taille […]

herisson-au-jardinVoici l'automne… Dans quelques jours, on rallumera le feu et, progressivement, le jardin plongera dans un long sommeil, tout comme les hérissons.

Grands dévoreurs de limaces, ce sont des hôtes précieux au jardin et bien qu'ils fassent partie des animaux sauvages protégés, leur présence se fait de plus en plus rare. Les raisons sont nombreuses et parmi elles, l'impossibilité de trouver un endroit pour hiverner dans nos jardins parfois trop "propres".

Et si vous construisiez un abri pour favoriser leur hibernation ? C'est facile ! Chez nous, on utilise de grandes caisses à pommes retournées, garnies de feuilles mortes et surmontées d'une bâche imperméable. Mais il y a bien d'autres façons de leur ménager un refuge douillet où ils pourront passer l'hiver… que je vous invite à découvrir sur la page de l'association "Le Hameau des Hérissons".

 

Voici l’automne… Dans quelques jours, on rallumera le feu et, progressivement, le jardin plongera dans un long sommeil, tout comme les hérissons. Grands dévoreurs de limaces, ce sont des hôtes précieux au jardin et bien qu’ils fassent partie des animaux sauvages protégés, leur présence se fait de plus en plus rare. Les raisons sont nombreuses et parmi […]

panneau oasis natureConstruire un jardin ou un potager bio et les entretenir de façon écologique n'est pas de tout repos. Et ce n'est pas à cause du travail que cela demande mais plutôt de la pédagogie dont il faut faire preuve.

Chez moi, en été, c'est le festival des abeilles, papillons, crapauds et hérissons mais aussi du pissenlit, de la ronce véloce et des herbes hautes…. Ce qui donne parfois lieu à quelques regard désapprobateurs, voire à des réflexions un peu désobligeantes de type "Hey, les tondeuses, ça existe !". Et c'est reparti pour un exposé sur l'intérêt de la fauche tardive...

Vous vous sentez concerné ? J'ai une solution, autant pour clouer le bec aux esprits étroits que pour revendiquer fièrement votre appartenance au côté lumineux de la Force : rejoindre le réseau des Oasis nature de l'association Humanité et Biodiversité. Moyennant adhésion à la charte et à l'association (dont le Président d'honneur est Hubert Reeves), vous recevrez un panneau qui vous permettra de signaler votre balcon ou votre jardin comme lieu favorable à l'accueil et l'épanouissement de la flore et de la faune sauvage. (Et toc !) Mais aussi de nombreux conseils via "L'écho des Oasis", la revue trimestrielle de l'association.

 

Construire un jardin ou un potager bio et les entretenir de façon écologique n’est pas de tout repos. Et ce n’est pas à cause du travail que cela demande mais plutôt de la pédagogie dont il faut faire preuve. Chez moi, en été, c’est le festival des abeilles, papillons, crapauds et hérissons mais aussi du […]

Un potager durable et autonome, où les légumes ne demanderaient presque pas d'entretien et repousseraient après récolte… Trop facile ? Idyllique ? Pourtant, c’est possible, au moins partiellement… grâce aux légumes perpétuels, ou vivaces. Bien connus de ceux qui pratiquent la permaculture, ils sont encore peu présents dans les potagers classiques, ce qui est bien dommage car ils n'ont, au final, que des qualités !

Un légume perpétuel ou vivace, qu’est-ce que c’est ?

Comme toutes plantes vivaces, les légumes vivaces ou perpétuels ont un cycle de vie qui s’étale sur plusieurs années. Bien qu’ils ne soient pas éternels, ce sont des plantes pérennes qui sont cultivées au jardin et récoltées sans qu’on ait besoin de les renouveler. Outre cet avantage, ces légumes offrent aussi souvent des saveurs marquées et authentiques… ce qui n’a pas échappé à de nombreux grands chefs cuisiniers dont certains les cultivent même dans leurs propres potagers.

Dans la catégorie des plantes potagères qui s’installent pour de nombreuses années, on connaît bien l’artichaut, l’asperge, la rhubarbe et les fraises. Je ne m’y attarderais pas pour m’orienter plutôt vers des légumes et plantes condimentaires un peu moins connues et qui ont l’avantage d’être rustiques. Voici quelques légumes vivaces incontournables !

1) L’ail des ours (Allium ursinum)

Il se rencontre ou se cultive en sous-bois où il se naturalise facilement. Il porte de grandes feuilles étroites et offre, d’avril à juin, une charmante floraison en ombelles blanches. Condimentaire, mais aussi médicinal, tout se mange chez lui : le bulbe, les boutons floraux, mais aussi les feuilles. Récolte : de janvier à octobre.

L'ail des ours, allium ursinum

Ail des ours

2) L’ail rocambole (Allium scorodoprasum)

Cette espèce, très ornementale qui a la particularité de produire, au sommet de ses tiges florales, des bulbilles aériennes. Ses feuilles se consomment également, comme la ciboulette. Récolte : en juin juillet.

