Ce dimanche matin je me suis levée en super forme. Une forme olympique.

A peine sortie du lit j'avais rangé la salle de bain, mis la table du petit-déjeuner, vidé le lave-vaisselle et le séchoir, plié le linge et remis en ordre le salon jusqu'à retaper les coussins du canapé. Quand les Zhoms sont descendus, j'avais déjà mis cuire une blanquette de veau (sans os, la blanquette!) pour le souper, de sorte qu'à neuf heures du matin, mes "corvées" étaient achevées.

Dans la cuisine cela sentait le croissant au beurre, le pain tout frais et les petits oignons rissolés. J'étais vraiment d'excellente humeur. Un début de matinée hyper productif. Avec une idée derrière la tête bien sûr : celle de filer au jardin. Ce que j'ai fait, évidemment !

Mon Zhom râle parfois tant il est vrai que ma passion du jardinage est envahissante. Très envahissante. Je m'endors jardin, je rêve jardin, je me lève jardin, je suis au jardin...et le reste du temps que me languis du moment où je pourrai y retourner ! Et il est vrai que ce dimanche en famille, et bien... je l'ai passé au jardin.

Il faisait beau. Je devais arracher mes dahlias. J'ai arraché mes dahlias, secondé par le Zhom, chargé d'attacher les étiquettes aux tubercules et d'aller les ranger dans les remises.

Les dahlias arrachés, il faisait encore beau, alors j'ai commencé à nettoyer mes parterres en coupant toutes les vivaces fanées, que le Zhom a ramassées et est allé porter au compost.

Et comme - et bien oui ! – il faisait toujours beau, nous en avons profité pour faire des photos (le Zhom avec son Iphone, moi avec l'APN, histoire de voir qui prenait les plus beaux clichés) puis nous avons cueilli un bouquet pour la grand-mère du Zhom à qui nous rendons visite tous les dimanches.

Alors, même si parfois le Zhom râle, il a bien dû reconnaître qu'il avait passé un bon moment au jardin au soleil avec moi.

Il faut dire que jardiner est un loisir sain. On respire le bon air, on travaille la terre, on embellit son environnement, on communique avec la nature, ...

De plus, le jardinage est un loisir bon marché. Pas de matériel coûteux, pas d'équipement dispendieux : un vieux jeans, une paire de gants, un sécateur, quelques outils chinés en brocante et le tour est joué. A moins de vouloir cultiver des raretés ou des nouveautés on peut débuter à moindre frais. Les plantes peuvent se bouturer, être divisées, échangées. Les jardiniers adorent vous offrir des bébés de leurs jardins! Comme mes dahlias par exemple. Je les récupère en effet d'année en année et je les multiplie. Les dahlias, c'est génial : vous en achetez un pour quelques euros, trois ans après vous avez dix plantes à offrir à de nouveaux adeptes du jardinage.

Au bout de ces trois bonnes heures passées au soleil dans le plus beau jardin du monde, le Zhom et moi sommes rentrés à la maison.

En ouvrant la porte, j'ai bien senti qu'il y avait un problème. Ce que j'ai senti surtout, c'est l'odeur de brûlé. Il faut dire que le rez-de-chaussée était complètement bleu de fumée... Vu que dans la cuisine, j'avais complètement oublié la blanquette...

En vérité, je ne l'avais pas oubliée, non, je l'avais juste laissé mijoter à feu doux. Sauf que bien sûr, je n'avais pas prévu de rester trois heures au jardin. Et sauf aussi - et surtout, autant l'avouer...- que ladite blanquette ne cuisait pas à feu doux du tout : à bien y réfléchir, elle était plutôt en mode cuisson "à gros bouillons" (quand j'ai quitté la cuisine en courant, parce qu'il "faisait beau dehors et qu'il fallait vite profiter des dernières heures de soleil pour aller au jardin").

On peut dire qu'on en a profité, oui. Heureusement. 
Parce qu'après, évidemment, j'en étais pour mes frais.

Je vous passe les commentaires du Zhom. 
Je vous passe le rire sarcastique de Minizhom (planqué à l'étage dans sa chambre, porte fermée, avec un rhume).
Je vous passe le temps perdu à aérer la maison, puis à essayer de récurer - en vain - la casserole, et enfin à préparer une potée aux carottes pour le soir.

Je vous disais donc que le jardinage c'est un loisir qui ne coûte pas un os.

Par contre, ça m'a coûté toute une blanquette.