Ail rocambole, un ail vivace dit perpétuel

Ail rocambole

3) Le cardon ou artichaut sauvage (Cyrara cardunculus)

C'est un légume ancien, très proche de l’artichaut. Si ses fleurs sont comestibles, il est surtout cultivé pour ses cardes. De haute stature, il déploie un magnifique gris bleu, très décoratif au potager. Et pour ceux qui redoutent tout ce qui pique, sachez qu’il existe des variétés inermes. Récolte : août - septembre.

cardon ou artichaut sauvage (Cyrara cardunculus)

Cardon : feuillage et fleur

4) Le chénopode Bon-Henri (Chenopodium bonus-henricus)

Il est parfois appelé parfois épinard sauvage ou ansérine. On le se cultive pour ses feuilles qui peuvent être dégustées comme les épinards : crues en salades ou cuites. Récolte : de mars à mai puis de septembre à novembre.

chénopode Bon-Henri (Chenopodium bonus-henricus)

Chénopode Bon-Henri

Découvrez tout ce qu'il faut savoir sur le Chénopode et retrouvez notre vidéo dans laquelle Olivier remet ce légume oublié au goût du jour !

5) Le chou perpétuel de Daubenton (Brassica oleacerae)

Voici un légume perpétuel qui prend aujourd’hui une belle revanche : jadis cultivé à des fins fourragères, pour nourrir les animaux, il figure désormais à la carte de grands chefs cuisiniers. C’est un chou qui ne pomme pas et dont on récolte les jeunes pousses, dont le goût s’approche de celui du brocoli. Récolte : de septembre à mai.

Le chou perpétuel daubenton : un chou vivace

Le chou perpétuel Daubenton

6) La glycine tubéreuse ou Haricot sauvage (Apios americana)

C'est une grimpante volubile à floraison parme, très ornementale. C’est une herbacée vivace très utilisée en permaculture, dans les forêts-jardin. Pour la déguster, il faut attendre l’hiver et arracher ses tubercules qui se cuisinent comme la pomme de terre, en étant plus nutritifs. En climat chaud, elle offre des fruits également comestibles. Récolte : de novembre à mars.

La glycine tubéreuse (Apios americana)

Glycine tubéreuse ou "haricot sauvage"

7) La livèche ou céleri perpétuel (Levisticum officinale)

Également connue sous les noms d’ache des montagnes ou Herbe à Maggi, cette plante potagère s’utilise surtout pour son arôme, comme plante condimentaire. Ses feuilles mais aussi ses graines parfument agréablement les potages et marinades. Récolte : de mai à novembre.

 livèche (Levisticum officinale)

La livèche ou céleri perpétuel, également appelée Ache de Montagnes

8) L’oignon rocambole (Allium cepa proliferum)

Comme pour l’ail rocambole, ne cherchez pas en terre : c’est au sommet de sa tige florale que ce légume ancien, un brin extravagant, offre ses grelots. On en consomme aussi les feuilles, comme la ciboulette. Récolte : de juillet à septembre.

Oignon rocambole - Allium cepa proliferum

Oignon rocambole

9) L’oseille ou Oseille-épinard (Rumex acetosa, R. arifolus, R. sanguineus, R. purpurea)

L'Oseille offre, dès le printemps, des feuilles à la saveur douce ou acidulée, assez semblables à celles des épinards. Elle se cultive au jardin, mais aussi au balcon, en grand pot. C’est une plante facile qui se récolte sur une longue période, mais au fur et à mesure car elle se conserve mal. Récolte : d'avril à novembre.

Oseille vivace, un légume perpétuel

Oseille sanguine - Rumex sanguineus

10) Le poireau perpétuel (Allium ampeloprasum)

Ce poireau vivace ne produit que des fûts de petit calibre, de la taille d’un doigt, qui s’avèrent très savoureux. Coupés à 2 cm du sol, ses feuilles repoussent sans cesse, de septembre à mai. Peu encombrant, ce poireau s’installe facilement entre les fraisiers. Récolte de septembre à mai.

Poireau des vignes (Allium ampeloprasum) - Un légume perpétuel

Le poireau perpétuel

Alors, prêts à donner aux légumes perpétuels la place qu'ils méritent au potager ? Mais, peut-être y sont-ils déjà... Racontez-nous !

et quelques ouvrages qui leur sont consacrés :

Un potager durable et autonome, où les légumes ne demanderaient presque pas d’entretien et repousseraient après récolte… Trop facile ? Idyllique ? Pourtant, c’est possible, au moins partiellement… grâce aux légumes perpétuels, ou vivaces. Bien connus de ceux qui pratiquent la permaculture, ils sont encore peu présents dans les potagers classiques, ce qui est bien dommage car […]

Les engrais verts, vous connaissez ? Moutarde blanche, Vesce, Phacélie, Sarrasin... pour ne citer qu’elles, sont couramment utilisées, à l'automne ou au printemps, comme "engrais vert". Au potager bio et au jardin, d'une façon générale, cultiver un ou des engrais verts fait partie des bonnes pratiques pour entretenir la fertilité du sol tout en lui conférant une belle texture. C’est une façon écologique d’améliorer et de protéger sa terre… à moindre coût. Et c’est certainement pour ces raisons qu’ils sont si utilisés en permaculture.

Un engrais vert, qu’est-ce que c’est ? Comment ça marche ?

L’engrais vert est une culture qui ne sera pas récoltée sans pour autant être une culture perdue, bien au contraire. Sans être miraculeuses (je ne crois pas aux recettes miracles au jardin), ces plantes, annuelles ou vivaces, sont cultivées pour :

  • enrichir et restituer des éléments nutritifs à la terre pour la culture suivante,
  • redonner vie aux sols dégradés et maîtriser les adventices,
  • améliorer la texture et protéger la terre.

 

Le fonctionnement et l’intérêt des engrais verts

Pour mieux comprendre le fonctionnement des engrais verts, je vous propose de reprendre ces trois points :

1) les engrais verts enrichissent et restituent les éléments nutritifs à la terre

Au potager, et comme partout ailleurs, pas de magie. Rien ne se crée, tout se transforme : les légumes ne poussent pas de l’air du temps (quoique… nous parlerons plus loin des légumineuses). Ils puisent dans la terre, pour se constituer, des éléments nutritifs, dont l’azote, que vous leur avez apporté grâce aux engrais, fumier et/ou compost épandus pendant la culture. Dans la plupart des cas, les légumes "ne mangent pas tout", et il reste de l'azote disponible dans le sol après la récolte. Celui-ci est susceptible d'être "lessivé" par les pluies automnales et hivernales et d'aller polluer la nappe phréatique. C'est là qu'interviennent les plantes utilisées comme engrais vert : elles puisent les restes pour leur propre croissance et vont ainsi stocker l'azote résiduel dans leurs tissus. Une fois fauchés, cet azote sera restitué au sol sous sa forme utilisable par les plantes, grâce au travail des êtres vivants dans le sol  (vers, insectes décomposeurs) et des micro-organismes (champignons, bactéries) : c'est pour cela qu'on utilise l'appellation "engrais verts". Cela vaut aussi pour les autres éléments nutritifs dont a besoin la plante comme le phosphore et la potasse.

Dans le cas particulier des engrais verts appartenant à la grande famille des fabacées, ex-légumineuses, comme la Vesce, la Gesse ou le Lupin, c'est un peu différent. En effet, comme nous l’avons vu ici, elles ont la formidable faculté de fixer l’azote atmosphérique dans le sol. Elles font ainsi passer de l'azote de l'air dans le sol, au lieu de jouer le simple rôle de "récupérateur" des autres engrais verts : elles sont donc particulièrement intéressantes pour enrichir des sols pauvres.

2) les engrais verts redonnent vie aux sols dégradés et limitent les adventices

Lorsque l’on commence un jardin, qu’il soit potager ou d’ornement, on choisit rarement sa terre. Et si l’on fait construire sa maison, rares sont les artisans sensibilisés au respect des sols. Tassée par les engins de chantier ou retournée par les travaux de terrassement, la terre se retrouve bien souvent chamboulée, sens dessus dessous.

De la même façon, lorsque l’on décide d’implanter un potager, c’est au soleil. Et, allez comprendre pourquoi, c’est, dans 90 % des cas, pile à l’endroit où sévissent chiendent, rumex et autres renouées.

Dans ces deux cas de figure, l’engrais vert peut être semé au préalable, pour redonner vie au sol, le décompacter d'une part grâce à la pénétration de ses racines, et d'autre part grâce au travail qu'il donne aux vers de terre qui s'en nourrissent. Les vers de terre sont les plus connus et visibles des organismes du sol, mais il y en bien d'autres encore dont la vie sera stimulée par les engrais verts.  Mais aussi et surtout, ils vont faire concurrence (et même gagner !) face aux adventices. Parmi les plus efficaces, on trouve le Sarrasin et le Seigle.

3) Les engrais verts améliorent la texture et protègent la terre

Rien n’est pire qu’une terre à nu : sableuse, elle se transforme en passoire à larges trous, laissant filer les éléments nutritifs ; lourde, elle se compacte en un rien de temps et se transforme en béton. Pour la protéger, la technique du paillage est efficace. Néanmoins, à certaines périodes de l’année, la quantité de déchets verts fait parfois défaut. Ainsi que le temps pour les broyer et les étaler.

Les engrais verts sont alors providentiels. Le semis est rapide et leur végétation agit à deux niveaux :

  • au niveau aérien, comme couvert végétal, pour protéger le sol de la battance des pluies, du lessivage, du ruissellement ;
  • au niveau sous-terrain, car son système racinaire exerce une action mécanique qui peut être puissante.

 

Quel engrais vert choisir ?

Le choix de l’engrais vert se fait en fonction de plusieurs critères :

  • la période de semis,
  • l’effet recherché (apport d’azote, décompactage…),
  • la culture envisagée à la suite de l’engrais vert car celui-ci entre en compte dans le système de rotation des cultures. Ainsi, avant l’installation de choux, on évitera d’utiliser la Moutarde car toutes deux sont des Brassicacées. La Phacélie est très souple d’utilisation, car elle appartient à la famille des Hydrophyllacées, dont aucun légume ne fait partie.

Pour vous y retrouver, voici un petit tableau répertoriant les principaux engrais verts :

PlanteFamille botaniqueCycleSemisIntérêt
CamelineBrassicacéeannuelleAvril à juindécompacte, aère les sols, fait barrage aux adventices - rustique, adapté aux sols pauvres
FenugrecFabacée (légumineuse)annuellefin mars à fin juilletenrichit le sol en azote - adapté aux sols calcaires et aux climats secs
LuzerneFabacée (légumineuse)vivacemars à septembrepour implantation de longue durée, décompactant
Moutarde blancheBrassicacéeannuellemars à septembrepiège les nitrates, croissance rapide, étouffe les adventices
PhacélieHydrophyllacéesannuelAvril à aoûtstructure le sol - mellifère
SainfoinFabacée (légumineuse)vivaceMars à juintrès rustique (- 10 °) - fixe l’azote atmosphérique - idéal en sols superficiels, calcaires et secs
Sarrasin ou Blé noirPolygonacéeannuelleMai à juinnettoyant, décompactant, parfait en sol lourd, acide et en climat humide
Trèfle blanc, Trèfle violetFabacée (légumineuse)vivaceMars à maicouvert longue durée, fixe l’azote dans le sol, mellifère
Trèfle incarnatFabacée (légumineuse)annuelleAoût à septembrefixe l’azote, mellifère, jolie floraison rouge
SeiglePoacée (Graminée)bisannuelleSeptembre à novembrenettoyant, bon couvert végétal pour l’hiver
Vesce de PrintempsFabacée (légumineuse)annuelleMars à avrilvégétation abondante - fixe l’azote atmosphérique, jolie floraison bleue
Vesce de CerdagneFabacée (légumineuse)annuelleAoût à octobreconvient aux sols lourds et pauvres

Enfin, sachez que les verts peuvent être utilisés seuls ou combinés entre eux, en mélange améliorant.

En pratique : le semis et la destruction de l’engrais vert

Le semis des engrais verts est simple et rapide. Peu exigeants,  ils se contentent d’un sol rapidement décompacté, grossièrement ratissé. Le semis s’effectue à la volée, en respectant la quantité de graine par m² préconisée. La culture ne nécessite généralement pas d’arrosage.

La destruction de l’engrais vert se fait naturellement par le gel ou par fauchage plus ou moins rapide (dans tous les cas, avant la formation des graines… pour vous éviter les semis spontanés).

Une fois détruit, l’engrais vert pourra, au choix, être :

  • broyé puis incorporé aux couches superficielles du sol (on n’enterre pas la matière organique, au risque de voir apparaître les taupins), la culture suivante n’est alors possible que trois semaines plus tard,
  • laissé sur place en tant que paillage, il se décomposera sur place en quelques semaines,
  • ramassé et apporté au compost, pour une mise en culture rapide de la parcelle.

Pour conclure, il ne me reste plus qu'à vous remercier de m'avoir lue jusqu'au bout 😉  Vous en savez désormais assez sur les engrais verts pour oublier le traditionnel "engrais bleu"... N'hésitez pas à me poser toutes les questions auxquelles je n'aurais pas répondu !

Les engrais verts, vous connaissez ? Moutarde blanche, Vesce, Phacélie, Sarrasin… pour ne citer qu’elles, sont couramment utilisées, à l’automne ou au printemps, comme « engrais vert ». Au potager bio et au jardin, d’une façon générale, cultiver un ou des engrais verts fait partie des bonnes pratiques pour entretenir la fertilité du sol tout en lui conférant une belle texture. […]

Je voue une admiration sans bornes aux paysagistes du naturel, comme les très célèbres Gilles Clément, Piet Oudolf ou encore Noël Kingsbury. Au-delà de leurs somptueuses créations, on leur doit aussi d’avoir réhabilité les plantes sauvages, trop longtemps qualifiées de « mauvaises herbes ».

Dans mon modeste jardin, faute de grand talent, le jardin naturel se construit de façon mathématique :

  • par soustraction : la moitié du terrain est en prairie naturelle, j’y trace, au fil de mes envies, de larges allées à la tondeuse pour former de grands îlots d'herbe et de fleurs sauvages. On y trouve surtout de la grande marguerite, du pissenlit et beaucoup d’oseille. Soyons positifs, à défaut d’être époustouflant de beauté, c’est écologique et authentique !
  • par addition, en invitant, au sein des massifs de vivaces, mes plantes sauvages préférées, que ce soit pour leur stature ou pour leur floraison.

Dans mon top 5 des sauvages les plus remarquables, figurent :

  1. La Cardère sauvage — Dipsacus fullonum

    Patience, cette grande bisannuelle n’offre ses fleurs de chardon qu’au cours de la seconde année suivant son semis. Elles peuvent monter jusqu’à deux mètres, ce qui la rend très architecturale. Et si on l’appelle communément Cabaret des Oiseaux ou Cardère à Foulon, c’est que ses grandes feuilles retiennent l’eau, créant ainsi de providentiels abreuvoirs pour oiseaux au cœur de l’été. Et à l’automne, les Chardonnerets viennent se régaler des graines qui leur sont offertes. Je cultive aussi sa cousine, la "Cardère des Villes" (Dipsacus sativus), j’ai obtenu des graines par la revue "la Hulotte" qui est parvenue à sauvegarder cette espèce. Jadis utilisée dans l'industrie textile pour carder la laine, elle a bien failli disparaître.

    Ne vous privez pas de ces belles plantes : assez proches des chardons, elle ne sont cependant pas envahissantes. Elle se ressèment facilement, certes, mais les jeunes plantules s'éliminent d'un coup de binette.

  • Le Cerfeuil sauvage — Anthriscus sylvestris

    J’aime tout chez lui : son feuillage découpé, ses jolies tiges et sa floraison blanche en ombelles. Je le laisse s’installer dans les massifs tout en contrôlant la situation, car il peut devenir un peu envahissant. Si vous n’en avez pas chez vous, sachez que vous aurez du mal à le trouver dans le commerce, tellement il est banal. Vous pouvez, s'il vous plait, le remplacer par la variété horticole 'Ravenswing' s’en approche et offre de magnifiques feuilles pourpre foncé ou par le Cerfeuil musqué (Myrrhis odorata), lui-aussi, très intéressant, autant pour son aspect ornemental que pour sa saveur anisée.

  • La Molène ou Bouillon-blanc — Verbascum thapsus

    Également connue sous les noms de Cierge de Notre Dame ou Herbe de Saint-Fiacre, la Molène offre de larges rosettes de feuilles duveteuses d’où émergent de grandes hampes florales garnies de fleurs jaunes. J’en ai plusieurs pieds qui sont issus du seul et unique exemplaire trouvé dans ma prairie : lorsque je l’ai découvert, je l’ai transplanté avec soin pour l’installer au sein d’un massif. Depuis, elle a fait de nombreux petits ! Si vous n'en trouvez pas près de chez vous, je vous recommande la Molène argentée - Verbascum bombyciferum, c'est une proche parente qui lui ressemble beaucoup !

  • La Digitale pourpre – Digitalis purpurea

    Appelée « Gant de Notre Dame », cette belle Scrophulariacée ponctue les bords des routes et chemins de sa généreuse floraison rose, teintée de violet. Elle était sur le talus bordant notre jardin avant que nous arrivions et je l’ai laissée, tout naturellement, prendre ses aises. En compagnie de Digitales horticoles, elle constitue un beau fond de massif, parfait avec les rosiers. Attention, elle est toxique, si vous avez des enfants, il est prudent de leur demander de ne pas y toucher.

    • La Grande Mauve — Malva sylvestris

      Ma Grande Mauve m’a été offerte par une amie, productrice de plantes comestibles et médicinales et c'est, en fait, une Mauve de Mauritanie... mais elle est très proche de la Mauve sylvestre. Elle m’a promis qu’une fois installée, elle me serait fidèle. Le plant initial n’est plus de ce monde mais avant de disparaître, il a assuré une belle descendance que je laisse croître partout où elle ne me gêne pas. C’est une plante très florifère, à belles fleurs violettes, vraiment facile de culture et qui plaît beaucoup aux abeilles. Une valeur sûre !

       

    Je voue une admiration sans bornes aux paysagistes du naturel, comme les très célèbres Gilles Clément, Piet Oudolf ou encore Noël Kingsbury. Au-delà de leurs somptueuses créations, on leur doit aussi d’avoir réhabilité les plantes sauvages, trop longtemps qualifiées de « mauvaises herbes ». Dans mon modeste jardin, faute de grand talent, le jardin naturel se construit […]

    Ça y est ? Vos carottes commencent à lever ? Vos poireaux sont repiqués ? Un seul slogan au potager :  Mouche de la carotte, Mineuse du poireau, même combat ! Il est grand temps de les protéger.

    Comme un jardinier averti en vaut deux, commençons par la présentation de ces deux indésirables :

    La Mouche de la carotte et la mouche mineuse du poireau, présentation

    Psila rosae et Phytomyza gymnostoma sont deux diptères qui s'attaquent, respectivement, aux carottes, poireaux et alliacées en général. Rien ne ressemblant plus à une mouche qu'une mouche, je vous épargne leur portrait. Comme vous pouvez le constater sur ces deux photos, ces parasites creusent des galeries dans les racines des carottes et dans le fût des poireaux. Les dégâts, plus ou moins sévères suivant les années peuvent aller jusqu'à entraîner le pourrissement des légumes.

    Comment protéger carottes et poireaux ?

    Pour s'en protéger, outre la rotation des cultures, plusieurs moyens existent et peuvent être associés entre eux :

    • associer carotte et poireau car ces deux légumes se protègent mutuellement,
    • organiser une confusion olfactive en plantant, au milieu du rang, des plantes à odeur forte comme la coriandre, en pulvérisant des infusions de lavande, tanaisie ou des macérations d'absinthe ou en utilisant ces mêmes plantes en guise de paillage.
    • mettre en place une protection physique qui consiste à poser, de façon hermétique, un voile ou filet anti-insecte sur des arceaux. C'est, indiscutablement, le moyen le plus efficace et si vous avez associé carotte et poireaux sur une même planche, vous pourrez les protéger simultanément, ce qui s'avère très pratique.

    Ça y est ? Vos carottes commencent à lever ? Vos poireaux sont repiqués ? Un seul slogan au potager :  Mouche de la carotte, Mineuse du poireau, même combat ! Il est grand temps de les protéger. Comme un jardinier averti en vaut deux, commençons par la présentation de ces deux indésirables : La […]

    Et oui, chez nous, l'insecticide est naturel et en plus, il gazouille.

    Cette semaine, au bonheur de voir éclore les premières roses, s'ajoute celui du tendre gazouillis des bébés mésanges, douillettement installées dans le petit nichoir à l'entrée de la maison.

    Leurs parents, infatigables, assurent le ravitaillement en chenilles et autres insectes, faisant, en même temps, un "nettoyage" bien nécessaire au jardin.

    jeunes mésanges nichoir

    Mignon, non ?

     

    Et oui, chez nous, l’insecticide est naturel et en plus, il gazouille. Cette semaine, au bonheur de voir éclore les premières roses, s’ajoute celui du tendre gazouillis des bébés mésanges, douillettement installées dans le petit nichoir à l’entrée de la maison. Leurs parents, infatigables, assurent le ravitaillement en chenilles et autres insectes, faisant, en même […]

    Le compost "maison" est traditionnellement récupéré et utilisé au printemps et à l'automne. À l'ouverture du bac, pour certains, c’est l’heure des déconvenues. À la place du terreau noir, on y trouve toutes sortes de choses : matières non décomposées, plus ou moins identifiables ("Oh, une orange bleue, poilue en plus !"), amas verdâtres et visqueux  et même, plantes en début de croissance ("Tiens, la pomme de terre de l’année dernière est en train de faire des petits…"). Le tout dégageant une odeur peu avenante. Je confesse, il y a un peu de vécu. Bref, tout sauf du bon compost que votre potager, et votre  jardin en général, réclament pourtant à cor et à cri !

    Le compostage des épluchures permet de diminuer le volume des déchets
    Compostage des déchets de cuisine

    Pourquoi ? C’est simple : parfois distribué gratuitement, en vue de réduire le volume de déchets des familles, le composteur est souvent utilisé comme une vulgaire poubelle. Erreur fatale.

    Qu’est-ce qu’un bon compost, à quoi ça sert ?

    Un bon compost est avant tout bien décomposé. Il se présente un peu comme un terreau, il est foncé, presque noir et sent bon le sous-bois. Il peut rester quelques éléments grossiers, mais, dans l’ensemble, les matières compostées ne sont plus identifiables.

    Au-delà de son apparence, un bon compost est surtout un engrais organique de premier choix. Équilibré, sans teneur excessive en azote, il fertilise efficacement mais en douceur et fait office de ferment. Riche en micro-organismes, il entretient l’activité biologique et donc la vie du sol. En résumé, c’est l’ingrédient indispensable à la formation de l’humus, qui est lui-même le pilier de tout jardin naturel et bio qui se respecte.

    Comment faire un bon compost ?

    Soyons clairs, faire un excellent compost n’est pas à la portée de tous, ce n’est pas pour rien qu’il existe des formations de Maître composteur. Néanmoins, produire un compost acceptable n’est pas compliqué.

    Alors, pour en finir, une bonne fois pour toutes, avec le compost raté, voici 5 grands principes à respecter :

    1) Le bon emplacement

    Le meilleur emplacement pour un composteur est à l’ombre ou à mi-ombre, protégé des fortes chaleurs estivales. Pour des raisons pratiques évidentes, mais aussi parce qu’un compost bien mené ne sent pas, installez-le à proximité de la maison ou dans un endroit facile et rapide d’accès.

    2) un bon ratio carbone/azote

    Pour obtenir un compost équilibré, il convient de respecter une bonne proportion de chaque type de déchets. En gros, aux déchets dits « équilibrés », on ajoutera, en les mélangeant, 2/3 de « brun» pour 1/3 de «vert ».

    Voici  avec quelques exemples pour vous y retrouver :

    Déchets équilibrés
    • Tailles de haies, en feuilles
    • Plantes sèches
    • Feuilles mortes tendres, se décomposant rapidement
    • Fumier avec paille
    • Marc de café
    • Herbe sèche
    Déchets verts
    = dominante azote
    • Épluchures de légumes et autres déchets de cuisine
    • Herbe verte fraîche (tontes de pelouse)
    • Fleurs fanées, feuilles vertes
    Déchets bruns
    = dominante carbone
    • Carton brun, papier (non glacé)
    • Taille de haies, sans feuilles (hiver)
    • Feuilles mortes coriaces ou tanniques (persistants, Magnolia grandiflora, Châtaigner, Chêne)
    • Paille
    • Sciure, copeaux de bois, broyat d’élagage

    NB : Quoi qu’en disent certains, aucun déchet biodégradable (et non polluant, bien sûr) n’est formellement interdit dans le compost, tout est question de dosage et d’équilibre.

    3) de petits morceaux

    Pour « digérer », les organismes et insectes décomposeurs (et oui, le travail ne se fait pas tout seul !) ont besoin d’être nourris régulièrement, mais avec de petits morceaux. Aussi, les déchets doivent être coupés : au couteau pour les épluchures, en quelques coups de sécateurs pour les déchets de jardin, à la tondeuse pour les feuilles ou au broyeur pour les déchets de taille. Vous serez amplement remerciés de ces efforts par la maturation rapide de votre compost.

    Petit aperçu des habitants du compost :

    4) De l’air : des brassages réguliers

    Sans air, pas de décomposition, juste de la fermentation… D’où le caractère essentiel des brassages réguliers, idéalement lors de chaque apport. Pour cela, utilisez une simple fourche ou, mieux, dans un composteur en silo, un brass compost. Cet outil, en forme de gros ressort, permet à la fois de mélanger et d’aérer le tas.

    5) Une humidité optimale (ni trop, ni trop peu)

    De par leur nature, vos déchets seront humides (le « vert ») ou secs (« le brun »), cela doit suffire à entretenir une hygrométrie optimale, à condition de penser à refermer le couvercle du composteur. Néanmoins, par forte chaleur, il se peut que les matières sèchent : contrôlez l’humidité et, si besoin, arrosez, juste ce qu'il faut... car les déchets ne doivent pas non plus être détrempés, d'où l'utilité du couvercle !

    Vous voilà parés pour réaliser, cette année, un bon compost... et pour aller plus loin, n'hésitez pas à consulter notre fiche conseil : "Déchets verts : solution de recyclage et valorisation au jardin".

    Le compost « maison » est traditionnellement récupéré et utilisé au printemps et à l’automne. À l’ouverture du bac, pour certains, c’est l’heure des déconvenues. À la place du terreau noir, on y trouve toutes sortes de choses : matières non décomposées, plus ou moins identifiables (« Oh, une orange bleue, poilue en plus ! »), amas verdâtres et visqueux  et […]

    Des fleurs au potager ? Lorsqu’on évoque les associations, on pense spontanément : "les poireaux qui préfèrent les fraises", mais plus rarement aux fleurs. Et c’est bien dommage car elles méritent vraiment une place de choix.

    Pourquoi installer des fleurs au potager ?

    C'est assez simple et cela se résume en trois points :

    • les fleurs sont utiles car elles participent à l’abondance des récoltes en attirant les pollinisateurs, acteurs essentiels à la formation des fruits. Par ailleurs, elles abritent et nourrissent de précieux auxiliaires et repoussent certains parasites, ce qui est fondamental quand on jardine bio,
    • elles sont décoratives et permettent ainsi au potager de s’afficher sans complexe,
    • elle garnissent gracieusement les vases de charmants bouquets estivaux.

    potager fleuri, l'exemple de Saint Jean de Beauregard

    Le potager, très fleuri, de Saint Jean de Beauregard

    Quelles plantes pour fleurir le potager ?

    Toutes les annuelles conviennent mais, voici, au cas où vous manqueriez d’idée, une sélection de plantes, testée et approuvée, et qui, semées sous abri dès aujourd’hui ou plantées en mai, seront au top tout l’été.

    1) L’œillet d’Inde : classique et efficace
    Chez nous, comme dans de nombreux jardins, l’œillet d’Inde prend place entre les rangs de tomates, pour ses vertus nématicides, mais pas seulement. J’utilise plutôt les variétés naines qui offrent un joli port en boule, ce qui leur permet de s’intercaler facilement entre tous les légumes.
    ♥ J'aime : l’odeur de mandarine de la Tagète signata ou tenuifolia, complètement démentielle…

    Oeillet d'Inde ou tagète - une fleur à planter au pied des tomates

    Oeillet d'Inde ou tagete

    2) La capucine : attrape-pucerons et touche colorée en salade
    Tout est charmant chez la capucine : ses feuilles rondes, ses coloris éclatants, le fait qu’elle soit comestible (effet garanti dans les salades). Les pucerons, aussi, l’adorent. Elle est régulièrement attaquée, mais s’en remet toujours : un vaillant agent piégeur dans le cadre d’une stratégie de diversion !
    ♥ J'aime : elle se ressème spontanément sans jamais devenir envahissante, parfait pour les jardiniers paresseux.

    Capucine - une fleur idéale au potager

    La capucine, une jolie fleur mais aussi une plante utile pour attirer les pucerons

    3) Le cosmos : florifère et facile à réussir
    Avec les cosmos, vous aurez l’embarras du choix, tant au niveau de la taille que de la couleur. Si les variétés à grand développement sont plutôt destinées aux massifs, les nains (comme la série Sonata) sont parfaits en bordure de parcelle.
    ♥ J'aime : en fin de saison, retenez-vous et évitez le grand nettoyage, vous pourrez admirer le spectacle des chardonnerets picorant les dernières graines.

    Le cosmos, une fleur facile, idéale au potager

    Les fleurs de cosmos durent longtemps, elles sont également superbes en bouquets champêtres

    4) Le zinnia : robuste et coloré
    Je les achète en mélange, car leurs couleurs chaudes et la géométrie de leurs fleurs ne cessent de m’étonner. Leur style, un brin rustique, est conforme à leur comportement : ultra-faciles à cultiver et bien résistants.
    ♥ J'aime : ils permettent de constituer de superbes bouquets

    Les zinnias sont des fleurs parfaites pour colorer le potager

    Le zinnia, une fleur robuste et colorée

    5) Le tournesol : XS ou XXL, au choix !
    La fleur préférée des enfants ! Lorsqu' ils étaient petits, je cultivais des variétés naines, bien trapues, qui prenaient, à l’automne, l’apparence de lutins (il suffit d’enlever quelques graines pour tracer yeux, nez et bouche). Les enfants ont grandi et les tournesols aussi : nous en sommes aux variétés "de compétition" ('Mamuth', 'Mongolian Giant', 'Russian Giant') et tentons chaque année de pulvériser notre record (3,2 mètres) à grand renfort de compost, d’arrosages, mais aussi de solides tuteurs. Autant vous dire qu’ils ne sont pas cultivés au beau milieu des légumes, la concurrence serait déloyale, mais sur une parcelle dédiée.
    ♥ J'aime : laissez les têtes sur place, ce sera "open bar" pour les oiseaux  !

    Les tournesols : des fleurs à installer en bordure de potager

    Le tournesol : solaire, joyeux et très apprécié des oiseaux

    6) Le lupin, plus ou moins vivace, mais bon compagnon
    Je n’installe généralement pas de vivaces au potager, car, avec les rotations, tout bouge très vite et elles auraient tôt fait de m’encombrer. Seule exception : le lupin, car je le trouve magnifique et il appartient à la famille des légumineuses (ces plantes ont la particularité de fixer l’azote atmosphérique dans le sol) ce qui en fait une plante compagne de premier choix. Attention, bien que réputé éphémère, il joue parfois les prolongations si le sol lui convient. Au potager, mieux vaut opter pour une variété annuelle.
    ♥ J'aime : ses fleurs, regroupées en épi dressé, sont appréciées des bourdons et abeilles, il est fascinant d'observer la façon dont ils s’emparent du pollen.

    Le lupin, une vivace à essayer à bordure de potager

    Le lupin et ses jolies hampes de fleurs

    7) La bourrache : d’innombrables qualités, mais…
    C’est une plante vigoureuse, réputée pour être très mellifère. Elle offre de magnifiques fleurs bleues étoilées, décoratives et comestibles de surcroît. On la dit même capable de tenir les limaces à distance (ce n’est pas flagrant, mais il se peut que mes limaces soient vraiment voraces). Si la bourrache n’arrive qu’en dernière position de la liste, c’est que nous sommes un peu en froid ces derniers temps. Elle possède d’indéniables qualités, mais aussi un "petit défaut", du moins chez nous : elle se ressème sans compter au point de devenir presque envahissante. Mon conseil : ne vous en privez pas, mais installez-la à bonne distance des espaces de culture ou affûtez votre binette !

    fleurs de bourrache

    La bourrache officinale : une plante aux nombreuses vertus

    → Découvrez la Bourrache blanche dans une vidéo d'Olivier :

    Des fleurs au potager ? Lorsqu’on évoque les associations, on pense spontanément : « les poireaux qui préfèrent les fraises », mais plus rarement aux fleurs. Et c’est bien dommage car elles méritent vraiment une place de choix. Pourquoi installer des fleurs au potager ? C’est assez simple et cela se résume en trois points : les fleurs sont […]

    On a souvent tendance à croire que, laisser les herbes sauvages pousser au pied des arbres fruitiers est néfaste pour leur croissance et que si elles ne sont pas coupées fréquemment, toutes sortes de maladies risquent de se propager. Il semblerait au contraire qu'elles aient plus de bénéfices que d'inconvénients et si certaines peuvent parfois donner un coté "abandonné" au jardin, un grand nombre d'entre elles sont depuis de nombreuses années sélectionnées pour rentrer dans la composition des jachères et prairies fleuries.

    Si le critère naturel est important dans le jardin et en particulier dans le verger et le potager, l'aspect esthétique compte aussi. Les jachères et prairies fleuries ont le bénéfice d'allier esthétique et écologie, elles se révèlent de précieuses alliées pour lutter contre les parasites et/ou améliorer les récoltes tout conservant une floraison attractive. Les nombreux mélanges de graines que comptent les jachères fleuries permettent d'enrichir les sols, d'attirer les pollinisateurs, et même d'aérer la terre, chaque mélange possède ses spécificités.

    Des fleurs pour améliorer les récoltes

    Pour améliorer les récoltes, on choisira les mélanges riches en plantes mellifères. Si elles fleurissent bien plus tard que les fruitiers, leurs fleurs créent des abris et de la ressource alimentaire en arrière-saison pour les pollinisateurs qui, gavés de nectar se reproduisent et nichent dans le verger. Une fois pérennisées, les populations d'insectes sont à pied d’œuvre au printemps pour polliniser les premières fleurs de cerisiers et de pommiers.

    Pour enrichir et aérer le sol

    Pour enrichir un sol, on utilisera les mélanges composés de plantes légumineuses, celles-ci agissent directement sur le sol. Le trèfle par exemple, est capable de fixer l'azote de l'air et de le stocker dans les nodosités de ses racines. En voyageant, il libère peu à peu cet azote et en fait profiter les plantes environnantes.

    Pour aérer un sol et le rendre plus perméable, on cherchera du coté des plantes herbacées à racines pivotantes. Les pissenlits bien sur mais aussi toutes les plantes issues de la famille des ombellifères, celles-ci disposent de racines puissantes qui carottent le sol et le rendent plus souple et plus aéré.

    Favoriser la biodiversité au verger

    Outre ces mélanges spécifiques, la jachère fleurie créée un milieu protecteur qui favorise la biodiversité et permet d'établir un équilibre écologique, elle couvre et protège le sol de l'érosion et de la déshydratation elle est bien plus sobre en nutriment et en eau qu'un gazon tondu toutes les semaines. En été, les fruitiers lui apporte l'ombre protectrice et elle, apporte nutriments et fraîcheur au pied des arbres, c'est un échange gagnant/ gagnant. Enfin, ce matelas protecteur amortit la chute des fruits, ceux-ci ne s’abîment pas et donc, se conservent beaucoup plus longtemps.

    Comment semer votre prairie fleurie au pied des fruitiers

    La mise en œuvre d'une jachère fleurie est simple, le semis se fait au printemps, courant avril/mai, sur une surface souple et propre. Préparez d'abord le sol en nettoyant les mauvaises herbes*, pratiquez un léger bêchage en surface 5-10 cm de profondeur et émiettez le sol au râteau. Semez le mélange de fleurs en faisant attention à bien éparpiller les graines, puis recouvrez légèrement les graines de terre à l'aide d'un râteau, tassez le sol et arrosez légèrement pour plaquer les graines au sol. La germination est rapide, comptez 1 à 3 semaines, dès que les plantules se développent, maintenez le sol frais pendant 3-4 semaines, passé ce laps de temps, la jachère est autonome et les premières fleurs s'épanouissent.

    *Le plus efficace est d'éliminer les mauvaises quelques mois avant, courant aout/septembre, en couvrant le sol soit d'une bâche, soit de carton qui vous enfouirez ensuite dans le sol au printemps.

    On a souvent tendance à croire que, laisser les herbes sauvages pousser au pied des arbres fruitiers est néfaste pour leur croissance et que si elles ne sont pas coupées fréquemment, toutes sortes de maladies risquent de se propager. Il semblerait au contraire qu’elles aient plus de bénéfices que d’inconvénients et si certaines peuvent parfois […]